La noyade, un risque qui concerne tous les âges et tous les lieux de baignade
En France, les noyades accidentelles sont responsables chaque année d’environ 1000 décès (dont la moitié pendant la période estivale) ce qui en fait la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans. Elles sont pourtant pour la plupart évitables.
Les noyades accidentelles chez les moins de 6 ans ont principalement lieu en piscine privée familiale. Elles sont rarement suivies de décès. De façon générale, les noyades chez les plus jeunes enfants sont principalement dues à un manque ou un relâchement de la surveillance de l’adulte responsable pendant la baignade, ce d’autant plus que l’enfant ne sait pas nager ou peut avoir une réaction non adaptée.
Les noyades accidentelles chez les enfants de 6 à 12 ans ont principalement lieu en mer mais également en piscine (privée comme publique) et en cours d’eau et plan d’eau. Les noyades dans cette classe d’âge sont peu suivies de décès. Les circonstances remontées lors de la noyade sont diverses : l’épuisement, ne pas savoir nager, le manque de surveillance, une chute ou la présence de courants et baïnes (pour les noyades en milieu naturel).
Les noyades accidentelles chez les 13-24 ans ont principalement lieu en milieu naturel (mer, cours d’eau, plan d’eau). La proportion de noyades suivies de décès est plus élevée dans les cours d’eau et plan d’eau qu’en mer. Les circonstances remontées lors de la noyade sont principalement l’épuisement et la présence de courants et baïnes.
Les noyades accidentelles chez les adultes de 25 à 44 ans ont principalement lieu en milieu naturel (mer, cours d’eau, plan d’eau). La proportion de noyades suivies de décès est plus élevée en mer que les classes d’âge précédentes et reste élevée dans les cours d’eau et plan d’eau. Aux circonstances lors de la noyade déjà identifiées dans les classes d’âge précédentes (épuisement, chute, présence de courants et baïnes) s’ajoute la consommation d’alcool.
À partir de 45 ans, les noyades accidentelles ont principalement lieu en mer. La proportion de noyades suivies de décès est plus élevée que pour les autres classes d’âge, que le décès survienne sur le lieu de la noyade ou après une prise en charge hospitalière. Le malaise est la circonstance la plus souvent rapportée, plus particulièrement à partir de 65 ans et conduit au décès dans un cas sur deux.
Prévenir les noyades
Pour une reprise progressive et sans danger de la nage, notamment après une période de baisse ou absence d’activité physique :
A tous les âges, la baignade comporte des risques, des gestes simples peuvent être adoptés pour se baigner en toute sécurité :
Pour les plus petits :
Pour les adultes :
[1] La réglementation relative à la signalétique utilisée sur les plages et lieux de baignade publiques a évolué au 1er mars 2022 (Décret n° 2022-105 du 31 janvier 2022 relatif au matériel de signalisation utilisé pour les baignades ouvertes gratuitement au public, aménagées et autorisées)
Source Santé publique France
Les premières éditions du Dictionnaire des Sciences pharmaceutiques et biologiques de l'Académie nationale de Pharmacie ont été publiées sous forme papier aux éditions Louis Pariente : 1re édition en 1997 et 2e édition en 2001. Une refonte complète a été entreprise en 2010 sous la coordination du Pr Francis Puisieux, Président de la Commission du langage de l’Académie, avec la participation de plus d’une centaine de rédacteurs représentant toutes les disciplines scientifiques et professionnelles, membres de l'Académie ou non. Il est prévu près de 22 000 définitions dans cette nouvelle édition. Pour faciliter l'accès au plus grand nombre, gracieusement, et limiter l'impact sur l'environnement, l'Académie nationale de Pharmacie a décidé de publier cette nouvelle édition sous forme électronique.
Ce dictionnaire rassemble l'ensemble des connaissances touchant le médicament et autres produits de santé, les sciences physico-chimiques en rapport avec ces domaines, la biologie, la santé publique, l’environnement et la santé, la diététique, la nutrition, la cosmétologie. Sont également décrits les symptômes majeurs des principales pathologies.
Chaque entrée du dictionnaire correspond à un mot ou à un groupe de mots associés. Elle peut comporter, selon les disciplines concernées, plusieurs définitions. Parfois, des commentaires peuvent être ajoutés en italique.
Accéder au dictionnaire : http://dictionnaire.acadpharm.org/w/Acadpharm:Accueil
On distingue deux types d’accidents vasculaires cérébraux : les infarctus cérébraux et les hémorragies cérébrales ou méningées.
Les infarctus cérébraux (environ 80 % des AVC) résultent le plus souvent de l’occlusion d’une artère cérébrale par un caillot sanguin (thrombus). On parle aussi de thrombose ou d'embolie cérébrale, ou encore d'AVC ischémiques. Environ 25% d'entre eux sont dus à une arythmie cardiaque (fibrillation atriale), 25% à la rupture d’une plaque d’athérome, 25% à une maladie des petites artères cérébrales et le quart restant à d’autres causes parmi lesquelles la dissection des artères carotidiennes et vertébrales (une lésion dans la paroi des artères qui provoque une infiltration du sang et un gonflement du volume de la paroi). Cette dernière étant la première cause d’AVC ischémique chez le jeune adulte.
Plus rarement, l’infarctus cérébral peut avoir une origine veineuse (et non artérielle) : on parle alors de thrombose veineuse cérébrale, qui représente environ 1% des AVC. Ces thromboses surviennent à tout âge, avec un pic important chez les femmes jeunes lié à des facteurs hormonaux (contraceptifs œstroprogestatifs, grossesse et post-partum) et favorisé par le tabagisme.
Les hémorragies cérébrales et méningées représentent respectivement 15% et 5% des AVC. Elles correspondent à la rupture d’une artère cérébrale au niveau du cortex ou des méninges qui l’entourent. Dans ce dernier cas, la cause principale est la rupture d’anévrisme (une dilatation anormale de la paroi artérielle). Les hémorragies intracérébrales sont soit secondaires à un traumatisme, à une malformation vasculaire ou encore une tumeur, soit spontanées. Dans ce dernier cas, lorsque l’hémorragie est profonde, elle est généralement due à une maladie des petites artères liée à des facteurs de risque vasculaires dont l’hypertension artérielle est le chef de file. L’angiopathie amyloïde cérébrale est quant à elle responsable de la plupart des hémorragies spontanées superficielles. Il s’agit d’une anomalie des parois vasculaires dont le tableau clinique associe hémorragies récidivantes et déclin cognitif.
Prévenir, la meilleure stratégie pour lutter contre les AVC
La prévention du premier AVC (dite "prévention primaire") est particulièrement importante puisque ceux-ci représentent 75% des cas. Cette prévention repose principalement sur le dépistage et le traitement des facteurs de risque vasculaires :
le niveau de pression artérielle,
l’excès de cholestérol,
le diabète,
l’obésité,
la fibrillation auriculaire
le tabagisme, une consommation d’alcool excessive et la sédentarité (Source Inserm)
Les accidents de la vie courante ont été responsables en 2013 de 21256 décès en France métropolitaine.
Les causes principales de décès sont les chutes (10159), les suffocations (2 579), les noyades (980), les intoxications (1994), les incendies (403). Pendant les 4 mois de l’été 2015, 436 personnes de tous âges ont perdu la vie par noyade. Plus de 8 000 personnes ont été hospitalisées pour brûlures en 2012. On estime que 11,5 millions de personnes ont chaque année un accident de la vie courante avec recours aux soins, dont 840 000 avec hospitalisation.
Les accidents vasculaires ceÌreÌbraux (AVC) sont des pathologies graves, handicapantes et freÌquentes, recouvrant un ensemble de syndromes se manifestant par l’apparition brutale d’un deÌficit neurologique duÌ‚ aÌ€ des leÌsions ceÌreÌbrales d’origine vasculaire. On distingue les AVC heÌmorragiques, dus aÌ€ une rupture d’un vaisseau sanguin, et les AVC ischeÌmiques, conseÌcutifs aÌ€ l’obstruction d’une arteÌ€re ceÌreÌbrale. En France, en 2013, les AVC repreÌsentent la troisieÌ€me cause d’anneÌes de vie perdue, la premieÌ€re cause de mortaliteÌ chez les femmes (la troisieÌ€me chez les hommes), la premieÌ€re cause de handicap moteur non traumatique et la deuxieÌ€me cause de deÌmence derrieÌ€re la maladie d’Alzheimer. Les principaux facteurs de risque sont l’aÌ‚ge, l’hypertension arteÌrielle, le tabagisme, l’hypercholesteÌroleÌmie et le diabeÌ€te. La prise en charge des AVC a largement eÌvolueÌ en France depuis le deÌbut des anneÌes 2000 avec, notamment, la mise en place et le deÌploiement d’uniteÌs neuro-vasculaires.
L'ATRd est une maladie orpheline caractérisée par un défaut d'excrétion rénale des acides générés par le métabolisme. L'excès d'acides, ainsi accumulé dans le sang, entraîne un déséquilibre du pH sanguin (acidose) et de multiples complications telles que retard de croissance et rachitisme chez l'enfant (maladie affectant le développement des os) ainsi qu'une série de troubles métaboliques additionnels tels qu'une déperdition de potassium (hypokaliémie), une accumulation de calcium dans le sang (hypercalcémie) et une excrétion pathologique de calcium dans l'urine (hypercalciurie) à l'origine de calculs rénaux, de calcinoses (dépôt de calcium dans le rein) et de possibles insuffisances rénales. L'ATRd, qu'elle soit génétique ou contractée suite à une maladie auto-immune, est estimée toucher 30 000 patients en Europe et environ 20 000 aux Etats-Unis.
L'ATRd est une maladie orpheline caractérisée par un défaut d'excrétion rénale des acides générés par le métabolisme. L'excès d'acides, ainsi accumulé dans le sang, entraîne un déséquilibre du pH sanguin (acidose) et de multiples complications telles que retard de croissance et rachitisme chez l'enfant (maladie affectant le développement des os) ainsi qu'une série de troubles métaboliques additionnels tels qu'une déperdition de potassium (hypokaliémie), une accumulation de calcium dans le sang (hypercalcémie) et une excrétion pathologique de calcium dans l'urine (hypercalciurie) à l'origine de calculs rénaux, de calcinoses (dépôt de calcium dans le rein) et de possibles insuffisances rénales. L'ATRd, qu'elle soit génétique ou contractée suite à une maladie auto-immune, toucherait 30 000 patients en Europe et environ 20 000 aux Etats-Unis.
Campagne lancée le 28 février à l'occasion de la Journée Internationale des Maladies Rares, l'objectif de cette campagne est d'aider à réduire l'errance de diagnostique (de 6 à 10 ans) en adressant les patients plus rapidement à un endocrinologue. L’acromégalie est due à une hypersécrétion d’hormone de croissance (ou GH : growth- hormone) par l’hypophyse. L’hypophyse est une glande endocrine située sous le cerveau en dessous de l’hypothalamus, quasiment au milieu du crâne dans une petite cavité qui s’appelle la selle turcique. Elle secrète des hormones lui permettant de contrôler la fabrication des hormones par la surénale, la thyroïde, les ovaires ou les testicules et de réguler différentes fonctions métaboliques du corps humain. Cette surproduction d’hormone de croissance est due à une tumeur, toujours bénigne, de l’hypophyse appelée adénome hypophysaire. Dans la plupart des cas cet adénome hypophysaire est formé par la multiplication des cellules sécrétant l’hormone de croissance. Actuellement, les adénomes hypophysaires à GH peuvent être classés selon deux formes : les formes sporadiques qui représentent 94% des cas et les formes familiales qui ont un support génétique. Depuis une dizaine d’années des études ont démontré l’existence d’une mutation du gène AIP dans certains cas d’adénomes hypophysaires. Ces adénomes hypophysaires surviennent en général plus précocement, au moment de la sortie de la puberté. Un adénome hypophysaire peut apparaître avant la puberté chez l’enfant dont les cartilages ne sont pas encore soudés provoquant une croissance excessive et rapide. On parle alors d’acromégalogigantisme. *Source : «Les Cahiers d’Orphanet - Prévalence des maladies rares : données bibliographiques» - Juillet 2015 -Numéro 2 - http://www.acromegalie-asso.org
Le cancer du pancréas est classé parmi les 10 premiers cancers les plus communs et tient la 4è place de cause de mortalité par cancer dans les pays occidentaux. L’adénocarcinome pancréatique canalaire est de loin le plus létal car son diagnostic est difficile à poser. En effet, cette maladie manque de signes cliniques spécifiques et précoces, propriété aggravée par un manque de marqueurs biologiques utilisables pour la prévention ou pour la détection précoce ou même pour le diagnostic. Seule une minorité de patients peuvent bénéficier d’une chirurgie par exérèse (environ 20%). Les autres traitements sont très limités car l’adénocarcinome pancréatique est très radio et chimio-résistant. Il échappe ainsi à la plupart des thérapies habituelles. Pour toutes ces raisons, l’adénocarcinome pancréatique présente un pronostic très sombre. Pour améliorer les traitements existants, de nombreux efforts sont placés dans le décryptage des mécanismes impliqués dans le développement de ces tumeurs. Ces recherches pourraient mettre à jour de nouvelles pistes pour combattre cette maladie mortelle, puisque toutes les pistes communément exploitées, même récemment dans les autres types de tumeurs échouent systématiquement. Une des approches consiste en l’identification de cibles moléculaires dont la dérégulation participe au développement ou à l’agressivité de la maladie. Alternativement, des gènes connus pour être spécifiquement dérégulés dans l’adénocarcinome pancréatique peuvent être ciblés pour ralentir la maladie, voire induire la mort des cellules tumorales. (Source Inserm)
Accident d’exposition au sang (AES) : tout contact avec du sang ou un liquide biologique contenant du sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre, coupure) soit une projection sur une muqueuse (œil...) ou sur une peau lésée. Sont assimilés à des AES les accidents survenus dans les mêmes circonstances avec d'autres liquides biologiques (tels que liquide céphalorachidien, liquide pleural, secrétions génitales...) considérés comme potentiellement contaminants même s'ils ne sont pas visiblement souillés de sang.
LE ROÌ‚LE ET LES MISSIONS DE L’AGENCE DE LA BIOMEÌDECINE
L’Agence de la biomeÌdecine est une agence nationale d’EÌtat, placeÌe sous la tutelle du ministeÌ€re de la santeÌ. CreÌeÌe par la loi de bioeÌthique de 2004, elle exerce ses missions dans les domaines du preÌleÌ€vement et de la greffe d’organes, de tissus et de cellules, ainsi que de la procreÌation, de l’embryologie et de la geÌneÌtique humaines. L’Agence de la biomeÌdecine met tout en œuvre pour que chaque malade reçoive les soins dont il a besoin, dans le respect des reÌ€gles de seÌcuriteÌ sanitaire, d’eÌthique et d’eÌquiteÌ. Son roÌ‚le transversal le lui permet.
En matieÌ€re de preÌleÌ€vement et de greffe d’organes, l’Agence de la biomeÌdecine
• geÌ€re la liste nationale d‘attente de greffe et le registre national des refus ;
• coordonne les preÌleÌ€vements d’organes, la reÌpartition et l’attribution des greffons ;
• garantit que les greffons preÌleveÌs sont attribueÌs aux malades en attente de greffe dans le respect des criteÌ€res meÌdicaux et des principes d’eÌquiteÌ ;
• assure l’eÌvaluation des activiteÌs meÌdicales qu’elle encadre ;
• promeut et deÌveloppe l’information sur le don, le preÌleÌ€vement et la greffe.
Aidant(e) : « Personne qui vient en aide, de manieÌ€re reÌgulieÌ€re et freÌquente, aÌ€ titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activiteÌs de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’aÌ‚ge, de la maladie ou d’un handicap. »
Article 51 de la loi du 28 deÌcembre 2015 relative aÌ€ l’adaptation de la socieÌteÌ au vieillissement.
Nombre d’aidants en France : 8 aÌ€ 11 millions. 1 Français sur 6.
Baromètre 2019, Fondation April et BVA
90 % aident un membre de leur famille, dont 52 % un de leurs parents.
Baromètre 2019, Fondation April et BVA
37 % ans des aidants sont aÌ‚geÌs de 50 aÌ€ 64 ans.
Baromètre 2019, Fondation April et BVA
57 % sont des femmes. Baromètre 2019,
Fondation April et BVA
8 aidants sur 10 ont le sentiment de ne pas eÌ‚tre su samment aideÌs et consideÌreÌs par les pouvoirs publics.
Baromètre 2017, Drees et BVA
Les aidants font part de difculteÌs aÌ€ concilier leur roÌ‚le avec leur vie professionnelle pour 44 %
Baromètre 2017, Carac et Opinion Way
31 % des aidants deÌlaissent leur propre santeÌ.
Baromètre BVA APRIL 2018
Alcooliques anonymes est une association beÌneÌvole, internationale, d’hommes et de femmes, provenant de toutes les cateÌgories sociales, qui se reÌunissent dans le but de devenir abstinents et de le rester. Le deÌsir d’arreÌ‚ter de boire est la seule condition pour eÌ‚tre membre. Les AA ne demandent ni cotisation, ni droit d’entreÌe.
L’alcoolisme est une maladie caracteÌriseÌe par l’obsession de l’alcool et la perte du controÌ‚le de sa consommation. Comme toute addiction, elle nuit aÌ€ la santeÌ, aÌ€ la capaciteÌ de travail et au comportement relationnel et social. L’alcoolisme est une maladie eÌmotionnelle et psychologique autant que physique.
Vous trouverez de nombreuses informations sur notre fonctionnement en parcourant le site www.alcooliques-anonymes.fr
Alcooliques anonymes est une marque deÌposeÌe de Alcoholics anonymous World Services, Inc.
L’allaitement maternel est recommandeÌ au niveau international par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et la promotion de l’allaitement maternel eÌtait l’un des objectifs speÌcifiques aÌ€ l’enfant du Programme national nutrition santeÌ (PNNS) 2011-2015. L’OMS recommande l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois du beÌbeÌ, puis sa prolongation avec la diversification alimentaire pendant les deux premieÌ€res anneÌes de vie de l’enfant. En France, le PNNS preÌconise un allaitement exclusif jusqu’aÌ€ 6 mois, et au moins jusqu’aÌ€ 4 mois. L’allaitement maternel exclusif permet un deÌveloppement optimal du nourrisson jusqu’aÌ€ 6 mois et aurait des effets beÌneÌfiques sur la santeÌ de l’enfant. Pour la meÌ€re, au-delaÌ€ des beÌneÌfices aÌ€ court terme avec une perte de poids favoriseÌe, des risques d’heÌmorragies diminueÌs et le fait que les contractions uteÌrines provoqueÌes par l’allaitement aident l’uteÌrus aÌ€ reprendre plus vite sa taille, sa forme et sa toniciteÌ, l’allaitement contribuerait aÌ€ reÌduire le risque de cancer du sein, et eÌventuellement celui de l’ovaire. D’apreÌ€s les donneÌes des certificats de santeÌ en 2013, l’allaitement maternel aÌ€ la naissance, exclusif ou mixte, concerne 66 % des femmes (65% en MeÌtropole et 85% dans les DROM), chiffres quasi stables depuis 2006.
L’allergie est un dérèglement du système immunitaire qui correspond à une perte de la tolérance vis-à-vis de substances a priori inoffensives : les allergènes. Notre système immunitaire est spécialisé dans la reconnaissance des corps étrangers comme les parasites, les bactéries ou encore les virus. Quand l’un d’eux pénètre l’organisme, le système immunitaire produit des molécules spécialisées, chargées de reconnaître l’intrus puis de le détruire. Les allergies peuvent avoir des manifestations cutanées (urticaire, dermatite), respiratoires (rhinite, asthme) ou généralisées (anaphylaxie) et leur prévalence a considérablement augmenté au cours des 20-30 dernières années dans les pays industrialisés. On estime aujourd’hui que 25 à 30% de la population est concernée par une maladie allergique. Aujourd’hui, la prévalence de la dermatie atopique est évaluée à 15-20%, celle de l'asthme à 7-10 %, celle de la rhinite et de la conjonctivite allergique autour de 15-20%. La prévalence des allergies alimentaires oscillerait entre 2% chez l’adulte et 5% chez les enfants. Pour que l’allergie se déclenche, deux conditions sont nécessaires : une prédisposition génétique, et une exposition à la substance allergène. Les maladies allergiques peuvent être dues aux anticorps et/ou aux lymphocytes T, des cellules spécialisées du système immunitaire. Ainsi, l’eczéma et l’asthme chronique sont causés par des lymphocytes T. Ces cellules infiltrent la peau et les bronches où elles sont activées par des allergènes eux-mêmes capables d’y pénétrer. Mais, la majorité des allergies sont causées par des anticorps, les immunoglobulines de type E (IgE).
Arrivée en France à la fin du XIXe siècle, l'ambroisie ne cesse de s'étendre depuis 40 ans. Véritable problématique agricole et sanitaire, elle étouffe les récoltes et la biodiversité et provoque des symptômes allergiques sévères. En Auvergne-Rhône-Alpes, région la plus touchée de France, l'ambroisie est un véritable problème de santé publique : en 2017, on comptait 660 000 allergiques, pour plus de 40,6 millions d'euros de dépenses de santé. Alors que la saison de l'allergie à l'ambroisie touche à sa fin, l'Alliance contre les Espèces Invasives (AEI), en partenariat avec Stop Ambroisie, FREDON France et le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) ont présenté, vendredi 4 octobre, le bilan de la saison de l'ambroisie 2019. L'été caniculaire n'aura pas perturbé l'ambroisie, au contraire : au 30 août 2019, plus de 8000 signalements de présence d'ambroisie ont été effectués sur la plateforme de signalements ambroisie, contre 6000 en 2018, soit un bond de 25% en un an !
On a retrouvé l'ambroisie dans des concentrations très fortes dans la vallée du Rhône : les capteurs du RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique) ont comptabilisé plus de 2000 grains de pollens dans des zones très fortement infestées comme Genas (Rhône), Roussillon (Isère) ou Valence (Drôme). La tendance est aussi à la hausse sur des sites où l'ambroisie progresse : Avignon (Vaucluse), Bagnols-sur-Cèze (Gard) ou encore Nevers (Nièvre).
Concernant la Nouvelle-Aquitaine, c'est Mareuil (Dordogne) qui recense le plus de pollens d'ambroisie (799 pollens/m3 d'air), suivie d'Angoulême (Charente), pour 234 pollens/m3 d'air. La Charente est le département de Nouvelle-Aquitaine qui recense le plus de signalements (202 signalements) sur la plateforme signalement-ambroisie.fr cette année, largement avant les Deux-Sèvres (54 signalements).
Les élus locaux manquent d'informations et de moyens pour lutter contre les espèces invasives présentes sur leur territoire. Et cette lutte doit être coordonnée notamment entre les collectivités locales, le monde agricole et les propriétaires de terrain. C'est pourquoi l'AEI porte auprès de l'Etat trois revendications fortes :
Impact sur l'agriculture :
Impact sur l'environnement :
Impact sur la santé :
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L’amyotrophie spinale est une maladie rare d’origine geÌneÌtique. Elle touche 1 aÌ€ 9 individus pour 100.000. Elle est due aÌ€ une deÌgeÌneÌrescence des motoneurones dans la moelle eÌpinieÌ€re qui entraine une perte musculaire progressive. Les symptoÌ‚mes apparaissent le plus souvent apreÌ€s la naissance, avec l’impossibiliteÌ d’acqueÌrir le port de teÌ‚te; ou un peu plus tard dans la petite enfance, avec l’impossibiliteÌ de marcher. Plus rarement, les symptoÌ‚mes apparaissent aÌ€ l’adolescence avec des troubles musculaires importants mais compatibles avec une vie aÌ€ peu preÌ€s normale. La maladie est causeÌe par une mutation sur le geÌ€ne SMN1 qui entraine un deÌficit en proteÌine SMN. C’est alors le geÌ€ne SMN2, quasiment identique, qui prend le relai mais il produit en majoriteÌ une proteÌine SMN tronqueÌe peu fonctionnelle. (Source Inserm)
L’amyotrophie spinale est une maladie rare d’origine génétique. Elle touche 1 à 9 individus pour 100.000. Elle est due à une dégénérescence des motoneurones dans la moelle épinière qui entraine une perte musculaire progressive. Les symptômes apparaissent le plus souvent après la naissance, avec l’impossibilité d’acquérir le port de tête; ou un peu plus tard dans la petite enfance, avec l’impossibilité de marcher. Plus rarement, les symptômes apparaissent à l’adolescence avec des troubles musculaires importants mais compatibles avec une vie à peu près normale.
La maladie est causée par une mutation sur le gène SMN1 qui entraine un déficit en protéine SMN. C’est alors le gène SMN2, quasiment identique, qui prend le relai mais il produit en majorité une protéine SMN tronquée peu fonctionnelle.
Chez les individus sains, la protéine SMN est attirée dans des structures du noyau de la cellule appelées corps de Cajal. Y sont formés de petits ARN non codants, impliqués dans une étape de maturation des ARN messagers (l’épissage), précurseurs des protéines. Dans l’amyotrophie spinale, les protéines SMN tronquées ne parviennent pas à rejoindre les corps de Cajal, ces derniers fonctionnent mal et la fabrication des petits ARN non codants est altérée. Ainsi, de nombreux ARN messagers présentent des problèmes de maturation et aboutissent à des protéines anormales ou déficientes et cela dans tous les tissus. (Source Inserm)
L’anaphylaxie est une réaction allergique, sévère et potentiellement mortelle.
Elle peut survenir n’importe où et à tout moment.
QUELLES SONT LES PRINCIPALES CAUSES ?
Certains aliments. Les piqûres d’insectes (abeilles, guêpes), qui correspondent à 50 % des chocs anaphylactiques et 20 % en cas d’anaphylaxie fatale 1. Certains médicaments 2 : antibiotiques, anesthésiques, produits de contraste pour l’imagerie médicale, chimiothérapies et anti-infl ammatoires non-stéroïdiens (AINS). Le latex, un caoutchouc naturel présent dans certains gants, dans des fournitures médicales et des préservatifs.
POURQUOI LES ALLERGIES ALIMENTAIRES SONT-ELLES UN PROBLÈME DE SANTÉ MAJEUR ?
+ DE 17 MILLIONS de personnes en Europesouffrent d’allergies alimentaires. 3,5 MILLIONS d’entre elles sont âgées de moins de 25 ans. Les pays européens qui présentent actuellement les plus fortes prévalantes d’allergies alimentaires sont la France, l’Allemagne et l’Italie avec 3,5 % de leur population respective qui souffre de ce type d’allergies de façon chronique.
POURQUOI EST-CE UNE PRÉOCCUPATION PRINCIPALE POUR VOUS ET VOS ENFANTS ?
• L’augmentation la plus importante des allergies alimentaires et des réactions allergiques sévères et potentiellement fatales (anaphylaxie) est observée chez les enfants et les jeunes adultes 3. • Les allergies alimentaires touchent au moins 4-7 % des enfants 3. • Contrairement aux enfants, les adultes peuvent éviter les allergènes. • 20 % des réactions allergiques surviennent à l’école 3. Environ 2 écoles sur 3 accueillent actuellement un enfant avec un risque anaphylactique
L’anaphylaxie représente la forme la plus spectaculaire et dangereuse de l’allergie : l’issue peut être fatale. Elle peut revêtir différentes formes cliniques, affectant un ou plusieurs organes avec une intensité variable :
urticaire (éruption similaire à des piqûres d’orties), œdème du visage et œdème de Quincke (spasme laryngé),
difficultés respiratoires, crise d'asthme (spasme bronchique),
signes digestifs (douleurs abdominales, nausée, vomissement, diarrhée),
malaise (pâleur, sensation de mort imminente, chute de tension), perte de connaissance voire coma.
Les symptômes apparaissent le plus souvent très rapidement, dans les minutes suivant le contact avec l’allergène. Dans environ 10% des cas, une deuxième réaction survient quelques heures après la réaction initiale : on parle d’anaphylaxie biphasique, un phénomène qui justifie une hospitalisation pour surveillance après le constat d’une anaphylaxie.
L’anaphylaxie est due à une activation innapropriée de cellules du système immunitaire, les mastocytes des tissus et des basophiles du sang, provoquant en quelques secondes/minutes une libération massive d’histamine, molécule à l’origine des symptômes.
Comme les autres expressions de l’allergie, le choc anaphylactique est devenu plus fréquent ces trente dernières années. Les adultes sont quatre fois plus touchés que les enfants Les allergènes à l’origine de chocs anaphylactiques les plus fréquents sont des aliments, les venins d’hyménoptères, des médicaments et le latex.
Les aliments (ou trophallergènes) sont les premiers responsables de l’anaphylaxie (60% des cas). Toute protéine alimentaire est un allergène potentiel. Les plus fréquemment impliquées sont issues du lait de vache ou de chèvre, des œufs, du sésame, des crustacés et des poissons, des fruits à coque tels que l’arachide, les noix de cajou, de pécan, la pistache, l’amande, de fruits dits exotiques comme le kiwi.
Les venins d’abeilles, de guêpes et de frelons provoquent 16% des chocs anaphylactiques et sont responsables de plusieurs morts chaque année en France. Une réaction forte ou sévère doit aboutir à un diagnostic précis et à une éventuelle désensibilisation (ou immunothérapie préventive). Comme pour les aliments, tout médicament peut provoquer une réaction d’hypersensibilité chez un patient (16% des anaphylaxies). Les anti-inflammatoires, aspirines, les bêta-bloquants, les antibiotiques et les produits anesthésiques sont les plus souvent impliqués.
Le latex est la quatrième cause d’anaphylaxie (4% des cas), surtout chez les personnes sensibilisées et exposées régulièrement pour des raisons professionnelles ou médicales.
(Source Inserm)
L’angio-mammographie, angio pour vaisseaux sanguins, est une technique par rayons X de mammographie numérique double énergie avec une injection intraveineuse de produit de contraste iodé. Ainsi, il devient possible d’ « éteindre » les tissus normaux et de mettre en lumière les lésions présentes dans le sein grâce à la néo-angiogenèse tumorale qui va être démasquée par le produit de contraste. L’angio-mammographie permet de détecter dans des situations particulières des cancers qui ne sont pas visibles en mammographie ou en échographie. C’est le cas de 16 à 20 % de lésions malignes additionnelles du sein, en cas de bilan d’extension par exemple. Dans ces cas-là, il est important de pouvoir proposer une biopsie guidée par la technique employée pour obtenir la preuve histologique de la lésion vue.
L’angio-mammographie qui a une sensibilité quasi équivalente à l’IRM mammaire et une bien meilleure spécificité (moins de faux positifs) est une technique qui commence à se diffuser et à se développer en France. On peut espérer que la biopsie guidée par angio-mammographie pourra être plus simple et plus facilement proposée aux femmes. Les avantages de l’angio-mammographie par comparaison à l’IRM sont une durée d’examen plus courte, 10 mn au lieu de 30 mn, une accessibilité à la technologie plus grande sur tout le territoire sachant que moins de 50 centres sur toute la France proposent des biopsies du sein par IRM, une disponibilité immédiate sans de longs délais d’attente du fait de la saturation du parc IRM national et l’absence de bruit pendant l’examen. Il s’agit toutefois d’une technique utilisant les rayons X, qui ne pourra pas être proposée en dépistage, mais plutôt en diagnostic complémentaire.
Les indications de l’angio-mammographie sont en particulier le bilan d’extension locale des cancers du sein, les impasses diagnostiques en mammographie et échographie ou la recherche de récidive après traitement conservateur. (Source Gustave Roussy)
Le paracétamol et les AINS sont les médicaments les plus utilisés en automédication comme antalgiques (anti-douleurs) ou antipyrétiques (anti-fièvre) chez les adultes et les enfants. Actuellement certains de ces médicaments1 peuvent être placés en libre accès dans la pharmacie.
Ces médicaments sont sûrs et efficaces lorsqu'ils sont correctement utilisés, mais présentent des risques lors d'une utilisation inadéquate.
