Tous les résultats de ce baromètre sont présentés dans le PDF en cliquant sur l'image ci-dessus.
Dans un contexte de vieillissement de la population et de recul de l’âge légal de départ à la retraite, de plus en plus d’aidants de personnes âgées dépendantes exercent une activité professionnelle. Comment concilier aide et vie professionnelle ?
A l’occasion de la Journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer, la Fondation Médéric Alzheimer publie un baromètre sur les aidants de personnes âgées dépendantes, à partir d’une enquête réalisée par Kantar Public, auprès de 8 000 personnes, représentatives de la population française, âgée de 40 à 64 ans.
La Fondation Médéric Alzheimer s’intéresse tout particulièrement à cette génération dite « pivot », qui constitue un élément clé des solidarités familiales et combine souvent soutien aux enfants, aux parents et activité professionnelle.
Ce baromètre poursuit trois objectifs : décrire la situation des aidants (nature de l’aide, employabilité, …), connaître l’opinion des Français sur le soutien aux aidants informels et mesurer l’anticipation des situations d’aide à leurs parents et à leur conjoint.
La génération « pivot » doit gérer trois formes d’engagement : responsabilités familiales, activité professionnelle et aide à un proche âgé en situation de perte d’autonomie.
· 68 % des aidants ont une activité professionnelle
· dont 55 % travaillent à plein temps et 13 % à temps partiel
Il est à noter que les aidants ont le même taux d’insertion professionnelle que les non-aidants.
Les aidants en emploi se déclarent plus fréquemment en bonne santé que les autres aidants (72% vs 67%) ; cela s’explique par ce que les épidémiologistes appellent le « healthy worker effect ».
· 20 % des aidants déclarent que l’aide apportée a eu des conséquences sur leur vie professionnelle, qu’ils soient ou non actuellement en activité.
L’ensemble des répondants souhaite une forte implication de l’Etat et une plus grande solidarité au sein de l’entreprise.
· 91 % des personnes interrogées pensent que l’Etat devrait d’avantage soutenir les aidants (congés payés, indemnités, formation…),
· 83 % pensent que les entreprises devraient davantage soutenir et accompagner les salariés aidants.
Comment anticipe–t-on l’idée d’aider à un proche ?
Les Français sont davantage prêts à s’investir dans l’aide pour leur conjoint que pour leur parent
· 94 % des personnes interrogées sont d’accord pour aider régulièrement leur conjoint contre 76% pour un parent,
· 73 % seraient prêts à faire évoluer leur vie professionnelle pour aider leur conjoint contre 35% pour leur parent,
· Et pourtant 70 % des Français de la génération pivot souhaitent s’investir pour éviter à un parent d’aller en maison de retraite, même si seuls 37 % se disent prêts à l’héberger.
Ce baromètre a été réalisé avec le soutien des institutions de retraite complémentaire des groupes MALAKOFF MEDERIC et KLESIA.