Par le Dr François Prunièras, médecine esthétique et lasers médicaux à Chaville  (92)

Le laser pour traiter les tâches pigmentaires

- Théragora le 18 février 2019 /FL N° 18 - Page 0

 

Avant toute prise en charge, il est important de bien différencier la localisation dans la peau des différents types de taches pigmentaires. En effet, elles se répartissent :

1° en Pigmentations au niveau de l’épiderme type Lentigos (taches lisses et brunes, plus ou moins foncées), éphélides ou taches de rousseur, taches café au lait et naevus de Becker.
2° en Pigmentations au niveau du derme type Naevus de OTA, naevus de ITO, Naevus bleu
3° Et en pigmentations mixtes type Hyper pigmentations post inflammatoires, Melasma (masque de grossesse), Pigmentation liées aux médicaments….

 

Beaucoup de ces taches peuvent faire l’objet d’un traitement par laser :

Soit en première intention (la plupart d’entre elles)

Soit en seconde intention (cas du Melasma par exemple)

 

La couleur de la peau joue un rôle dans le choix du laser. On distingue les peaux plus ou moins claires (Phototypes I à III) voire mates (phototype IV) ou métis (Phototype V) ou noires (Phototype VI).

Parmi les différents types de lasers, 2 types de laser sont en pratique à considérer comme des lasers de première intention dans la prise en charge de ces taches pigmentaires :

Tout d’abord le laser Alexandrite picoseconde pour les peaux claires ou mates qui est moins générateur d’effets secondaires et qui souvent se résolvent assez rapidement

Mais aussi le laser Fraxel Erbium seul (tous types de peaux) ou en association avec un laser Fraxel Thulium (peaux claires ou mates). Cette dernière association est en particulier, utile quand il y a présence d’une peau ridée avec des taches pigmentaires superficielles. Pour ces 2 derniers cas, avant la séance, Il faut impérativement préparer la peau avec un stabilisateur pigmentaire pour éviter une zone de grisaillement qui peut alors durer quelques mois.

 

Par ailleurs, on peut citer les lasers Q Switch KTP (essentiellement pour les phototypes I à III voire IV) ou bien le laser Q Switch Nd-Yag (pour tous phototypes). Ils sont maintenant, plutôt considérés comme des lasers de seconde intention du fait de leurs effets secondaires dont des risques de cicatrices ou d’Hyper Pigmentation post inflammatoire ou au contraire d’hypochromie voire d’achromie (correspondant à une diminution totale ou partielle de la coloration de la peau).

Il faut prévoir habituellement plusieurs séances espacées de 1 à 3 mois selon le type de laser mais on évitera de pratiquer ces séances pendant les mois d’été. De plus, Il est habituel d’avoir recours à une anesthésie locale via la pose d’une crème anesthésiante.

 

 

Pour plus d'information : www.docvadis.fr/francois-prunieras

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