En effet, le paracétamol peut entraîner des lésions graves du foie dans certains cas de surdosage, pouvant conduire à des greffes du foie (1ère cause de greffe hépatique d'origine médicamenteuse en France). Les AINS sont notamment susceptibles d'être à l'origine de complications rénales, de complications infectieuses graves et sont toxiques pour le fÂœtus en cas d'exposition à partir du début du 6ème mois de grossesse (au-delà de 24 semaines d'aménorrhée).
Afin de favoriser le bon usage de ces médicaments d'utilisation courante, l'ANSM souhaite qu'ils ne soient plus en libre accès et soient tous placés derrière le comptoir du pharmacien, renforçant ainsi son rôle de conseil auprès des patients qui souhaitent en disposer en particulier sans ordonnance.
Cette mesure s'inscrit dans la continuité des actions menées par l'Agence pour sécuriser l'utilisation de ces médicaments, notamment l'arrivée dans les prochains mois d'un message sur les boîtes des médicaments contenant du paracétamol afin d'alerter sur le risque pour le foie en cas de surdosage.
En cas de douleur et/ou fièvre, notamment dans un contexte d'infection courante comme une angine ou une toux, l'ANSM rappelle aux patients et aux professionnels de santé de privilégier l'utilisation du paracétamol en respectant les règles de bon usage :
En cas d'utilisation d'un AINS :
Source ANSM
Les antibiotiques sont, à l'origine, des molécules naturellement synthétisées par des microorganismes pour lutter contre des bactéries concurrentes de leur environnement. Aujourd’hui, il existe plusieurs familles d’antibiotiques, naturels, semi-synthétiques ou de synthèse, qui s’attaquent spécifiquement à une bactérie ou à un groupe de bactéries. Certains antibiotiques vont agir sur des bactéries comme Escherichia coli dans les voies digestives et urinaires, d’autres sur les pneumocoques ou sur Haemophilus influenzae dans les voies respiratoires, d’autres encore sur les staphylocoques ou les streptocoques présents au niveau de la peau ou de la sphère ORL.
Les antibiotiques ne sont efficaces que sur les bactéries et n’ont aucun effet sur les virus et les champignons. Ils bloquent la croissance des bactéries en inhibant la synthèse de leur paroi, de leur matériel génétique (ADN ou ARN), de protéines qui leur sont essentielles, ou encore en bloquant certaines voies de leur métabolisme. Pour cela, ils se fixent sur des cibles spécifiques.
L’efficacité remarquable des antibiotiques a motivé leur utilisation massive et répétée en santé humaine et animale (voir encadré). Cela a créé une pression de sélection sur les populations bactériennes, entraînant l'apparition de souches résistantes. En effet, lorsqu'on emploie un antibiotique, seules survivent – et se reproduisent – les bactéries dotées de systèmes de défense contre cette molécule. La mauvaise utilisation des antibiotiques – traitements trop courts, trop longs ou à posologies inadaptées – est également pointée du doigt.
Ponctuelles au départ, ces résistances sont devenues massives et préoccupantes. Certaines souches sont multirésistantes, c’est-à-dire résistantes à plusieurs antibiotiques. D’autres sont même devenues toto-résistantes, c’est-à-dire résistantes à quasiment tous les antibiotiques disponibles. Ce phénomène, encore rare en France mais en augmentation constante, place les médecins dans une impasse thérapeutique : ils ne disposent plus d’aucune solution pour lutter contre l’infection. (Source Inserm)
Le syndrome d’apnées du sommeil concernent 7,9% des personnes âgées de 20 à 44 ans, 19,7% des 45-64 ans et 30,5% des personnes de plus de 65 ans sont concernées. Ce syndrome se manifeste par des interruptions répétées et incontrôlées de la respiration pendant le sommeil. Les apnées entrainent des micro-réveils incessants dont le patient n’a pas conscience. Il en résulte des somnolences diurnes, des difficultés de concentration ou de mémoire. Il en résulte aussi des complications cardiovasculaires, sources de surmortalité.
L’incidence de l’appendicite est en baisse dans les pays industrialiseÌs en raison de plusieurs facteurs notamment la modification des habitudes alimentaires avec un apport plus important de fibres et une ameÌlioration de l’hygieÌ€ne qui a reÌduit le nombre des infections enteÌriques. NeÌanmoins, l’appendicite aiguë reste la cause la plus freÌquente d’hospitalisation pour syndrome douloureux abdominal aiguë. Elle repreÌsente preÌ€s de 30% des interventions de chirurgie digestive. L’incidence de l’appendicectomie en France en 2009 est de 1,39/1000 habitants. La majoriteÌ des cas d’appendicite aiguë surviennent chez l’adolescent et le jeune adulte entre la 2eÌ€me et la 3eÌ€me deÌcennie avec une preÌdominance masculine dans cette tranche d’aÌ‚ge. Elle est relativement rare chez l’enfant de moins de 3 ans et chez le sujet aÌ‚geÌ. Cependant, c’est dans ces tranches d’aÌ‚ge que les formes compliqueÌes (perforeÌes) sont relativement plus freÌquentes et que la mortaliteÌ est plus eÌleveÌe. L’incidence de perforation est de 70 aÌ€ 80% chez l’enfant et de 30% chez le sujet aÌ‚geÌ. Le risque principal d’une appendicite est l’eÌvolution vers la perforation, puis la peÌritonite geÌneÌraliseÌe qui met en jeu le pronostic vital : la mortaliteÌ est de 0,1% dans les formes non compliqueÌes, elle est de 1,5 aÌ€ 5% en cas de perforation appendiculaire. Le pronostic est directement lieÌ aÌ€ la preÌcociteÌ du diagnostic et du traitement. Le traitement recommandeÌ de l'appendicite aiguë est aÌ€ ce jour chirurgical ; la seule question qui se pose est celle de l’urgence de l’intervention. Une appendicectomie peut eÌ‚tre reÌaliseÌe soit par laparotomie en fosse iliaque droite qui reste le traitement de reÌfeÌrence, soit par cœlioscopie. L’appendicectomie est un acte courant, il n’est neÌanmoins pas sans risques et peut entraiÌ‚ner des complications speÌcifiques (peÌritonite par laÌ‚chage du moignon, abceÌ€s postopeÌratoires...) et des complications inheÌrentes aÌ€ tout acte de chirurgie abdominale (phleÌbite, embolie pulmonaire, heÌ- morragie, infection au niveau de l'incision, de la sonde urinaire, d'une voie veineuse, occlusion et bride intra-peÌritoneÌale...).
L’ARSLA (Association pour la Recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique et autres maladies du motoneurone) est née en 1985 de la rencontre d’un patient et de son neurologue avec la volonté de réunir au sein d’une même structure les soignants, les patients, les chercheurs et les proches. Rassembler, agir sur tous les fronts et répondre aux urgences du terrain sont les mots d’ordre de l’ARSLA. Ainsi, les fonds collectés sont répartis entre ses deux missions sociales : l’accompagnement des malades pour une meilleure qualité de vie, et le soutien à la recherche pour réussir à vaincre la maladie de Charcot.
En 30 ans, l’ARSLA a reversé plus de 5 millions à la recherche et a aidé plus de 20 000 malades par du conseil, de l’écoute et du prêt gracieux de matériels spécialisés - https://www.arsla.org/
L’Association Française d’Urologie (AFU) est une socieÌteÌ savante repreÌsentant plus de 90 % des urologues exerçant en France (soit 1 133 meÌdecins). MeÌdecin et chirurgien, l’urologue prend en charge l’ensemble des pathologies touchant l’appareil urinaire de la femme et de l’homme (canceÌrologie, incontinence urinaire, troubles mictionnels, calculs urinaires, insuffisance reÌnale et greffe), ainsi que celles touchant l’appareil geÌnital de l’homme. L’AFU est un acteur de la recherche et de l’eÌvaluation en urologie. Elle diffuse les bonnes pratiques aux urologues afin d’apporter les meilleurs soins aux patients, notamment via son site internet urofrance.org et un site dédié aux patients urologie-sante.fr.
L’asthme est une maladie inflammatoire des voies aeÌriennes qui se traduit par des eÌpisodes de dyspneÌe, de respiration sifflante ou de toux. Cette maladie reÌsulte d’interactions entre des facteurs geÌneÌtiques et des facteurs environnementaux, et son eÌtiologie reste mal eÌlucideÌe aÌ€ ce jour. Les facteurs deÌclenchants des exacerbations de la maladie sont nombreux. Il s’agit notamment des expositions aÌ€ des allergeÌ€nes (acariens, pollens, allergeÌ€nes professionnels...) ou aÌ€ des irritants respiratoires (tabagisme actif ou passif, pollution de l’air) et des infections respiratoires. La prise en charge de la maladie repose sur un traitement meÌdicamenteux, l’eÌviction des facteurs deÌclenchants et l’eÌducation theÌrapeutique du patient. GraÌ‚ce aÌ€ une prise en charge adapteÌe, il est possible de reÌduire la freÌquence des crises. En 2012-2013, 11,8 % des eÌleÌ€ves de grande section de maternelle ont eu des sifflements au cours des 12 derniers mois et 11,1 % ont eu au moins une crise d’asthme dans leur vie. On observe, au cours des anneÌes 2000, une augmentation de la preÌvalence de l’asthme chez l’enfant, quel que soit le niveau scolaire et une augmentation de la preÌvalence des sifflements en grande section de maternelle et CM2.
L’athérosclérose se caractérise par le dépôt d’une plaque essentiellement composée de lipides (on parle d’athérome) sur la paroi des artères. A terme, ces plaques peuvent entrainer la lésion de la paroi artérielle (sclérose), conduire à l’obstruction du vaisseau, ou encore se rompre, avec des conséquences souvent dramatiques. Les plaques d’athérome sont très fréquentes : nous sommes quasiment tous porteurs de telles plaques, et ce dès le début de notre vie d’adulte. Des facteurs génétiques, environnementaux (alimentation) et personnels (activité physique, hypercholestérolémie, hypertension...), nous rendent plus ou moins vulnérables face à ces plaques. La grande majorité des plaques d’athérome sont asymptomatiques. Néanmoins, l’épaississement progressif d’une plaque peut obstruer la circulation sanguine (le plus souvent au niveau des artères coronaires, des carotides et des artères des membres inférieurs) et entrainer l’apparition de symptômes à partir de la quarantaine ou de la cinquantaine en moyenne. Il s’agit alors de douleurs localisées, de vertiges, d’essoufflements, d’instabilité de la marche, de troubles de la vision ou encore de modifications du rythme cardiaque. L’obstruction d’une artère coronaire conduit à l’angine de poitrine. La majorité de ces plaques sont stables. Néanmoins, quand l’une d’entre elles se fissure, les conséquences sont souvent dramatiques : environ 80 % des cas de morts subites ont pour origine une rupture de plaque d’athérome. La rupture d’une plaque peut notamment provoquer un infarctus du myocarde (si l’athérome est localisé dans une artère coronaire), un accident vasculaire cérébrall (athérome au niveau d’une carotide) ou une artérite oblitérante des membres inférieurs. Des examens (électrocardiogramme, échographie Doppler des artères, artériographie) permettent d’observer les plaques et d’évaluer leur dangerosité en mesurant notamment leur épaisseur. (Source Inserm).
L’autisme est un trouble envahissant du développement qui apparaît précocement au cours de l’enfance et persiste à l’âge adulte. Il se manifeste par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales et à communiquer, ainsi que par des troubles du comportement. Les personnes souffrant d’autisme semble souvent isolées dans une sorte de monde intérieur. L’autisme fait partie des troubles envahissants du développement (TED), un groupe hétérogène de pathologies, caractérisées par des altérations qualitatives des interactions sociales, des problèmes de communication (langage et communication non verbale), ainsi que par des troubles du comportement correspondant à un répertoire d’intérêts et d’activités restreint, stéréotypé et répétitif. Le handicap associé est variable, allant de léger à sévère. Il est presque toujours associé à des difficultés d’apprentissage. L’autisme apparaît avant l’âge de trois ans, puis persiste tout au long de la vie. Parmi les autres TED pouvant affecter les enfants figure le syndrome d’Asperger, forme particulière de l’autisme associée à un très bon développement intellectuel ainsi que des troubles liés à des altérations génétiques, comme le syndrome de Rett. Il est à noter que leur appartenance au spectre des troubles autistiques est actuellement en cours de discussion. On estime qu’environ 100 000 jeunes de moins de 20 ans sont atteints d’un TED en France. L’autisme infantile concernerait environ 30 000 d’entre eux. Il est désormais bien établi que l’autisme et les autres TED sont des maladies dont l’origine est multifactorielle, avec une forte implication de facteurs génétiques. Les TED sont quatre fois plus fréquents chez les garçons que chez les filles. Et dans une fratrie où il existe déjà un enfant atteint, on estime que le risque de développer un autisme pour un nouvel enfant serait de 4 % si l’enfant déjà atteint est un garçon, de 7 % si c’est une fille. (source Inserm)
L'Agence natonale de la sécurité du médicament (ANSM) peut accorder une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) pour des médicaments qui n'ont pas encore obtenu une autorisation de mise sur le marché par les autorités de santé (AMM). Une ATU est délivrée quand le médicament est destiné à traiter, prévenir ou diagnostiquer des maladies graves ou rares, quand il n'y a pas de traitement approprié et quand l'efficaicité et la la sécurité ont été reconnues. Il existe deux types d'ATU : nominatives (un seul patient) ou de cohortes (un groupe ou un sous-groupe de patient). Ces procédures permettent à des patients de bénéficier de traitements innovants, alors que les négociations entre l'industriel et les autorités de santé sont en cours. Elles sont bien adaptées à des molécules efficaces pour une première indication thérapeutique. Une fois l'AMM obtenue, le médicament perd automatiquement son statut d'ATU et ne peut plus bénéficier de cette procédure pour une autre indication. Depuis 2012, l'ANSM peut délivrer des Recommandations temporaires d'utilisation (RTU) destinées aux prescriptions en dehors de l'AMM initiale. Cette mesure temporaire (3 ans renouvelable) est délivrée quand le prescripteur estime indispensable le recours à une spécialité pour améliorer ou stabiliser l'état clinique d'un patient.
Le baclofène est un myorelaxant d'action centrale, Ce médicament ayant pour effet de décontracter les muscles est autorisé depuis 1975 dans le traitement des contractures musculaires involontaires (spasticité) d'origine cérébrale ou survenant au cours d'affections neurologiques (sclérose en plaques ou maladies de la moelle épinière). Des études expérimentales ont d'autre part suggéré que le baclofène, par ses effets neurologiques entraîne un effet anxiolytique mais qu'il aurait également un effet sur la dépendance et sur l'appétence à l'alcool.
Les benzodiazépines sont les médicaments les plus prescrits au monde en raison de leurs effets anxiolytiques. Pourtant leurs indications sont limitées et il n’est pas recommandé de les utiliser de façon prolongée à cause du risque de dépendance et de nombreux effets indésirables. Les sujets les plus exposés à ces effets indésirables sont les consommateurs chroniques. A partir des informations sur les traitements délivrés en pharmacie chez plus de 9000 participants de la cohorte Constances inclus en 2015, les chercheurs ont calculé des prévalences d’usage chronique de benzodiazépines représentatives de la population générale française. Ces prévalences étaient particulièrement élevées puisque 2,8% des hommes et 3,8% des femmes de la population française étaient concernés par l’usage chronique de benzodiazépines en 2015. Ces prévalences atteignaient 9,3% des hommes et 12,2% des femmes chez les plus de 50 ans, L’usage chronique de benzodiazépines est donc particulièrement fréquent dans la population générale française et les sujets les plus vulnérables à leurs effets indésirables sont paradoxalement les plus concernés.
Dans une autre étude, les chercheurs ont étudié les associations entre le stress au travail, mesuré à l’aide d’une échelle validée internationalement, et le risque d’usage chronique de benzodiazépines. A partir d’un échantillon de plus de 30 000 actifs inclus dans la cohorte Constances entre 2012 et 2014, et n’ayant pas d’antécédent récent d’usage chronique de benzodiazépines, les chercheurs ont calculé le risque d’apparition d’usage chronique au cours d’un suivi de deux ans. Ils ont trouvé que le stress au travail était associé à un risque accru d’usage chronique de benzodiazépines et que ce risque augmentait en fonction de l’intensité du stress au travail. Le risque d’usage chronique de benzodiazépines était au moins multiplié par 2 pour les sujets les plus stressés. (Source Inserm)
La Délégation générale à la langue française et aux langues de France publie pour la première fois un Vocabulaire de la biologie : 611 termes et définitions concernant des notions nouvelles dont beaucoup n’avaient pas de désignation en français.
Ces termes sont issus des travaux du groupe d’experts de la Commission d’enrichissement de la langue française chargé de la biologie, placé sous les auspices de l’Académie des sciences, ainsi que ceux d’autres groupes d’experts qui œuvrent depuis une trentaine d’années dans les domaines de l’agriculture et de la santé. Trente années prolixes en termes et concepts nouveaux qui permettent d’observer l’évolution d’une science innovante dans toutes ces disciplines – bactériologie, biochimie, biologie cellulaire et moléculaire, génétique... – et de comprendre les défis présents et futurs de la santé, de l’agriculture, de l’environnement…
Publié par le Ministère de la culture, téléchargez l'ouvrage au format PDF en cliquant sur l'image
En se dégradant selon un processus naturel, les cellules saines ou tumorales de l'organisme libèrent des brins d'ADN qui circulent pendant quelque temps dans le flux sanguin.
Les biopsies liquides consistent précisément à repérer et à identifier l'ADN circulant en très faible quantités provenant de cellules tumorales afin de dresser leur carte d'identité génétique. Il s'agit donc d'une alternative aux biopsies traditionnelles par prélèvement qui sont invasives et souvent douloureuses. A partir d'une simple prise de sang il est ainsi possible de déterminer l'évolution d'une tumeur et d'adapter le traitement. Typiquement, les résultats d'un examen de ce type sont connus au bout d'une ou deux semaines et permettent de décider ou de modifier la prise en charge. Ces analyses sont particulièrement utiles quand il s'agit de tumeurs difficilement attirables comme les tumeurs pulmonaires ou osseuses ou quand les patients sont fragiles ou âgés. Une technique similaire consiste à identifier les cellules tumorales circulantes (CTC) présentes dans le flux sanguin qui sont légèrement différentes des cellules saines. Les biopsies liquides sont l'objet de nombreux travaux de recherche dans le monde.
Un biosimilaire est la copie d’un biomédicament c’est-à-dire d’un médicament produit par une bactérie ou une cellule.
Le médicament « copié » est dit médicament de référence. Pour obtenir le droit de commercialiser un biosimilaire, il faut que le laboratoire prouve que son médicament est aussi efficace que sa référence. Pour cela, il doit procéder à des études cliniques sur des patients souffrant d’une des maladies soignées par le médicament de référence.
Les biosimilaires permettent de faire des économies et diversifient l’approvisionnement de traitements souvent longs et très spécifiques.
Le bisphénol A est une substance chimique de synthèse utilisée depuis plus de 50 ans notamment dans l’industrie du plastique. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation de l'environnement et du travail (Anses) a identifié près d’une soixantaine de secteurs d’activité potentiellement utilisateurs de cette substance en France. Depuis le 1er janvier 2015, le bisphénol A est interdit en France dans les contenants alimentaires. L’Anses a soumis en février 2017 auprès de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) une proposition de classement du bisphénol A (BPA) comme substance extrêmement préoccupante et « perturbateur endocrinien » pour la santé humaine. Cette décision a pour conséquence une obligation pour l’industrie de notifier à l’ECHA la présence de la substance dans les articles fabriqués ou importés et d’informer l’acquéreur d’un article de la présence de BPA. L’inscription du BPA sur la liste de l’ECHA des substances extrêmement préoccupantes ouvre également la possibilité que le BPA soit soumis à autorisation en tant que substance, conditionnant ses usages à l’octroi d’une autorisation temporaire et renouvelable.
Le bisphénol A (BPA) est un composé utilisé dans la fabrication industrielle des plastiques, en tant que monomère du polycarbonate et en tant qu’additif dans les résines époxy. Les polycarbonates sont utilisés pour fabriquer un grand nombre d’objets courants (CD, lunettes, certaines bouteilles plastiques, biberons, vaisselle), alors que les résines époxy sont utilisées pour constituer les revêtements intérieurs des boîtes de conserve, des canettes ou dans la fabrication des amalgames dentaires. Elles servent à préserver le goût des aliments et à les protéger d’une contamination microbiologique. Le bisphénol A est également utilisé en tant qu’additif dans la fabrication des papiers thermosensibles.
L’alimentation contribue à plus de 80% de l’exposition de la population. Les principales sources d’exposition alimentaire sont les produits en boîtes de conserve. Les bonbonnes d’eau en polycarbonate ont également été identifiées par l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) comme une source importante de l’exposition au bisphénol A. L’agence a également estimé que la manipulation de tickets thermiques (tickets de caisse, reçus de cartes bancaires…) conduisait à des situations d’exposition à risque, notamment dans un cadre professionnel.
En 2011, sur la base d’un rapport relatif aux effets sanitaires du bisphénol A, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a conclu à l’existence d’effets avérés chez l’animal (effets sur la reproduction, sur la glande mammaire, sur le métabolisme, le cerveau et le comportement) et d’effets suspectés chez l’Homme (effets sur la reproduction, sur le métabolisme et pathologies cardiovasculaires).
Ces effets pourraient être observés mêmes à de faibles niveaux d’exposition, au cours des phases sensibles du développement de l’individu. Ainsi, l’Anses a recommandé une réduction de l’exposition de la population au bisphénol A, notamment par sa substitution dans les matériaux destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires, en particulier pour les populations les plus sensibles (nourrissons, jeunes enfants, femmes enceintes et allaitantes). Le bisphénol A s’inscrit plus globalement dans les travaux d’évaluation des perturbateurs endocriniens (substance exogène altérant les fonctions du système endocrinien et induisant des effets néfastes sur la santé). Il existe de nombreuses incertitudes scientifiques en ce qui concerne les mécanismes d’action et les effets liés aux perturbateurs du système endocrinien. (Source Ministère de la santé)
La personnalité est un ensemble de caractéristiques psychologiques stables qui définissent la personne dans son unité, sa singularité, vis-à-vis d'elle-même et des autres. Certaines difficultés[1] peuvent survenir au cours du développement de la personne et être à l'origine de traits de personnalité dysfonctionnels. Lorsque ces traits s'intensifient, submergée par les émotions, la personne n'est plus en mesure de gérer les émotions qui la submergent. Elle devient incapable de répondre efficacementaux stimulations de son environnement. La personnalité devient pathologique.
Le terme borderline est apparu pour la première fois dans la littérature médicale en 1884 avec Hugues aux Etats-Unis pour désigner des cas de symptômes physiques survenant au cours d'affections psychiatriques. Tous les symptômes psychiatriques peuvent se rencontrer dans les états limites. Ce polymorphisme clinique et symptomatique trouve sa source dans l'incapacité du patient à mettre en place des mécanismes défensifs stables ou des compromis symptomatiques efficaces.
Le trouble borderline, également appelé trouble de la personnalité limite ou état limite, est encore perçu par un grand nombre de praticiens comme un « état intermédiaire entre trouble névrotique et trouble psychotique ». Or il n'en est rien.
1/ Certains praticiens peuvent conclure qu'il s'agit d'un état clinique qui n'est ni une névrose, ni une psychose, ni une perversion, ni un trouble de la personnalité classique, ni un état dépressif typique. Cette approche par élimination qui revient à cerner le concept de l'extérieur ne permet pas d'en appréhender la réalité. Le patient se retrouve ainsi, en fonction du clinicien, affublé d'un diagnostic par défaut, à dimensions variables, fourre-tout, sans homogénéité apparente.
2/ L'autre manière, centrée sur l'histoire du patient (anamnèse) et les symptômes récurrents, permet de tenter de définir le concept d'état limite en repérant des constantes, des caractéristiques permettant un diagnostic positif, et non un diagnostic d'élimination.
Les travaux effectués dans ce sens par Bergeret et ceux de Kernberg, sont une synthèse en 1975, de l'ensemble des recherches effectuées dans ce domaine depuis le début du 20ème siècle. Ils ont permis de dégager quelques éléments cliniques évocateurs du diagnostic, mais aussi et surtout des éléments psychopathologiques spécifiques du fonctionnement psychologique du patient borderline. Pour ces auteurs, les éléments cliniques sont des éléments de présomption diagnostique, et trouvent confirmation avec l'analyse structurelle du patient.
Dès lors, ce diagnostic ne peut être posé que dans le cadre particulier de consultations plutôt répétées qu'unique où le praticien s'ouvre au fonctionnement psychique du patient.
Des consultations répétées, cela signifie qu'un seul entretien ne permet pas de « cerner » la pathologie tant elle est polymorphe. En effet, le praticien peut ainsi imaginer, à la faveur des plaintes recueillies lors l'entretien que le patient exprime les symptômes d'un état dépressif profond. Il sera alors tenté de conclure à un trouble bipolaire. Une autre fois, ce sont l'expression de symptômes liés à un comportement addictif (boulimie, anorexie...alcoolisme) qui retiendront son attention et entraineront une prescription de cure de désintoxication, alors que les comportements addictifs sont justement le moyen choisi par une personne borderline pour combler le sentiment de vide intérieur à l'origine de ses crises suicidaires.
S'ouvrir au fonctionnement psychique du patient ne se décrète pas[2]. Cela implique en premier lieu que le praticien prenne le temps de créer l'alliance thérapeutique. Il serait bien illusoire de croire qu'une seule séance suffise à réaliser cet élément indispensable au processus thérapeutique avec un patient borderline. S'ouvrir au fonctionnement psychique du patient implique également et surtout, la capacité du praticien à gérer les situations de transfert et de contre-transfert qui caractérisent les échanges avec ces patients.
Les personnes souffrant du trouble de la personnalité borderline éprouvent des états émotionnels intenses, (peur, colère, tristesse, honte...) qui s'accompagnent de sentiments de désespoir, de solitude, d'irritation ou d'anxiété survenant brusquement, envahissants et souvent difficilement contrôlables. Il s'agit du trouble le plus associé à la survenue d'idées de suicide et de comportements suicidaires, stratégies de dernier recours pour éviter la souffrance ressentie.
1- Une dysrégulation émotionnelle, c'est-à-dire la difficulté à réguler ses émotions. Les personnes borderlines sont hyper-sensibles. Surtout quand il réactive un ancien traumatisme, un évènement souvent anodin, peut prendre des proportions importantes et avoir des conséquences inattendues, souvent disproportionnées. Les personnes borderline peuvent adopter en une fraction de seconde des comportements d'une intensité émotionnelle importante, et avoir besoin de temps pour retrouver un semblant d'apaisement.
Elles s'enflamment facilement pour des causes, excessives dans leurs attitudes et dans leurs propos, elles excellent dans l'art de la rumination et adoptent des comportements « tout noir ou tout blanc ». Souvent dépourvues du sens de l'humour elles pratiquent plus volontiers l'auto dérision.
2- Des actes impulsifs et autodestructeurs. Les personnes borderline adoptent souvent des comportements addictifs, hétéro ou auto-agressifs. Elles souffrent de troubles du comportement alimentaires (boulimie ou anorexie). Les automutilations (scarifications, tatouages, piercings...), les relations sexuelles à risques (non protégées avec des partenaires multiples...), les conduites de véhicules dangereuses, les idées ou les tentatives de suicide, font également partie de la panoplie des symptômes du trouble borderline.
3 - Une grande instabilité dans les relations interpersonnelles. Dictées par la peur de l'abandon, l'angoisse du vide intérieur insupportable, les relations interpersonnelles sont généralement vécues comme intenses, conflictuelles, chaotiques et instables. Plus la personne borderline s'attache, plus la relation à l'autre devient difficile à gérer. Dans la relation intime, la personne est en quête d'avidité et de fusion mais tout en ayant des craintes très fortes (de se perdre dans l'autre ou d'être abandonnée). La relation est généralement destructrice et constitue souvent une mise en danger pour les deux protagonistes. Afin d'éviter la rupture (réelle ou imaginée), la personne borderline mettra alors tout en œuvre pour l'éviter. Les personnes borderlines vont avoir tendance à être hyper-entière dans les relations, à s'investir rapidement, et pleinement (voire trop). La relation nouvellement investie est généralement idéalisée. Et comme, au fur et à mesure du temps, l'autre ne répond pas à ses attentes, la personne borderline va devoir faire face à la déception. La relation va souvent être intense et instable, marquée par une alternance entre idéalisation de la relation, et dévalorisation. La personne borderline ne cesse de tester les limites de la relation, voire des comportements pour se faire aimer de l'autre au détriment du respect de soi.
4- Une perturbation au niveau de l'identité. Il s'agit d'un problème relatif à l'image de soi. La personne en souffrance possède une image très fragile, et très instable d'elle-même. Malmené par des traumatismes de l'enfance (abus, violences verbales ou physiques sur soi ou les autres) dévalorisations, moqueries, échecs...le borderline est entièrement dépendant du contexte, de la qualité, de l'intensité des relations et de l'environnement. Un seul mot, un seul regard, peut le détruire ou le réjouir.
Certains troubles cognitifs peuvent également surgir en cas de stress très intense tel que la dépersonnalisation, la dissociation ou bien encore le délire. Généralement ces symptômes sont de courte durée et ne dépassent pas quelques heures.
Source : AFORPEL (Association pour la FORmation et la Promotion de l'Etat Limite)
Quelques rappels préliminaires
La personnalité est un ensemble de caractéristiques psychologiques stables qui définissent la personne dans son unité, sa singularité, vis-à-vis d'elle-même et des autres.Certaines difficultés[1] peuvent survenir au cours du développement de la personne et être à l'origine de traits de personnalité dysfonctionnels. Lorsque ces traits s'intensifient, submergée par les émotions, la personne n'est plus en mesure de gérer les émotions qui la submergent. Elle devient incapable de répondre efficacement aux stimulations de son environnement. La personnalité devient pathologique.
Le terme borderline est apparu pour la première fois dans la littérature médicale en 1884 avec Hugues aux Etats-Unis pour désigner des cas de symptômes physiques survenant au cours d'affections psychiatriques. Tous les symptômes psychiatriques peuvent se rencontrer dans les états limites. Ce polymorphisme clinique et symptomatique trouve sa source dans l'incapacité du patient à mettre en place des mécanismes défensifs stables ou des compromis symptomatiques efficaces.
Le trouble borderline, également appelé trouble de la personnalité limite ou état limite, est encore perçu par un grand nombre de praticiens comme un « état intermédiaire entre trouble névrotique et trouble psychotique ». Or il n'en est rien.
Le diagnostic peut se conduire de deux façons différentes :
1/ Certains praticiens peuvent conclure qu'il s'agit d'un état clinique qui n'est ni une névrose, ni une psychose, ni une perversion, ni un trouble de la personnalité classique, ni un état dépressif typique. Cette approche par élimination qui revient à cerner le concept de l'extérieur ne permet pas d'en appréhender la réalité. Le patient se retrouve ainsi, en fonction du clinicien, affublé d'un diagnostic par défaut, à dimensions variables, fourre-tout, sans homogénéité apparente.
2/ L'autre manière, centrée sur l'histoire du patient (anamnèse) et les symptômes récurrents, permet de tenter de définir le concept d'état limite en repérant des constantes, des caractéristiques permettant un diagnostic positif, et non un diagnostic d'élimination.
Les travaux effectués dans ce sens par Bergeret et ceux de Kernberg, sont une synthèse en 1975, de l'ensemble des recherches effectuées dans ce domaine depuis le début du 20ème siècle. Ils ont permis de dégager quelques éléments cliniques évocateurs du diagnostic, mais aussi et surtout des éléments psychopathologiques spécifiques du fonctionnement psychologique du patient borderline. Pour ces auteurs, les éléments cliniques sont des éléments de présomption diagnostique, et trouvent confirmation avec l'analyse structurelle du patient.
Dès lors, ce diagnostic ne peut être posé que dans le cadre particulier de consultations plutôt répétées qu'unique où le praticien s'ouvre au fonctionnement psychique du patient.
Les personnes souffrant du trouble de la personnalité borderline éprouvent des états émotionnels intenses, (peur, colère, tristesse, honte...) qui s'accompagnent de sentiments de désespoir, de solitude, d'irritation ou d'anxiété survenant brusquement, envahissants et souvent difficilement contrôlables. Il s'agit du trouble le plus associé à la survenue d'idées de suicide et de comportements suicidaires, stratégies de dernier recours pour éviter la souffrance ressentie.
