Dix jours pour comprendre l’évolution du rôle scientifique des pharmaciens et de leurs équipes. Tel est l’enjeu du congrès Spot Pharma, organisé par la Société Française des Sciences Pharmaceutiques Officinales (SFSPO). Tous les soirs, du 23 septembre au 3 octobre, à partir de 20h et en journée, les dimanches, quelque 15 tables rondes, symposiums et autres ateliers seront accessibles en ligne « pour optimiser l’exercice pharmaceutique et accompagner l'équipe officinale dans la prise en charge des patients », explique la coordinatrice du salon, Marie Hélène Brun.
Car cette cinquième édition sera… entièrement virtuelle. Virtuelle mais bien réelle, puisque SPOT pharma 5 entend « contribuer à instaurer un dialogue entre les professionnels de santé ». Un dialogue indispensable à une prise en charge efficace du patient, à l’heure où l’interprofessionnalité est sur le point de s’imposer comme une évidence par rapport « aux approches catégorielles qui ont trop longtemps prévalu et ont sclérosé le système de santé français ». L’occasion de passer d’une vision présentée tantôt comme « médico-centré », tantôt comme «hospitalo-centré », à une approche pluriprofessionnelle.
C’est l’autre défi qu’entend relever SPOT Pharma 5 lorsqu’il affirme vouloir « instaurer un dialogue entre les professionnels de santé et créer du lien ». Un lien qui pourrait par ailleurs se révéler salvateur pour des professionnels de santé épuisés au bout de dix-huit mois de pandémie. « Après avoir démontré qu’ils avaient un rôle essentiel dans la prise en charge des patients, en les testant et en les vaccinant contre la Covid, les officinaux veulent poursuivre dans la voie de l’interprofessionnalité », précise encore la fondatrice de l’agence de communication en santé, Bcombrun.
Dès le premier soir, le ton sera donné avec « une rétrospective de la pandémie et les enseignements à tirer sur le rôle des pharmaciens ». L’occasion également de découvrir les résultats d’une enquête sur la vaccination à l’officine. Le lendemain, un bilan sur les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) permettra de mieux cerner la place centrale des pharmaciens dans le système de santé. Et samedi 25 septembre, une table ronde sur « Le premier recours », offrira l'occasion de mieux comprendre l’intérêt de la médication officinale aux travers de deux expérimentations.
La première, initiée par la SFSPO en partenariat avec les Unions régionales des professionnels de santé (URPS) pharmaciens des Hauts de France et de Nouvelle Aquitaine, démontrera « le bien fondé du conseil pharmaceutique pour répondre à la problématique des maux de tête à partir d’un arbre de conseils et d’orientation », explique la coprésidente de la SFSPO, Béatrice Clairaz-Mahiou.
La seconde, développée dans le cadre d’un article 51 par l’association Pharma Système Qualité (PHSQ) en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne et avec les URPS médecin et pharmacien de cette région, présentera le projet Osys. « Un projet inspirée du Netcare suisse qui permet, à partir d’arbres décisionnels, de réaliser un véritable triage à l’officine dans le cadre de treize situations cliniques », précise la directrice de PHSQ, Martine Costedoat.
Différents ateliers tels que « recommandation vaccinale et rôle de l’équipe officinale » ou « la cardiologie à l’officine » et divers symposium comme la « co-construction d’un circuit de double dispensation dans une maladie rare » ou encore « l’automédication dans la douleur et la prise en charge à l’officine » permettront également de prendre conscience de l’étendue de la palette des services proposés à l’officine. Des tables rondes plus techniques comme celle sur « les biosimilaires » souligneront enfin les efforts que devront encore accomplir les pharmaciens.
En dix jours, SPOT pharma 5 vous donnera l'occasion de mieux cerner les enjeux qui se posent aux pharmaciens, qu’ils soient officinaux ou hospitaliers. Un rendez-vous essentiel « à l’heure où les pouvoirs publics sont prêts à reconnaître la place des pharmaciens dans le parcours de santé, aux côtés des autres acteurs du premier recours », précise encore Béatrice Clairaz-Mahiou. Un congrès qui permettra à chacun de rentrer de plain pied dans la pharmacie du XXIe siècle.
https://www.spot-pharma.fr/wp-content/uploads/2021/08/02_-Programme_270821.pdf