La chaire « Transitions démographiques, Transitions économiques » (TDTE) poursuit sa réflexion sur l'impact des bouleversements démographiques sur l’économie

Vieillissement et croissance : comment relever ce défi du XXIe siècle

Par Rédaction -  Théragora

Théragora - www.theragora.fr

A l’occasion du symposium organisé par la chaire « Transitions démographiques, Transitions économiques » (TDTE), en partenariat avec la Caisse des Dépôts, plusieurs économistes et autres chefs d’entreprises ont exposé leurs points de vue sur les relations entre vieillissement et croissance. L’occasion pour le Think Tank fondé par Jean-Hervé Lorenzi de revenir sur les phénomènes de bouleversements démographiques et sur leur impact sur l’économie, dans le cadre de la spécificité française et en lien avec l’évolution des grands pays industrialisés.

La réflexion économique aborde désormais des sujets plus sociaux comme celui du vieillissement, un choc auquel nos sociétés doivent s’adapter. "La Chaire Transitions démographiques, Transitions économiques (TDTE) , dès sa naissance, a voulu analyser les questions soulevées par ce basculement de l’âge moyen, c’est-à-dire la retraite, la santé, la formation, le marché du travail...", a expliqué en introduction Jean-Hervé Lorenzi. Rien d'étonnant dès lors que de vouloir dépasser la simple approche économique en abordant les relations entre le vieillissement et la croissance. D'autant que selon le président du Cercle des économistes "la question du vieillissement va, envahir la réflexion économique et sociale dans les années qui viennent".

Vieillissement et croissance : que nous dit la théorie économique ?

La baisse de la croissance mondiale peut-elle être imputée au vieillissement de la population ? C’est une question que se posent, à juste titre, les économistes. Ils s’interrogent, dans le même temps, sur ce que l’on appelle la « stagnation séculaire » engendrée par l’impact, bien plus faible que prévu, de la technologie sur la productivité. "Nous vivons une nouvelle révolution industrielle dont on sait qu’elle ne peut se traduire, dans un premier temps, que par la destruction de valeurs et d’emplois, mais dont on ignore tout de ses développements", a encore expliqué Jean-Hervé Lorenzi. Avant d'ajouter : "l’impact des évolutions génétiques et biologiques sera sans commune mesure avec celui du numérique qui reste une capacité toujours plus importante de traiter les données, accompagnée ou non par une intelligence artificielle largement fantasmée".

Une fois passées les prophéties dangereuses du transhumanisme, le vieillissement a un coût important qui se traduira par la hausse des dépenses de retraite ou de santé. Or le paradoxe est désormais celui-ci : une société dite très innovante en termes de connaissance et de technologie, peut-elle se développer avec une population de retraités qui ne cesse de peser plus lourd ? Enfin, autre difficulté : l’épargne, très importante, qui devrait s’investir dans l’économie, est détenue par les plus de 60 ans, une population dont on connaît l’aversion au risque.

Si beaucoup d’études sectorielles existent, peu se penchent sur la relation générique entre le vieillissement et la croissance. La question est donc de comprendre comment cette longévité bouleverse le rapport entre générations ; combien elle invite à réfléchir à un nouveau contrat social désormais négocié entre les classes d’âge, à un donnant-donnant entre les jeunes, les actifs de 30 à 55 ans, les seniors et les anciens frappés par la dépendance.

 

Du Domus à l'économie sociale et solidaire

Selon François Xavier Albouy, directeur de recherche de la Chaire TDTE, "le vieillissement, loin d’être une fatalité, doit être envisagé comme une sorte d’accomplissement des révolutions économiques, politiques et sociales passées. Il suffit d'ailleurs de se souvenir de Cicéron qui, en son temps, défendait à juste titre la vieillesse attaquée pour être responsable d’éloigner les hommes des affaires, de leur enlever de la force, de les sevrer des plaisirs, et d’être l’antichambre de la mort". D'où l'idée de la Chaire TDTE de reprendre les quatre arguments de cet auteur latin en faveur de la vieillesse et de voir comment on peut les interpréter dans des sociétés modernes.