Les 4 grandes dimensions du trouble de la personnalité borderline :
1- Une dysrégulation émotionnelle, c'est-à-dire la difficulté à réguler ses émotions. Les personnes borderlines sont hyper-sensibles. Surtout quand il réactive un ancien traumatisme, un évènement souvent anodin, peut prendre des proportions importantes et avoir des conséquences inattendues, souvent disproportionnées. Les personnes borderline peuvent adopter en une fraction de seconde des comportements d'une intensité émotionnelle importante, et avoir besoin de temps pour retrouver un semblant d'apaisement.
Elles s'enflamment facilement pour des causes, excessives dans leurs attitudes et dans leurs propos, elles excellent dans l'art de la rumination et adoptent des comportements « tout noir ou tout blanc ». Souvent dépourvues du sens de l'humour elles pratiquent plus volontiers l'auto dérision.
2- Des actes impulsifs et autodestructeurs. Les personnes borderline adoptent souvent des comportements addictifs, hétéro ou auto-agressifs. Elles souffrent de troubles du comportement alimentaires (boulimie ou anorexie). Les automutilations (scarifications, tatouages, piercings...), les relations sexuelles à risques (non protégées avec despartenaires multiples...), les conduites de véhicules dangereuses, les idées ou les tentatives de suicide, font également partie de la panoplie des symptômes du trouble borderline.
3 - Une grande instabilité dans les relations interpersonnelles. Dictées par la peur de l'abandon, l'angoisse du vide intérieur insupportable, les relations interpersonnelles sont généralement vécues comme intenses, conflictuelles, chaotiques et instables. Plus la personne borderline s'attache, plus la relation à l'autre devient difficile à gérer. Dans la relation intime, la personne est en quête d'avidité et de fusion mais tout en ayant des craintes très fortes (de se perdre dans l'autre ou d'être abandonnée). La relation est généralement destructrice et constitue souvent une mise en danger pour les deux protagonistes. Afin d'éviter la rupture (réelle ou imaginée), la personne borderline mettra alors tout en œuvre pour l'éviter. Les personnes borderlines vont avoir tendance à être hyper-entière dans les relations, à s'investir rapidement, et pleinement (voire trop). La relation nouvellement investie est généralement idéalisée. Et comme, au fur et à mesure du temps, l'autre ne répond pas à ses attentes, la personne borderline va devoir faire face à la déception. La relation va souvent être intense et instable, marquée par une alternance entre idéalisation de la relation, et dévalorisation. La personne borderline ne cesse detester les limites de la relation, voire des comportements pour se faire aimer de l'autre au détriment du respect de soi.
4- Une perturbation au niveau de l'identité. Il s'agit d'un problème relatif à l'image de soi. La personne en souffrance possède une image très fragile, et très instable d'elle-même. Malmené par des traumatismes de l'enfance (abus, violences verbales ou physiques sur soi ou les autres) dévalorisations, moqueries, échecs...le borderline est entièrement dépendant du contexte, de la qualité, de l'intensité des relations et de l'environnement. Un seul mot, un seul regard, peut le détruire ou le réjouir.
Certains troubles cognitifs peuvent également surgir en cas de stress très intense tel que la dépersonnalisation, la dissociation ou bien encore le délire. Généralement ces symptômes sont de courte durée et ne dépassent pas quelques heures.
Les 9 symptomes pour diagnostiquer le trouble de la personnalité borderline :
1- Peur de l'abandon
La personne fait des efforts effrénés pour ne pas se sentir seule, rejetée ou abandonnée, qu'il s'agisse d'un scénario réel ou imaginé.
2- Actes impulsifs
Conduites à risques : addictions (alcoolisation massive, drogues, jeu vidéo, relations sexuelles à risque), troubles du comportement alimentaires (anorexie et/ou boulimie)
3- Sensation de vide intérieur
Impression douloureuse de ne plus rien ressentir, de ne plus exister, sentiment chronique de vide
4- Actes autodestructeurs
Répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d'automutilations
5 Hétéro-agressivité
Colères intenses et inappropriées, souvent incontrôlables, qui s'expriment par des violences verbales sur les personnes ou physiques sur les objets
6- Perturbation de l'identité
Instabilité de l'image, de la notion de soi
7- Une dysrégulation émotionnelle
Sensibilité exacerbée, vision dichotomique (tout blanc ou tout noir), changements d'humeur subits et imprévisibles, réactions émotionnelles intenses, dépression et anxiété, difficulté (à trop ou pas assez) gérer sa colère
8- Sentiment de paranoïa
Dans une situation de stress, la personne a le sentiment que l'on cherche à lui nuire ou a l'impression d'être déconnectée de la réalité
9- Problèmes relationnels
Modes de relations interpersonnelles instables et intenses
[1] Le système borderline, histoires de familles bPierre Nantas (l'Harmattan, 2019)
[2] La bienveillance, quand elle s'invite en psychothérapie Pierre Nantas (l'Harmattan 2016)
La boulimie et l'hyperphagie boulimique se manifestent par des crises durant lesquelles la personne ingère une grande quantité de nourriture, de manière compulsive, avec un sentiment de perte de contrôle. Chez les personnes boulimiques, ces crises sont suivies d'un comportement compensatoire afin d'éviter la prise de poids : vomissements, prises de laxatifs ou de diurétiques, exercice physiqueÂ…
La boulimie touche particulièrement les adolescentes et jeunes adultes. On estime que 1,5% des 11-20 ans en souffrent, parmi lesquels trois fois plus de filles que de garçons. L'hyperphagie boulimique est quant à elle plutôt diagnostiquée à l'âge adulte et touche presque autant les hommes que les femmes, 3 à 5% de la population seraient concernés.
Ces troubles sont difficiles à repérer car les patients en parlent peu, ressentant souvent de la culpabilité et de la honte. La HAS, en partenariat avec la Fédération française anorexie boulimie, publie aujourd'hui des recommandations et des fiches outils sur le repérage et la prise en charge de ces deux troubles des conduites alimentaires. Elles s'adressent aussi bien aux professionnels qu'aux patients et à leur entourage. Ces documents complètent les recommandations parues en 2010 sur le repérage et la prise en charge de l'anorexie mentale.
Pathologies taboues, peur de la stigmatisation : des obstacles qui limitent le repérage des personnes atteintes
Le premier et principal frein à l'accès aux soins est le sentiment de honte ressenti par les patients : ils osent peu parler de leurs crises vécues dont ils se sentent responsables. Ces personnes se retranchent dans le silence car ils sont stigmatisés, jugés par les autres : leur culpabilité est renforcée par les reproches de « laisser aller », de « manque de volonté » qui leurs sont adressés.
De plus, la boulimie et l'hyperphagie boulimique ne se voient pas au premier abord. En effet, contrairement aux personnes anorexiques qui maigrissent fortement, les patients boulimiques ont généralement un IMC normal. Leur trouble passe alors inaperçu. Quant aux personnes hyperphagiques, on s'arrête à leur surpoids sans nécessairement explorer l'existence d'un trouble des conduites alimentaires.
C'est donc au professionnel de rechercher les signes cliniques d'alerte chez les personnes à risques : étudiants, sportifs, patients souffrant d'obésitéÂ… Certains signes doivent alerter les professionnels comme une érosion des dents, une abrasion de la main liée aux vomissements, des troubles de la fertilité, une hypokaliémie, un angle sous-mandibulaire gonflé, une demande de régime amaigrissant voire de chirurgie bariatriqueÂ… Tout acteur du système de soins est à même d'effectuer ce repérage ciblé. Dans leurs recommandations, la HAS et la FFAB mettent en particulier l'accent sur le rôle des professionnels de santé de première ligne : médecins généralistes, urgentistes, gynécologues et dentistes. Les signes d'alerte ne doivent pas leur échapper.
La prise en charge doit être précoce et pluriprofessionnelle
Afin de permettre le rétablissement, le but premier de la prise en charge n'est pas la perte de poids ou l'arrêt des crises mais vise trois objectifs : traiter les complications somatiques, restaurer un comportement alimentaire adapté et traiter les troubles psychiques associés. Les professionnels de santé doivent être attentifs au risque accru de complications et de surmortalité dû aux troubles métaboliques induits ainsi qu'au risque important de suicide chez ces personnes. Comme pour l'anorexie mentale, la boulimie et l'hyperphagie boulimique sont fréquemment associées à la dépression, aux troubles de la personnalité, aux troubles anxieux ou aux troubles addictifs. En pratique, la prise en charge doit être d'emblée pluriprofessionnelle et coordonnée : somatique, psychiatrique, nutritionnelle, sociale et familiale. Une prise en charge précoce est essentielle pour favoriser une guérison plus rapide, et éviter la chronicité.
Enfin, tout au long de la prise en charge, il est essentiel d'impliquer la famille et l'entourage : leur soutien sera un élément clé dans le processus de rétablissement au long cours. (Source HAS)
Les donneÌes eÌpideÌmiologiques sur la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont peu nombreuses et l’estimation de sa preÌvalence est difficile. En effet, ce sont des criteÌ€res spiromeÌtriques qui permettent de porter le diagnostic et de deÌterminer le stade de seÌveÌriteÌ de la maladie et la reÌalisation d’explorations fonctionnelles respiratoires est complexe aÌ€ mettre en œuvre. En France, en 2014, le nombre d’hospitalisations pour crise de BPCO se situe entre 100 000 et 160 000 par an, selon l’indicateur utiliseÌ. Les taux bruts d’hospitalisations pour crise de BPCO sont de 31/10 000 adultes aÌ‚geÌs de 25 ans ou plus chez les hommes et 15/10000 chez les femmes aÌ‚geÌes de 25 ans ou plus. Entre 2000 et 2014, les taux standardiseÌs d’hospitalisation pour exacerbation de BPCO ont augmenteÌ chez les hommes (+ 2 % par an en moyenne) comme chez les femmes (+ 5 % par an).
La bronchopneumopathie chronique obstructive (ou BPCO) est une maladie chronique inflammatoire des bronches le plus souvent associée à d’autres maladies. Elle se caractérise par un rétrécissement progressif et une obstruction permanente des voies aériennes et des poumons, entrainant une gêne respiratoire. Plus de 80% des cas sont causés par le tabagisme (actif ou passif). C'est une maladie encore relativement méconnue par le grand public. Pourtant, elle n’est pas rare : en 2000, on estimait à 1,7 million le nombre de personnes atteintes en France, soit 4,1% de la population. Cette proportion monte à 7,5% chez les plus de 40 ans. La maladie est plus fréquente chez les fumeurs, le tabac étant le principal facteur de risque. Et de par le développement du tabagisme féminin, la BPCO concerne aujourd’hui presque autant de femmes que d’hommes.
En 2013, environ 145 000 personnes atteintes de formes sévères de la maladie bénéficiaient d’une oxygénothérapie de longue durée (associée ou non à un traitement par ventilation). La BPCO entraine en outre chaque année de nombreuses hospitalisations et des décès liés aux exacerbations de la maladie (poussées d'aggravation des symptômes habituels). En 2013, entre 95 000 et 145 000 hospitalisations liées à la maladie ont été comptabilisées en France, et environ 16 000 décès par an, en moyenne, ont été enregistrés sur la période 2000-2011. La mortalité associée à la maladie stagne malgré les progrès de la prise en charge, probablement en raison d’un sous-diagnostic de la maladie ou de diagnostics trop tardifs.
Le principal facteur de risque est le tabagisme (actif ou passif) : plus de 80% des cas lui sont attribuables. Cependant d’autres facteurs accroissent également le risque de développer la maladie, en particulier la pollution de l’air intérieur et extérieur ainsi que les expositions professionnelles ou domestiques à des poussières et des substances chimiques (silice, poussières de charbon, poussières végétales, moisissures). Des infections des voies respiratoires inférieures fréquentes au cours de l’enfance peuvent aussi créer un terrain propice au développement ultérieur de la BPCO.
Et comme dans toute maladie multifactorielle, une composante génétique existe également. Chez ces patients, l’inflammation des voies aériennes (dont les bronches) provoque un épaississement des parois par atrophie des muscles lisses, ainsi qu’une hypersécretion réactionnelle de mucus. Le tissu pulmonaire est également inflammatoire, ce qui entraine des perturbations cellulaires et des anomalies fonctionnelles. Les alvéoles pulmonaires qui permettent les échanges gazeux lors de la respiration sont progressivement détruites (emphysème). (Source INSERM)
La bronchiolite aiguë du nourrisson est une infection virale contagieuse le plus souvent bénigne qui concerne environ 480 000 enfants chaque hiver. Elle touche les bronchioles (petites bronches) des nourrissons et se caractérise par un épisode de gêne respiratoire dont les signes sont une toux et une respiration rapide et sifflante. Sa phase aiguë dure en moyenne 10 jours dont les deux premiers nécessitent une attention accrue portée au nourrisson. Le pic de l’épidémie s’étend généralement de novembre à la fin de l’hiver, occasionnant une demande de consultation importante auprès des médecins généralistes et un afflux dans les services d’urgence : 2 à 3% des nourrissons de moins de 1 an seraient ainsi hospitalisés chaque année.
La Haute Autorité de Santé (HAS) et le Conseil National Professionnel de Pédiatrie (CNPP) ont élaboré une grille d’évaluation qui prend la forme d’une check-list : elle permet de croiser des critères de gravité clinique (fréquences respiratoire et cardiaque ou troubles de l’alimentation par exemple) avec des critères de vulnérabilité (prématurité, comorbidités, tabagisme de l’entourage, etc.). Trois niveaux de gravité de la bronchiolite sont ainsi établis assortis de modalités de prise en charge graduées selon les trois niveaux de recours aux soins.
Ainsi, les formes légères ne nécessitent pas d’hospitalisation : le médecin de premier recours (médecin généraliste, pédiatre, PMI…) explique la technique du lavage de nez aux parents et leur donne des conseils pour surveiller l’évolution de l’état de santé de leur enfant afin qu’ils sachent réagir en cas de signes d’alerte. Les formes modérées, elles, font l’objet d’une évaluation pouvant orienter les nourrissons vers une prise en charge en ville ou, au cas par cas, à l’hôpital. Les formes graves sont orientées d’emblée vers l’hôpital et si nécessaire vers une unité de soins intensifs. Les très jeunes enfants de moins de 6 semaines relèvent aussi d’une surveillance hospitalière systématique.
Dans la grande majorité des cas, le recours à une hospitalisation n’est pas nécessaire. La prise en charge repose sur une approche non médicamenteuse avec comme action principale le lavage de nez. Il s’agit d’un geste indolore qui consiste à instiller du sérum dans les narines pour évacuer les sécrétions nasales. Son objectif est d’optimiser la respiration du nourrisson et de le soulager.
La phase aiguë de la bronchiolite dure en moyenne 10 jours. Quand c’est nécessaire, il est essentiel d’assurer une surveillance pluridisciplinaire de ces nourrissons afin de ne pas les perdre de vue pendant cette période critique, en particulier les deux premiers jours.
Le médecin de soins primaires devra s’assurer de la mise en place des mesures éducatives et de surveillance destinées aux parents, si besoin par les professionnels de premier recours et les réseaux bronchiolite. Les missions de ces derniers sont amenées à évoluer pour tenir compte de ces nouvelles recommandations. (Source HAS)
Le terme « burn-out » est aujourd'hui utilisé pour décrire toute sorte de stress, de grande lassitude ou de fatigue par rapport à son travail.
Il s'agit d'un véritable syndrome qui se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental profond, causé par un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes. Le burn-out peut avoir des conséquences importantes sur la santé et la vie sociale des personnes et requiert une prise en charge médicale adaptée. Le diagnostic de ce syndrome – qui n'est pas une maladie en tant que telle – reste difficile à établir. Syndrome complexe et aux manifestations diverses, il est mal connu, difficile à repérer, parfois diagnostiqué à tort ou confondu avec d'autres troubles psychiques. Le « syndrome d'épuisement professionnel » peut avoir des conséquences graves sur la vie des personnes et nécessite une prise en charge médicale. Ses manifestations diffèrent d'un individu à l'autre, s'installent de manière progressive voire insidieuse et sont parfois les mêmes que pour d'autres troubles psychiques ou maladies. Ces principaux symptômes sont aussi bien d'ordre émotionnel (anxiété, tristesse, hypersensibilité, absence d'émotion...), cognitif (troubles de la mémoire, de l'attention, de la concentration...), comportemental ou interpersonnel (isolement social, comportement agressif ou violent, diminution de l'empathie, comportements addictifs...), motivationnel (désengagement, remise en cause professionnelle, dévalorisation...) que physique (troubles du sommeil, troubles musculo-squelettiques, gastro-intestinaux...).
Le cancer colorectal (CCR) occupe le 3e rang chez l’homme et le 2e rang chez la femme parmi les tumeurs les plus freÌquentes, avec respectivement environ 23 200 et 18 900 nouveaux cas estimeÌs en 2012. Ce cancer est diagnostiqueÌ dans plus de neuf cas sur dix aÌ€ partir de 50 ans. ApreÌ€s avoir augmenteÌ jusqu’en 2000, l’incidence se stabilise aÌ€ partir de 2005 et diminue ensuite. Le CCR se situe au 2e rang des deÌceÌ€s par cancer chez l’homme et au 3e rang chez la femme. La mortaliteÌ du cancer colorectal diminue fortement depuis 1980 et la survie s’est fortement ameÌlioreÌe au cours du temps. Le deÌpistage du CCR permet d’identifier et de traiter ce cancer aÌ€ un stade preÌcoce de son deÌveloppement. Il permet eÌgalement de deÌtecter des leÌsions preÌcanceÌreuses et de les traiter avant qu’elles n’eÌvoluent vers un cancer. L’objectif de ce deÌpistage est de diminuer l’incidence et la mortaliteÌ par CCR. En France, le programme de deÌpistage organiseÌ du CCR, initieÌ en 2002 dans 23 deÌpartements pilotes, a eÌteÌ geÌneÌraliseÌ en 2008-2009 aÌ€ l’ensemble du terri- toire (aÌ€ l’exception de Mayotte). Ce programme est fondeÌ sur la recherche de sang occulte dans les selles, tous les 2 ans, chez les personnes aÌ‚geÌes de 50 aÌ€ 74 ans qui ne preÌsentent pas de risque particulier en dehors de l’aÌ‚ge. Au cours de l’anneÌe 2015, le test de deÌpistage utiliseÌ a changeÌ, passant du test au gaïac au test immu- nologique, plus sensible et plus facile d’emploi.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France (54 062 nouveaux cas en 2015) ainsi que la première cause de décès par cancer chez la femme (11 913 décès en 2015). Malgré les progrès thérapeutiques réalisés au cours des dernières années, une proportion importante de patientes va développer des métastases au cours de leur vie. En effet, si moins de 10% des cancers du sein sont des formes localement avancées ou métastatiques d'emblée, parmi les patientes diagnostiquées à un stade précoce, de 30 à 50% développeront des métastases au cours de leur maladie, avec une durée de survie médiane comprise entre 2 à 4 ans.
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Les cancers constituent un ensemble treÌ€s heÌteÌrogeÌ€ne, tant du point de vue des facteurs de risque que de la prise en charge ou du pronostic. En France, ils repreÌsentaient la premieÌ€re cause de mortaliteÌ chez l’homme et la deuxieÌ€me chez la femme en 2013. Les principaux facteurs de risque connus sont le tabac et l’alcool, responsables respectivement de 31 % et 10 % des deÌceÌ€s par cancer. En 2012, le nombre de nouveaux cas de cancer en France meÌtropolitaine est estimeÌ aÌ€ 355 000 (200 000 chez l’homme et 155 000 chez la femme). Le cancer de la prostate reste le plus freÌquent des cancers masculins (28 % des nouveaux cas) et le cancer du sein le plus freÌquent des cancers feÌminins (31 %). Suivent les cancers du poumon (14 % des cancers masculins et 7 % des cancers feÌminins) et du coÌ‚lon-rectum (12 % pour chaque sexe respectivement). Depuis 2003, ces pathologies font l’objet de plans nationaux de lutte. Le plan 2014-2019 preÌvoit d’appuyer les politiques publiques sur des donneÌes robustes et partageÌes, afin de reÌpondre aux objectifs de surveillance eÌpideÌmiologique.
Il existe diffeÌrents types de cancers cutaneÌs (CC) parmi lesquels les carcinomes (basocellulaires et eÌpidermoïdes, ou spinocellulaires) et les meÌlanomes. Ils sont tous fortement reÌcidivants. Les mélanomes cutanés (MC) sont les plus graves en raison de leur plus grande aptitude aÌ€ meÌtastaser, engageant le pronostic vital du patient. Les cancer cutanés ont de multiples facteurs de risque lieÌs aÌ€ l’environnement, aux modes et conditions de vie ou constitutifs des individus (exposition aux ultraviolets, phototype, nombre eÌleveÌ de grains de beauteÌ, anteÌceÌdents familiaux). Leur prise en charge ambulatoire et leur enregistrement complexe ne permettent pas de disposer en France de donneÌes nationales de surveillance de la localisation. Seuls les MC font l’objet d’une surveillance eÌpideÌmiologique avec la production d’indicateurs nationaux ou deÌpartementaux. L’incidence des MC augmente depuis ces 30 dernieÌ€res anneÌes. Ils constituent l’un des trois premiers cancers incidents chez les jeunes adultes. MalgreÌ les mesures de preÌvention primaire et secondaire mises en place, la population continue de s’exposer dangereusement au principal facteur de risque que sont les rayonnements ultraviolets. Sans une perception objective de la dangerositeÌ des UV par la population et du caracteÌ€re non beÌneÌque du bronzage, la progression des CC ne peut que continuer aÌ€ s’aggraver.
Les cancers du sein sont généralement considérés comme des cancers exclusivement féminins. Pourtant chaque année, en France, quelques centaines d’hommes sont concernés par cette maladie. S’ils bénéficient des progrès de la recherche clinique menée auprès des femmes, les hommes touchés par un cancer du sein doivent aussi faire face à certaines conséquences de la rareté. Les différences entre un sein masculin et un sein féminin sont, sur le plan anatomique, relativement ténues. Mais alors que les cellules cancéreuses semblent avoir une terrible facilité à se développer dans un sein féminin – plus de 50 000 femmes sont touchées chaque année en France – les hommes sont globalement à l’abri de ce fléau. Globalement mais pas totalement : un peu moins d’1 % des cas de cancer du sein touchent des hommes. Outre l’âge, premier facteur de risque (comme pour la très grande majorité des cancers), la composante héréditaire des cancers du sein masculins est relativement importante : 15 à 20% des cas seraient liés à une histoire familiale. Les mutations du gène BRCA2, associées depuis longtemps à un fort risque de cancer du sein et de l’ovaire chez les femmes, ainsi qu’à un risque de cancer de la prostate chez l’homme, sont notamment impliquées : pour un homme porteur d’une mutation de ce gène, le risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie est estimé à 7 %.
Chez les hommes, plus de 9 cancers du sein sur 10 sont hormono-dépendants (la croissance des cellules cancéreuses est stimulée par les hormones sexuelles, œstrogènes, progestérone ou androgènes). Les déséquilibres hormonaux sont donc aussi impliqués dans le risque de survenue de ces cancers. L’obésité, une cirrhose hépatique, des anomalies testiculaires, la prise d’œstrogènes dans le cadre d’une démarche de changement de sexe, par exemple, sont ainsi des facteurs de risque, avérés ou suspectés, même si la quantification de leur impact est rendue difficile par la rareté de la maladie. Certaines populations à risque ont pu être identifiées par les rares données épidémiologiques disponibles : les patients touchés par le syndrome de Klinefelter1, notamment, chez qui le risque est multiplié par vingt, à cause des dérèglements hormonaux que connaissent ces personnes. Mais aussi les hommes ayant reçu des irradiations thoraciques pour un traitement antérieur de cancer par exemple. Enfin, les travailleurs des aciéries, des hauts fourneaux, ou de chaînes d’assemblage de moteurs, par exemple, semblent aussi présenter un risque accru de cancer du sein, potentiellement à cause des températures qui perturbent le fonctionnement testiculaire ou de l’exposition à des vapeurs d’essence.
Alors que ces dernières décennies ont vu augmenter la proportion de chirurgies conservatrices chez les femmes – la tumorectomie remplace la mastectomie pour 70 % des patientes opérées – elle ne concerne qu'un homme sur sept aujourd’hui (15 % environ). Au-delà de l’aspect esthétique, à prendre en compte, ces chirurgies radicales impliquent en particulier des risques bien plus élevés de douleurs qui peuvent avoir un réel impact sur la qualité de vie des patients à court, moyen ou long terme. Si l’action des chimiothérapies semble moins concluante que chez les femmes, des bénéfices majeurs sont observés avec l’hormonothérapie et plus précisément avec le tamoxifène – seul médicament validé chez les hommes – généralement prescrit pour 5 ans.
Aujourd’hui la prise en charge des cancers du sein progresse grâce à de nouvelles thérapies qui font l’objet de nombreux essais (notamment contre des cancers avancés ou métastatiques). Dans ce contexte, des hommes sont inclus dans les cohortes de patients et peuvent ainsi « prendre le train » des innovations en même temps que les femmes. L’une de ces thérapies, l’olaparib, est basée sur le blocage de mécanismes de réparation de l’ADN et a montré son efficacité chez les patients porteurs de mutations des gènes BRCA1/2, qui s’avèrent relativement fréquentes chez les hommes. (Source ARC)
Pour la période 2007-2011, l’incidence annuelle des cancers de l’enfant est estimée à 152,8 cas par million d’enfants âgés de 0 à 14 ans, ce qui représente environ 1 750 nouveaux cas par an en moyenne.
En d’autres termes, un enfant sur 400 environ sera atteint d’un cancer avant l’âge de 15 ans. Les cancers de l’enfant diffèrent de ceux de l’adulte, avec une extrême rareté des carcinomes, majoritairement rencontrés chez l’adulte. Ils sont décrits selon une classification spécifique, fondée à la fois sur le type histologique et le site primaire Les principaux types de cancers observés chez l’enfant sont les leucémies (28 % des cas, dont 80 % de leucémies aiguës lymphoblastiques), les tumeurs du système nerveux central (SNC : 25 %) et les lymphomes (11 %). Un quart des tumeurs de l’enfant sont des tumeurs embryonnaires (néphroblastomes, neuroblastomes, rétinoblastomes...), quasiment inexistantes chez l’adulte.
Le cancer de l’enfant est une maladie rare, qui frappe preÌ€s d’un enfant sur 400 avant l’aÌ‚ge de 15 ans dans les pays industrialiseÌs. La moitieÌ de ces cancers apparaissent avant l’aÌ‚ge de 5 ans. Les types de cancers observeÌs sont treÌ€s speÌcifiques et diffeÌrents de ceux rencontreÌs chez l’adulte. Leurs causes sont encore mal connues. Leur survenue treÌ€s toÌ‚t dans la vie fait suspecter des facteurs geÌneÌtiques ou des expositions aÌ€ des facteurs environnementaux in utero ou dans les toutes premieÌ€res anneÌes de vie, mais le roÌ‚le respectif de ces facteurs doit eÌ‚tre preÌciseÌ. Les cancers de l’enfant se distinguent eÌgalement de ceux de l’adulte par leur rapiditeÌ eÌvolutive et leur sensibiliteÌ theÌrapeutique eÌleveÌe. Depuis les anneÌes 1970, les progreÌ€s theÌrapeutiques reÌguliers ont transformeÌ leur pronostic avec une survie aÌ€ 5 ans deÌpassant deÌsormais les 80 %. Les personnes qui survivent aÌ€ leur cancer sont neÌanmoins soumises aÌ€ un risque eÌleveÌ de seÌquelles et d’effets indeÌsirables secondaires aÌ€ leur cancer ou aÌ€ son traitement. Il est donc primordial de disposer d’outils permettant un suivi eÌpideÌmiologique de ces enfants devenus adultes.
Selon l'OFDT la France compte 17 millions d’expeÌrimentateurs de cannabis, 5 millions d’usagers dans l’anneÌe, 1,4 million d’usagers reÌguliers, et 700000 usagers quotidiens. La part des usagers de cannabis dans l’anneÌe a tripleÌ depuis 1992, cette preÌvalence eÌtant deux fois plus eÌleveÌe chez les hommes. Ce pheÌnomeÌ€ne est eÌgalement geÌneÌrationnel. Si une amplification de l’expeÌrimentation est constateÌe parmi les geÌneÌrations aÌ€ partir des anneÌes 1980, l’usage dans l’anneÌe concerne avant tout les adolescents et les jeunes adultes (y compris au-delaÌ€ de 25 ans), ce qui n’est pas le cas pour l’alcool et le tabac.
AÌ€ l’eÌchelle europeÌenne, la France se classe parmi les pays preÌsentant les niveaux de consommation dans l’anneÌe les plus eÌleveÌs parmi les jeunes aÌ‚geÌs de 15 aÌ€ 34 ans.
La preÌcociteÌ constituant un facteur pronostic particulieÌ€rement deÌfavorable quant aÌ€ un usage probleÌmatique ulteÌrieur, l’aÌ‚ge d’initiation au cannabis constitue un indicateur inteÌressant aÌ€ eÌtudier sur le long terme. Sur deux deÌcennies (depuis 2000), l’aÌ‚ge moyen d’expeÌrimentation n’a pas reculeÌ comme on l’entend parfois : s’il a varieÌ au cours de cette peÌriode, il s’eÌtablit aujourd’hui peu apreÌ€s 15 ans (15,3 ans).
L’enqueÌ‚te ESCAPAD, meneÌe depuis 2000 aupreÌ€s des jeunes de 17 ans, reÌveÌ€le que l’expeÌrimentation du cannabis, consideÌreÌe comme un indicateur de diffusion du produit en population geÌneÌrale, qui concernerait 48 % des jeunes en 2014, a leÌgeÌ€rement reculeÌ entre 2014 et 2017, comme celle des autres produits. Elle releÌ€ve eÌgalement une quasi-superposition des courbes de l’usage reÌgulier d’alcool et de cannabis, suggeÌrant une certaine proximiteÌ entre les publics consommateurs. L’eÌvolution des usages de cannabis par sexe montre une convergence des pratiques entre garçons et filles pour le tabac et l’expeÌrimentation d’alcool, alors que l’eÌcart se maintient pour le cannabis et l’usage reÌgulier d’alcool : les garçons restent plus consommateurs que les filles et ce diffeÌrentiel augmente avec la freÌquence d’usage.
La reÌpartition de l’usage de cannabis apparaiÌ‚t assez homogeÌ€ne sur l’ensemble du territoire, le Sud et l’Ouest affichant cependant des taux d’expeÌrimentation plus eÌleveÌs.
Un quart des jeunes de 17 ans ayant consommeÌ du cannabis dans l’anneÌe preÌsente un risque eÌleveÌ d’usage probleÌmatique. Ce pheÌnomeÌ€ne concerne deux fois plus les garçons. La proportion d’usagers probleÌmatiques augmente de façon continue depuis 2008, malgreÌ la baisse de l’expeÌrimentation constateÌe preÌceÌdemment. 60000 jeunes de 17 ans eÌtaient ainsi concerneÌs en 2017. Ainsi, alors que la diffusion du cannabis est en recul aÌ€ 17 ans, le noyau d’usagers probleÌmatiques semble se durcir aÌ€ cet aÌ‚ge. (Source OFDT).
La plante de cannabis contient plus d’une centaine de cannabinoïdes, les plus eÌtudieÌs eÌtant le teÌtrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD). Le terme de speÌcialiteÌ deÌsigne les produits contenant des cannabinoïdes et deÌtenant une autorisation de mise sur le marcheÌ (AMM), tandis que les preÌparations aÌ€ base de cannabis sont obtenues aÌ€ partir de la plante et ne disposent pas d’AMM.
Les speÌcialiteÌs pharmaceutiques commercialiseÌes contiennent du dronabinol (Marinol® et Syndros), du nabilone (Cesamet et Canemes), du nabiximols (Sativex), ou du cannabidiol (Epidiolex). Les preÌparations peuvent prendre la forme de cannabis brut, de preÌparations magistrales aÌ€ base d’huile, ou encore de preÌparations standardiseÌes, produites aux Pays-Bas et affichant des taux de THC et de CBD fixes.
