Alors que le CNGOF, société savante de la spécialité, a immédiatement réagi aux menaces de grève de l'IVG annoncées par le syndicat (Syngof) voici quelques jours, le Conseil d'Administration du Collège réuni vendredi 22 mars a souhaité, à l'unanimité, rappeler une nouvelle fois sa position sur ce sujet.
Le ColleÌ€ge National des GyneÌcologues & ObsteÌtriciens Français, aÌ€ la suite de son conseil d’administration du 22 mars 2019 rappelle aÌ€ l’unanimiteÌ que l’IVG constitue depuis preÌ€s de 45 ans un droit des femmes aÌ€ part entieÌ€re qui ne peut en aucune manieÌ€re eÌ‚tre remis en question par quelque revendication cateÌgorielle que ce soit. Dans les pays ouÌ€ l’IVG est illeÌgale les femmes en meurent. Ce droit des femmes s’exerce avec l’aide pratique des meÌdecins, gyneÌcologues-obsteÌtriciens, gyneÌcologues meÌdicaux et meÌdecins geÌneÌralistes ainsi que des sages-femmes pour l’IVG meÌdicamenteuse. Cette prise en charge s’effectue dans le respect de la clause de conscience inheÌrente aÌ€ tous les actes meÌdicaux et, dans notre pays, son respect n’obeÌ€re en rien le droit des femmes aÌ€ disposer de leur corps.
Le ColleÌ€ge National des GyneÌcologues & ObsteÌtriciens Français a eÌdicteÌ des recommandations pour la pratique clinique en 2016 qui constituent deÌsormais la reÌfeÌrence de la pratique meÌdicale dans ce domaine. ReÌunissant des praticiens d’exercice libeÌral et public, le ColleÌ€ge National des GyneÌcologues & ObsteÌtriciens Français est attacheÌ aÌ€ la continuiteÌ des soins pour les femmes et aÌ€ la disponibiliteÌ des eÌquipes pour assurer, dans le confort et la seÌreÌniteÌ, une prise en charge de qualiteÌ tant sur le plan physique que psychologique.
Tous les services publics de gyneÌcologie obsteÌtrique ainsi que de nombreux speÌcialistes d’exercice libeÌral ont aÌ€ cœur de contribuer aÌ€ ce que les femmes en demande d’IVG puissent l’obtenir, sans deÌlai, dans de bonnes conditions cliniques en respectant le choix des femmes sur la technique utiliseÌe.
Le CNGOF condamne avec vigueur les menaces qui ont pu eÌ‚tre eÌmises sans aucune concertation preÌalable sur l’exercice de ce droit des femmes dans notre pays.
CNGOF - Paris, le 25 mars 2019.