Selon Cicéron, l’âge n’écarte pas les hommes des affaires. Bien au contraire, il leur permet de se consacrer aux affaires publiques et à la gestion de leur domaine privé. Si l’on transpose ce discours dans notre présent, il répond en partie à la question posée par les retraites, répartition versus capitalisation, et aux évolutions du salariat. Le vieillissement de la population et la transformation du salariat, si l’on suit Cicéron, sont l’occasion de permettre aux seniors de travailler pour ce que nous appelons dans le monde moderne l’économie sociale et solidaire ou l’univers du service. Et s’occuper de son domaine privé, son Domus, n’est autre aujourd’hui que de réorganiser son patrimoine, sa transmission. En clair, la liquéfaction de ce patrimoine avec ses traductions en termes de bien-être et d’efficacité économique.

 

Vers une réorganisation du système de santé?

Toujours selon Cicéron, avec la vieillesse, l’intelligence et la sagesse se substituent à la force. C’est là retrouver le thème des nouvelles technologies, de la « cyber » économie, de cette promesse faite par les promoteurs de l’intelligence artificielle qu’elle peut être un vrai substitut aux forces défaillantes d’une société vieillissante.

La vieillesse serait-elle le temps du sevrage des plaisirs ? Peut-être, mais le désir reste le même selon Cicéron. Les plaisirs de l’âge mûr, débarrassés des passions, sont à mettre en correspondance avec une consommation durable, modérée, soit avec une économie des moyens et un souci du bien-être.

Serait-elle, enfin, l’antichambre de la mort ? C’est la maladie, toujours pour cet auteur, qui interdit d’atteindre le savoir nécessaire pour se préparer à la mort… Et c’est là, aujourd’hui, traiter des questions de l’organisation du système de santé, de la prévention, de la répartition entre financement public et privé et pouvoir identifier les maladies du grand âge.

 

Rééquilibrer les transferts vers les jeunes générations

Tous les marchés, comme tous les économistes, sont concernés par ce phénomène que l’on pourrait appeler les sociétés de la maturité. Des sociétés qui, nourries par l’esprit humaniste européen, pourraient un peu mieux aider les populations des pays émergents dont le vieillissement est brutal et n’ont aucun filet de sécurité.

Alain Villemeur, directeur scientifique de la Chaire TDTE, considère que depuis 18 mois, la Chaire s’est fixée pour objectif d’élaborer un nouveau contrat entre les générations en répondant à deux objectifs : favoriser une croissance économique durable, soutenable, inclusive, et un bien-être qui suppose de réfléchir à la santé et à l’éducation. Il est donc essentiel "d’apporter une réponse à la contrainte que représentent les transferts intergénérationnels qui, ces dernières années, se font au profit des plus de 60 ans". Si la Chaire ne peut soutenir, théoriquement, que la jeunesse a été sacrifiée, elle a néanmoins pris la position de rééquilibrer ces transferts vers les jeunes générations, vers les moins de 30 ans dont le taux de pauvreté avoisine les 18%.

 

CSG plutôt que TVA

Les chercheurs de la chaire travaillent donc sur quatre axes. Le premier est lié à l’emploi, au capital humain, à la formation, à la « deuxième chance » destinée aux jeunes décrocheurs et aux actifs en reconversion, devenue une priorité en France. C’est ainsi qu’un modèle de mobilité intergénérationnelle, commandé par la Chaire, montre que les trappes à sous qualification peuvent disparaître en deux générations avec un choc de formation qualifiante personnalisée d’un an, une mesure qui redonne tout son sens à la mobilité intergénérationnelle avec, pour résultat, un gain de l’ordre de 7% du PIB.

Par ailleurs, la longévité va de pair avec l’augmentation des dépenses de santé dont le poids a triplé depuis les années 1960, soit désormais près de 12% du PIB. Ces dépenses, en augmentation constante, ont un effet d’éviction sur les autres, en particulier sur les investissements et ce, en vertu du mode de financement. Le modèle MELETE, mis au point par les chercheurs de la Chaire, couvre l’ensemble de la protection sociale et évalue tous ses comptes, de la retraite à la famille, la santé. Au regard de ce modèle, l’augmentation de la CSG est plus pertinente que celle de la TVA.