La reÌglementation internationale deÌcoule de trois conventions : la convention de 1961 sur les stupeÌfiants, la convention de 1971 sur les psychotropes et la convention de 1988 contre le trafic illicite de stupeÌfiants et de substances psychotropes. Ces textes visent aÌ€ limiter les activiteÌs relatives aux stupeÌfiants et psychotropes aÌ€ des fins meÌdicales et scientifiques, et aÌ€ eÌviter le trafic. Les mesures s’imposant aux EÌtats souhaitant mettre aÌ€ disposition du cannabis meÌdical incluent la transmission de donneÌes aÌ€ l’Organe international de ControÌ‚le des StupeÌfiants (OICS), cette responsabiliteÌ revenant, en France, aÌ€ l’ANSM. Les EÌtats sont eÌgalement tenus de controÌ‚ler l’importation et l’exportation de ces produits et, le cas eÌcheÌant, de deÌfinir des parcelles preÌcises pour reÌguler la production. Le THC est placeÌ sur le tableau II de la liste des psychotropes.
Ces modaliteÌs de classement internationales sont en cours de discussions dans le cadre du 40eÌ€me ComiteÌ d’experts sur la pharmacodeÌpendance de l’Organisation mondiale de la santeÌ (OMS), qui eÌvalue le potentiel d’abus et de deÌpendance des produits et propose un classement aÌ€ l’Organisation des Nations Unis (ONU). Ce dernier a en effet conclu aÌ€ la neÌcessiteÌ de mener des examens critiques sur le classement de la plante, de la reÌsine, des extraits et teintures, du THC, et des six isomeÌ€res du THC.
En France, le cannabis est classeÌ comme stupeÌfiant, et l’article R.5132-86 du code de la SanteÌ publique (CSP) interdit sa consommation. Des deÌrogations aÌ€ ce principe peuvent cependant eÌ‚tre accordeÌes par le Directeur geÌneÌral de l’ANSM : utilisation aÌ€ des fins de recherche, de fabrication de deÌriveÌs autoriseÌs, ou de controÌ‚le. En 2013, une modification de la reÌglementation a permis la commercialisation de meÌdicaments contenant du cannabis, deÌ€s lors qu’ils posseÌdaient une autorisation de mise sur le marcheÌ (AMM) française ou europeÌenne, comme le Sativex, qui a obtenu une AMM en 2014. En revanche, l’utilisation theÌrapeutique du cannabis plante ou de preÌparations magistrales reste interdite. L’Epidiolex et le Canemes sont en cours d’eÌvaluation au niveau europeÌen. Des Autorisations temporaires d’Utilisation nominatives (ATUn) ont par ailleurs eÌteÌ octroyeÌes, en France, pour le Marinol dans les douleurs neuropathiques seÌveÌ€res d’origine centrale. (Source ANSM)
L'acronyme CAR-T cells pour chimeric antigen receptor T-cells (cellules immunitaires T à récepteur chimérique), définit des traitements qui utilisent les cellules immunitaires humaines contre les leucémies ou lymphomes. Ils font donc partie des avancées majeures dans les immunothérapies. Les CAR-T cells sont actuellement élaborés à partir des propres lymphocytes du patient. Ses lymphocytes sont prélevés par cytaphérèse sur le site hospitalier, puis envoyés dans un établissement pharmaceutique disposant d'une infrastructure et de compétences très spécifiques (actuellement essentiellement aux USA), pour produire une expansion de ces lymphocytes en laboratoire après leur modification génétique. La modification vise à ce que les lymphocytes expriment le récepteur chimérique qui va cibler la cellule tumorale et la détruire, grâce à des lymphocytes plus actifs. Puis les lymphocytes chimérisés sont congelés avant d'être envoyés au centre de traitement. L'ensemble de cette chaîne très contrôlée dure de trois à cinq semaines.
Les premiers de ces CAR-T cells ciblent un antigène (protéine), CD19, exprimé dans certains lymphomes non hodgkiniens (LNH), ou lymphomes à grandes cellules, et certaines leucémies aiguës lymphoblastiques (LAL). D'autres CAR-T cells ciblant d'autres antigènes sont en cours d'évaluation, et des développements sont espérés au cours des prochaines années tant en hématologie qu'en oncologie. (Source IPC)
Le Carcinome aÌ€ Cellules de Merkel (CCM) est un cancer de la peau treÌ€s rare et particulieÌ€rement agressif. Il se deÌveloppe aux deÌpens des cellules de Merkel, des cellules del’eÌpiderme qui interviennent dans la sensation du toucher. Ce cancer cutaneÌ affecte essentiellement les personnes aÌ‚geÌes aÌ€ peau claire, en particulier les hommes : l’aÌ‚ge meÌdian au diagnostic est de 74 ans et son incidence augmente fortement apreÌ€s 65 ans. L’incidence mondiale du CCM connait une hausse reÌgulieÌ€re depuis 20 ans, en raison notamment du vieillissement de la population et d’une plus forte exposition aux facteurs de risque, ainsi que l’ameÌlioration des techniques de diagnostic. En France, le nombre de nouveaux cas annuels de ce cancer cutaneÌ a eÌteÌ multiplieÌ par 2,5 entre 1998 et 2010 pour atteindre 0,74 nouveaux cas pour 100 000 personnes/an. Plusisurs facteurs de risque sont identifieÌs
Avoir la peau claire
EÌ‚tre infecteÌ par un virus de la famille des polyomavirus.
S’exposer aux rayons ultraviolets, que ce soit par le biais d’une exposition non proteÌgeÌe au soleil, de cabines de bronzage ou encore d’un traitement par UVA
PreÌsenter un deÌficit immunitaire, duÌ‚ aÌ€ une maladie ou aÌ€ des meÌdicaments immunosuppresseurs
Le traitement du CCM deÌpend de son stade au moment du diagnostic et de l’eÌtat de santeÌ geÌneÌral du patient. La chirurgie constitue le principal traitement lorsque la tumeur n’a pas deÌpasseÌ le stade loco-reÌgional. (Source Merck Pfizer)
Les carcinomes sont les cancers de la peau les plus freÌquents et les moins graves. Les carcinomes basocellulaires repreÌsentent 70 % des carcinomes cutaneÌs. Ce sont les moins graves dans la mesure ouÌ€ ils menacent rarement le pronostic vital. En effet, leur deÌveloppement, aÌ€ partir de la couche basale de l’eÌpiderme, reste local. Ils ne meÌtastasent jamais et leur ablation compleÌ€te assure donc leur gueÌrison.
Leur traitement doit neÌanmoins eÌ‚tre preÌcoce car ces tumeurs peuvent s’eÌtendre en surface. Ils deÌrivent des cellules constitutives de l’eÌpiderme appeleÌes keÌratinocytes. Leur incidence en France est estimeÌe aÌ€ 150/an pour 100 000 habitants.
Ils surviennent avec une plus grande freÌquence apreÌ€s 50 ans, mais peuvent toucher des individus plus jeunes. Ils sont habituellement localiseÌs sur les zones deÌcouvertes : visage, cou, dos des mains. Ces cancers augmentent progressivement de taille. Leur danger est lieÌ aÌ€ leur potentiel invasif local qui va entraiÌ‚ner des destructions tissulaires. Le traitement de premieÌ€re intention est l’ablation chirurgicale.
Une prise en charge tardive impose parfois une chirurgie pouvant eÌ‚tre mutilante. Un deÌpistage preÌcoce permet un traitement chirurgical simple, reÌalisable sous anes- theÌsie locale dans la majoriteÌ des cas.
Les carcinomes eÌpidermoïdes sont plus rares (20 % des cancers cutaneÌs) mais plus agressifs que les carcinomes basocellulaires. Leur incidence est d’environ 20/an pour 100 000 habitants. Ils apparaissent surtout apreÌ€s 60 ans. Ils surviennent comme les preÌceÌdents preÌfeÌrentiellement sur des zones deÌcouvertes. Contrairement aux carcinomes basocellulaires, ils se deÌveloppent parfois sur des leÌsions dites preÌ-canceÌreuses : keÌratoses actiniques (ce sont des modifications de la peau ayant l’aspect de crouÌ‚tes qui reposent sur une base rouge, ces leÌsions ne sont pas canceÌreuses mais peuvent se transformer en carcinome eÌpidermoïde).
Ces cancers peuvent aussi apparaiÌ‚tre sur des radiodermites (modifications de la peau produites par les radiations ionisantes), sur des cicatrices de bruÌ‚lure, des plaies chroniques. Des virus de type HPV sont suspecteÌs de jouer un roÌ‚le dans la geneÌ€se de certains de ces cancers localiseÌs aux muqueuses (col de l’uteÌrus, anus).
Plus agressifs que les carcinomes basocellulaires, ils sont susceptibles d’envahir les ganglions lymphatiques et se disseÌminer dans d’autres organes (poumon, foie, cer-veau). Les plus agressifs sont ceux localiseÌs aux zones peÌri-orificielles et aux muqueuses (nez, bouche, organes geÌnitaux).
Les cardiopathies ischémiques (CPI) recouvrent un ensemble de troubles dus à l’insuffisance des apports d’oxygène au muscle cardiaque causée par le développement et les complications de l’athérosclérose au niveau d’une (ou plusieurs) artère(s) coronaire(s).
Cliniquement, ces lésions se traduisent par différents syndromes, de l’angor stable au syndrome coronaire aigu (SCA), dont l’infarctus du myocarde (IDM). Les principaux facteurs de risque sont l’âge, le sexe, le tabagisme, l’hypercholestérolémie, le diabète, l’obésité, l’hypertension, le stress et la sédentarité. En dépit de la diminution importante de la mortalité observée depuis les années 1980, ces pathologies restent une cause majeure de mortalité et de morbidité dans le monde. En France, elles représentent la deuxième cause de décès chez les hommes et les femmes. Un programme pilote (2008-2013), conduit par la Haute Autorité de santé (HAS) a visé à réduire la mortalité et les complications de l’IDM en améliorant sa prise en charge, notamment dans les premières étapes du parcours de soins. En 2013, le nombre de décès par CPI s’est élèvé à 33 923 dont une majorité d’hommes (19 716 décès, soit 58 %). Les infarctus représentent 45 % de ces décès et l’ensemble des SCA 51,4 %. Parmi ces décès, 13,2 % surviennent avant 65 ans (18,8 % chez les hommes contre seulement 5,5 % chez les femmes).
Examiné après leur décès, le cerveau des patients atteints de maladie d’Alzheimer porte deux types de lésions : les dépôts amyloïdes et les dégénérescences neurofibrillaires. Chacune de ces lésions est associée à une protéine : le peptide ß-amyloïde pour les dépôts amyloïdes, et la protéine tau phosphorylée pour les dégénérescences neurofibrillaires.
La protéine ß-amyloïde, naturellement présente dans le cerveau, s’accumule au cours des années sous l’influence de différents facteurs génétiques et environnementaux. Elle finit par former des dépôts amyloïdes, aussi appelées "plaques séniles". Selon l’hypothèse de la "cascade amyloïde", l’accumulation de ce peptide amyloïde induit une toxicité pour les cellules nerveuses, se traduisant par l’augmentation de la phosphorylation d’une protéine de structure des neurones, la protéine tau. La phosphorylation de la protéine tau entraîne à son tour une désorganisation de la structure des neurones et une dégénérescence dite "neurofibrillaire". A terme, cette dernière mène à la mort des cellules nerveuses. Très lent, ce processus prend plusieurs dizaines d’années à s’établir avant que des symptômes de la maladie n’apparaissent.
Formulée au début des années 1990, l’hypothèse de la cascade amyloïde reste valide mais elle s'est peu à peu étoffée et complexifiée avec les résultats de la recherche. Par exemple, on considère aujourd’hui qu’une fois enclenchée, la dégénérescence neurofibrillaire (ou "maladie tau") se propage à l’ensemble du cerveau indépendamment du peptide amyloïde. De même, on sait maintenant qu'il existe aussi dans le cerveau une réaction inflammatoire, semblant intervenir assez tôt dans le processus. (Source Inserm)
En 2013, 567 078 décès domiciliés en France entière (hors Mayotte) ont été enregistrés. Avec res- pectivement 163 602 et 142 175 décès en 2013, les tumeurs et les maladies de l’appareil circulatoire constituent les causes de décès les plus fréquentes, tous sexes confondus. Elles totalisent 53,9 % de l’ensemble des décès (28,8 % pour les tumeurs, dont 27,6 % pour les tumeurs malignes, et 25,1 % pour les maladies de l’appareil circulatoire). À l’échelle de l’Union européenne, les tumeurs malignes et les maladies de l’appareil circulatoire représentent 25,8 % et 37,9 % des décès respectivement.
La France, le Danemark, les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont ainsi les seuls pays européens où les tumeurs malignes causent davantage de décès que les maladies de l’appareil circulatoire. En France, les maladies de l’appareil circulatoire ont constitué la première cause de mortalité jusqu’en 2004. Elles restent aujourd’hui la première cause de mortalité chez les femmes (27,2 % des décès contre 24,6 % pour les tumeurs). Chez les hommes, les décès par maladie de l’appareil circulatoire représentent 23,0 % des décès contre 33,0 % pour les tumeurs. Parmi les décès par tumeur maligne, les tumeurs malignes du larynx, de la trachée, des bronches et du poumon représentent la première cause de mortalité chez les hommes (25,9 % des décès) et la seconde chez les femmes (12,6 % des décès), derrière le cancer du sein (18,2 %). Les maladies de l’appareil respiratoire et les morts violentes (accidents, suicides et autres causes externes de décès) comptabilisent respectivement 6,6 et 6,5 % de l’ensemble des décès. Les quatre causes de mortalité les plus fréquentes (tumeurs, maladies de l’appareil circulatoire, maladies de l’appareil respiratoire et morts violentes) totalisent les deux tiers (67,1 %) des décès.
Sur les 567 000 deÌceÌ€s observeÌs en France meÌtropolitaine en 2013, les cancers et les maladies cardio-vasculaires constituent les causes les plus freÌquentes (respectivement 27,6 et 25,1 %), suivies par les maladies de l’appareil respiratoire (autres que les cancers), qui repreÌsentent un deÌceÌ€s sur quinze, et les morts violentes (suicides, accidents...) qui repreÌsentent eÌgalement un deÌceÌ€s sur quinze.
Ces quatre groupes de maladies rassemblent preÌ€s de deux tiers des deÌceÌ€s. La reÌpartition de la mortaliteÌ lieÌe aÌ€ ces groupes de pathologies eÌvolue peu d’une anneÌe sur l’autre mais de manieÌ€re relativement reÌgulieÌ€re. Les cancers sont progressivement devenus la premieÌ€re cause de mortaliteÌ depuis 2004, devant les maladies cardio-vasculaires, pour l’ensemble de la population. Les maladies cardio-vasculaires restent cependant la premieÌ€re cause de mortaliteÌ chez les femmes, devant les cancers, aÌ€ l’inverse des hommes. Les taux standardiseÌs sur l’aÌ‚ge de deÌceÌ€s pour les maladies cardio- vasculaires en France sont parmi les plus bas de l’Union europeÌenne, chez les hommes comme chez les femmes.
L’alimentation cétogène (Low Carb High Fat ou LCHF en anglais) consiste à consommer très peu de glucides (sucres, fruits, pommes de terre, pâtes, riz…) et beaucoup de graisses. Elle fait de plus en plus d’adeptes malgré ses aspects contraignants.
Le régime alimentaire cétogène est mis au point dans les années 1910 par deux médecins français, Guillaume Guelpa et Auguste Marie pour, à l'origine, traiter le diabète. Au milieu des années 1920, il est essayé (avec succès) contre l’épilepsie chez l’enfant. Mais le régime est tombé dans l’oubli au lendemain de la seconde guerre avec le développement de médicaments contre cette maladie, avant de connaître un regain d’intérêt dans les années 1990. En plus de l’épilepsie, l’alimentation cétogène est utilisée pour inverser le diabète de type-2. Elle se révèle prometteuse dans Alzheimer, Parkinson et certains cancers.
Le régime cétogène n'est pas si simple à suivre et peut avoir des contre-indications. Ulrich et Nelly Genisson, les deux pionniers du cétogène en France, ont écrit un livre pour dire ce qu’est cette alimentation et comment la mettre concrètement en pratique, avec 150 recettes à coloration internationale (toutes sans gluten). Ils y expliquent par quoi remplacer les glucides les plus couramment consommés : farines, sucre et miel, pommes de terre, pâtes…, ils donnent les ingrédients phares du régime cétogène, les aliments et boissons à privilégier, et livrent leurs conseils pour adapter sa quantité de glucides en fonction de son objectif
La Cholangite Biliaire Primitive est :
Pour en savoir plus...
L’association albi : Association pour la Lutte contre les maladies inflammatoires du foie et des voies BIliaires L’association ALBI est destinée aux patients de «maladies inflammatoires du foie et des voies biliaires. Ces maladies sont la CBP (cholangite biliaire primitive -anciennement cirrhose biliaire primitive), CSP (cholangite sclérosante primitive), HAI (hépatite auto-immune), syndrome LPAC et encore d’autres encore plus rares. Il s’agit de maladies rares et donc peu connues.
L’ambition de l’association est d’aider les malades, de faire connaître ces maladies rares et de soutenir la recherche médicale. En apportant de l’information sur les maladies via le site internet
www.albi-france.org et diverses brochures, du soutien par téléphone ou par mail, un échange entre malades via son forum internet, Albi cherche à améliorer le vécu des malades.
Ces maladies rares étant par définition peu connues, Albi travaille pour une prise de conscience des enjeux et problèmes liées aux maladies inflammatoires du foie et des voies biliaires auprès du public, du corps médical, des administrations françaises et internationales. Cela passe par la participation aux rencontres professionnelles, les rencontres avec les acteurs du domaine, les conférences.
Albi a réalisé à plusieurs reprises de grandes études sur le vécu des malades, apportant au corps médical des informations sur leur quotidien, leur perception de la maladie, les soins suivis…
Albi s’engage directement dans le financement de projets de recherche grâce à des dons provenant de ses adhérents et de divers organismes qu’elle a pu mobiliser.
Depuis 2003, l’Association Albi travaille en étroite collaboration avec les Centres de Références et de Compétences mis en place par le Ministère de la Santé et participe à différentes instances comme à l’Alliance Maladies Rares et d’autres collectifs d’associations de patients.
Contacts Albi – Association pour la lutte contre les maladies inflammatoires du foie et des voies biliaires
Contact presse et institutions : Angela Leburgue, présidente : angela@albi-france.org ou 09 77 21 65 47
Contact adhérents et informations malades : 06 85 56 40 21 ou info@albi-france.org
Site internet et forum : www.albi-france.org - Adresse postale : 3 rue Louis le Vau 78000 Versailles
Le Centre MIVB-H : centre de référence des Maladies inflammatoires des Voies Biliaires et des Hépatites Auto-Immunes. Le centre de référence des Maladies inflammatoires des voies biliaires et des hépatites auto-immunes fait partie des 131 centres de référence « Maladies rares » labellisés depuis 2004 dans le cadre du plan ministériel initié par Jacques Chirac. En 2016, il a reçu le label de centre de référence maladie rares européen (réseau Rare-Liver). En 2017, son domaine d’expertise s’est officiellement étendu à la prise en charge des hépatites auto-immunes.
Constitué d’un centre de référence coordonnateur (hôpital Saint-Antoine, Paris), de 3 centres de référence constitutifs (hôpital Claude Huriez, Lille ; hôpital Michallon, Grenoble; hôpital Paul Brousse, Villejuif) et de 31 centres de compétences (CHU) répartis dans les différentes régions françaises, le réseau MIVBH a notamment pour mission d’animer un réseau national de prise en charge et de surveillance des patients atteints de cholangite biliaire primitive (CBP), de cholangite sclérosante primitive (CSP), d’hépatite auto-immune (HAI) et de lithiase biliaire d’origine génétique (syndrome LPAC).
Il poursuit ainsi différents objectifs : améliorer la prise en charge des patients, homogénéiser les pratiques médicales, faciliter l’accès à l’information dédiée aux patients et aux professionnels de santé non spécialisés, et promouvoir la recherche clinique, épidémiologique et fondamentale.
FILFOIE : Filière de santé maladies rares du foie de l’adulte et de l’enfant. Réunissant l’ensemble des acteurs concernés par la prise en charge des maladies rares du foie de l’adulte et de l’enfant (centres hospitaliers experts, laboratoires de diagnostic et de recherche, associations de patients, sociétés savantes…), Filfoie est une structure labellisée par le ministère des Affaires sociales et de la Santé ayant pour mission de coordonner les actions de tous ces acteurs.
Destinée à améliorer la prise en charge médicale des patients, renforcer les activités de recherche, promouvoir l’enseignement et diffuser l’information relative à ces maladies, Filfoie rassemble 3 centres de référence coordonnateurs(Hôpital Bicêtre, Kremlin-Bicêtre, pour l’atrésie des voies biliaires et cholestases génétiques; Hôpital Beaujon, Clichy, pour les maladies vasculaires du foie ; Hôpital Saint-Antoine, Paris, pour maladies inflammatoires des voies biliaires et hépatites auto-immunes), 6 centres de référence constitutifs, 40 centres de compétences, 4 laboratoires de diagnostic moléculaire, 5 laboratoires de recherche, 3 sociétés savantes, et 4 associations de patients autour d’un double objectif :
– faciliter l’orientation des patients et des professionnels de santé dans un parcours de soins pluridisciplinaire et diminuer ainsi l’errance diagnostique et thérapeutique ;
– et promouvoir les échanges, instaurer des synergies et créer un continuum d’actions entre les acteurs sanitaires, médicosociaux, de recherche et associatifs.
Pour plus d’informations : http://www.filfoie.com/
Intercept est une société biopharmaceutique spécialisée dans le développement et la commercialisation de traitements innovants des maladies hépatiques évolutives non virales, comme la cholangite biliaire primitive (CBP), la stéato-hépatite non alcoolique (NASH), la cholangite sclérosante primitive (CSP) et l’atrésie biliaire. Fondée en 2002 à New York, Intercept est aujourd’hui implantée aux États-Unis, en Europe et au Canada. Le siège international d’Intercept est situé à Londres. Pour de plus amples informations sur Intercept, rendez-vous sur le site www.interceptpharma.com.
Les cellules CAR T sont des lymphocytesT modifieÌs geÌneÌtiquement pour reconnaiÌ‚tre certaines cellules impliqueÌes dans le processus canceÌreux et les tuer. Le scheÌma de production de ces cellules diffeÌ€re grandement de celui d’un meÌdicament traditionnel : il s’agit d’un processus personnaliseÌ. La theÌrapie CAR T consiste aÌ€ preÌlever chez le patient des globules blancs, les lymphocytes T, afin de les cultiver in vitro puis de les modifier geÌneÌtiquement de manieÌ€re aÌ€ leur faire exprimer un reÌcepteur artificiel (le « CAR » : chimeric antigen receptor), qui reconnaiÌ‚t speÌcifiquement les cellules aÌ€ combattre. Ces cellules CAR T, ainsi reÌorienteÌes, sont par la suite reÌinjecteÌes au patient apreÌ€s un deÌlai de plusieurs semaines. Les CAR T constituent en cela une innovation majeure et une technologie de rupture reÌpondant aÌ€ un fort besoin meÌdical chez des patients en impasse theÌrapeutique. (Source Celgene).
Des cellules souches sont naturellement présentes chez l’embryon et dans certains organes ou tissus adultes. Certaines cellules souches dites "pluripotentes" peuvent se différencier en n’importe quel type de cellules de l’organisme, sans restriction. C’est le cas des cellules souches embryonnaires (ES). D’autres sont partiellement engagées dans une voie de différenciation, ce qui limite la variété des cellules spécialisées qu’elles pourront donner par la suite. C’est le cas des cellules souches adultes et des cellules souches issues de cordon ombilical.
Présentes lors des premiers stades du développement de l’embryon, les cellules souches embryonnaires sont relativement faciles à cultiver in vitro. Toutefois leur obtention passe par la destruction d’un embryon, ce qui pose un problème éthique. De ce fait, leur utilisation est actuellement interdite en France. Des dérogations permettant la réalisation de recherches dans des conditions extrêmement contrôlées peuvent toutefois être accordées par l’Agence de la Biomédecine.
Les cellules souches adultes proviennent de tissus qui se renouvellent. On en trouve par exemple dans la moelle osseuse où elles sont à l’origine des cellules sanguines (cellules souches hématopoïétiques), dans l’épiderme (cellules souches kératinocytaires) ou encore dans le tissu adipeux (cellules souches mésenchymateuses). Ces cellules sont présentes en faible quantité et moins faciles à cultiver que les cellules souches embryonnaires. Elles ne peuvent en outre produire que certains types de cellules différenciées, en fonction de leur tissu d’origine.
Les cellules IPS sont quant à elles identiques aux cellules souches embryonnaires, mais elles sont obtenues par reprogrammation génétique de cellules adultes différenciées. Depuis 2007, des centaines de lignées de cellules IPS ont été obtenues à partir de presque tous les types de cellules adultes capables de se multiplier. (Source Inserm)
Des cellules souches sont naturellement présentes chez l’embryon et dans certains organes ou tissus adultes. Certaines cellules souches sont dites "pluripotentes" : elles peuvent se différencier en n’importe quel type de cellules de l’organisme, sans restriction. C’est le cas des cellules souches embryonnaires (ES). D’autres sont partiellement engagées dans une voie de différenciation, ce qui limite la variété des cellules spécialisées qu’elles pourront donner par la suite. C’est le cas des cellules souches issues des tissus adultes et de celles issues du sang du cordon ombilical.
Les cellules souches embryonnaires sont présentes lors des premiers stades du développement de l’embryon. Elles sont immortelles et se cultivent à l’infini. Toutefois leur obtention passe par la destruction d’un embryon surnuméraire, obtenu dans le cadre d’une procréation médicalement assistée : cela soulève un problème éthique. En France, l'utilisation de ces cellules en recherche est soumise à la loi de bioéthique, permettant la réalisation de travaux à visée thérapeutique pour des maladies graves incurables sans traitements, après autorisation de l’Agence de la Biomédecine.
Les cellules souches adultes sont par exemple présentes dans la moelle osseuse où elles sont à l’origine des cellules sanguines (cellules souches hématopoïétiques), dans l’épiderme (cellules souches kératinocytaires) ou encore dans le tissu adipeux (cellules souches mésenchymateuses). Ces cellules sont présentes en faible quantité et moins faciles à cultiver que les cellules souches embryonnaires. Elles ne peuvent en outre produire que certains types de cellules différenciées, en fonction de leur tissu d’origine.
Les cellules iPS sont quant à elles identiques aux cellules souches embryonnaires, mais elles sont obtenues par reprogrammation génétique de cellules adultes différenciées : cellules sanguines, fibroblastes de la peau, cellules épithéliales ou encore cellules mésenchymateuses adultes. Ces cellules iPS peuvent être obtenues à partir de donneurs sains ou de patients. Dans le second cas, l'objectif est de reproduire fidèlement la maladie du donneur, pour en comprendre les mécanismes et tester des molécules thérapeutiques. (Source Inserm)
Aujourd’hui il n’existe pas de preuve scientifique démontrant que l’exposition aux champs électromagnétiques résultant de l’usage des téléphones mobiles présente un risque pour la santé. Cependant, face au manque de recul sur d’éventuels effets à long terme et à titre de précaution, il est recommandé d’adopter des gestes simples pour réduire son exposition aux radiofréquences émises par les téléphones mobiles.
1) Utilisez un kit main-libre ou le mode haut-parleur lorsque vous téléphonez
Quelques centimètres d’éloignement permettent une diminution substantielle de l’exposition aux radiofréquences. Eloigner le téléphone mobile de la tête en utilisant un kit main-libre ou le haut parleur permet de diminuer sensiblement son exposition. Oreillette filaire ou oreillette Bluetooth divisent ainsi l’exposition de la tête d’un facteur 10 à 500 suivant le modèle utilisé.
À SAVOIR - À la demande du client, les vendeurs de téléphones mobiles ont l’obligation de fournir un kit main libre adapté aux moins de 14 ans.
2) Privilégiez les messages texte
En utilisant des messages texte (messages instantanés, SMS, courriels...) pour communiquer, on réduit l’émission d’ondes de son téléphone, celui-ci se connectant à l’antenne relais la plus proche uniquement le temps d’envoyer le message. Par ailleurs, lorsqu’on envoie un message texte, le portable est éloigné de la tête.
3) Privilégiez les zones de bonne réception
Lorsque la réception est bonne, le téléphone diminue sa puissance d’émission au minimum nécessaire pour assurer une bonne liaison. Le nombre de barrettes sur votre téléphone vous informe sur la qualité de la réception. Évitez les conversations téléphoniques lorsque le nombre de barrettes est faible.
4) Evitez de maintenir votre téléphone à l’oreille dans les transports
Lorsque vous vous déplacez en transport , votre téléphone mobile entre successivement en relation avec différentes antennes-relais et peut élever sa puissance au niveau maximum pour les rechercher.
5) Evitez les conversations trop longues
Une communication prolongée augmente la durée de votre exposition aux radiofréquences. Limitez la durée de vos conversations téléphoniques avec le téléphone à l’oreille.
6) Choisissez un téléphone avec le Débit d’Absorption Spécifique (DAS) le plus faible
Le DAS, ou débit d’absorption spécifique, quantifie l’exposition du corps humain aux ondes émises par un téléphone mobile. Il s’exprime en Watt par kilogramme (W/kg).
Cette exposition est locale et dépend des conditions d’utilisation du téléphone. Tous les mobiles commercialisés en France ont l’obligation réglementaire d’avoir un DAS inférieur à 2 W/kg lorsque le téléphone est contre l’oreille et fonctionne à puissance maximale. Les valeurs de DAS maximales figurent dans les lieux de vente et les notices d’utilisation des téléphones mobiles. Choisissez de préférence un téléphone mobile ayant un DAS faible pour limiter votre exposition maximale.
Le chikungunya est une maladie infectieuse provoquée par un virus transmis à l’homme par des moustiques du genre Aedes. D’origine africaine, le nom de la maladie signifie "celui qui marche courbé" : en effet, l’infection entraine non seulement une forte fièvre, mais aussi des douleurs articulaires et musculaires qui nécessitent le plus souvent d’interrompre ses activités pendant quelques jours. L’évolution est généralement favorable, mais des douleurs chroniques peuvent persister plusieurs mois. Le virus responsable est un arbovirus transmis à l’homme par les moustiques du genre Aedes : A. aegypti, A. albopictus (moustique tigre), A. luteocephalus, A. furcifer, A. taylori. Ces moustiques sont également les vecteurs des virus de la dengue et de la fièvre jaune.
Les régions concernées par la maladie ne cessent de s’étendre du fait de la diffusion des moustiques vecteurs, une diffusion favorisée par l’importance des échanges internationaux et par les capacités d’adaptation de ces moustiques : l’espèce est extrêmement tenace et développe des résistances aux insecticides chimiques. Logés dans une coque imperméable, les œufs résistent à la sécheresse et aux basses températures. Le virus du chikungunya déclenche des flambées épidémiques régulières, principalement en milieu rural. Originaire d’Afrique de l’Est, il s’est d’abord étendu à l’Océan Indien, l’Inde et l’Asie. En 2005-2006 une épidémie majeure a sévi dans l’Océan Indien sur les îles de la Réunion (38,2% de la population infectée), Maurice, Seychelles ou encore Mayotte, touchant plus de 300 000 personnes. En 2007, une autre grosse épidémie a eu lieu en Inde et un cas importé a provoqué une flambée en Italie, dans la région de Ravenne, avec deux cent personnes infectées en raison de la présence du moustique Aedes albopictus. (Source Inserm)
La chiropraxie est une thérapie manuelle reconnue par l’Organisation mondiale de la santé, plus haute instance de santé publique. Avec plus de 100 000 chiropracteurs dans le monde, la chiropraxie est une profession de la santé manuelle très répandue à l'échelle internationale. En France, la chiropraxie est reconnue depuis 2002 par le Code de la santé publique. Les 700 chiropracteurs français sont à ce jour les seuls professionnels non-médecins autorisés à pratiquer des manipulations vertébrales et cervicales, sans avis médical.
