Une étude de l'Observatoire B2V des Mémoires et de la fondation Vaincre Alzheimer souligne l'intérêt de la prévention pour lutter contre la maladie d'Alzheimer

La maladie d'Alzheimer n'est pas une fatalité

Par Stéphane de Vendeuvre -  Co-fondateur de Théragora

Théragora - www.theragora.fr

L'Observatoire B2V des Mémoires et son partenaire la fondation Vaincre Alzheimer (autrefois association LECMA-Vaincre Alzheimer) ont réalisé, avec l'IFOP, une étude portant sur « Les Français et la prévention de la maladie d'Alzheimer ». L'objectif? Connaître l'état des connaissances du grand public sur le sujet. Une enquête riche d'enseignements, en particulier vis à vis des actions de prévention à mettre en œuvre.

La maladie d’Alzheimer est bien connue des Français. Citée spontanément par 42% des personnes interrogées dans le cadre de l'étude IFOP, réalisée à l'initiative de l'Observatoire B2V et de la Fondation Vaincre Alzheimer (ex association LECMA-Vaincre alzheimer), cette maladie neurodégénérative apparait même comme la mieux identifiée devant Parkinson qui n'est citée que par 32% des sondés.

Les principaux symptômes de la maladie semblent également bien connus et notamment les troubles de la mémoire (88%), les difficultés pour s’orienter (86%), les troubles du langage (79%) ou de l’attention (79%). Seul le risque d’épisodes dépressifs est moins souvent cité (47%).

 

Activité physique et vie sociale

Pour autant, la maladie d'Alzheimer relèverait surtout d'une fatalité pour 32% des personnes interrogées. Or il n'en est rien! Et pour ceux qui pensent qu'il existerait des moyens de prévention, 58% ne sauraient pas exactement lesquels Rien d'étonnant, dès lors, à ce que seuls 10% affirment connaître les moyens à mettre en œuvre pour prévenir cette pathologie. Et parmi ceux-ci, 78% placent en premier lieu la pratique d'une activité physique. À juste titre puisque des essais cliniques ont démontré que la pratique régulière d'une activité physique améliore la cognition chez les personnes âgées.

Quelque 58% des personnes interrogées pensent, par ailleurs, qu'une vie sociale riche contribuerait à prévenir la maladie d'Alzheimer. Là aussi le ressenti se révèle pertinent,  puisque plusieurs facteurs psychosociaux peuvent être protecteurs de la maladie, comme une activité professionnelle complexe, un haut niveau d'éducation, une activité intellectuelle stimulante et un engagement social. De nombreuses études ont d'ailleurs démontré que la qualité des relations sociales, plus que la quantité, est associée à la diminution du risque.

 

Le rôle de l'alimentation négligé

Le rôle de l'alimentation, en revanche, est sous estimé. Seuls 20% des Français la citent ainsi comme facteur préventif. Cette méconnaissance est encore plus significative chez les jeunes pour qui l'alimentation n'apparaît pas comme un facteur protecteur pour plus de 90% des sondés. « Pourtant, plusieurs études ont montré que les personnes qui ont un régime alimentaire de type méditerranéen, c'est à dire un régime alimentaire riche en fruits et légumes, en poissons et pauvre en viandes, ont tendance à moins développer la maladie d'Alzheimer », souligne le Professeur Hélène Amieva, directrice de l’équipe SEPIA, Inserm U1219 (Université de Bordeaux) et membre du Conseil scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires.

La raison? « Les effets positifs d'une alimentation équilibrée sur le bon fonctionnement du cerveau seraient négligés ». Un constat d'autant plus regrettable que pour prévenir la maladie d'Alzheimer, « il ne convient pas seulement d'agir sur des facteurs protecteurs; il faut aussi "contrôler" certains facteurs de risque comme l'hypertension, l'hypercholestérolémie, le diabète, l'obésité, les maladies cardiovasculaires, le tabac, l'alcool, les troubles du sommeil... » ajoute le Docteur Maï Panchal, directrice générale et scientifique de  la Fondation Vaincre Alzheimer.

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