Les recommandations de l'Académie de médecine et de pharmacie

RHUME Les médicaments ne sont pas d’une grande efficacité et peuvent même être dangereux 

Par Rédaction -  Théragora

Théragora - www.theragora.fr - Théragora le 23 octobre 2020 N° 38 - Page 0 - crédits iconographique Phovoir

·       2 % de la population est affectée chaque année : 6 à 7 fois plus que la grippe

·       Plus de 41 millions d’Euros par an de dépenses de médicaments alors que ces infections évoluent naturellement favorablement - Les complications sont rares (0,5 à 2% des rhumes)

·      Sauf cas particuliers, les AINS, la corticothérapie, les antihistaminiques H1, l’ipatropium intranasal et les décongestionnants nasaux n’ont pas fait preuve de leur efficacité. Plus de 11 millions de boîtes d’antibiotiques sont vendues chaque année en France lors des pics infectieux hivernaux dont l’étiologie est le plus souvent virale.

 

Aucun traitement du rhume de l’adulte n'a fait preuve d'une grande efficacité. Les prescriptions médicamenteuses représentent donc un danger en termes de santé publique, avec des risques réels d’effets indésirables, ainsi qu’un coût injustifié en termes de dépenses de santé.

 

Les Académies nationales de Pharmacie et de médecine recommandent de : 

1.     créer un « Observatoire National du Rhume » ; 

2.     améliorer la formation des médecins et des pharmaciens en se basant sur une nouvelle nosologie : l’IVVAS* ;

3.     définir la place de l’antibiothérapie dans le traitement du rhume à partir des recommandations des sociétés savantes ;

4.     limiter l’usage de la corticothérapie le plus souvent inadaptée ainsi que l’usage des vasoconstricteurs en raison de leurs effets indésirables, en suggérant qu’ils ne soient délivrés que sur prescription médicale ; 

5.     alerter le  public des dangers de l’automédication ainsi que de la dangerosité et de l’inefficacité de nombreux traitements.

 

Le rhume est une virose aiguë des voies aériennes supérieures affectant l’ensemble des cavités nasales, sinusiennes et pharyngées. Il doit être distingué de la grippe. Les termes « rhinopharyngite aiguë », « rhinosinusite aiguë », « rhinite aiguë » et « sinusite aiguë » doivent être considérés comme des synonymes. Nous proposons de regrouper l’ensemble de ces termes sous une dénomination commune attestant de son origine virale : « infection virale des voies aériennes supérieures » ou IVVAS (à l’exclusion du rhume d’origine allergique).

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