Eviter la sédentarité (ne pas bouger plus de 120 minutes en dehors du sommeil) n’est pas du sport, . Le sport est une activité physique avec des règles et des compétitions. S’il n’y a pas de compétitions on parle d’activité physique. Elle est bien suffisante pour éviter ou réduire le surpoids, au sein d’une « dynamique multifactorielle ».
Rompre la sédentarité
Il convient d’abord de rompre la sédentarité quotidienne: monter ses escaliers, faire ses courses à pied, faire son ménage, jardiner ou bricoler, marcher quelques stations hors transport en commun dans les grandes villes. Le confinement imposé par la Covid19 a rappelé qu’on tournait chèvre à ne pas prendre l’air. Alors il faut saisir toutes les occasions de lever le derrière de sa chaise.
Bouger avec plaisir
L’assiduité dépend du plaisir. Aller vers un sport ou une activité qui plaisent, sans se focaliser sur ceux dont les infrastructures sont à des dizaines de kilomètres pour s’excuser de ne rien faire. Tenter une expérience en club est plus convivial ; surtout elle est encadrée par un animateur/éducateur. On s’y fait des connaissances qui poussent à l’entraînement quand on n’a pas envie d’y aller.
Choisir un niveau adapté
Quand on est en surpoids, bouger est douloureux. Les fédérations sportives proposent pour attirer l’adhérent des pratiques Santé dont l’intensité est adaptée à des personnes sédentaires et/ou à capacités diminuées. Cette activité physique adaptée est recensée dans l’annuaire MédicoSport Santé (Vidal) destiné aux médecins mais accessible librement en ligne (www.vidal.fr/infos-sport-medicosport-sante).
Pas d’amaigrissement rapide
Se mettre au sport c’est faire du muscle, indispensable à la santé de tous les organes ; c’est même prendre d’abord du poids (celui du muscle en plus). Seule une activité « sportive » régulière (deux fois par semaine) persuade l’organisme de brûler ses réserves au bout d’un mois. Pour maigrir pas de mystère ; il faut réviser son alimentation, éliminer les erreurs évidentes : sucreries, apéritifs, grignotage du confiné qui perdure déconfiné…
S’alimenter « sport »
Le bon sportif est sobre ; ses gestes sont plus sûrs et il supprime un apport calorique important, l’alcool. Il ne se soumet pas à la publicité des boissons/aliments énergisants, chers et sans intérêt particulier.
Il est frugal ; il ne reprend pas deux fois des plats, les varie pour le plaisir et les vitamines. De la viande ou du poisson une seule fois par jour.
Il pratique une musculation modérée 10 à 20 minutes par jour : lever des poids, gainer son abdomen pour maintenir sa colonne vertébrale à l’effort (moins de lumbagos).
Se fixer un objectif
Indispensable ! Mais il faut le choisir atteignable et l’atteindre progressivement. Sinon l’accident cardiovasculaire guette les personnes en surpoids depuis longtemps, classiquement grands sédentaires. Pour l’UltraTrail du Mont Blanc, prévoir au moins deux ans d’entraînement. Pour la colline d’à côté à vélo, la musculation quotidienne et l’entraînement à plat sont un préalable de quelques semaines. La consultation du cardiologue est dans tous les cas une sage précaution (voir Questions sur ECG et épreuve d’effort).