Historiquement, le terme « chiropraxie » est celui utilisé en droit français et par les instances médicales. Il a donc naturellement été choisi pour la rédaction des décrets professionnels. Toutefois, on parle couramment de « chiropratique », mettant l’accent sur cette notion technique de manipulation. Il en est de même pour l’appellation « chiropracteur », choisie pour la conception des textes de loi en France. Le grand public connaît d’ailleurs davantage ce professionnel de santé sous le nom de chiropracteur, tandis que celui de « chiropraticien » est privilégié dans d’autres pays francophones tels que le Canada, la Suisse… En réalité le vocabulaire existant est bien plus étendu encore puisque l’on retrouve aussi des dénominations anglophones et leurs déclinaisons: chiropractic, chiropractique, chiropractie, chiropraxie ou chiropratique chiropracteur, chiropractor ou chiropraticien.
Site de l'AFC, Association Française de Chiropraxie
200 000, c'est le nombre de personnes vivant en France qui ont rejoint la cohorte Constances depuis 2012. Un record inégalé qui fait de Constances le plus important projet de recherche d’épidémiologie et de santé publique en France, qui n’a que peu d’équivalents au niveau international. Réalisée en partenariat avec l’Inserm, la Caisse nationale d’assurance maladie, la Caisse nationale d'assurance vieillesse les universités de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et de Paris Descartes, Constances a pour objectif de suivre la santé des volontaires sur le long terme afin de mieux comprendre les facteurs qui l'influencent comme l'alimentation, l'environnement, les conditions de travail, etc. Constances est une infrastructure de recherche financée dans le cadre des programmes d'investissement d'avenir. |
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Quelques chiffres sur Constances : |
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205 000 participants, (dont près de 97% acceptent l’appariement aux bases du système national des données de santé) |
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Plusieurs milliers de variables par individu |
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80 projets de recherche et de santé publique en cours |
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+ de 190 chercheurs travaillant sur les données de Constances en France, Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne, Finlande, Italie, Suède, au Canada, Danemark et aux États-Unis |
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la participation à 11 consortiums de recherche français et internationaux |
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des publications scientifiques dont le nombre croît rapidement. 7 ans après son lancement, de nouveaux chantiers s’ouvrent pour améliorer encore l'apport de Constances à la recherche. La collecte d’échantillons biologiques pour constituer une biobanque a débuté fin 2018 : près de 95 % des participants sollicités ont donné leur consentement. En 2019, les volontaires vont remplir par Internet leur ‘’calendrier résidentiel’’ pour recueillir leurs adresses depuis leur naissance, ouvrant d’immenses champs de recherche pour étudier les effets de l’environnement (pollution atmosphérique, pesticides, pollution lumineuse…) sur la santé. Mais Constances c'est aussi un apport au plan France Médecine Génomique, notamment grâce au séquençage du génome entier d’un sous échantillon de participants pour constituer une base de données des variations génétiques dans nos populations. (Source Inserm) |
Il existe de nombreux compléments alimentaires, à base de plantes, de vitamines et minéraux, ou d'autres substances. Ces compléments sont censés contribuer à améliorer les apports nutritionnels des consommateurs pour les aider à mincir, affronter l’hiver, mieux digérer, avoir de beaux cheveux, réduire les désagréments de la grossesse ou de la ménopause, etc.
Les compléments alimentaires sont commercialisés sous forme de doses telles que les gélules, pastilles, comprimés, pilules, sachets de poudre ou encore en préparations liquides (ampoules, flacons munis de compte-gouttes). Ils font l'objet de déclarations auprès de la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui examine leur composition et réalise des contrôles à l'instar des autres catégories de denrées alimentaires.
Plusieurs dispositions réglementaires au niveau européen et national établissent la liste des ingrédients autorisés dans compléments alimentaires : vitamines, minéraux et plantes ainsi que les doses journalières maximales à ne pas dépasser pour les vitamines et minéraux.
Cependant, contrairement aux médicaments, la commercialisation des compléments alimentaires ne nécessite pas d'autorisation individuelle de mise sur le marché, fondée sur l'évaluation préalable, par une instance d'expertise, d'un dossier soumis par l’industriel. L'industriel est responsable de la conformité des compléments alimentaires mis sur le marché avec les dispositions réglementaires en vigueur, tant en matière de sécurité que d’information du consommateur (non-tromperie du consommateur).
Depuis quelques années, les Français consomment de plus en plus de de compléments alimentaires et d’aliments enrichis. Les déficits d’apport et a fortiori les carences en nutriments sont très rares dans la population générale et ne concernent que la Vitamine D. En revanche, des déficits d’apport touchent davantage des groupes particuliers de la population tels que les femmes enceintes, les enfants, les personnes âgées...
De manière générale, en l’absence de pathologie, la couverture des besoins nutritionnels est possible par une alimentation variée et équilibrée associée à une activité physique adaptée. La consommation de compléments alimentaires n’est alors pas nécessaire.
Cependant, certains comportements alimentaires peuvent conduire à réduire, voire supprimer, la consommation d’aliments sources de nutriments indispensables. Ainsi, le régime végétalien est totalement dépourvu de vitamine B12, présente uniquement dans les denrées d’origine animale. De même, un régime alimentaire écartant la consommation de poissons et de fruits de mer ne permettra pas de couvrir les besoins en EPA et DHA (acides gras polyinsaturés à longue chaîne). Plus généralement, un régime insuffisamment varié expose à un risque de couverture insuffisante des besoins nutritionnels. Dans ces cas particuliers, le recours aux compléments alimentaires peut présenter un intérêt. Il est alors fortement recommandé de solliciter l’avis d’un professionnel de santé.
Dans le cas de la consommation des compléments alimentaires contenant des vitamines et minéraux, il peut exister un risque de dépassement des limites de sécurité, particulièrement lorsqu’ils sont pris en association avec des aliments enrichis. Par ailleurs, les allégations nutritionnelles et de santé, susceptibles d’être indiquées sur les produits, sont strictement encadrées par la réglementation européenne. A ce jour, un nombre limité d’allégations santé est autorisé, la liste peut être consultée sur le site de la Commission européenne. Il convient de rappeler que le complément alimentaire n’est pas un médicament, il ne peut donc, par définition, revendiquer aucun effet thérapeutique. (Source ANSM)
L’addiction correspond au deÌsir puissant et permanent de continuer la consommation d’un produit malgreÌ toutes les complications engendreÌes (santeÌ, famille, relations sociales, travail, etc.). Il s’agit d’un terme restrictif qui se limite aux cas de deÌpendance. Il existe en effet plusieurs types de comportements dans la consommation d’un produit, allant d’un usage simple aÌ€ la deÌpendance.
Les pratiques addictives englobent l’ensemble des pratiques de consommation d’une substance psychoactive. Dans le domaine de la psychiatrie et de l’addictologie, deux classifications internationales sont utiliseÌes : la classification ameÌricaine des troubles mentaux, le DSM (Diagnostic & Statistical Manuel) et la classification internationale des maladies de l’OMS (CIM). Le DSM-IV, repris par l’INRS lors de la reÌdaction de son rapport Pratiques addictives en milieu de travail. Principe de preÌvention, publieÌ en mars 2013 et s’appuyant sur les travaux de Michel Reynaud7, distingue trois cateÌgories de pratiques addictives :
- l’usage (ou usage simple) : consommation occasionnelle ou reÌgulieÌ€re qui n’entraiÌ‚ne pas de probleÌ€me de santeÌ ou d’autre dommage aÌ€ court terme. Toutefois, des complications peuvent survenir aÌ€ moyen ou aÌ€ long terme ;
- l’usage nocif / abus : consommation reÌpeÌteÌe qui est responsable de complications sur le plan de la santeÌ, de la vie et/ou du travail ;
- la deÌpendance : le sujet ressent un deÌsir puissant de continuer sa consommation malgreÌ toutes les complications existantes. Il n’arrive pas aÌ€ controÌ‚ler ce besoin et des effets de « manque » peuvent se ressentir. Ce comportement est pathologique. Lors de l’arreÌ‚t, un syndrome de sevrage peut survenir.
Cette classification DSM a eÌteÌ mise aÌ€ jour en 2013 avec la publication du DSM-V. Une refonte de la classification a eÌteÌ reÌaliseÌe : les termes de deÌpendance et d’abus ont fusionneÌ sous un concept plus global appeleÌ « trouble de l’usage de substances ». Le DSM-V a ainsi permis de faire eÌvoluer le concept d’addiction d’une approche cateÌgorielle aÌ€ une approche dimensionnelle, permettant de justifier l’utiliteÌ d’interventions et de programmes de soins gradueÌs, allant de la simple intervention breÌ€ve aÌ€ la prise en charge globale meÌdico-psychosociale. (Source France Stratégie)
Les Coronavirus (CoV) forment une immense famille de virus possédant un génome à ARN extrêmement long (plusieurs milliers de nucléotides). Ils sont entourés d’une capsule de protéines en forme de couronne qui leur vaut leur nom. Il existe de nombreux sous-types de coronavirus infectant différentes espèces animales. L’Homme peut en héberger au moins cinq, parmi lesquels les plus courants sont HCoV-229 et HCoV-OC43.
Très répandus, ces virus sont associés à des rhumes et des syndromes grippaux bénins. Ils peuvent également infecter l’Homme sans déclencher de symptômes ou, à l’inverse, être impliqués dans des complications respiratoires de type pneumonie chez des personnes immunodéprimées ou des nourrissons.
Ces virus se transmettent facilement d’homme à homme par voie aérienne, au contact de sécrétions ou à celui d’objets contaminés, particulièrement en période hivernale. La période d'incubation qui précède l’apparition des symptômes dure 3 à 6 jours et les traitements, s’ils sont nécessaires, sont symptomatiques (traitement de la fièvre, des congestions ou des douleurs éventuelles). Néanmoins, les infections à coronavirus ne sont habituellement pas diagnostiquées en raison de leur caractère bénin et de leur guérison spontanée.
L’épidémie de Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV)
Le SRAS-CoV est le premier coronavirus qui a entrainé une maladie grave chez l’Homme. Il a sévi sous forme épidémique entre novembre 2002 et juillet 2003. Plus de 8 000 cas ont été recensés dans 30 pays (dont près de 20% chez des soignants) et 774 personnes sont décédées (soit près de 10% de mortalité).
L’épidémie est partie de quelques cas dans la province du Guangdong, en Chine du Sud-Est, suite à la consommation de viande de civette infectée. Ces cas ont ensuite déclenché une chaîne de transmission interhumaine. Plusieurs cas graves sont survenus dans différentes villes des environs de Guangzhou, puis le virus a été introduit à Hong Kong en février 2003. Il s’est ensuite propagé au Vietnam, à Singapour, au Canada, aux Philippines, au Royaume-Uni ou encore aux Etats-Unis, suite aux déplacements de personnes infectées. Il a été possible d’établir un lien entre plus de la moitié des infections et un seul patient arrivé à Hong Kong le 21février 2003 !
Comme avec les coronavirus communs, la transmission du SRAS-CoV a eu lieu de personne à personne par voie aérienne via des gouttelettes respiratoires, par contacts directs avec des sécrétions ou liquides biologiques, ou encore par l’intermédiaire d’un objet contaminé. Néanmoins, le SRAS-CoV était modérément transmissible et une fraction de patients semblait incapable de le transmettre. A l’inverse, quelques cas ont été à l’origine de très nombreux cas secondaires. Les experts ont parlé de super contaminateurs. Ce phénomène pourrait être dû à la charge virale transmise au moment de la contamination et au stade de l’infection.
L’épidémie a pu être contrôlée grâce à une alerte mondiale déclenchée le 12 mars 2003 par l’Organisation mondiale de la santé, l’arrêt de la consommation de civettes en Chine, la détection précoce des cas suspects, l’isolement des malades dès les premiers symptômes, la prise en charge des personnes avec qui ils avaient été en contact et la protection des soignants.
Lors de l’épidémie de 2003, en France, tous les cas possibles de Sras devaient être signalés et les patient étaient placés en isolement strict. Les personnes contacts étaient également mises en quarantaine pendant 10 jours (à domicile) et suivies quotidiennement. Au total, 437 cas possibles de Sras ont été signalés entre mars et juillet 2003 et 77 personnes contacts ont fait l’objet d’un suivi. Sept cas probables ont été identifiés, dont un est décédé. Aucune transmission secondaire n'a été mise en évidence.
Le virus MERS-CoV
Les premiers cas d’infection par le MERS-CoV remontent à 2012, en Arabie Saoudite. La transmission du virus se poursuit aujourd’hui à faible ampleur : à ce jour, les autorités sanitaires ont recensé 1 589 cas et 567 décès dans 26 pays (soit un taux de létalité d’environ 30%), principalement dans la péninsule arabique mais également en Corée du sud. En France, deux cas ont été diagnostiqués en 2013, dont un cas de transmission secondaire. Les patients avaient été isolés au CHRU de Lille, empêchant toute diffusion du virus.
Le virus semble transmis à l’Homme par le dromadaire via des sécrétions (urine, lait de chamelle…). Plusieurs cas de transmission inter-espèce sont à l’origine de différents foyers épidémiques humains. La transmission d’homme à homme a lieu par voie aérienne, via des gouttelettes en suspension dans l’air. Mais le virus est faiblement transmissible. Néanmoins, un patient hospitalisé en Corée du Sud est à l’origine de 154 contaminations.
L’Organisation mondiale de la santé surveille activement la diffusion du virus et recense les nouveaux cas afin de mettre à jour régulièrement la liste des pays touchés. L’enjeu est de contenir l’épidémie. Des mesures de prévention concernant les contacts avec les dromadaires, des barrières mécaniques comme le port d’un masque ou d’une blouse pour les soignants, le lavage des mains et surtout l’isolement des patients aux symptômes suspects, sont efficaces.
Pas de traitement spécifique
A l’heure actuelle, aucun traitement spécifique ou vaccin n’est disponible contre ce virus qui frappe plus sévèrement les personnes immunodéprimées ou atteintes de pathologies chroniques (diabète, insuffisance rénale, infection pulmonaire chronique...).
Les infections par le SRAS-CoV et le MERS-CoV sont asymptomatiques chez certaines personnes. Elles peuvent induire une simple fièvre accompagnée de toux chez d’autres. Mais, elles peuvent aussi entrainer une détresse respiratoire aigüe et le décès de la personne infectée.
Les premiers symptômes sont peu spécifiques comme une fièvre, des douleurs musculaires, des céphalées, de la fatigue. De 2 à 7 jours plus tard pour le SRAS-CoV et de 5 à 15 jours pour le MERS-CoV, apparaissent des symptômes respiratoires comme une toux sèche, des difficultés à respirer et un manque d’oxygène, ainsi qu’une dégradation de l’état général avec notamment des diarrhées fréquentes, mais également des troubles hépatiques ou urinaires, des étourdissements ou encore des problèmes neuromusculaires. La plupart des malades ont une radiographie thoracique ou une tomodensitométrie anormale dès les premiers jours de la maladie, même en l’absence de signes respiratoires. Les cas sévères évoluent en détresse respiratoire qui nécessite des soins intensifs (oxygénothérapie, ventilation assistée…).
Le diagnostic peut être posé de différentes façons : à partir d’une culture virale d’un prélèvement réalisé sur un malade, par le titrage de l’anticorps neutralisant contre ce virus, ou encore par la détection du matériel génétique du virus (par RT-PCR).
Le réservoir chauve-souris
Il n’existe pas de médicament spécifique contre ces virus : la prise en charge repose sur des traitements symptomatiques et des soins de support.
Le SRAS-CoV et le MERS-CoV ont tous deux la chauve-souris comme réservoir. Le virus est asymptomatique chez cet animal. Un hôte intermédiaire est nécessaire à la transmission de ces virus à l’Homme : la civette palmiste masquée pour le SRAS-CoV, vendue sur les marchés et consommé au sud de la Chine, et le dromadaire pour le MERS-CoV.
Le virus passe chez l’Homme via les sécrétions animales, dans des conditions particulières qui restent à identifier. Des mutations génétiques facilitent probablement cette transmission inter-espèce, permettant au virus d’être reconnu par des récepteurs présents à la surface des cellules humaines. Néanmoins, il est difficile de croire qu’une à deux mutations puissent déclencher à elles seules ce passage. Pour le SRAS-CoV une poignée de contaminations serait à l’origine de la majorité des cas via une chaine de transmission humaine associée à des déplacements des personnes contaminées à travers le monde. Alors que pour le MERS, plusieurs personnes ont été contaminées depuis l’animal et ont transmis le virus en petits foyers épidémiques. (Source Inserm)
Les coronavirus font partie d’une vaste famille de virus susceptibles d’être à l’origine d’un large éventail de maladies. Chez l’Homme, ces maladies vont du rhume banal à une infection pulmonaire sévère, responsable d’une détresse respiratoire aiguë. Deux coronavirus ont entraîné des épidémies graves chez l’Homme : le SRAS responsable d’une épidémie mondiale entre novembre 2002 et juillet 2003 et le Mers-CoV identifié pour la première fois en 2012 au Moyen-Orient. Début janvier 2020, la découverte d’un nouveau coronavirus (2019-nCov) en lien avec des cas groupés de pneumopathies a été annoncé par les autorités sanitaires chinoises et l’OMS.
Actualités
Le 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été informée de plusieurs cas de pneumonies de cause inconnue dans la ville de Wuhan en Chine. Le virus, jusqu’ici inconnu, est un coronavirus. Il a été dénommé 2019-nCoV.
Trois cas d’infection par le coronavirus (2019-nCoV) ont été notifiés en France le 24 janvier 2020.
Consulter le point épidémiologique actualisé sur le site de Santé publique France
Un accueil spécifique des voyageurs est mis en place aux aéroports de Roissy et de Saint-Denis de la Réunion pour les vols en provenance de Chine, Hong-Kong et Macao. Cet accueil est assuré par des personnels d’association agréées de sécurité civile, en lien avec le service médical de l’aéroport et renforcé de professionnels médicaux et paramédicaux issus de la réserve sanitaire du ministère chargé de la Santé.
Les professionnels de santé et établissements de santé ont été informés et des recommandations sur la prise en charge d’éventuels cas en France leur ont été délivrées.
L’évolution de la situation internationale est suivie de près par les autorités sanitaires avec l’ensemble des acteurs concernés en lien bien évidemment avec l’OMS.
Le Ministère de la santé s’engage à communiquer sans délai pour chaque cas confirmé mais ne délivrera pas d’information sur les cas en cours d’investigation (cas suspect, cas possible en cours de bilan…).
Symptômes
Les symptômes décrits évoquent principalement une infection respiratoire fébrile. Certains cas présentent également des difficultés respiratoires et des anomalies pulmonaires.
D’une manière générale pour les infections à coronavirus, dans les cas plus sévères, le patient peut être victime d’un syndrome de détresse respiratoire aigu, d’une insuffisance rénale aiguë, voire d’une défaillance multi viscérale pouvant entraîner un décès.
Comme pour beaucoup de maladies infectieuses, les personnes présentant des pathologies chroniques présentent un risque plus élevé.
Modes de transmission du virus
D’après les autorités chinoises, la majorité des premières personnes malades s’étaient rendues sur le marché de Wuhan (fermé depuis le 1er janvier 2020) ; l’hypothèse d’une maladie transmise par les animaux est donc privilégiée, toutefois le réservoir animal à l’origine de cette transmission n’est pas connu à ce jour.
La contamination interhumaine est avérée à ce jour, toutefois le niveau de contagiosité de virus n’est pas connu.
Diagnostic et prise en charge
Conformément à la définition des cas de Santé Publique France, des signes d’infection respiratoire non liés aux virus hivernaux habituels, chez une personne revenant de Chine dans les 14 jours précédant l’apparition des symptômes nécessitent une prise en charge adaptée.
Les patients potentiellement infectés par le 2019-nCoV doivent être pris en charge dans l’un des établissements identifiés sur le territoire français pour la prise en charge des cas possibles et confirmés d’infections à MERS-CoV. Il n’y a actuellement pas de traitement spécifique vis-à-vis de ce type d’infection à coronavirus. Le traitement est donc symptomatique.
Toute personne présentant une infection respiratoire aiguë (fièvre, toux, essoufflement) dans les 14 jours après être revenue d’un séjour à Wuhan doit composer le 15 qui décidera de la conduite à tenir.
Un test diagnostique développé par le centre national de référence des virus respiratoires (Institut Pasteur) est actuellement disponible en France .
Source https://solidarites-sante.gouv.fr - 25/01/20
Pour plus d’informations consulter :
Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
European centre for disease prevention and control
Santé Publique France
Inserm
Institut Pasteur
Le Crips Île-de-France, organisme associé à la Région Île-de-France créé en 1988, est un acteur reconnu de la prévention et de la promotion de la santé sur le territoire francilien.
Il intervient dans deux domaines, la santé des jeunes et la lutte contre le VIH/sida. Pour la santé des jeunes, le Crips développe des programmes de promotion de la santé et du bienêtre dans les champs de la vie affective et sexuelle, de la prévention des consommations abusives ou à risques (drogues, alcool, jeux-vidéos), de l’hygiène de vie (alimentation, activité physique, sommeil) et de la promotion de la santé mentale. Dans la lutte contre le VIH/sida, le Crips met en oeuvre l’action régionale en matière d’information, de prévention, de promotion du dépistage et de lutte contre la sérophobie.
Pour le 1er décembre, le Crips Ile-de-France recense également toutes les actions qui auront lieu dans la Région. Plus d'informations ici
La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire pouvant atteindre n’importe quel segment du tube digestif depuis la bouche jusqu’aÌ€ l’anus. C’est une maladie chronique comportant des phases d’activiteÌ (ou « pousseÌes ») d’intensiteÌ variable alternant avec des phases de reÌmission plus ou moins compleÌ€te et prolongeÌe. Elle a eÌteÌ deÌcrite pour la premieÌ€re fois en 1932 par un meÌdecin ameÌricain : Burril B Crohn. La maladie peut inteÌresser simultaneÌment ou successivement un ou plusieurs segments du tube digestif. Cependant elle sieÌ€ge le plus souvent :
sur le gros intestin ou coÌ‚lon (il s’agit alors d’une colite : le suffixe -ite deÌsignant une inflammation),
sur la partie terminale de l’intestin greÌ‚le ou ileÌon (ileÌite), ou sur les 2 segments (ileÌo-colite).
QUELLES SONT LES DIFFEÌRENCES AVEC LA RECTOCOLITE HEÌMORRAGIQUE ?
La rectocolite heÌmorragique est eÌgalement une maladie in ammatoire intestinale eÌvoluant par pousseÌes alternant avec des phases de reÌmission. Les signes cliniques peuvent eÌ‚tre proches de ceux de la maladie de Crohn et il est parfois difficile, lors des premieÌ€res manifestations cliniques, de savoir aÌ€ laquelle des deux maladies on est confronteÌ.
Il existe cependant une dffeÌrence essentielle : la rectocolite heÌmorragique reste toujours localiseÌe sur le rectum et le coÌ‚lon.
LA MALADIE DE CROHN EST- ELLE FREÌQUENTE ?
Sa freÌquence varie consideÌrablement d’un pays aÌ€ l’autre, le taux maximal se trouvant en Europe du Nord-Ouest et aux Etats-Unis. En France, la freÌquence de la maladie de Crohn est variable selon les reÌgions. Le nombre de nouveaux cas chaque anneÌe est compris entre 4 et 5 pour 100 000 habitants.
Actuellement on deÌnombre 150 000 personnes atteintes de la maladie de Crohn en France.
La maladie de Crohn a ecte eÌgalement les 2 sexes, sans doute un peu plus souvent la femme.
Elle est souvent deÌcouverte entre 15 et 30 ans mais peut se reÌveÌler aÌ€ tout aÌ‚ge.
QUELLE EST LA CAUSE DE LA MALADIE DE CROHN ?
Elle est encore inconnue, toutefois les recherches permettent de mieux concevoir les meÌcanismes en cause dans cette a ection :
La maladie de Crohn n’est pas une maladie « heÌreÌditaire » au sens propre du terme, mais il existe un facteur geÌneÌtique de preÌdisposition aÌ€ la maladie, le geÌ€ne NOD2 ou CARD16 sur le chromosome 16 du geÌnome humain. De nombreux autres geÌ€nes sont impliqueÌs dans la maladie, et la freÌquence des mutations observeÌes n’est pas la meÌ‚me d’un pays aÌ€ l‘autre. Le risque qu’un enfant neÌ d’un peÌ€re ou d’une meÌ€re ayant une MICI ait un jour la maladie n’est que de 1 % environ.
Il existe d’autre part des anomalies du systeÌ€me immunitaire intestinal lieÌes aÌ€ un deÌseÌquilibre de la flore intestinale (dysbiose). Cette flore microbienne qu’on nomme aujourd’hui le microbiote est moins diversi eÌe et l’appauvrissement de certaines souches bacteÌriennes est une des caracteÌristiques de la maladie de Crohn. MeÌ‚me si des progreÌ€s consideÌrables ont eÌteÌ obtenus, dans la compreÌhension de l’origine de cette maladie, on ne sait pas encore treÌ€s bien quel(s) facteur(s) deÌclenche(nt) cette reÌaction immunitaire anormale et ce qui modifie son eÌvolution dans le temps.
Le roÌ‚le d’un facteur alimentaire n’a jamais eÌteÌ confirmeÌ. Il n’est donc pas neÌcessaire, dans la majoriteÌ des cas, de suivre un reÌgime restrictif.
De meÌ‚me, le roÌ‚le d’un agent infectieux, viral ou bacteÌrien, speÌci que de la maladie de Crohn a eÌteÌ souvent eÌvoqueÌ mais n’a jamais eÌteÌ prouveÌ. On sait par contre qu’il ne s’agit pas d’une maladie contagieuse.
Il ne s’agit pas non plus d’une maladie « psychosomatique » meÌ‚me si des facteurs psychologiques peuvent moduler l’eÌvolution d’une MICI, comme celle de beaucoup d’autres affections chroniques.
Parmi les facteurs environnementaux le roÌ‚le nocif du tabac est clairement eÌtabli pour la maladie de Crohn.
COMMENT SE MANIFESTE LA MALADIE LORS D’UNE « POUSSEÌE » ?
La nature des manifestations cliniques de la maladie de Crohn deÌpend de sa localisation sur les di eÌrents segments du tube digestif (intestin greÌ‚le, coÌ‚lon, rectum, anus...). Les principales manifestations sont intestinales : douleurs abdominales, diarrheÌes avec ou sans eÌmissions sanglantes, atteinte de la reÌgion anale (fissure*, fistule*, abceÌ€s*). Une alteÌration de l’eÌtat geÌneÌral accompagne souvent les pousseÌes : fatigue (astheÌnie), manque d’appeÌtit (anorexie), amaigrissement, fieÌ€vre. Parfois certaines pousseÌes s’accompagnent de manifestations extra-intestinales : articulaires (arthrites), cutaneÌes ou oculaires.
COMMENT LE DIAGNOSTIC DE LA MALADIE DE CROHN EST- IL EÌTABLI ?
Le diagnostic de maladie de Crohn repose sur un faisceau d’arguments cliniques et paracliniques (examens compleÌmentaires). En e et, pris isoleÌment, aucun des examens expliqueÌs ci-dessous ne permet de porter le diagnostic. Il n’existe aucun test permettant d’afirmer aÌ€ lui seul le diagnostic.
Votre meÌdecin vous demandera de pratiquer des examens compleÌmentaires : une prise de sang aÌ€ la recherche de signes d’in flammation, d’aneÌmie ou de certains anticorps (ASCA). On utilise actuellement un dosage dans les selles : la calprotectine feÌcale qui permet de mesurer indirectement l’eÌtat inflammatoire de la muqueuse intestinale.
Des examens radiographiques et/ou endoscopiques seront reÌaliseÌs pour preÌciser l’aspect et l’eÌtendue des leÌsions. L’eÌchographie dite « haute freÌquence » est treÌ€s utile pour visualiser l’eÌpaisseur de la paroi intestinale.
L’intestin greÌ‚le est examineÌ par scanner (ou tomodensitomeÌtrie) et plus preÌciseÌment par un enteÌroscanner qui est un scanner reÌaliseÌ apreÌ€s remplissage du greÌ‚le avec un liquide opaque ou avec de l’eau. Pour eÌviter l’irradiation reÌpeÌteÌe du scanner on utilise de plus en plus (sauf dans le cadre de l’urgence) l’IRM. L’IRM est un peu moins disponible et un peu plus couÌ‚teuse que le scanner mais elle donne des informations aÌ€ peu preÌ€s comparables. Pour bien voir l’intestin on demandera une enteÌro IRM.
La coloscopie permet d’examiner directement la muqueuse du coÌ‚lon et de la partie terminale de l’intestin greÌ‚le, et de faire des preÌleÌ€vements (biopsies) qui seront eÌtudieÌs au microscope. ApreÌ€s preÌparation convenable, pour vider le coÌ‚lon des selles, elle est reÌaliseÌe aÌ€ l’aide d’un appareil souple introduit par voie anale.
L’examen complet du greÌ‚le pourra eÌ‚tre reÌaliseÌ par une mini-cameÌra de la taille d’une geÌlule, dite videÌo capsule, qu’on avale par la bouche et qui stocke des images tout au long de son transit dans l’intestin.
La principale contre-indication de la videÌo capsule est l’existence d’un reÌtreÌcissement (ou steÌnose*) dans lequel pourrait se bloquer la capsule. Par prudence on peut faire avaler au preÌalable une fausse capsule de la meÌ‚me taille que la vraie, mais qui se deÌlite automatiquement en 48h lorsqu’elle se bloque dans l’intestin.
DANS CERTAINS CAS, MALGREÌ LA PRATIQUE D’EXAMENS COMPLEÌMENTAIRES, LE DIAGNOSTIC NE PEUT EÌ‚TRE POSEÌ LORS DE LA PREMIEÌ€RE POUSSEÌE. C’EST L’EÌVOLUTION QUI PERMET ALORS DE TRANCHER.
Des e orts treÌ€s importants ont eÌteÌ reÌaliseÌs pour harmoniser la façon de deÌcrire la seÌveÌriteÌ de la maladie. Des scores chiffreÌs (CDEIS) ont eÌteÌ eÌtablis pour mesurer les leÌsions constateÌes aÌ€ l’endoscopie. Un score plus geÌneÌral inteÌgrant les donneÌes endoscopiques et radiologiques d’atteinte intestinale a eÌteÌ publieÌ (Score de Lemann).
EXISTE-T-IL DES COMPLICATIONS LIEÌES AÌ€ LA MALADIE ?
Des complications peuvent survenir au cours de la maladie : une pousseÌe grave par son intensiteÌ imposant l’hospitalisation, l’arreÌ‚t de l’alimentation et un traitement par perfusions pendant quelques jours ; un reÌtreÌcissement (steÌnose) d’un segment intestinal pouvant aboutir aÌ€ une occlusion* ; un abceÌ€s parfois source de stule (trajet anormal partant de l’intestin malade et s’ouvrant dans un autre organe ou aÌ€ la peau) ; treÌ€s rarement une perforation intestinale.
LES POUSSEÌES SONT-ELLES FREÌQUENTES ?
Il est impossible de preÌdire la freÌquence des pousseÌes. Ce n’est qu’au l du temps que l’on peut distinguer les patients dont les pousseÌes sont espaceÌes de ceux qui ont des pousseÌes plus rapprocheÌes. Dans une eÌtude au long cours d’une population scandinave, il a eÌteÌ ainsi deÌcrit plusieurs pro ls eÌvolutifs ; le plus freÌquent (45% des cas) eÌtant une pousseÌe inaugurale relativement virulente suivie, au cours des mois et des anneÌes suivantes, de plusieurs pousseÌes moins seÌveÌ€res. Une des ambitions des traitements modernes des MICI est justement de modi er leur histoire naturelle en controÌ‚lant l’in ammation meÌ‚me en dehors des pousseÌes. D’ouÌ€ l’importance de bien poursuivre son traitement meÌ‚me lorsque les symptoÌ‚mes ont disparu.
