La 9ème enquête "Attractivité de la France pour la recherche clinique", réalisée à l’initiative du Leem, dresse un état des lieux de la recherche menée par les entreprises du médicament sur le sol français entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017. Cette enquête, réalisée tous les deux ans depuis 2002, permet de suivre et d’évaluer la position de la France au sein de la compétition mondiale, d’en faire ressortir les points forts et les points faibles, afin de proposer des axes de progrès.
Cette année, l’enquête du Leem s’enrichit d’une comparaison internationale, établie à partir de l’analyse de la base de données clinicaltrials.gov, qui complète l’enquête réalisée auprès des entreprises du médicament présentes en France.
Cette enquête a évalué une période compliquée pour la recherche clinique française. Fin 2016, plusieurs évolutions simultanées du cadre réglementaire (loi Jardé, tirage au sort des CPP[1], convention unique) se sont imposées aux acteurs de la recherche clinique comme autant de conduites du changement à mener, avec des conséquences sur l’activité.
Il faut noter que ces deux champs d’expertise française font aussi l’objet d’un soutien, autour de plans de santé publique dédiés intégrant notamment les liens entre la recherche, la dynamique d’innovation et l’excellence des soins.
De façon plus générale, la performance de la recherche clinique française s’appuie sur la capacité des centres investigateurs à recruter des patients dans les essais cliniques :
En 2018, plusieurs mesures doivent renforcer l’attractivité de la France en matière de recherche clinique : mise en place d’une cellule « phase précoce » et de dispositifs de fast-track au niveau de l’ANSM, nouvelle Loi sur le tirage au sort des CPP, poursuite de la mise en œuvre de la convention unique.
L’attractivité de la France pour la recherche clinique a été l’un des enjeux-clés du dernier Conseil stratégique des industries de santé de juillet 2018. Faire de la France le leader européen de la recherche clinique d’ici 5 ans est l’objectif affiché du gouvernement.
« Une dynamique positive s’enclenche dans la foulée du CSIS », déclare Philippe Lamoureux, directeur général du Leem, « à laquelle prennent part les autorités de santé, les hôpitaux, les CPP et les industriels… Il y a une forte mobilisation de tous les acteurs pour renforcer l’attractivité de la France dans la recherche clinique. Nous espérons en mesurer les effets rapidement, notamment par l’augmentation du nombre d’essais industriels de phases 1 et 2 initiés en France puisqu’attirer le développement clinique de nouveaux médicaments à des stades précoces constitue la première étape d’un accès à une innovation en cours d’évaluation pour les patients français ».
[1] CPP : Comité de Protection des Personnes