L’un des autres leviers sur lesquels la Chaire veut jouer est celui de la liquéfaction du patrimoine immobilier des seniors, soit 6000 milliards d’euros. Ce qui est possible en introduisant des dispositifs comme celui de la « location transmission » ou de nouvelles mesures qui permettent aux jeunes générations d’accéder plus facilement au logement, comme c’est le cas en Allemagne. Or ces évolutions ne sont pas sans effet sur la dynamique économique.

Le dernier levier modélisé est celui de l’épargne retraite. Tout le monde sait que les pensions vont prochainement baisser relativement aux salaires pour éviter un départ plus tardif à la retraite. Cette baisse et ses effets récessifs sur la consommation peuvent être compensés par une épargne retraite publique obligatoire. Or cette épargne peut avoir des effets bénéfiques sur l’économie avec, par exemple, la constitution de fonds de pensions ou de capitalisation conséquents.

 

La contribution des seniors européens à l’économie.

Alexander Khoury, de la Harvard T.H. Chan School of Public Health, a rappelé que "la population européenne vieillit rapidement". En 1980, les plus de 60 ans représentaient 16% de cette population, aujourd’hui 25% et plus de 33% à l’horizon 2050. Les modèles de cycle de vie montrent que si les seniors ne travaillent plus, ils épargnent autant que les classes d’âge plus jeunes, mais ont des dépenses de santé bien plus élevées. Si bien que le vieillissement de la population européenne pourrait entraîner de sérieux défis, un marché du travail plus étroit, un taux d’épargne plus bas et une croissance économique plus faible. Sans parler du stress fiscal engendré par de moindres recettes et des dépenses plus importantes en termes de retraite et de santé. Or ce scénario est loin d’être écrit. Les innovations technologiques et institutionnelles, les réformes politiques, la modification des comportements peuvent contrer ces effets attendus du vieillissement.

"Les recherches ont jusque-là échoué à prendre en compte la productivité des seniors, surestimant ainsi l’ampleur des problèmes posés par le vieillissement", précise encore Alexander Khoury. La raison? Elles ne prennent pas en compte les activités productives des seniors hors de l’emploi formalisé. Et d'expliquer : "notre étude veut combler cette lacune en monétisant leur contribution". Les seniors apportent, en effet, une aide à leur famille ou leurs amis ; ce qui augmente la productivité et allège la responsabilité de ces derniers. Ils s’engagent également dans le volontariat. Avant d'ajouter : "notre objectif était d’identifier les différentes contributions à l’économie par groupes d’âge et par pays, de faire des projections sur ces contributions à l’horizon 2050 et d’évaluer l’influence de la santé, des conditions de travail et des régimes de retraites sur la nature et l’amplitude de cette aide hors de l’emploi". Car la meilleure compréhension de ce qui peut modifier la productivité des seniors a des conséquences sur l ‘évaluation des politiques, de la technologie et de l’innovation.

 

Contribution des plus de 60 ans plus importante dans les pays les plus riches

L’étude porte sur 20 pays avec une base de données formée de six vagues de 2004 à 2015. "Pour estimer la contribution des seniors et pour éviter les sous-estimations récurrentes, nous avons opté pour un modèle qui, à terme, permet de dresser un tableau sur la valeur moyenne créée par les plus de 60 ans", explique Alexander Khoury. Leur contribution est importante avec une moyenne de 34% du PIB par tête, mais varie selon les pays passant de 45% pour la Suisse, le Danemark, la Suède, la Belgique ou l’Allemagne à de moins de 20% pour la Slovénie, l’Estonie, la Pologne… La contribution des plus de 60 ans est donc plus importante dans les pays les plus riches ; pays où cette population est en meilleure santé et mieux qualifiée, ce qui lui permet de rester plus longtemps en emploi et d’obtenir des revenus plus élevés avec l’âge.

