Les vaccins sauvent 1 a? 3 millions de vies chaque année. Et pourtant, depuis une dizaine d’années, un phénome?ne émergent d’hésitation vis-a?-vis des vaccinations explique une couverture vaccinale insuffisante dans de nombreux pays européens pour des maladies infectieuses dont l’élimination est possible.
Alors que l’Europe enregistre un nombre record de cas de rougeole – trois fois plus de cas sur les six premiers mois de 2018 qu’en 2017 - pas moins de 20 pays représentés par leurs ministe?res de la santé ou leurs instituts de santé publique, des organismes de recherche, ou des universités se mobilisent pour lutter contre la réémergence de maladies évitables gra?ce aux vaccins. Cette mobilisation est soutenue par les grandes organisations internationales ou européennes : OMS, OCDE, ECDC, EMA, ainsi que de nombreuses parties prenantes représentant les professionnels de santé, la société civile et les fabricants de vaccins.
En capitalisant sur les initiatives déja? existantes, l’action conjointe sur la vaccination (JAV) a pour objectif de créer une plateforme commune entre États membres ou non de l'Union européenne pour renforcer les mécanismes de coopération comme par exemple :
- des outils de partage des données numériques pour améliorer la précision de la surveillance épidémiologique de la couverture vaccinale
- des méthodes partagées de revues systématiques des essais cliniques pour évaluer l’efficacité et la tolérance des vaccins avant leur enregistrement
- un état des lieux actualisable des stocks et des besoins en vaccin de chaque pays pour prévenir les pénuries
- un dialogue renforcé entre toutes les parties prenantes pour établir des priorités en commun et harmoniser les stratégies de recherche et développement
Et enfin, pour surmonter la crise de confiance envers les vaccinations : un partage d’expérience avec les pays ou? la confiance demeure élevée ou a pu e?tre rétablie et de bonnes pratiques pour la diffusion d’information.
Cette action commune sera financée pendant 3 ans gra?ce a? un budget total de 5,8 millions d'euros, dont 3,5 millions d'euros venant du Programme de Santé de l'Union européenne.