QUELS SONT LES MEÌDICAMENTS COURAMMENT UTILISEÌS DANS LA MALADIE DE CROHN ?
L’origine de la maladie de Crohn demeurant inconnue, le traitement meÌdical a pour objectif de controÌ‚ler les symptoÌ‚mes pour mettre n aÌ€ la pousseÌe et de maintenir la reÌmission pour obtenir la cicatrisation de la muqueuse intestinale et de toute forme d’in ammation.
Les principaux meÌdicaments utiliseÌs sont les corticoïdes et les immunosuppresseurs. En e et, les salicyleÌs tels que le 5ASA (Pentasa®, Rowasa®, Fivasa®) sont consideÌreÌs aujourd’hui comme des meÌdicaments beaucoup moins e caces dans la maladie de Crohn que dans la RCH. Ils sont encore prescrits dans les formes leÌgeÌ€res et pour la preÌvention du cancer du coÌ‚lon.
Les corticoïdes classiques (Cortancyl®, Solupred®) peuvent parfois eÌ‚tre remplaceÌs par un corticoïde d’action locale (le BudeÌsonide) libeÌreÌ au niveau de la partie terminale du greÌ‚le (ileÌon) et du coÌ‚lon droit (Entocort® ou Mikicort®). Ces corticoïdes entrainent moins d’e ets indeÌsirables que les corticoïdes classiques et peuvent eÌ‚tre utiliseÌs dans les pousseÌes leÌgeÌ€res aÌ€ modeÌreÌes de la maladie surtout dans l’intestin greÌ‚le ou le deÌbut du coÌ‚lon.
Le traitement par les corticoïdes classiques doit eÌ‚tre reÌserveÌ aux formes plus seÌveÌ€res et/ou plus eÌtendues. Il permet d’obtenir une reÌmission en 3 aÌ€ 4 semaines dans plus de 90 % des cas. Il ne neÌcessite en geÌneÌral pas de reÌgime sans sel seÌveÌ€re. Il peut s’accompagner d’e ets secondaires s’il est prescrit plus de 3 mois (gon ements du visage, prise de poids, hypertension arteÌrielle, eÌleÌvation de la glyceÌmie). Ces effets sont treÌ€s variables d’un patient aÌ€ l’autre et sont geÌneÌralement reÌversibles aÌ€ l’arreÌ‚t du traitement. Les corticoïdes peuvent aussi favoriser une deÌcalcification. Il est donc recommandeÌ de pas utiliser la cortisone aÌ€ forte dose (pas plus de 0,8mg kg) et surtout de ne pas prolonger le traitement au-delaÌ€ de quelques semaines en diminuant par paliers toutes les semaines. Sous corticoïdes, il faut prendre reÌgulieÌ€rement du calcium et de la vitamine D pour diminuer le risque d’osteÌoporose*.
Des traitements anti-infectieux (Flagyl®, Ci ox®) sont eÌgalement utiliseÌs en particulier lorsqu’il existe une infection (abceÌ€s) dans l’abdomen ou au niveau de l’anus.
Quand s’installe une corticodeÌpendance, c’est-aÌ€-dire l’impossibiliteÌ de reÌduire les corticoïdes au-dessous d’une certaine dose « seuil » (aux alentours de 20mg/j) sans que reÌapparaissent les symptoÌ‚mes, on doit avoir recours aÌ€ un immunosuprresseur soit par voie orale (Imurel®, PurineÌthol®), soit par voie sous- cutaneÌe (MeÌthotreÌxate® Metoject®). Ces meÌdicaments imposent une surveillance clinique et biologique reÌgulieÌ€re.
Les traitements dits « biologiques » sont utiliseÌs en cas d’eÌchec ou d’intoleÌrance des immunosuppresseurs de premieÌ€re ligne et/ou en cas de corticodeÌpendance. Il cherche, pour les principaux d’entre eux, aÌ€ bloquer une moleÌcule le TNF alpha, premier facteur produit par l’organisme au cours d’une inflammation.
Les anti-TNF sont des anticorps dirigeÌs contre le TNF alpha :
le ReÌmicade®/In ectra®, Remsima® est administreÌ par perfusion aÌ€ l’hoÌ‚pital tous les 2 mois,
l’Humira® est utiliseÌ en auto-injection sous cutaneÌe aÌ€ domicile tous les 15 jours.
L’association d’un anti TNF avec un immunosuppresseur classique (Imurel® ou Methotrexate®) est souvent recommandeÌe au moins pendant les 6 premiers mois de traitement pour ameÌliorer l‘e caciteÌ et la dureÌe de la reÌponse theÌrapeutique. On parle alors de bitheÌrapie ou combotheÌrapie.
De nouvelles moleÌcules di eÌrentes des anti-TNF alpha sont proposeÌes lorsque les anti TNF ne sont plus efficaces :
- l’Entyvio® est administreÌ en perfusion,
- le Stelara® est administreÌ par perfusion aÌ€ l’hopital, puis par auto-injection sous-cutaneÌe aÌ€ domicile.
UNE INTERVENTION CHIRURGICALE EST-ELLE PARFOIS NEÌCESSAIRE ?
La chirurgie est neÌcessaire quand le traitement meÌdical n’est pase fficace ou quand survient une complication. L’intervention consiste en une ablation (reÌsection) du segment d’intestin malade, suivie d’une suture des 2 portions d’intestin (anastomose). La chirurgie permet souvent d’obtenir des reÌmissions prolongeÌes mais, comme le traitement meÌdical, elle ne gueÌrit pas deÌ nitivement la maladie. Des reÌcidives sont possibles en particulier chez les patients qui n’ont pas eÌteÌ sevreÌs de tabac et ceux qui n’ont pas suivi correctement un traitement meÌdical post-opeÌratoire.
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Source AFA
La cryptosporidiose est une maladie diarrhéique causée par un parasite microscopique, Cryptosporidium, lequel se développe dans l’intestin de nombreux mammifères, notamment dans celui de l’homme. Ce parasite intestinal se propage principalement par la contamination d’eau de consommation ou de baignade où il peut survivre plusieurs jours dans les eaux chlorées, ou encore par le contact avec des animaux infectés. Au cours des 20 dernières années, l’infection par Cryptosporidium a été reconnue comme une cause fréquente de maladie hydrique chez l’homme. Selon une récente étude des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains (CDC), le nombre d’épidémies à Cryptosporidium est même en augmentation. Chez l’Homme, il provoque des diarrhées aiguës, parfois fatales chez les populations les plus vulnérables comme l’enfant en bas âge souffrants de malnutrition, ou les patients immunodéprimés (par exemple ceux infectés par le VIH). Les moyens thérapeutiques sont actuellement très limités et dans certains cas inefficaces pour éliminer ce parasite. (Source Inserm)
Créée en 1928, la Confédération des Syndicats Médicaux Français est le premier syndicat de médecins français. Elle regroupe des syndicats de médecins libéraux généralistes et spécialistes et deux structures nationales, Les Généralistes-CSMF (médecins généralistes) et l’UMESPE-CSMF (médecins spécialistes). Elle fédère également 101 syndicats présents dans chaque département de métropole et d’outre-mer, les médecins à exercice particulier (MEP) et les médecins hospitaliers exerçant en libéral.
Elle défend et représente ses membres dans les différentes négociations, tables rondes auprès des institutions publiques notamment. Elle contribue tout au long de leur pratique à la formation permanente et les accompagne tout au long de leur parcours.
Dans ses valeurs, la CSMF revendique l’indépendance et la probité de la médecine, défend un contrat avec la société et l’esprit conventionnel. Elle soutient une médecine « libérale et sociale », véritable acteur économique, d’innovation et de progrès. Elle assure la défense syndicale individuelle et collective de tous les médecins libéraux. Elle est présidée par le Dr Jean-Paul Ortiz, médecin néphrologue, depuis mars 2014.
La cytologie est l'étude des cellules isolées ; qu'elles soient normales ou pathologiques (cytopathologie), ainsi que de leurs aspect morphologique ou biochimique. Lorsque ce prélèvement cellulaire est réalisé au niveau du col utérin, à partir d’un étalement sur lame ou en milieu liquide, il est examiné par un médecin anatomopathologiste afin de dépister précocement toute anomalie cellulaire pouvant évoquer la présence d'une lésion précancereuse ou d'un cancer du col utérin.
Le DAS, ou débit d’absorption spécifique, est l’indicateur utilisé pour évaluer la quantité d’énergie absorbée par le corps exposé à des ondes électromagnétiques radiofréquences. La valeur limite réglementaire du DAS en France est établie à 2 W/kg, que le téléphone soit placé au niveau de la tête ou du tronc.
Avant leur mise sur le marché, la conformité des téléphones à cette valeur limite de DAS est vérifiée par des mesures en laboratoire. Jusqu’en 2016, la réglementation prévoyait que, lors de la réalisation de cette mesure de DAS, les fabricants puissent choisir la distance d’éloignement entre l’appareil et le corps, comprise entre 0 et 25 mm. La majorité des téléphones mis sur le marché étaient conformes pour une utilisation à une distance de 15 mm.
Cependant, l’évolution des technologies et de l’usage des téléphones mobiles, souvent portés très proches du tronc, comme par exemple dans une veste, a amené l’Agence nationale des fréquences (ANFR) à effectuer des mesures du DAS dans des conditions d’utilisation plus réalistes. Des tests sur près de 300 téléphones positionnés à proximité du tronc, au contact et à 5 mm de distance, ont ainsi été réalisés entre 2012 et 2016. Les résultats avaient révélé qu’une grande proportion des téléphones testés présentait des valeurs de DAS supérieures à la valeur de 2 W/kg, certaines dépassant 7 W/kg au contact.
Depuis 2016, une nouvelle directive européenne, dite « RED », impose de mesurer le DAS en positionnant le téléphone mobile à 5 mm du tronc au maximum, correspondant à des conditions d’utilisation « prévisibles ». Or, des téléphones conformes à la précédente réglementation, mais présentant des valeurs de DAS élevées lorsqu’ils sont placés près du corps, sont encore mis sur le marché. De plus, un grand nombre de ces téléphones sont toujours utilisés.
Effets sur la santé liés aux expositions élevées
Compte tenu des valeurs élevées de « DAS tronc » relevées par l’ANFR pour un grand nombre de téléphones, l’Anses a été sollicitée afin d’identifier d’éventuels effets biologiques ou sanitaires liés spécifiquement à des expositions à des DAS supérieurs à 2 W/kg. Pour cela, l’Anses a examiné les études récentes portant sur les effets éventuels liés à de tels niveaux d’exposition. Les publications analysées dans les expertises précédentes de l’Anses sur les risques liés aux radiofréquences ont également été prises en compte.
Les données disponibles dans la littérature portent exclusivement sur des études expérimentales réalisées chez l’animal ou sur cultures cellulaires. La méthodologie d’évaluation du niveau de preuve a donc été adaptée, en l’absence d’étude chez l’humain. Les résultats de l’expertise mettent en évidence, avec des éléments de preuve limités, des effets biologiques sur l’activité cérébrale liés à des expositions supérieures à 2 W/kg, mais ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets sur d’autres fonctions biologiques spécifiquement associées à de telles expositions au niveau du tronc.(Source ANSES).
Dastri c’est quoi ?
Eco-Organisme à vocation sanitaire financé en totalité par les industriels de santé, DASTRI met à disposition des patients en auto-traitement , une solution de proximité simple et sécurisée pour l’élimination des déchets de soins piquants coupants tranchants qu’ils produisent au domicile et qui représentent un risque pour la collectivité.
Disponible gratuitement dans toutes les pharmacies, la boîte à aiguilles (BAA) DASTRI permet de collecter les déchets de soins perforants qui représentent un risque pour la collectivité et qui doivent être triés pour la sécurité de tous. Les BAA doivent ensuite être rapportées dans un point de collecte géolocalisable via le site de Dastri.fr (+ 16 700 points disponibles en métropole et en outre-mer).
Dastri est un service de proximité, simple et gratuit pour les patients
DASTRI inscrit son action en partenariat avec les acteurs de santé et les acteurs institutionnels dans une logique de réduction des impacts environnementaux.
Les missions
L’activité de l’éco-organisme DASTRI s’articulera autour des principales missions ci-dessous :
1. La mise à disposition gratuite de contenants spécifiques appelés « boîtes à aiguilles » (BAA)
2. La collecte et l’élimination de ces BAA.
3. L’information, la communication et la sensibilisation de l’ensemble des acteurs de la filière.
Pour en savoir plus sur Dastri www.dastri.fr
Les dégénérescences fronto-temporales (encore appelées démences fronto-temporales) sont des maladies cognitives et comportementales apparentées à la maladie d'Alzheimer bien qu'elles soient beaucoup plus rares. Environ 6 à 10 000 patients sont atteints par cette pathologie en France. Elles sont dues à un dysfonctionnement de certaines régions du cerveau, les régions frontales et temporales. Ces régions sont impliquées dans des fonctions aussi diverses que le comportement, en particulier le comportement social, la prise d'initiative, le contrôle des émotions, le langage etcÂ… Le dysfonctionnement est lié à l'accumulation anormale de certaines protéines (TDP-43, Tau ou FUS) dans ces régions.
Les premiers symptômes apparaissent en général entre 50 et 65 ans. La maladie se manifeste par des troubles du comportement, comme une apathie progressive, une perte d'intérêt, un repli social ou encore une désinhibition. On observe également des troubles du contrôle des émotions, des conduites alimentaires –les patients mangent de façon gloutonne et précipitée- et des troubles du langage. On distingue plusieurs formes cliniques de la maladie selon qu'elle débute par des troubles comportementaux ou par des troubles du langage.
La DFT est d'abord suspectée grâce au témoignage des proches qui rapportent des modifications récentes du comportement d'un patient, un changement de sa personnalité ou des difficultés de langage. Des examens complémentaires permettent alors de confirmer le diagnostic de DFT. Tout d'abord les tests neuropsychologiques, qui permettent d'évaluer les capacités de raisonnement, de jugement, d'attention ou encore la mémoire des patients. Des examens d'imagerie cérébrale, tels que l'IRM ou le TEP, mettent en évidence une atteinte ou un dysfonctionnement des régions frontales et temporales. Des examens biologiques, une ponction lombaire ou un électroencéphalogramme permettent d'exclure d'autres pathologies qui pourraient présenter des symptômes communs. Enfin, les formes génétiques ne sont pas fréquentes, 30 % des cas environ, mais une consultation et une analyse génétique peuvent être proposées si l'histoire familiale le justifie. Trois gènes sont plus fréquemment impliqués et analysés (C9Orf72, PGRN, MAPT). (Source Institut du cerveau et de moêlle épinière)
En soixante-cinq ans, la part de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) dans la richesse nationale a été multipliée par 3,5, passant de 2,5 % du PIB en 1950 à 8,9 % en 2015. La croissance de la CSBM a été particulièrement forte jusqu’au début des années 1980, période marquée par le développement conjoint de la Sécurité sociale, de la demande et de l’offre de soins. Sur les trente-cinq dernières années, le rythme de croissance de la CSBM s’est nettement réduit, à la suite d’un renforcement graduel de la régulation des dépenses.
La part de la Sécurité sociale dans le financement des dépenses de santé a crû fortement jusqu’à atteindre un pic en 1980. Symétriquement, la participation financière des ménages et celle des administrations centrales et locales ont diminué jusqu’au début des années 1980, tandis que le développement des organismes complémentaires s’est amorcé dès les années 1970. La part de la CSBM financée par la Sécurité sociale, proche de 77 % en 2015, est globalement stable depuis 1990. Entre 1990 et 2015, les organismes complémentaires (mutuelles, sociétés d’assurances et institutions de prévoyance) ont vu leur prise en charge s’accroître, notamment sur les biens médicaux et les soins de ville. (Source Drees)
Le dépistage est un programme de santé publique proposé au nom des pouvoirs publics par les professionnels de santé à une population définie.
Son objectif est de réduire la mortalité, voire la fréquence, de certains cancers dans la population visée. Cette rélation est fondée sur l'éthique collective et non sur l'éthique individuelle, contrairement à la relation habituelle entre le médecin et le malade. Dans le cadre d'un programme de santé publique, les bénéfices collectif de l'opération doivent être certains et suffisemment important et les risques de nocivité très faibles. Les bénéfices individuels sont non indentifiables et un cancer dépisté ne veut pas dire une vie sauvée. A l'inverse les efftets indésirables le sont.
Pour participer, il faut donc accepter l'idée que la démarche de dépistage, même si elle être source de bénéfices pour la population, comporte des risques pour chacun. Ceci entraine une difficulté dans la délivrance d'infoirmations qui doivent inciter au dépistage tout en respectant le droit à ne pas participer. Parler de dépistage en l'assimilant à une prescription individuelle est un non sens qui contribue à la controverse.
La dengue est la pathologie virale transmise par les arthropodes (Aedes aegypti ou dans une moindre mesure Aedes albopictus) la plus répandue au monde. Chaque année, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 50 à 100 millions de personnes sont infectées et présentent des signes cliniques, alors qu’un total de près de 400 millions d’individus seraient infectés sans que le diagnostic soit posé. Aux États-Unis, le CDC signale que le nombre de cas de dengues diagnostiqués chez des personnes revenant des Caraïbes, d’Amérique du Sud ou d’Asie a augmenté nettement en 20 ans faisant de cette affection l’une des principales causes de pathologies fébriles aiguës chez les voyageurs. La dengue est transmise par des vecteurs moustiques de la famille des Aedes que l’on retrouve dans la plupart des régions tropicales ou subtropicales du globe.
On distingue 4 sérotypes, étroitement apparentés, du virus responsable de la dengue (DEN-1, DEN-2, DEN-3 et DEN-4). La guérison entraîne une immunité à vie contre le sérotype à l’origine de l’infection. En revanche, l’immunité croisée avec les autres sérotypes après guérison n’est que partielle et temporaire. Des infections ultérieures par d’autres sérotypes accroissent le risque de développer une dengue sévère ou hémorragique. La dengue est habituellement une pathologie fébrile limitée généralement à un seul individu, l’entourage n’est que rarement concerné de façon simultanée. Sa mortalité s’établit à moins de 1 % des personnes affectées.
La personne infectée qui présente ou non des symptômes, est le principal porteur du virus. Elle est à l’origine de sa prolifération puisqu’elle peut être source de contamination pour les moustiques qui ne sont pas encore infectés. Les sujets infectés par le virus de la dengue peuvent transmettre l’infection (pendant 4 à 5 jours et au maximum 12 jours) par l’intermédiaire des moustiques du genre Aedes après l’apparition des premiers symptômes.La dengue sévère ou hémorragique, lorsqu’elle est traitée, s’accompagne d’une mortalité de 2 à 5 %. Mais en l’absence de traitement, ce taux peut aller jusqu'à 50%. (Source Medscape France)
En France, en 2016, 98 % de la population acceÌ€dent aÌ€ un meÌdecin geÌneÌraliste en moins de 10 minutes. Moins de 0,1 % de la population, soit 52 000 personnes environ, doit parcourir un trajet de 20 minutes ou plus en voiture pour consulter un geÌneÌraliste. La distribution des temps d’acceÌ€s au meÌdecin geÌneÌraliste est similaire aÌ€ celle observeÌe pour les principaux services de la vie courante. Les dispariteÌs d’accessibiliteÌ qui existent malgreÌ tout correspondent davantage aÌ€ des diffeÌrences entre types de communes (celles-ci expliquent 26 % de la variabiliteÌ de l’APL aux meÌdecins geÌneÌralistes) qu’aÌ€ des diffeÌrences entre reÌgions (12 % seulement). Les ineÌgaliteÌs territoriales en matieÌ€re d’acceÌ€s aux soins de premier recours sont souvent approcheÌes par des indicateurs de densiteÌ, calculeÌs au niveau reÌgional ou deÌpartemental. Si de tels indicateurs renseignent sur la dotation globale d’une entiteÌ par rapport aux autres entiteÌs de meÌ‚me niveau, ils ne permettent pas de tirer des enseignements preÌcis sur l’acceÌ€s aux soins des populations concerneÌes. En effet, une densiteÌ deÌpartementale repose sur l’hypotheÌ€se implicite selon laquelle tous les professionnels du deÌpartement seraient eÌgalement accessibles aÌ€ l’ensemble de la population deÌpartementale ; autrement dit, le deÌpartement est reÌduit aÌ€ un point unique et les ineÌgaliteÌs en son sein sont masqueÌes. Or, les dispariteÌs sont essentiellement infra-reÌgionales et infra-deÌpartementales. L’indicateur d’accessibiliteÌ potentielle localiseÌe (APL) permet d’observer des dispariteÌs aÌ€ un niveau local. Il tient compte en outre de l’activiteÌ de chaque meÌdecin, de l’aÌ‚ge de la population et des temps d’acceÌ€s entre commune de reÌsidence du patient et commune d’exercice du meÌdecin. Il se lit comme une « densiteÌ » meÌdicale par habitant aÌ€ caracteÌristiques standar- diseÌes, au niveau communal. Ainsi, pour deux communes proposant la meÌ‚me offre de soins en meÌdecine geÌneÌrale mais ayant des populations respectivement « jeune » et « aÌ‚geÌe », l’APL de la commune la plus jeune sera supeÌrieure car les besoins de cette population sont moindres que ceux d’une population aÌ‚geÌe. En prenant en compte le seuil de 2,5 consultations par habitant et par an, 8,6 % de la population (preÌ€s de 5,7 millions de personnes) reÌsident en 2016 dans une commune sous-dense en meÌdecins geÌneÌ- ralistes. Au total, 9 142 communes sont en situation de sous-densiteÌ. Ces dernieÌ€res sont ineÌgalement reÌparties sur le territoire : les reÌgions les plus toucheÌes sont les Antilles-Guyane, la Corse, le Centre- Val-de-Loire, l’Auvergne-RhoÌ‚ne-Alpes, la Bourgogne-Franche-ComteÌ et l’Ile-de- France. (Source Drees mai 2018)
On estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. Les données de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé indiquent qu’en 2010, 7,5 % des 15-85 ans avaient vécu un épisode dépressif caractérisé au cours des 12 derniers mois, avec une prévalence deux fois plus importante chez les femmes que chez les hommes. Les chiffres varient par tranche d’âge : 6,4 % chez les 15-19 ans, 10,1 % chez les 20-34 ans, 9 % chez les 35-54 ans et 4,4 % entre 55 et 85 ans. Chez les hommes, la prévalence est maximale entre 45 et 54 ans (10,3 %). La dépression ne concerne pas que les adultes. La prévalence des troubles dépressifs est estimée à entre 2,1 à 3,4 % chez l’enfant et à 14 % chez l’adolescent. Chez ces jeunes patients, le diagnostic est plus difficile à réaliser que chez l’adulte : les manifestations de la dépression varient en effet en fonction du stade de développement, qui modifie les capacités d’introspection et de communication.
Le diagnostic de la dépression répond à des critères très précis fixés par l’Organisation mondiale de la santé (CIM-10, en anglais) et l’Association américaine de psychiatrie (DSM-5, en anglais). Il existe neuf symptômes caractéristiques de la dépression. Pour que le diagnostic de dépression puisse être posé, le patient dépressif doit en présenter au moins cinq, presque tous les jours depuis au moins deux semaines, dont obligatoirement l’un des deux premiers de la liste :
Pour les patients qui présentent entre 5 et 7 symptômes, la dépression est considérée comme légère à modérée. Au-delà de 8, elle est dite sévère. Des échelles d’autoévaluation (évaluation par le patient lui-même) ou d’hétéro-évaluation (par le médecin) permettent d’évaluer plus précisément la sévérité de ces symptômes, comme l’échelle de dépression de Hamilton (HDRS) ou encore l’échelle de dépression de Montgomery et Asberg (MADRS). (Source Inserm)
La Dermatite Atopique (DA) est une maladie de peau inflammatoire, affichante et stigmatisante. Cette pathologie touche près de 2,5 millions de Français dont 60% de femmes. Elle est la 2ème maladie la plus fréquente dernière l'acné (3,3 millions) et devant le psoriasis (2,4 millions). La DA se manifeste par une peau sèche, des plaques rouges et de fortes démangeaisons. Elle est causée par une anomalie de la barrière cutanée. La physiopathologie de la maladie implique des facteurs génétiques, environnementaux (climats, lieu de vie, allergènes, infections) et immunologiques contribuant à une altération de la barrière cutanée et à une réponse immunitaire inadaptée.
Pour prendre en charge la maladie, il faut considérer le patient dans sa globalité et bien connaître son histoire thérapeutique (la durée d'évolution de la DA, l'évaluation de la quantité de dermocorticoïdes nécessaire à traiter sa maladie). Si sa consommation de dermocorticoïdes est très importante, la maladie peut-est considérée comme sévère. Plusieurs échelles cliniques sont disponibles pour évaluer le degré de sévérité de la maladie selon l'intensité et l'étendue des lésions, l'intensité des démangeaisons et l'impact sur la qualité de vie.
Des scores objectifs sont utilisés pour les essais cliniques et par certains centres experts comme le score EASI (Eczéma Area and Severity Index) ou le score SCORAD qui permettent à eux deux d'appréhender la surface et la sévérité de la DA. Ces scores peuvent être utilisés pour le suivi des patients Après un examen clinique approfondi, le dermatologue remplit à chaque consultation une fiche papier ou un support multimédia afin d'obtenir le score de gravité basé sur le nombre de lésions, d'excoriations, ce qui signifie des signes de grattage.
Pour évaluer l'impact de la maladie et de son traitement sur la qualité de vie de la personne atteinte de DA, il existe un formulaire nommé DLQI (« Dermatology Life Quality Index ») de 10 questions avec une échelle de 0 à 30.
Par exemple, un patient venant à notre consultation peut avoir une maladie cliniquement très sévère. Cependant si l'interrogatoire met en évidence que le patient n'applique peu ou pas les soins locaux : émollients ou dermocorticoïdes, une première stratégie peut être envisagée avec le patient en réadaptant les soins locaux par une information claire et personnalisée sous la forme d'une éducation thérapeutique. Ainsi, le patient n'aura peut-être pas besoin de recourir à des traitements systémiques. En revanche, si le patient souffrant de DA, utilise déjà beaucoup de crèmes dermocorticoïdes à la fois pendant les poussées ou en entretien, on peut lui proposer des traitements systémiques comme la ciclosporine ou le méthotrexate.
DHUNE est un programme de recherche ambitieux sur les maladies neurodeÌgeÌneÌratives (Alzheimer, Parkinson, ScleÌrose LateÌrale Amyotrophique (SLA) dite Charcot, ScleÌrose en Plaques, Huntington) avec une approche pluridisciplinaire ineÌdite, porteur de beaucoup d’espoirs pour les malades et leur entourage. Abordant la maladie diffeÌremment, eÌtablissant des passerelles entre la recherche clinique et preÌ clinique, impliquant aÌ€ la fois les diffeÌrents poÌ‚les hospitaliers (geÌrontologie, neurologie, psychiatrie, imagerie, biologie) et les eÌquipes de recherche acadeÌmique (plus de 100 chercheurs), les patients, les industriels du secteur, et l'eÌducation, DHUNE a pour objectif d’aboutir aÌ€ des deÌcouvertes sur la motriciteÌ, la cognition, la vie quotidienne des patients atteints de maladies neurodeÌgeÌneÌratives et d’obtenir des avanceÌes plus rapides sur ces maladies d’ici 5 ans. Le centre DHUNE fait partie des 7 centres français aÌ€ avoir eÌteÌ labelliseÌs par AVIESAN (Alliance Nationale pour les Sciences de la Vie et de la SanteÌ), comme centre d’excellence au sein du reÌseau « Centres of Excellence in Neurodegeneration » (CoEN) en Europe et au Canada. DHUNE est par ailleurs labelliseÌ comme FHU (FeÌdeÌration Hospitalo Universitaire) dans le cadre du plan 2014-2019 sur les maladies neurodeÌgeÌneÌratives. Plus d'informations sur www.dhune.org
Le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par un taux anormalement élevé de glucose dans le sang due à une insuffisance de la production d'insuline (diabète de type 1) ou à une mauvaise efficacité de cette hormone associée à une réduction progressive de sa sécrétion (diabète de type 2).
Le diabète de type 1 dit "insulinodépendant" est une maladie auto-immune dans laquelle le pronostic vital est engagé. Il concerne environ 10 % des personnes diabétiques et survient brutalement lorsque le pancréas ne fabrique plus suffisamment d’insuline. Sa manifestation soudaine, chez des personnes souvent jeunes, se traduit par des crises symptomatiques : soif intense, urines abondantes et fréquentes, amaigrissement rapide. Pour des raisons encore inconnues, les anticorps et les cellules immunitaires détruisent les cellules qui sécrètent l’insuline : les cellules bêta du pancréas regroupées en amas, appelés îlots de Langerhans.
Le diabète de type 2, résulte de la mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme (insulinorésistance). Il apparaît généralement chez des personnes âgées de plus de quarante ans et concerne plus de 90% des personnes diabétiques. Il n’existe pas une cause précise mais un ensemble de facteurs dont le facteur génétique prépondérant. Les facteurs environnementaux sont la conséquence d'une alimentation déséquilibrée et du manque d’activité physique, Sournois et indolore, le diabète de type 2 est une maladie évolutive qui peut passer longtemps inaperçue. Selon certaines estimations, il s’écoule, en moyenne, 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic. La gravité de cette maladie tient principalement à ses complications, notamment au niveau des petits vaisseaux, pouvant entrainer un risque de cécité et d’insuffisance rénale. Elle peut aussi atteindre les gros vaisseaux et les fibres nerveuses, étant alors cause d’accidents cardiovasculaires et d'amputations.
Le diabeÌ€te gestationnel est un diabeÌ€te deÌbutant ou diagnostiqueÌ pour la premieÌ€re fois pendant la grossesse. Il est associeÌ aÌ€ des complications chez l’enfant et la meÌ€re. AÌ€ plus long terme, il est associeÌ aÌ€ un risque eÌleveÌ pour la meÌ€re de deÌvelopper ulteÌrieurement un diabeÌ€te de type 2 et, potentiellement, aÌ€ un risque de surpoids/obeÌsiteÌ et de diabeÌ€te de type 2 pour les enfants.
Tout savoir sur le diabète de A à Z par la Fédération française du diabète : cliquez ici
Dictionnaire réalisé par la FFD
Tout sur le diabète de A à Z
https://www.federationdesdiabetiques.org/information/diabete/dico-du-diabete
Les premières éditions du Dictionnaire des Sciences pharmaceutiques et biologiques de l'Académie nationale de Pharmacie ont été publiées sous forme papier aux éditions Louis Pariente : 1re édition en 1997 et 2e édition en 2001. Une refonte complète a été entreprise en 2010 sous la coordination du Pr Francis Puisieux, Président de la Commission du langage de l’Académie, avec la participation de plus d’une centaine de rédacteurs représentant toutes les disciplines scientifiques et professionnelles, membres de l'Académie ou non. Il est prévu près de 22 000 définitions dans cette nouvelle édition. Pour faciliter l'accès au plus grand nombre, gracieusement, et limiter l'impact sur l'environnement, l'Académie nationale de Pharmacie a décidé de publier cette nouvelle édition sous forme électronique.
Ce dictionnaire rassemble l'ensemble des connaissances touchant le médicament et autres produits de santé, les sciences physico-chimiques en rapport avec ces domaines, la biologie, la santé publique, l’environnement et la santé, la diététique, la nutrition, la cosmétologie. Sont également décrits les symptômes majeurs des principales pathologies.
Chaque entrée du dictionnaire correspond à un mot ou à un groupe de mots associés. Elle peut comporter, selon les disciplines concernées, plusieurs définitions. Parfois, des commentaires peuvent être ajoutés en italique.