Les contributions non-marchandes sont aussi très importantes En moyenne, elles sont d’un point inférieures aux revenus, mais peuvent, dans certains pays, leur être de quatre fois supérieures comme au Portugal, de deux fois au Luxembourg, en Espagne ou en Slovénie. D’autre part, si le revenu moyen marchand s’effondre entre 60 et 69 ans, la valeur non marchande créée reste stable presque jusqu’à 80 ans. Enfin, les projections montrent que la contribution non marchande des plus de 60 ans augmente dans le temps pour atteindre leur sommet en 2038. En France, par exemple, si les seniors sont à la source, en 2015, d’une valeur de plus de 200 billions, 96 en revenus et 107 en activités non marchandes, ils devraient en 2040, les revenus restant stables, produire une valeur de 132 billions dans le non-marchand.

En clair, les plus de 60 ans ont une contribution de l’ordre de 10% du PIB. Cette productivité est susceptible de modifier les choix de politique publique, dans la mesure où elle permet de reculer l’âge de départ de la retraite grâce à une meilleure santé et de réviser l’évaluation des contributions non marchandes… Et ainsi de répondre au défi du vieillissement.

 

Les maux d’une société vieillissante

Hippolyte d’Albis, Professeur à l’Ecole d’économie de Paris, Directeur adjoint scientifique au CNRS, considère qu'"une société vieillissante pourrait affronter trois difficultés : la première, de se tromper, la seconde, de se punir, la troisième, de s’aveugler". Elle se trompe en pensant, à tort, qu’elle est vieille. Elle se punit en croyant, à tort, qu’elle a sacrifié la jeunesse. Elle s’aveugle en ignorant les opportunités qu’elle offre.

"Le phénomène démographique en cours n’est pas une augmentation des personnes âgées, mais un allongement de la durée de la vie", précise encore Hippolyte d’Albis. Si une personne âgée se définit par les dix ans qui lui restent à vivre, la proportion de cette population est de 6% en 2015 et reste donc inchangée par rapport à 1990. En rester à l’âge calendaire, aux plus de 60 ans par exemple, est donc une erreur car avoir 60 ans aujourd’hui n’est pas avoir le même âge il y a 20 ans. Ainsi, définir le vieillissement par le temps qu’il reste à vivre plutôt que par le temps déjà vécu, démarche que certains démographes adoptent, montre que nos sociétés ne sont pas vieilles.

"Les seniors, les « vieux », auraient-ils vécu aux dépens de la jeunesse, un thème repris de bon coeur par les médias soulignant le régime de faveur dont auraient bénéficié les baby-boomers ?" En prenant les données statistiques collectées par l’INSEE sur l’évolution du niveau de vie des différentes générations, on remarque une forte amélioration de ce niveau après la Seconde guerre mondiale, dont bénéficient les baby-boomers comme les classes d’âge qui suivent. La baisse du niveau de vie d’une génération à l’autre n’a pas eu lieu.

Enfin, s’aveugler sur les opportunités démographiques revient à négliger l’aspect bénéfique des migrations d’un point de vue démographique et économique. "Les migrants sont jeunes et génèrent du bien-être en prenant des emplois délaissés par les nationaux", explique encore Hippolyte d’Albis. Le chiffre « magique » avancé pour 2050 est qu’un tiers de la jeunesse pourrait venir d’Afrique subsaharienne qui ne peut leur offrir d’emplois selon la Banque mondiale. Et de conclure :"Gérons cette opportunité, les difficultés sociales et politiques qu’elle peut entraîner".

 

Instabilité financière

Deuxième opportunité démographique : le travail des femmes. Elles ont, à l’âge actif, un taux dix fois inférieur à celui des hommes. C’est donc une deuxième ressource colossale qui, avec des politiques familiales adaptées, permet de relever ce défi croisé de la croissance et du vieillissement.

Selon Xavier Timbeau, économiste et directeur principal, à l'OFCE, "le vieillissement et l’enrichissement de nos sociétés sont peut-être à mettre en relation". Plus le niveau de vie augmente, plus les conditions sont réunies pour une durée de vie plus longue grâce aux dépenses de soins et aux progrès des technologies. Et d'expliquer :"Or, si les causalités sont complexes, la naissance d’un système de retraite est bien l’une des caractéristiques de notre monde moderne".

