Étude Ifop pour The Poken Company - Panorama de la sexualité des Européennes à l'heure du Covid-19

L'onanisme au feminin à l'heure du Covid-19

- Enquête Ifop publiée le vendredi 17 septembre 2021 N° 50 - Page 0 - crédits iconographique Phovoir

 

 

 

 

A l'occasion du lancement de Pokmi, première plateforme décentralisée de contenu pour adulte basée sur une cryptomonnaie (le « Poken »), The Poken Company et l'Ifop publient une grande enquête sur un sujet qui fut longtemps tabou : la masturbation féminine. Réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 5025 femmes vivant dans les cinq plus grands pays européens (Espagne, Italie, France, Allemagne, Royaume-Uni), ce second volet de l'observatoire européen de la sexualité féminine met en lumière une banalisation du plaisir solitaire chez les Européennes en lien avec un accès de plus en plus large à des supports d'excitation mentale (ex : pornographie en ligne) mais aussi à des objets de stimulation physique (ex : sextoys).

 

 

LES CHIFFRES CLÉS DE L'ENQUÊTE

1 - La crise du Covid est allée de pair avec une hausse notable du nombre d'adeptes régulière de la masturbation (+ 15 points) si l'on juge par le nombre de Françaises qui, au moment de l'enquête, déclaraient s'être masturbées au moins une fois au cours des trois derniers mois : 56% en mars 2021, contre 41% en juin 2017. Mais malgré ce « boom » de l'onanisme dans l'Hexagone, les Françaises (56%) sont, après les Italiennes (49%), celles qui s'y adonnent toujours le moins souvent, notamment si on les compare aux Britanniques (65%) ou aux Espagnoles (70%).

2 - Et cette tendance n'a rien de spécifique à l'Hexagone... Le nombre de femmes s'étant déjà livrées à cette forme de plaisir solitaire au moins une fois a progressé dans tous les pays investigués (+ 3 points en moyenne, à 80%), y compris dans des contrées comme le Royaume-Uni (+ 1 point, à 79%) ou l'Allemagne (+ 1 point, à 83%) où il était déjà élevé. La tendance n'en reste pas moins à une sorte de « rattrapage » des pays latins en la matière (+9 points en Italie, à 76%, +4 points en Espagne, à 85%, +4 points en France, à 78%), sans doute en lien avec un affranchissement croissant à l'égard des discours normatifs y pesant traditionnellement sur l'onanisme.

3 - Cette généralisation de l'auto-érotisme féminin va de pair avec un accès croissant des Européennes à des supports d'excitation sexuelle comme les vidéos pornographiques facilement accessibles sur les sites de streaming depuis une quinzaine d'années. En effet, la proportion d'amatrices de vidéos X a augmenté de manière sensible aussi bien à l'échelle européenne (47%, +5 points depuis 2016) qu'au niveau de l'Hexagone (50%, +7 points depuis 2016), sachant que cette hausse a, elle aussi, été plus prononcée dans les pays latins : Italie (+8 points, à 47%), France (+7 points, à 50%), Espagne (+6 points, à 47%).

4 - Cette évolution tient sans doute un accès de plus en plus dématérialisé à la pornographie. En effet, alors que la consommation de pornographie en ligne se généralise lentement mais sûrement à l'ensemble des générations, les supports physiques sont, eux de plus en plus délaissés, notamment en France où le nombre de femmes ayant déjà vu un film X sur un support télévisuel (ex : VOD, TV, DVD) a chuté fortement entre 2016 (58%) et 2021 (42%). Dans les autres pays, la tendance est aussi - sauf en Allemagne - à la baisse de la consommation de pornographie à la télévision (-3 points en Italie, -5 points en Espagne, - 6 points au Royaume-Uni).

5 - Cette banalisation du plaisir solitaire est aussi à lier à un accès de plus en plus large à des objets de stimulation physique : près d'une Française sur deux (46%) admettant avoir déjà utilisé un vibromasseur dans leur vie, contre un peu plus d'une sur trois en 2012 (37%), 9% en 2007 et à peine 7% en 1992 (ACSF). L'impact de la crise du Covid-19 sur leur appétence pour les sextoys se doit toutefois d'être relativisé au regard de la progression limitée du nombre d'amatrices observée en France entre 2019 (43%) et 2021 (46%). Au lieu de constater un « boom des sextoys » durant la crise sanitaire, on observe plutôt à une diffusion lente et continue de ce type d'objets.

6 - Enfin, si l'Ifop ne peut extrapoler les tendances observées en France à toute l'Europe, la persistance d'un clivage Nord/Sud laisse à penser que les évolutions qui affectent les sociétés européennes les empêchent de converger sur le sujet. Tout comme d'autres études l'avaient montré dans le passé (ex : Durex - 2005), les Européennes vivant dans des sociétés marquées par une certaine éthique égalitaire en matière de mœurs, se distinguent par une plus grande intégration des sextoys dans leur répertoire sexuel (61% en Allemagne, 60% au Royaume-Uni). A l'inverse, dans les pays latins marquée par l'influence de l'Eglise catholique, leur usage apparaît moins fréquent (ex : 30% en Italie).

 

Étude Ifop pour The Poken Company réalisée par questionnaire auto-administré du 1 au 5 mars 2021 auprès d'un échantillon national de 5 026 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus vivant dans les pays suivants : France, Italie, Espagne, Allemagne et Royaume-Uni.

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