Accéder au dictionnaire : http://dictionnaire.acadpharm.org/w/Acadpharm:Accueil
L’additif alimentaire E171, constitué de particules de dioxyde de titane (TiO2) notamment sous forme nanoparticulaire, est utilisé dans de nombreux produits alimentaires. Suite à ses travaux d’expertise conduits en 2017, l’Anses a été saisie en février 2019 pour faire le point des études les plus récentes sur la toxicologie par voie orale du E171 et actualiser ses recommandations. A l’issue de cette expertise, l’Agence conclut qu’elle ne dispose pas d’éléments nouveaux permettant de lever les incertitudes sur l’innocuité de l’additif E171. Dans l’attente d’une meilleure caractérisation du danger et des risques du E171, elle réitère ses recommandations générales sur les nanomatériaux visant notamment à limiter l’exposition des travailleurs, des consommateurs et de l’environnement, en favorisant des alternatives sûres et équivalentes en termes d’efficacité.
Le E171 est un additif alimentaire utilisé pour ses propriétés colorantes et opacifiantes dans de nombreux produits alimentaires. Il est constitué de particules de dioxyde de titane, notamment sous forme nanoparticulaire dans des proportions variables.
L’Anses a publié, en 2017, une expertise sur une étude relative à la toxicité orale du E171 (Etude NANOGUT, Bettini et al, 2016) mettant en évidence des effets promoteurs potentiels de la cancérogenèse chez le rat. L’Agence soulignait alors la nécessité de conduire de nouvelles études toxicologiques afin de confirmer ou d’infirmer les effets rapportés dans cette étude.
De son côté, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), en charge de l’évaluation des additifs alimentaires en application de la réglementation européenne, avait souligné, dans le cadre de l’évaluation du E171 en 2016, que les données concernant la toxicité pour la reproduction étaient insuffisantes pour fixer la dose journalière admissible (DJA) et la quantité maximale dans les aliments sans risque pour la santé des consommateurs.
Dans ce contexte, l’Anses a été saisie en février 2019 par les Ministres chargés de l’économie, de la santé, de l’agriculture et de l’environnement, afin d’analyser les connaissances les plus récentes sur la toxicité du E171. Le groupe d’experts, mis en place par l’Agence, a réalisé une revue bibliographique sur la toxicité du E171 par voie orale. 25 nouvelles études publiées depuis 2017 ont été recensées.
Certaines de ces études mettent en lumière, d’une part, de nouveaux signaux tels que la modification de mécanismes biologiques cellulaires chez la souris ou des anomalies du développement chez des invertébrés et, d’autre part, des effets génotoxiques in vitro via le stress oxydant (effets identifiés pour différentes formes de TiO2 nano-particulaire, dont le E171). En outre, aucune de ces nouvelles études ne permet de confirmer ou d’infirmer le potentiel effet promoteur de la cancérogénèse du E171 rapporté dans l’étude NANOGUT.
Recommandation de l'ANSES
A l’issue de cette expertise, l’Anses souligne le manque de données scientifiques pour lever les incertitudes sur l’innocuité de l’additif E171. Elle réitère ses recommandations pour disposer de données permettant de caractériser les formes physicochimiques de E171 et de données toxicologiques complémentaires sur les effets potentiels liés à leur ingestion.
Dans l’attente d’une meilleure caractérisation toxicologique du E171 et des travaux actuellement en cours au niveau européen, l’Anses rappelle ses conclusions générales antérieures relatives aux nanomatériaux visant à limiter l’exposition des travailleurs, des consommateurs et de l’environnement dans le cadre d’une approche graduelle, notamment en favorisant des produits sûrs et équivalents en termes de fonction et d’efficacité, dépourvus de nanomatériaux.
L’ensemble de ces travaux seront pris en compte dans l’expertise actuellement en cours à l’Anses « nanomatériaux dans les produits destinés à l’alimentation » qui concerne l’ensemble des nanomatériaux ajoutés intentionnellement aux denrées alimentaires. (Source Anses)
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de handicap visuel chez les personnes de plus de 50 ans. Toutes formes confondues, cette maladie concerne environ 8 % de la population française, mais sa fréquence augmente largement avec l’âge : elle touche 1 % des personnes de 50 à 55 ans, environ 10 % des 65-75 ans et de 25 à 30 % des plus de 75 ans. La DMLA correspond à une dégradation d’une partie de la rétine (la macula), pouvant mener à la perte de la vision centrale. Bien que très invalidante, la DMLA ne rend jamais totalement aveugle puisque la partie périphérique de la rétine reste intacte. La maladie débute par une phase précoce, sans dégénérescence, appelée maculopathie liée à l’âge (MLA ou "sèche précoce"). Cette phase se caractérise par l’accumulation de petits dépôts blanchâtres (ou "drusen mous") à l’intérieur et autour de la macula. Ces dépôts sont visibles lors d’un simple examen de fond d’œil. Cette phase est le plus souvent asymptomatique, mais le patient peut éventuellement percevoir des déformations des lignes droites ("métamorphopsies") et des taches floues. Une MLA peut rester stable tout au long de la vie. Néanmoins, dans environ la moitié des cas et sous l’influence de plusieurs facteurs, la MLA évolue en formes dégénératives tardives, atrophique ou humide. Ces deux formes tardives ont une incidence à peu près équivalente. Elles conduisent à une dégradation irréversible de la macula et à une perte de la vision centrale affectant un seul œil ou les deux. Des formes mixtes peuvent être observées. (Source Inserm)
On distingue habituellement deux catégories de douleur, aiguë et chronique, en fonction de leur durée. La douleur aiguë est intense, mais souvent brève. C’est celle que l’on ressent en se coupant le doigt, par exemple. La douleur est dite chronique (ou pathologique), lorsque la sensation douloureuse excède trois mois et devient récurrente. Entrent dans cette catégorie certaines douleurs musculaires, les migraines ou encore des douleurs associées à des lésions nerveuses. Différentes formes de douleurs peuvent en outre être distinguées selon les mécanismes physiologiques en jeu :
Dans certains cas, comme la fibromyalgie, les troubles fonctionnels intestinaux, aucune lésion (inflammatoire ou neurologique) ne peut être identifiée : les mécanismes de ces douleurs sont encore mal connus. Le terme de douleurs dysfonctionnelles a été proposé pour les nommer, car ces douleurs pourraient être liées à des dysfonctions des systèmes endogènes de modulation de la douleur. (Surce Inserm)
Le terme de drogues illicites recouvre un ensemble de substances treÌ€s diffeÌrentes en termes d’effets sur la santeÌ et de niveaux de consommation. Le cannabis est celle qui est la plus freÌquemment consommeÌe. En France, on eÌvalue aÌ€ 4,6 millions le nombre de personnes qui en consomment dans l’anneÌe et aÌ€ 1,4 million les usagers reÌguliers (10 fois dans le mois). L’usage des autres substances touche un nombre beaucoup plus faible de personnes (450 000 dans l’anneÌe pour la cocaïne, 400 000 pour l’ecstasy. Le nombre d’usagers reÌguliers des autres substances ne peut pas eÌ‚tre estimeÌ de façon fiable.
Face aux difficultés d'information et de compréhension rencontrées par les personnes atteintes de cancer autour du droit à l'oubli, Rose Association – avec le soutien de l'INCa – a décidé de réaliser et de mettre à disposition des malades de cancer une vidéo pour tout savoir sur le droit à l'oubli.
Dans quelles conditions ne plus déclarer son cancer à l'assureur dans le cadre d'une assurance de prêt bancaire ? Dans quel délai ? Qu'est-ce-que la « grille de référence » ? Le délai de non-déclaration est-il le même pour les mineurs et les majeurs ?
Toutes ces réponses et bien d'autres se trouve sur cette vidéo
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Après le début de l’apprentissage de la lecture au cours préparatoire, la dyslexie se manifeste par une mauvaise association entre graphèmes (signes écrits) et phonèmes (sons), ainsi que par une incapacité à saisir rapidement un mot dans sa globalité. L’enfant déchiffre lentement et fait des erreurs. Entre 3 et 5 % des enfants seraient concernés. Ce trouble est très souvent associé à la dysorthographie (difficulté à maitriser l’orthographe). D’ailleurs, on ignore s’il existe des formes de dysorthographie indépendantes de la dyslexie.
Ces dysfonctionnements sont souvent liés à un mauvais développement phonologique en amont de l’apprentissage de la lecture (difficultés à discriminer les sons proches, faible conscience phonologique) et/ou à des problèmes dans le traitement orthographique (confusions et inversion de lettres, mauvais codage de la position des lettres). Ces déficits entraînent une mauvaise connectivité au sein du réseau de la lecture, entre l’aire de la "forme visuelle des mots" située dans le lobe occipital temporal gauche et les aires du langage situées dans le lobe temporal (Wernicke) et frontal (Broca). (Source Inserm)
Les enfants dyspraxiques ont des difficultés à planifier, à programmer et coordonner des gestes complexes. Ils ne peuvent pas automatiser un certain nombre de gestes volontaires, notamment l’écriture (ce qui entraîne une dysgraphie). Ces enfants contrôlent laborieusement le dessin de chaque lettre, ce qui absorbe une grande partie de leur attention et les empêche de prêter attention aux autres aspects (orthographe, sens des mots...). La prévalence de la dyspraxie est évaluée à environ 5 à 7 % des enfants de 5 à 11 ans. La dyspraxie est souvent associée à des anomalies de la perception visuo-spatiale et à des troubles d’organisation du regard qui perturbent l’appréhension de l’environnement par l’enfant. (Source Inserm)
Les Dystrophies Rétiniennes Héréditaires et leurs symptômes :
Les Dystrophies Rétiniennes Héréditaires représentent un groupe de maladies rares affectant la rétine et pouvant aboutir à un déficit visuel sévère allant parfois jusqu’à la cécité. Elles sont caractérisées par une grande hétérogénéité génétique et phénotypique et une dégénérescence progressive des cellules photo réceptrices : les bâtonnets et les cônes2. En France, ces DRH touchent plus 30 000 personnes1 et sont principalement définies comme des maladies provoquées par des mutations dans plus de 250 gènes3.
Ces DRH se caractérisent par différents symptômes dont un commun : la capacité réduite à percevoir et/ou voir dans la pénombre (nyctalopie)4. Par la suite, un rétrécissement concentrique du champ visuel apparaît, qui s’avère discret au départ et évolue jusqu’à donner une vision tubulaire.
Parmi les signes permettant d’identifier un potentiel risque de Dystrophies Rétiniennes Héréditaires, trois symptômes5 majeurs sont distingués :
Les symptômes de ces DRH étant nombreux6 et méconnus en tant que signes caractéristiques de ces maladies, Novartis a souhaité à travers la réalisation d’un film d’animation, proposer une approche concrète de ces maladies. Au-delà de cette action de sensibilisation, adressée notamment aux jeunes adultes qui peuvent être en situation d’errance de diagnostic, Novartis souhaite insister sur l’importance du test génétique, étape incontournable du parcours de soins pour poser un diagnostic précis. L’objectif est d’inciter les personnes concernées par les symptômes cités précédemment à consulter un spécialiste un test génétique afin de déceler au plus tôt la maladie pour améliorer le diagnostic et la prise en charge,
Le film d’animation réalisé par Novartis à l'occ« Celui Qui ne Voyait pas les Etoiles » est disponible ici : https://youtu.be/3Ky2atP5wrc https://we.tl/t-GBD9UNsNpl
Les Dystrophies Rétiniennes Héréditaires représentent un groupe de maladies rares affectant la rétine et pouvant aboutir à un déficit visuel sévère allant parfois jusqu’à la cécité. Elles sont caractérisées par une grande hétérogénéité génétique et phénotypique et une dégénérescence progressive des cellules photo réceptrices : les bâtonnets et les cônes 2. En France, ces DRH touchent plus 30 000 personnes1 et sont principalement définies comme des maladies provoquées par des mutations dans plus de 250 gènes 3.
Ces DRH se caractérisent par différents symptômes dont un commun : la capacité réduite à percevoir et/ou voir dans la pénombre (nyctalopie)4. Par la suite, un rétrécissement concentrique du champ visuel apparaît, qui s’avère discret au départ et évolue jusqu’à donner une vision tubulaire.
Parmi les signes permettant d’identifier un potentiel risque de Dystrophies Rétiniennes Héréditaires, trois symptômes 5 majeurs sont distingués :
Altération du champ visuel
Cécité nocturne
Métamorphopsie
Perception altérée des couleurs
Les symptômes de ces DRH étant nombreux6 et méconnus en tant que signes caractéristiques de ces maladies, Novartis a souhaité à travers la réalisation d’un film d’animation, proposer une approche concrète de ces maladies. Au-delà de cette action de sensibilisation, adressée notamment aux jeunes adultes qui peuvent être en situation d’errance de diagnostic, Novartis souhaite insister sur l’importance du test génétique, étape incontournable du parcours de soins pour poser un diagnostic précis. L’objectif est d’inciter les personnes concernées par les symptômes cités précédemment à consulter un spécialiste un test génétique afin de déceler au plus tôt la maladie pour améliorer le diagnostic et la prise en charge,
Le film d’animation réalisé par Novartis « Celui Qui ne Voyait pas les Etoiles » est disponible sur les liens suivants
https://youtu.be/3Ky2atP5wrc
https://we.tl/t-GBD9UNsNpl
A l’occasion de la Journée Mondiale des Maladies Rares, un film d’animation intitulé « Celui qui ne voyait pas les étoiles » pour sensibiliser sur les Dystrophies Rétiniennes Héréditaires (DRH). À travers cette réalisation, Novartis expose les symptômes caractéristiques de ces maladies et invite au dialogue avec un spécialiste. Les Dystrophies Rétiniennes Héréditaires concernant plus de 30 000 personnes en France1, Novartis souhaite avant tout sensibiliser pour mieux accompagner et informer les patients dans la prise charge de ces maladies.
Afin de permettre un dépistage des patients souffrant de ces pathologies et d'ouvrir de nouvelles perspectives pour leur avenir, Novartis met l'accent sur la sensibilisation. Conscient du manque d’information autour des maladies ophtalmiques rares, telles que les Dystrophies Rétiniennes Héréditaires, le laboratoire a réalisé à l’occasion de la Journée Mondiale des Maladies Rares un film d’animation. Mettant en scène le quotidien d’un jeune garçon atteint de Dystrophies Rétiniennes Héréditaire, ses différents symptômes, son ressenti et l’impact psychologique provoqué par la maladie, ce film a pour objectif d’informer sur les DRH et d’inciter le jeune public à se rapprocher d’un spécialiste afin d’essayer de poser le diagnostic et d’assurer au plus tôt une éventuelle prise en charge. Pour plus d’informations sur les DRH et les tests génétiques, Novartis a également mis en ligne une rubrique dédiée à la maladie sur son site https://www.therapies-geniques-cellulaires.fr
« Aujourd’hui, il y a un véritable enjeu autour du dépistage génétique précoce des Dystrophies Rétiniennes Héréditaires pour réduire l’errance diagnostique des jeunes malades. Notre objectif est de mettre en lumière les symptômes de ces pathologies à travers un contenu original qui ‘parle’ aux malades et à leurs familles, afin de les sensibiliser, les rassurer et les inciter à consulter plus précocement un expert médical qui puisse les orienter vers un centre de référence pour poser un diagnostic génétique précis et permettre une meilleure prise en charge ». Dr Patrick Meshaka – Directeur Médical, Laboratoire Novartis
Un test de dépistage génétique permet d’en dire davantage sur la maladie et son avancée. Il confirmera la présence du gène ou des gènes mutés responsables de la maladie et donnera ainsi une estimation plus juste des risques liés à la pathologie dépistée. Pour ce faire, le laboratoire Novartis travaille en étroite collaboration avec les ophtalmologues afin de les sensibiliser aux différentes caractéristiques de ces maladies et les solutions existantes dans la prise en charge du patient. Cette implication assure le relai d’une bonne diffusion d’information entre professionnels de santé et patient.
Dès la prise de conscience d’une présence des symptômes, il est indispensable de se rapprocher des professionnels de santé (ophtalmologue, médecin traitant…) afin de demander conseil et être orienté vers un médecin spécialisé en génétique qui aura la possibilité de réaliser un dépistage ADN.
Le test est effectué à partir d’un échantillon ADN (dans le sang ou la salive) qui est, par la suite, analysé en laboratoire. Une fois les résultats étudiés par un expert en génétique oculaire, un diagnostic peut être établi. Un accompagnement dans la prise en charge de la maladie est alors déclenché afin d’accompagner le patient dans les différentes étapes du parcours de soins et dans la recherche de solutions thérapeutiques possibles.
Au-delà du diagnostic, le test génétique permet également d’avertir sur le risque de Dystrophies Rétiniennes Héréditaires au sein de la famille mais aussi de répondre aux interrogations des patients parfois résignés face à une dégénérescence des symptômes et un constat sans appel, le risque de devenir aveugle. Une fois sensibilisés à ces maladies, les proches peuvent également effectuer des tests génétiques permettant ainsi une détection précoce de la maladie et une rapide prise en charge non négligeable chez les plus jeunes.
Source ©Novartis Pharma SAS
1,2 SNOF (Syndicat National des Ophtalmologistes de France) ; Encyclopédie de la vue ; Rétinopathie pigmentaire. Dystrophie Héréditaires de la rétine. https://www.snof.org/encyclopedie/rétinopathie-pigmentaire
3 Thérapie Génique Translationnelle des Maladies Génétiques. Thérapie génique des dystrophies rétiniennes. https://umr1089.univ-nantes.fr/fr/axes-de-recherche/therapie-genique-des-dystrophies-retiniennes (17 décembre 2019).
4 Wikimedica – Rétinite pigmentaire - https://wikimedi.ca/wiki/R%C3%A9tinite_pigmentaire
5 Barraquer ; pathologie ; symptômes. https://www.barraquer.com/fr/pathologie/dystrophies-retiniennes-hereditaires
6 Orphanet ; le portail des maladies rares et des médicaments orphelins ; Dysfonction rétinienne sévère de l’enfance ; définition ; description clinique. https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?lng=FR&Expert=364055 (décembre 2017)
L'examen cytobactériologique des urines (ECBU) est une analyse de l'urine prescrite dans le cadre d'un diagnostic ou du suivi d'une infection urinaire. L'analyse va comporter deux volets : la numération des différents types de cellules présentes au sein de l'urine du patient (examen cytologique) et la mise en culture de l'échantillon (examen bactériologique).
1. Plus d'un Français sur trois (34%) a déjà été affecté par de l'eczéma au cours de sa vie, ce qui en fait la troisième maladie chronique de peau la plus répandue en France après l'acné (59%) et les mycoses (43%).
2. Malgré la prévalence assez élevée de cette maladie, son niveau de connaissance reste encore flou : 61% des Français déclarent savoir ce qu'est la dermatite atopique mais à peine un quart (25%) savent « précisément de quoi il s'agit ».
3. Cette méconnaissance de la maladie n'est pas étrangère au maintien de diverses idées reçues sur l'eczéma comme l'illustre la forte proportion de Français tendant à la réduire à une maladie psychosomatique (82% la liant au stress). De même, seule une minorité de Français s'avère être au courant que l'eczéma est un problème de peau lié à la pollution (47%) ou une maladie qui peut être héréditaire (36%).
4. Aujourd'hui, les malades d'eczéma semblent manquer d'information sur le parcours de soins à suivre, le généraliste restant leur premier interlocuteur (79%), loin devant le dermatologue exerçant en ville (65%) ou à l'hôpital (27%). Ainsi, plus d'un malade sur trois n'est jamais allé consulter un dermatologue (34%).
5. Ce manque d'information, tout comme l'impression qu'il n'y a pas de solutions médicales face à la maladie(globalement minoritaire mais partagée quand même par un tiers des malades d'actuels d'eczéma), incitent une proportion élevée de malades à se tourner vers des praticiens d'une médecine non conventionnelle : 33% d'entre elles ont déjà eu recours à un professionnel non reconnu, parmi lesquels les plus populaires semblent être les magnétiseurs (18%), devant les acuponcteurs non-médecins (16%) et les marabouts ou autres « guérisseurs » (15%).
L'ECZÉMA A UN IMPACT TRÈS LOURD SUR DIFFERENTS PANS DE LA VIE DES PATIENTS
Contrairement aux idées reçues, l'impact de l'eczéma sur la vie quotidienne des patients ne se réduit pas qu'à une gêne physique : la souffrance physique si elle est la plus visible, n'étant que la partie émergée de tout un ensemble de répercussions sur leur vie sociale, professionnelle ou sexuelle...
6. Les désagréments physiques liés à la sécheresse cutanée ou aux lésions inflammatoires sont loin d'être bénins... Ainsi, près des deux tiers des malades actuels d'eczéma (63%) rapportent que cette maladie a un impact négatif sur leur bien-être physique. $
7. Mais l'eczéma ne se réduit pas qu'à la gêne physique : plus des deux tiers des malades actuels rapportent un impact négatif de la maladie sur leur moral (69%) autant que sur leur niveau de confiance en soi (68%), ébranlant tout particulièrement la confiance en soi des catégories de la population accordant le plus d'importance à leur apparence, à savoir les femmes (63%) et les jeunes de moins de 25 ans (73%).
8. Rendant les patients plus vulnérables psychologiquement, l'eczéma altère leur vie sociale au point qu'unemajorité des malades d'eczéma (52%) rapportent s'être elles-mêmes exclues d'au moins une activité de loisirs, sociale ou professionnelle au cours de leur vie. Parmi les phénomènes d'auto-exclusion les plus répandus, au moins un tiers des malades rapportent avoir déjà évité d'avoir une relation sexuelle (33%) ou de prendre un bain de soleil ou de mer (37%).
9. Près de la moitié des malades d'eczéma (45%) ont déjà fait l'objet d'une forme d'exclusion ou d'opprobre de la part des personnes qu'elles côtoient, ce rejet touchant tout particulièrement les jeunes et les catégories populaires. La forme d'opprobre ressentie par le plus grand nombre de patients est l'injonction à s'arrêter de se gratter (36%) mais d'autres constituent des discriminations plus criantes tel que l'opposition d'un refus à l'entrée d'un nightclub (11%).
10. 26% des personnes ayant déjà été affectées par de l'eczéma ont déjà fait l'objet d'au moins une forme d'harcèlement ou d'agression d'ordre verbal ou visuel (ex : moqueries désobligeantes, regard de dégout, harcèlement moral, insultes) en raison de leur eczéma. Et tout comme l'Ifop a pu l'observer pour le port des signes religieux (ex : kippa, voile...), l'exposition à ces discriminations s'avère très corrélée à la visibilité de leur différence : 38% des patients ayant un eczéma visible rapportant une forme d'harcèlement ou d'agression, contre 24% chez les autres.
L’Eczéma atopique (ou dermatite atopique) est une maladie chronique de la peau, causée par une anomalie génétique de la barrière cutanée. Cette anomalie est responsable de la sécheresse excessive de la peau et de sa perméabilité à toutes les agressions extérieures (pollens, poussières, acariens, allergènes alimentaires…). La dermatite atopique de l’adulte est souvent une dermatose grave, qui peut atteindre toutes les parties du corps. Elle se manifeste par des plaques d’Eczéma chronique, rouges, épaisses, lichénifiées, avec parfois des papules isolées de prurigo. Sur ce fond d’Eczéma chronique surviennent des poussées inflammatoires aiguës, vésiculeuses ou suintantes qui peuvent se compliquer d’infections et de troubles métaboliques. Les démangeaisons associées (prurit) sont toujours intenses, avec des conséquences sur la vie quotidienne, le moral, le travail, la sexualité, le sommeil, les activités…
Les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) sont des maisons de retraite médicalisées qui proposent un accueil en chambre. Les EHPAD s’adressent à des personnes âgées de plus de 60 ans qui ont besoin d’aide et de soins au quotidien.
Les EHPAD ont pour mission d’accompagner les personnes fragiles et vulnérables et de préserver leur autonomie par une prise en charge globale comprenant l’hébergement, la restauration, l’animation et le soin.
Les EHPAD signent une convention avec le conseil départemental et l'ARS (agence régionale de santé) qui leur apportent des financements en contrepartie d’objectifs de qualité de prise en charge.
En France, fin 2015, 728 000 personnes fréquentent un établissement d’hébergement pour personnes âgées ou y vivent, soit 10 % des personnes âgées de 75 ans ou plus et un tiers de celles âgées de 90 ans ou plus. Huit sur dix sont accueillies en EHPAD. L’hébergement temporaire ou l’accueil de jour concernent 4 % des personnes âgées accompagnées. Les résidents sont de plus en plus âgés : la moitié a plus de 87 ans et 5 mois, contre 86 ans et 5 mois fin 2011. Les femmes sont majoritaires et plus souvent seules que les hommes ; 91 % d’entre elles n’ont pas de conjoint. Les personnes accueillies en 2015 sont plus dépendantes qu’en 2011 : plus de huit sur dix sont classées en GIR 1 à 4 et 93 % des résidents n’étant pas hébergés en logement-foyer ont besoin d’une aide à la toilette. Enfin, parmi les résidents, près de 260 000 souffrent d’une maladie neurodégénérative. La population des EHPAD est en renouvellement permanent. Ainsi, un quart des personnes accueillies au 31 décembre 2015 sont arrivées dans l’établissement au cours de l’année ; 55 % viennent de leur domicile ou de celui d’un proche. Un tiers des personnes ayant rejoint un établissement en 2015 l’ont quitté la même année. (Source Drees)
Lors d'une phlébite, un caillot de sang se forme au niveau des jambes, le plus souvent dans le mollet. En se détachant il peut venir se fixer dans une artère pulmonaire ou l'une de ses branches, bloquant ainsi le passage de l'oxygène dans le tissus: c'est l'embolie pulmonaire. Ce phénomène très brutal survient souvent à l'issue d'immobilisation prolongées : un long voyage en avion, au alitement ou suite à une intervention chirurgicale. Il concerne également des personnes souffrant de troubles de la coagulation du sang. Ces épisodes de malaises voire de d'arrêt cardio-respiratoire se produisent notamment dans le cas de voyages aériens de longue durée où ce phénomène a été baptisé "syndrome de la passerelle". Si elle n'est pas prise en charge suffisamment tôt, les conséquences d'une embolie pulmonaire peuvent être fatales. En revanche, elle est relativement facile à soigner si elle est bien diagnostiquée.
Selon la Drees, en 2015,189 000 emplois meÌdicaux, internes compris, hors sages-femmes, sont comptabiliseÌs dans les eÌtablissements de santeÌ français : 115 000 salarieÌs, 41 000 praticiens libeÌraux et 33 000 internes et assimileÌs. Le nombre de postes salarieÌs de meÌdecins, biologistes, odontologistes et pharmaciens est stable entre 2014 et 2015. En revanche, le nombre de postes de praticiens libeÌraux s’accroiÌ‚t (+0,9 %)]. Deux tiers des emplois meÌdicaux releÌ€vent des hoÌ‚pitaux publics, 21 % des cliniques priveÌes et 11 % des eÌtablissements priveÌs aÌ€ but non lucratif. Le nombre d’emplois meÌdicaux salarieÌs diminue leÌgeÌ€rement dans les eÌtablissements publics en effectifs (-0,4 %), mais reste quasi stable (+0,1 %) en eÌquivalent temps plein (ETP). AÌ€ l’hoÌ‚pital public, les internes et assimileÌs repreÌsentent 30 000 emplois, soit 23 % des emplois meÌdicaux. Enfin, 2 100 praticiens libeÌraux exercent dans les eÌtablissements publics.
L'endométriose est une maladie qui touche 1 à 2 femmes sur 10 dans le monde ; autant dire que nous sommes tous directement ou indirectement concernés.
Malgré cela, elle reste mal perçue, mal connue et mal reconnue. Améliorer la connaissance de la maladie est nécessaire pour réduire considérablement ce retard de diagnostic aux conséquences importantes, de proposer une meilleure prise en charge, d’améliorer la qualité de vie et la dignité de toutes les femmes atteintes. De très lourds tabous persistent autour des règles et de la douleur féminine, l'influence des facteurs culturels, la méconnaissance de la maladie par une partie du corps médical, le retard des femmes pour aller consulter sont autant de raisons qui font qu'il faut en moyenne 7 ans pour diagnostiquer l'endométriose aujourd'hui.
L'endométriose est un syndrome complexe caractérisé par un processus inflammatoire chronique dû à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Cet « utérus ectopique » continue à fonctionner sous l’influence des hormones ovariennes provoquant chez certaines femmes de fortes douleurs et parfois une infertilité. En parallèle d’une médiatisation importante, notamment sous l’impulsion des associations de malades, la ministre de la Santé a annoncé un plan d’action pour renforcer la prise en charge de l’endométriose. Au niveau de la recherche, il existe une explosion des études sur le sujet depuis les 5 dernières années. Environ 1200 articles par an sont produits par les chercheurs du monde entier pour faire avancer les connaissances sur cette pathologie.
Aujourd’hui peu de choses sont connues sur les causes de l’endométriose, son évolution naturelle et les facteurs qui influencent sa progression. L’apport de la recherche en épidémiologie est primordial pour faire avancer ces connaissances. Seules quelques grandes cohortes épidémiologiques permettant d’explorer ces aspects existent à travers le monde. En termes d’exploration des facteurs de risque d’endométriose, la plus grande à ce jour est une cohorte de 116 430 infirmières américaines âgées de 25 à 42 ans en 1989. Parmi les facteurs de risques identifiés dans la littérature et confirmés dans cette cohorte : un faible poids de naissance, des menstruations précoces, un faible indice de masse corporel et des cycles menstruels courts (moins de 24 jours). (Source Inserm)
Enterococcus faecalis est une bactérie anaérobie faisant naturellement partie de la flore intestinale des mammifères. Elle peut devenir pathogènes et provoquer en particulier des infecitions urinaires. Elle est devenue résistante à de nombreux antibiotiques et responsable de nombreuses infections nosocomiales mortelles en milieu hospitalier. Les facteurs de virulence attribués à cette bactérie sont essentiellement ceux permettant son adhérence aux surfaces comme les cathéters ou aux cellules et dans sa capacité à former ds biofilms ou colonies bactériennes très difficiles à éliminer.
L’eÌpideÌmiologie eÌtudie la reÌpartition et les deÌterminants des maladies dans la population. Elle proceÌ€de par des enqueÌ‚tes, et permet d’estimer le risque de devenir malade sur une peÌriode donneÌe, ainsi que l’augmentation (ou la diminution) du risque associeÌ aÌ€ nos geÌ€nes, nos comportements ou encore notre environnement. L’eÌpideÌmiologie a connu un deÌveloppement rapide lors de la deuxieÌ€me moitieÌ du XXe sieÌ€cle, avec l’identification des principaux facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires et de nombreux cancers. Cependant, elle est confronteÌe depuis le deÌbut des anneÌes 1990 aÌ€ plusieurs deÌfis : une peÌriode de doute, neÌe des controverses lieÌes aux reÌsultats contradictoires de plusieurs eÌtudes ; une tension croissante entre les analyses prenant en compte les deÌterminants sociaux des maladies et celles privileÌgiant les approches geÌneÌtiques et moleÌculaires ; et l’irruption des « big data », promesses d’une abondance de donneÌes, mais dont l’exploitation est difficile et fait appel aÌ€ de nouvelles meÌthodes comme l’intelligence artificielle. (Source France)
L'epidermolyse bulleuse (EB) est une maladie génétique rare et sans traitement curatif qui entraîne une fragilité de la peau et des muqueuses, provoquant des lésions très douloureuses. Congénitale, on surnomme communément les patients atteints d'épidermolyse bulleuse les « enfants papillons » car leur peau est aussi fragile que les ailes d'un papillon. S'il existe différentes formes de la maladie, les bulles, érosions et plaies chroniques en constituent les principales manifestations.
L'évolution de la maladie étant très variable, les conséquences peuvent aller d'une gêne modérée à des formes rapidement mortelles, en passant par des affections responsables de handicaps très graves en raison des complications. Au-delà de la prise en charge de la douleur, l'épidermolyse bulleuse requiert la mise en place de protocoles de soins cutanés spécifiques au quotidien, durant en moyenne 2h. Il s'agit d'une maladie à retentissement psychologique et social fort, impactant grandement la qualité de vie de la personne atteinte ainsi que de son entourage.
De plus, cette maladie génétique rare nécessite une prise en charge multidisciplinaire, avec des compétences médicales (dermatologue, psychiatre, dentiste, gastroentérologue, ophtalmologue, ORL, stomatologue, généticien...) et paramédicales (psychologue, diététicien, infirmier, kinésithérapeute, ergothérapeute, équipe socio-éducative...).