Ce système est alimenté soit par l’épargne, soit par la répartition. Un système par capitalisation, très gourmant en actifs, tend à financiariser l’ensemble des secteurs productifs de la société, le logement par exemple, le patrimoine, ce qui entraîne une sorte de « propriotarisme » dont la devise pourrait être : « acheter c’est investir ». Cette financiarisation n‘est pas sans engendrer des instabilités potentielles. A l’échelle mondiale, elle se traduit par des transferts de capitaux d’une région à une autre, suivant le degré de prospérité et de vieillissement des sociétés.

La Chine, par exemple, épargne beaucoup car elle accède de manière très accélérée à la prospérité et traverse une phase de vieillissement non moins rapide. Cette épargne phénoménale est investie dans d’autres pays, développés en particulier, sans être régulée sur le temps long, sans respect donc pour l’équité intergénérationnelle. "Cette lacune peut alimenter une instabilité financière par le transfert de cette épargne des fonds de pensions américains vers des produits financiers", explique encore Xavier Timbeau. Or les actifs de ces fonds représentent 150 points du PIB des Etats-Unis !

 

L’opportunité de la silver économie

Cependant, la financiarisation et le poids que joue l’épargne dans les retraites est essentielle. En particulier, dans la mesure où les personnes ne consomment pas leur patrimoine de leur vivant et préfèrent le transmettre. Et "suite au grand mouvement, quasi anthropologique, de baisse de l’impôt sur les transmissions et en vertu du vieillissement combiné au mouvement de financiarisation, une nouvelle dynamique inégalitaire s’est mise en route liée, non au développement technologique, à la mondialisation, à l’éducation, mais à l’héritage".

Michel Yahiel, Commissaire général de France Stratégie, considère plutôt que "de maux, mieux vaudrait parler de défis du vieillissement". S’interroger sur limpact économique du vieillissement, sans évoquer la question épineuse de la dépendance, revient à considérer en général qu’il a plutôt des effets positifs. On parle de « dividende démographique ». Ce qui se discute dans les économies avancées où la tendance est à la baisse du PIB, de 0,5 point par an, sous l’effet du rétrécissement de la population active et de l’érosion de la productivité. Néanmoins, on peut opposer à ce constat l’opportunité que représente la silver économie, bien qu’elle soit encore balbutiante.

 

Société d'héritiers

"Les jeunes sont-ils les sacrifiés de la protection sociale, tant l’effort de la nation semble se concentrer sur les plus âgés ?", s'interroge encore Michel Yahiel. En prenant l’ensemble des dépenses de sécurité sociale et d’éducation, il apparait que les plus de 60 ans recevaient en 1980 l’équivalent de 11 points de PIB et de 17 en 2011. Dans le même temps, les dépenses pour les moins de 25 ans, se sont stabilisées à moins de 10% du PIB. Si en 30 ans, les dépenses individuelles ont augmenté de plus de 10 points de PIB par tête, elles l’ont donc fait différemment selon les âges. Pour les adultes de 25 à 60 ans, elles ont augmenté de 3 points, pour les plus jeunes, de 5 points, et pour les plus de 60 ans, de 10 points. Conclusion : les jeunes ne sont pas les plus maltraités, la tendance est néanmoins en faveur de la cohorte des seniors.

Enfin, pour des raisons anthropologiques et historiques, l’accès au patrimoine est de plus en plus inégalitaire sous l’effet des nombreuses bulles immobilières. Les baby-boomers qui arrivent en fin de vie, transmettent des patrimoines de plus en plus élevés à de moins en moins d’enfants. La distorsion est patente, accentuée par le fait qu’on hérite autour de la soixantaine, donc au moment même où le patrimoine prend le pas sur les investissements. La société d’héritiers est bien réelle.

Aussi une société vieillissante doit-elle investir dans les compétences en raison de la durée du travail, qui va être plus longue dans le temps, et de sa nature qui va se transformer, avec des parcours différenciés. Cette même société doit aussi régler les questions cruciales des retraites et de la santé et rationaliser la fiscalité du patrimoine, en sachant qu’il sera difficile de réduire les inégalités tout en dirigeant cette épargne immobilière vers l’économie.

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