« Les coopérations entre professionnels de santé apportent des réponses innovantes aux attentes des patients et à l’ensemble des acteurs de soins ». Pour la présidente de l’association Pharma Système qualité (PHSQ), Laëtitia Henin, l’interprofessionnalité sonne comme une évidence à l’heure où chacun ambitionne d’améliorer le parcours de santé et de faciliter l’accès aux soins.
D’autant que « les maisons de santé pluriprofesionnelles (MSP), les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ou encore les sociétés interprofessionnelles de soins ambulatoires (SISA) sont autant de structures juridiques à mêmes de favoriser le rapprochement des acteurs du système de santé », ajoute cette titulaire installée à côté de Rennes (Ille-et-Vilaine) et adhérente d’une CPTS créée depuis dix-huit mois.
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Mais au-delà du vœux pieux, la tentation de la coopération peut apparaître comme un dilemme pour des officinaux en manque de temps. Car le seul fait de se rapprocher d’autres professionnels de santé peut ressembler à une strate supplémentaire synonyme de lourdeur administrative et donc de perte de temps.
A cette question, Christine Birh a trouvé les réponses appropriées dans la démarche qualité de PHSQ. « L’accompagnement proposé par l’association et les procédures mises en place permettent d’acquérir des réflexes et d’instaurer des protocoles, à l’instar de celui sur la cystite, qui trouvent tous leur sens dans le cadre des coopérations interprofessionnelles », explique cette titulaire parisienne et administratrice de la CPTS Paris XIII qui fédère plus de deux cents professionnels de santé, du social et du médico-social.
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Un avis partagé par Hadrien Philippe, pharmacien adjoint dans l’officine de Pamproux (Deux sèvres) où il est par ailleurs en charge de la qualité. « Les process prônés par PHSQ à partir des référentiels ISO 9001-QMS Pharma® nous permettent d’anticiper les demandes des patients et donc de nous organiser au mieux », explique cet ancien vice-président de l’Anepf (Association nationale des étudiants en pharmacie de France).
Un enjeu central pour ce diplômé de la faculté de Poitiers dont la thèse portait sur « Les nouvelles missions pour le pharmacien d’officine de demain ». Car les officinaux doivent aujourd’hui suivre les pathologies de leurs patients-clients, ajuster leurs ordonnances, leur proposer des dépistages voire leur prescrire les produits appropriés pour certaines pathologies. Autant d’actions qui s’inscrivent dans un cadre interprofessionnel. Et pour cet adjoint, dont le titulaire est vice-président de la CPTS sud deux sèvres, il ne fait aucun doute que « les outils proposés par PHSQ procurent une aide précieuse et pourraient même, à l’instar du LQO (logiciel de qualité officinal), être proposés à d’autres professionnels de santé engagés dans un exercice coordonné ».
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Car les outils mis au point par PHSQ sont autant de moyens de gagner du temps et donc de l’efficacité. Au point que les officinaux engagés dans la démarche ISO 9001-QMS Pharma® ne sauraient désormais s’en passer, à l’instar de Valérie Lourenço-Bouché. Et cette titulaire, installée à Damvillers (Meuse) et adhérente de PHSQ depuis 2008, de préciser : « l’aide apportée par l’association est gage de sérénité au quotidien et de sécurité au comptoir car les procédures et autres fiches mises à disposition facilitent notre exercice professionnel ».
C’est d’ailleurs ce gain de temps au quotidien qui a incité cette diplômée de la faculté de Strasbourg de s’engager dans l’interprofessionnalité. Jusqu’à présider pendant deux ans une MSP avant de rejoindre la CPTS du Nord-meusien. Une expertise qui lui a permis de prendre conscience que la démarche qualité prônée par PHSQ trouvait un écho chez d’autres professionnels de santé, comme les infirmiers. De là à ce que les outils proposés par l’association, comme l’outil numérique Osys (orientation dans le système de soins), puissent intéresser les autres acteurs de santé engagés dans un exercice coordonné...