La prévalence de l'épidermolyse bulleuse, toutes formes confondues, est estimée entre 5 à 20 cas par million d'habitants. Dans le monde, 500.000 personnes souffrent d'épidermolyse bulleuse. (Source Debra)
En 2015 les Français avaient une espeÌrance de vie de 85,0 ans pour les femmes et de 78,9 ans pour les hommes.
En dix ans, l’espeÌrance de vie des femmes a progresseÌ de 1,2 an et celle des hommes de 2,2 ans. Cependant, cette augmentation a eÌteÌ plus importante au cours des dix anneÌes preÌceÌdentes et avait progresseÌ chez les hommes de 2,9 ans et chez les femmes de 1,9 an entre 1995 et 2005. L’eÌcart entre les deux sexes se reÌduit, comme dans quasiment tous les pays europeÌens. Le recul constaté entre 2014 et 2015 (0,4 an pour les femmes et 0,3 an pour les hommes) semble due aÌ€ une forte augmentation de la mortaliteÌ des personnes aÌ‚geÌes au cours de l’eÌpisode grippal de l’hiver.
C’est la premieÌ€re fois qu’une baisse annuelle de cette ampleur est constateÌe depuis l’apreÌ€s-guerre. Les rares diminutions annuelles noteÌes en 2003, 2005, 2008 et une plus marqueÌe en 2012 eÌtaient toujours infeÌrieures aÌ€ 0,2 an. Ces fluctuations sont probablement en relation avec l’augmentation du nombre de personnes treÌ€s aÌ‚geÌes et fragiles, des femmes en grande majoriteÌ, exposées à des eÌveÌnements meÌteÌorologiques extreÌ‚mes, comme les canicules, ou aÌ€ des eÌpideÌmies de grippe et autres maladies respiratoires infectieuses lieÌes aux conditions climatiques hivernales. Cependant, il ne faut pas exclure des raisons plus structurelles aÌ€ ce ralentissement comme la persistance, voire l’accroissement, de facteurs de risque de maladies chroniques liées au tabagisme ou à l'obésité.
L'inclusion dans un essai clinique est souvent la meilleure manière pour un patient de bénéficier de traitements expérimentaux.
Selon l'enquête réalisée en 2016 par le syndicat de l'industrie pharmaceutique (LEEM), l'an passé 16 622 patients ont été recrutés dans les essais cliniques menés en France (contre 14 634 en 2014), soit une augmentation de 14 %. Les études de phase précoce (phase I) représentent 17 % des études (versus 20 % en 2014) et ont été réalisées principalement en onco-hématologie. Les études de phases III/IV représentent 56 % des études contre 63 % en 2014. La répartition des études par aire thérapeutique montre que la part de l’onco-hématologie s’est accrue, passant de 41 % en 2014 à 45 % en 2016.  Sur les 87 études de phase I recensées en 2016, 90 % ont été réalisées en onco-hématologie contre 61 % en 2014 (sur 116 études). Les pourcentages d’études menées dans le domaine de l’infectiologie (13 % toutes phases confondues) et dans le domaine des maladies rares (5 % toutes phases confondues) restent significatifs, consolidant la position de la France dans ces aires thérapeutiques. Les aires thérapeutiques cardiovasculaire/métabolisme/diabète et l’immuno-inflammation se stabilisent en 2016, représentant respectivement 12 % et 7 % des études (versus 9 % et 8 % en 2014).
En revanche, les études en neurologie/psychiatrie éprouvent beaucoup plus de difficultés à recruter des patients et ne représentent que 2 % des études de phase I contre 11 % en 2014 avec une diminution significative du nombre d’études toutes phases confondues qui passe de 10% en 2014 à 6 % en 2016.
Il existe quatre phases d’évaluation des nouveaux médicaments. Elles sont distinctes les unes des autres et chacune donne lieu à un essai thérapeutique différent La Phase I est l'étude de l’évolution de la molécule testée dans l'organisme en fonction du temps (cinétique) et l'analyse de la toxicité sur l'être humain. Cette phase est menée sur un petit nombre de personnes volontaires et non malades. La Phase II consiste à administrer le médicament à un petit nombre de patients pour rechercher la plus petite dose efficace et observer des effets secondaires nocifs en utilisant différentes doses. Pendant la Phase III : on effectue la comparaison de l’efficacité du nouveau médicament par rapport au traitement de référence (lorsque celui-ci existe) ou à un placébo (lorsqu’aucun traitement n’existe). Cette phase s’adresse à un grand nombre de patients et dure plusieurs années. Les patients sont sélectionnés sur des critères précis qui permettront de répondre à la question de l’efficacité et du bénéfice du médicament testé comme nouveau traitement standard de la maladie concernée. C’est à l’issue de ces essais que les autorités sanitaires délivrent l’autorisation de mise sur le marché (AMM). Le nouveau médicament peut être prescrit par les médecins; Pendant la Phase IV, s'effectue le suivi des effets nocifs secondaires des médicaments qui ont été mis sur le marché, cela pour un grand nombre de patients chez qui le nouveau médicament a été prescrit et dans des conditions normales d'utilisation. (Source Inserm)
C'est en 2012 que le gouvernement a confié à la Hautre Autorité de Santé (HAS) la mission d'évaluer au plan médico-économique les produits de santé les plus innovants.
Cette mission est assurée par la Commission d'évaluation économique et de santé publique (CEESP) au sein de la HAS. Il s'agit de mettre à la disposition du Comité Economique des Produits de Santé (CEPS) une évaluation du coût d'un produit par comparaison du nouveau traitement avec le traitement de référence (quand il existe). Le CEESP détermine ainsi le coût par année de vie gagnée (aucun seuil de prise en charge n'est fixé à ce jour en France). Ces informations ont pour objectif de faciliter les négociations d'un prix objectif entre le CEPS et les industriels.
Un événement indésirable associé aux soins (EIAS) est un évènement inattendu qui perturbe ou retarde le processus de soin, ou impacte directement le patient dans sa santé. Cet évènement est consécutif aux actes de prévention, de diagnostic ou de traitement. Il s'écarte des résultats escomptés ou des attentes du soin et n'est pas lié à l'évolution naturelle de la maladie. Depuis 1990, plusieurs études internationales font apparaître unanimement que le nombre d’événements indésirables survenant lors de la prise en charge des patients est élevé. En France, deux enquêtes réalisées l’une en 2004 et l’autre en 2010 ont corroboré cette réalité. Ainsi, l’incidence des événements indésirables graves (EIG) en hospitalisation est évaluée à 6,2 EIG pour mille jours d’hospitalisation, soit un EIG tous les 5 jours dans un service de 30 lits. Cette fréquence élevée est liée à la nature particulièrement complexe de l’activité de soins qui doit, tout à la fois, utiliser des technologies de pointe, un maillage organisationnel important, de multiples compétences humaines et s’adapter à l’unicité des patients. Ainsi, la nécessité de délivrer des soins répondant aux besoins individuels des patients et au déroulement de leur maladie, limite les possibilités de standardisation des processus de prise en charge et ouvre la porte à des erreurs dans leur mise en œuvre. Les médicaments utilisés et les gestes opératoires, s’ils se veulent salvateurs, représentent néanmoins un danger dans leur mise en œuvre. Si une partie de ce risque peut être acceptable au regard de la performance recherchée, des évènements indésirables évitables surviennent dans certaines situations .
En France en 2010, 12 % des salariés (environ 2,6 millions, 2 millions d’hommes et 600 000 femmes) ont été exposés à au moins un agent cancérogène tous types confondus (substances chimiques, rayonnements ionisants ou travail de nuit pour les femmes); parmi eux, 757 000 ont au moins une double exposition (soit 30 % des exposés). Parmi les salariés exposés, les hommes représentent 78 % et les femmes en âge de procréer 15 %.
L’exposition aux cancérogènes chimiques concerne approximativement 2,2 millions de salariés (soit plus qu’un salarié sur dix), celle aux rayonnements ionisants 259 000 (dont 136 000 hommes et 123 000 femmes), soit 1,2 % des salariés.
Ne pas confondre
Façonnage et flaconnage sont deux mots dits « paronymes », dont la prononciation très similaire peut prêter à confusion alors qu’ils ne veulent absolument pas dire la même chose. Employés sans distinction pour parler de la production des vaccins anti-Covid-19, ils risquent de déformer le message le plus juste concernant les conditions et les délais de leur disponibilité à grande échelle
• On parle de façonnage lorsqu’un laboratoire pharmaceutique ne dispose pas d’une capacité de production suffisante dans ses propres unités de fabrication pour faire face à la demande. Il peut alors faire appel à un (ou plusieurs) sous-traitant(s), appelé(s) façonnier(s). Ces entreprises ont le statut de fabricants de produits pharmaceutiques ; elles sont soumises à toutes les contraintes inhérentes à cette activité, notamment en termes de bonnes pratiques et de qualité, et elles sont placées, en France, sous la responsabilité de pharmaciens.
Le façonnage comprend toutes les opérations de la chaîne de fabrication sous contrat de sous-traitance pour le compte du laboratoire pharmaceutique exploitant : l'achat des matières premières et des articles de conditionnement, les opérations de production, de contrôle de la qualité, de libération des lots, ainsi que les opérations de stockage correspondantes comme le précise le Code de la santé publique (article R. 5124-2).
• Le flaconnage n’est qu’une étape de ce processus. Il consiste à conditionner le produit semi-fini (solution injectable, gélules, comprimés, sirop etc.) dans un « flacon » adéquat.
Dans le cas des vaccins anti-COVID-19, seuls quelques façonniers maîtrisent cette technologie complexe et sont aujourd’hui en mesure d’assurer - au plus haut niveau d’exigence- la fabrication d’un bout à l’autre de la chaine de production. C’est la raison pour laquelle le « façonnage » requiert du temps, des investissements et un « savoir-faire » dépassant largement le cadre d’un simple « flaconnage. »
SOURCE ACADÉMIE NATIONALE DE PHARMACIE / 04-2021
Chaque année, 40 % des cancers détectés (400 000 en 2017) pourraient être évités grâce à des changements de comportements individuels. Le tabac est le premier facteur de risque évitable. Sur les 150 000 décès par cancers recensés chaque année, 45 000 sont directement attribuables à sa consommation.
Par ailleurs, le tabac peut être à l’origine de 17 localisations de cancers. Si celui du poumon est largement évoqué par le grand public (80 % de ces cancers sont provoqués par le tabac), ses effets délétères sur 16 autres localisations restent méconnus ; le tabac est notamment responsable de 70 % des cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, larynx, pharynx, œsophage), de 50 % des cancers de la vessie et de 30 % des cancers du pancréas. La meilleure stratégie pour réduire son risque individuel de cancers est de ne pas commencer à fumer, ou de s'arrêter.
Deuxième facteur de risque évitable de cancers, la consommation d’alcool est responsable, chaque année, de 15 000 décès en France. Parmi les 7 localisations de cancers attribuables à ce facteur de risque, l’alcool, quel que soit son type, est la cause de 58 % des cancers de l’œsophage, 16 % des cancers du côlon et du rectum et 15 % des cancers du sein. Pour diminuer efficacement son risque de cancers, il est conseillé de réduire autant que possible la quantité et la fréquence de sa consommation. Les effets de l'alcool sont renforcés quand ils sont associés à ceux du tabac : leurs actions conjointes augmentent considérablement les risques de cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, larynx, pharynx, œsophage). Le risque de développer un cancer de la cavité buccale peut être multiplié par 45 chez les grands consommateurs de tabac et d'alcool. (Source INCa)
La FeÌdeÌration de l’Hospitalisation priveÌe (FHP) regroupe 1.000 cliniques et hoÌ‚pitaux priveÌs qui assurent chaque anneÌe la prise en charge de 8,5 millions de patients. Environ 150.000 salarieÌs (personnels de soins, administratifs et techniciens) travaillent dans les eÌtablissements de santeÌ priveÌs et 40.000 meÌdecins y exercent. Les cliniques et hoÌ‚pitaux priveÌs prennent en charge :
57% des interventions chirurgicales
près de 68 % de la chirurgie ambulatoire
2,3 millions de passages dans 130 services d’urgences
Un accouchement sur quatre
PreÌ€s d’un tiers (32,5) des soins de suite et de reÌadaptation
Plus de 17% des hospitalisations psychiatriques
20% de l'activiteÌ d'Hospitalisation aÌ€ domicile (HAD).
CreÌeÌe en 1924, la FHF repreÌsente plus de 1 000 hoÌ‚pitaux et environ 3 800 eÌtablissements meÌdico- sociaux. VeÌritable « maison commune des hospitaliers », la FHF s’est construite autour de valeurs partageÌes : eÌgal acceÌ€s aÌ€ des soins de qualiteÌ pour tous ; volonteÌ d’innovation et d’excellence dans les soins et l’accompagnement, l’enseignement et la recherche ; continuiteÌ de la prise en charge.
La FHF reÌunit en son sein des hoÌ‚pitaux de tailles diffeÌrentes – centres hospitaliers locaux, centres hospitaliers geÌneÌraux, centres hospitaliers universitaires, eÌtablissements speÌcialiseÌs en santeÌ mentale – ainsi que des Ehpad et des eÌtablissements assurant la prise en charge du handicap. Elle deÌfend l’autonomie des eÌtablissements hospitaliers et meÌdico-sociaux, gage d’une adaptation intelligente aux reÌaliteÌs du terrain.
Elle travaille aÌ€ la creÌation d’un veÌritable service public de santeÌ reÌunissant dans chaque territoire les professionnels des secteurs sanitaires et meÌdico-sociaux afin d’ameÌliorer la coheÌrence des parcours de soins et de vie.
La FEHAP en chiffres, c’est plus de 4 500 eÌtablissements et services sanitaires, sociaux et meÌdico- sociaux geÌreÌs par plus de 1600 organismes gestionnaires (associations, fondations, congreÌgations, mutuelles, organismes de retraite compleÌmentaire et de preÌvoyance), plus de 246 600 lits et places, 280 000 professionnels pour 2,5 millions de personnes accueillies chaque anneÌe. La FEHAP est la feÌdeÌration de reÌfeÌrence du secteur PriveÌ Non Lucratif preÌsente, depuis 80 ans, dans tous les champs de la protection sociale.
La FFDYS regroupe 7 associations et leurs antennes (150) sur le territoire, dédiées aux troubles spécifiques du langage et des apprentissages, en particulier la dyslexie, la dysphasie, la dyspraxie. La FFDYS est membre du Comité d’Entente des Associations Représentatives de Personnes Handicapées et de Parents d’Enfants Handicapés et siège au CNCPH (Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées). La Fédération est membre de l'European Dyslexia Association (40 organisations dans 24 pays en Europe). Composée de bénévoles, la FFDYS agit depuis près de 20 ans pour faire connaître et reconnaître les troubles DYS, avec pour objectif d'améliorer la prise en charge et l'insertion scolaire et professionnelle des enfants et adultes. Appuyée par un comité scientifique composé de chercheurs, de praticiens et d'experts de l'Education et de la Santé, la Fédération est l’interlocuteur reconnu par les pouvoirs publics, a permis d'importantes avancées pour la reconnaissance et la prise en charge des troubles cognitifs.
La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique causée par un Arénavirus, le virus Lassa (LASV), qui est endémique en Afrique de l’Ouest. Ce virus y est responsable de plusieurs dizaines de milliers de cas d’infection, dont plusieurs milliers de patients qui décèdent par an. À ce jour, aucun vaccin n’est disponible contre cette maladie qui représente un problème majeur de santé publique dans cette région. Le seul traitement disponible, la ribavirine1, n’est pas une solution optimale en zone d’endémie, et son efficacité réelle reste à démontrer. Le virus Lassa se transmet à l’homme à partir de son réservoir naturel principal, le rongeur péridomestique Mastomys natalensis 2. La transmission peut également survenir d’homme à homme, par contact cutanéo-muqueux. Les données obtenues dans les modèles animaux et dans le cadre d’essais vaccinaux suggèrent que le contrôle de la survie des patients infectés dans le cas de la fièvre de Lassa est associé à l’induction de réponses anticorps T-dépendantes. La sévérité de l’infection résulterait quant à elle d’une réponse inflammatoire et cellulaire inadaptée et excessive. Les cellules présentatrices d’antigènes (CPA), cellules dendritiques et macrophages, représentent des cibles privilégiées et précoces du virus. Elles permettent très probablement, avec d’autres cellules, les premiers cycles de réplication du virus au site de l’infection. (Source Inserm).
Le fibrome uteÌrin est la pathologie gyneÌcologique la plus freÌquente chez les femmes aÌ€ partir de 35 ans. Cependant, et quelle que soit l’ethniciteÌ (caucasienne ou afro-antillaise), les fibromes sont majoritairement asymptomatiques, ce qui impose de rappeler que le premier « traitement » des fibromes est l’abstention. C’est le probleÌ€me principal de l’embolisation, technique radiologique mini-invasive, efficace sur les saignements et les douleurs mais totalement inapproprieÌe en cas de souhait de preÌservation de la fertiliteÌ. Dans les fibromes atteignant la caviteÌ uteÌrine, l’embolisation entraine une alteÌration de la muqueuse uteÌrine, muqueuse indispensable aÌ€ la nidation, provoquant un taux de syneÌchies (accolement des parois uteÌrines entre-elles) treÌ€s important et surtout treÌ€s difficile aÌ€ traiter. De plus, une insuffisance ovarienne preÌmatureÌe peut se produire accidentellement au deÌcours de l’embolisation. |
Le ColleÌ€ge national des gyneÌcologues et obsteÌtriciens français (CNGOF) et la SocieÌteÌde chirurgie gyneÌcologique et pelvienne (SCGP) attirent l’attention des patientes et des meÌdias sur la promotion d’un choix theÌrapeutique qui eÌvite aÌ€ tout prix la chirurgie, en oubliant de signaler qu’il peut alteÌrer les capaciteÌs de reproduction.... Enfin, les traitements meÌdicaux de type SPRM, qui bloquent les reÌcepteurs hormonaux et entrainent une mort cellulaire du fibrome et donc une diminution de volume, sont treÌ€s largement utiliseÌs en Europe, et ont montreÌ qu’ils pouvaient reÌduire les indications opeÌratoires de 30 aÌ€ 50 %. D’autres techniques, largement deÌveloppeÌes dans de nombreux pays d’Asie mais aussi en Europe, sont sur le point d’arriver en France. Il s’agit principalement des techniques d’ultrasons focaliseÌs (HIFU) qui vont permettre, sans chirurgie, de deÌtruire les fibromes ou d’en limiter le volume, tout en preÌservant la possibiliteÌ d’une grossesse ulteÌrieure ce qui est souvent le souhait des femmes preÌsentant des fibromes symptomatiques. Source : Société de chirurgie gynécologique et pelvienne (SCGP) |
Le rapport parlementaire publié à l'automne 2016 a mis en lumière cette maladie mal connue et mal reconnue pour laquelle peu de traitements existent.
Une des propositions du rapport parlementaire consiste d'ailleurs à remplacer le terme "syndrome" actuellement utilisé pour décrire la pathologie (symptomes dont les causes peuvent être multiple) par le terme maladie au sens propre du terme. L'absence de marqueur spécifique de la fibromyalgie entraine une longue errance pour les patients avant l'établissement d'un diagnostic.
Selon l'association Fibromyalgie SOS, la durée moyenne entre l'appartion des premières douleurs et le diagnostic est d'environ 6 ans. Il existe cependant des critères physiques recommandés par l'American college of rheumatogy (ACR) portant sur l'autoévaluation de la douleur par le patient sur 18 points du corps. Côté pharmacologie, le paracétamol est peu efficace mais certains antidépreseurs et certains antiépileptiques peuvent apporter un soulagement modéré et inconstant. La stimulation magnétique transcranienne utilisée de façon expérimentale dans certain centres semble efficace. Près de 2 millions de personnes souffrent de fibromyalgie en France, esssentiellement des femmes.
Qu’est-ce que la fibromyalgie ? La fibromyalgie est reconnue comme maladie par l’OMS (Organisation mondiale de la santeÌ) depuis 1992, mais elle n’a encore en France que le statut de syndrome. Complexe et encore mal comprise, elle est lieÌe aÌ€ un ensemble de deÌseÌquilibres du systeÌ€me nerveux qui provoquent des douleurs chroniques treÌ€s intenses, associeÌes aÌ€ une extreÌ‚me fatigue et aÌ€ une multitude d’autres symptoÌ‚mes (digestifs, cognitifs, deÌpressifs...).
La fibromyalgie en chiffres
• La fibromyalgie touche plus de 2 % de la population mondiale dont 15 millions de personnes en Europe.
• En France, 2 500 000 personnes sont toucheÌes par cette maladie, des femmes dans preÌ€s de 80 % des cas.
• Ce syndrome se manifeste le plus souvent vers 40/45 ans.
• La fibromyalgie concerne preÌ€s de 5 % des consultations chez les meÌdecins geÌneÌralistes, et plus de 20 % des consultations en rhumatologie.
• Difficile aÌ€ diagnostiquer, les meÌdecins mettent en moyenne cinq aÌ€ six ans aÌ€ l’identifier (parfois jusqu’aÌ€ sept !).
Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement etdu travail (ANSES) , le fipronil a une toxicité modérée. Les effets observés chez l’Homme à la suite de l’exposition aiguë à des préparations contenant du fipronil sont généralement bénins. Les effets qui pourraient survenir en cas d’ingestion, au vu du mécanisme d’action du fipronil et des données expérimentales, sont des effets neurotoxiques, et notamment des convulsions. Ce type d’effet n’a néanmoins pas été observé dans les cas d’ingestion directe accidentelle de produit à base de fipronil recueillis par les centres antipoison français dans le cadre de la toxicovigilance. Les rares observations de convulsions relevées dans la littérature internationale sont liées à des ingestions de grandes quantités de ce type de produits. Des niveaux de dose de l’ordre de 10 fois la dose de référence aigüe n’ont conduit qu’à des symptômes bénins et réversibles, notamment des troubles digestifs, y compris chez l’enfant. L’exposition répétée au fipronil n’a pas non plus montré d’effets préoccupants, seulement des signes locaux bénins. Sur la base des données recueillies par l’Agence dans le cadre de ses études nationales de consommations alimentaires, l’évaluation du risque a permis d’identifier la quantité maximale d’œufs pouvant être consommée en une seule fois sans s’exposer à un risque aigu. Cette évaluation a été réalisée pour différentes populations et sur la base d’une concentration maximale de fipronil dans les œufs contaminés comparable à celle rapportée à ce jour en Europe (1,2 mg/kg d’œuf). Sur cette base, la quantité maximale d’œufs pouvant être consommés varie de un (pour un enfant de 1 à 3 ans) à dix par jour (pour un adulte). Concernant une évaluation quantitative des risques chroniques, celle-ci n’a pu être réalisée, néanmoins, des limites maximales de résidus (LMR) existent pour les œufs et la viande de volaille. Leur respect permet de prévenir les risques induits par la consommation répétée de la substance. Cette évaluation porte uniquement sur la consommation d’œufs contaminés, aucune contamination de viande de poulet de chair par le fipronil n’ayant été rapportée à ce jour. Toutefois, l’Agence a investigué cette hypothèse. Des analyses ont en effet été réalisées au niveau européen sur des muscles de poules pondeuses traitées et permettent d’apporter des éléments. La concentration maximale de fipronil observée dans ces échantillons s’élève à 0,175 mg/kg de muscle. Dans ces conditions, et si cette viande était consommée, la valeur toxicologique de référence aiguë ne pourrait être dépassée que par la consommation par un adulte et en une seule fois, de plusieurs kilogrammes de viande de volaille contaminée (de l’ordre du kilo pour un enfant). (Source Anses)
Créé en 2000 par les industriels et l’ADEME, le label Flamme Verte, promeut une filière de qualité pour le chauffage au bois en attestant la mise sur le marché d’appareils performants d’un point de vue énergétique et environnemental. Actuellement, le label Flamme Verte représente plus de 3 600 références commerciales présentes partout en France.
Pour suivre Flamme Verte : www.flammeverte.org – sur twitter : @FlammeVerte
Chaque année en France, près de 80 000 personnes atteintes d'un cancer – principalement digestif, du sein ou ORL – sont traitées par une chimiothérapie à base de fluoropyrimidines - 5-fluorouracile dit 5-FU ou capécitabine (Xeloda® et génériques) - médicaments utilisés seuls ou en combinaison avec d'autres anticancéreux. Les fluoropyrimidines peuvent entraîner des toxicités sévères chez 1 patient sur 5, voire des décès (entre 1 patient sur 100 et 1 patient sur 1000). Une partie de ces toxicités est liée à un déficit d'activité de la principale enzyme permettant l'élimination de ces médicaments, appelée dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD). Le déficit peut être partiel (3 à 5 % des patients) ou total (entre 0,01 % et0,5 % des patients). Source ANSM
La Fondation Médéric Alzheimer a pour objectif d’aider les personnes malades et leurs proches à mieux vivre avec la maladie et de retarder le plus possible la perte d’autonomie. Créée en 1999, elle est la 1ère fondation reconnue d’utilité publique entièrement dédiée aux personnes malades et à leurs aidants, qu’ils soient familiaux, bénévoles ou professionnels. La Fondation Médéric Alzheimer allie la recherche en sciences sociales et l’innovation de terrain pour mieux connaître la maladie et mettre en place de nouvelles solutions d’accompagnement, mieux adaptées aux besoins. Elle développe une approche globale et pluridisciplinaire, en prenant en compte toutes les dimensions de la maladie d’Alzheimer : biomédicale, médico-sociale, juridique, économique, éthique… Depuis l’origine, la Fondation Médéric Alzheimer a soutenu plus de 400 projets d’initiatives locales, 140 projets de recherche, dont 64 prix de thèse et bourses doctorales pour de jeunes chercheurs et a consacré 27 M€ à ses missions sociales.
www.fondation-mederic-alzheimer.org
La fragiliteÌ est deÌfinie comme une reÌduction multi systeÌmique des reÌserves fonctionnelles limitant la capaciteÌ de l’organisme aÌ€ reÌpondre aÌ€ un stress, meÌ‚me mineur. La socieÌteÌ Française de geÌriatrie et de geÌrontologie la deÌfinie plus preÌciseÌment de la manieÌ€re suivante : « La fragiliteÌ est un syndrome clinique. Il refleÌ€te une diminution des capaciteÌs physiologiques de reÌserve qui alteÌ€re les meÌcanismes d’adaptation au stress. Son expression clinique est moduleÌepar les comorbiditeÌs et des facteurs psychologiques, sociaux, eÌconomiques et comportementaux. Le syndrome de fragiliteÌ est un marqueur de risque de mortaliteÌ et d’eÌveÌnements peÌjoratifs, notamment d’incapaciteÌs, de chutes, d’hospitalisation et d’entreÌe en institution. L’aÌ‚ge est un deÌterminant majeur de fragiliteÌ mais n’explique pas aÌ€ lui seul ce syndrome. La prise en charge des deÌterminants de la fragiliteÌ peut reÌduire ou retarder ses conseÌquences. Ainsi, la fragiliteÌ s’inscrirait dans un processus potentiellement reÌversible ».
La litteÌrature eÌpideÌmiologique montre que la fragiliteÌ, associeÌe aÌ€ la survenue d’eÌveÌ€nements indeÌsirables de santeÌ (hospitalisation, chutes, etc.), est un important facteur de risque de perte d’autonomie. Dans un contexte de mise en œuvre d’actions de preÌvention pour reÌduire la perte d’autonomie, il est inteÌressant de connaitre la preÌvalence de la fragiliteÌ chez les personnes quine sont pas en situation de perte d’autonomie et sont les cibles potentielles de diverses actionsde preÌvention22.
Dans le modeÌ€le de FRIED23 par exemple, la fragiliteÌ se repeÌ€re aÌ€ cinq signes : la perte de poids involontaire, l’eÌpuisement ressenti, la baisse de la force musculaire, la vitesse de marche ralentie, la seÌdentariteÌ. Un individu est geÌneÌralement qualifieÌ de « preÌ-fragile » s’il est caracteÌriseÌ par une ou deux de ces dimensions, et de « fragile » s’il est caracteÌriseÌ par au moins trois de ces dimensions. (source HCFEA)
L’association France Parkinson, créée en 1984, est reconnue d’utilité publique et dispose de l’agrément des usagers du système de santé. Elle soutient les malades et leurs proches en assurant des permanences téléphoniques d’écoute, en organisant réunions d’information, et des groupes de paroles. France Parkinson sensibilise l’opinion et interpelle les médias afin de lutter contre les idées reçues sur la maladie. Ses actions visent à mobiliser les pouvoirs publics notamment pour améliorer la prise en charge des malades. Enfin, l’association soutient la recherche en octroyant des bourses, subventions et grands appels d’offres pour des projets dédiés à la maladie de Parkinson.
Les comités départementaux de bénévoles organisent des activités sportives adaptées, ludiques et culturelles au niveau local et des rencontres régulières. Véritable lien social, les comités proposent également des actions pour les proches des malades.
La CNAM distingue 3 niveaux en matière de fraude
Les fraudes
Il s’agit de faits illicites au regard des textes juridiques, commis intentionnellement par une ou plusieurs personnes physiques ou morales dans le but d’obtenir ou de faire obtenir un avantage ou le bénéfice d’une prestation injustifiée ou indue au préjudice d’un organisme d’Assurance Maladie. Une liste exhaustive et limitative des manquements qualifiés de fraudes a été établie.
Exemples : établissement ou usage de faux, fausse déclaration en vue de perception ou de majoration de prestations.
Les activités fautives
Elles concernent les activités qui rassemblent de manière réitérée des faits irréguliers au regard de textes juridiques (notamment les nomenclatures), commis par une ou plusieurs personnes physiques ou morales en dehors des circonstances définissant la fraude ou les activités abusives.
Exemples : non-respect des règles de facturation des majorations prévues par la nomenclature.
Les activités abusives
Sont qualifiées d’activités abusives celles qui rassemblent de manière réitérée des faits caractéristiques d’une utilisation d’un bien, d’un service ou d’une prérogative outrepassant des niveaux acceptables par rapport à des références ou des comparatifs non juridiques.
Exemple : exécution d’actes médicaux au-delà du besoin de soins du patient.
Le frottis désigne l’acte de prélèvement à partir duquel trois examens différents peuvent être réalisés (examen cytologique, test HPV, double immuno-marquage p16INK4A/Ki67), alors qu’il est parfois utilisé par abus de langage comme synonyme de la cytologie. Il convient donc de n'utiliser le terme « frottis » que pour désigner le prélèvement.
Le Groupe Génétique et Cancer (GGC – UNICANCER) rassemble l'ensemble des acteurs (praticiens et biologistes) de l'oncogénétique française (CHU, CHG, hôpitaux privés et CLCC). Il assure l'élaboration, l'organisation, et la mise en place des bonnes pratiques de prise en charge des patients et de leur famille, ainsi que leur diffusion. Depuis 2003, ces travaux sont réalisés en partenariat avec l'INCa dans le cadre des plans cancer successifs
Des établissements dédiés à la santé mentale des Parisiens aujourd’hui et demain
Au 1er juillet 2016, la Communauté Hospitalière de Territoire pour la psychiatrie parisienne qui rassemble depuis 2012 le Groupe Public de Santé Perray-Vaucluse, le CH Sainte-Anne, l’EPS Maison-Blanche, ainsi que, en tant que partenaires, les secteurs parisiens des Hôpitaux de Saint-Maurice et l’ASM13, est devenue le Groupement Hospitalier de Territoire Paris – Psychiatrie & Neurosciences. Elle vise, sur le territoire parisien, à une organisation concertée et graduée pour assurer à chaque francilien un parcours de santé lisible, accessible et fluide. En 5 mots : coordination, proximité, partenariats, qualité & innovation.
Le GHT Paris c’est :
Les glioblastomes sont les cancers du cerveau les plus fréquents et sont généralement agressifs. Ils surviennent dans 70 % des cas entre 45 et 70 ans1 mais peuvent aussi, très rarement, se développer chez les enfants. La prise en charge de ces tumeurs repose en premier lieu sur une chirurgie puis sur une chimiothérapie associée à une radiothérapie. Malgré ces interventions multiples, les risques de récidive locale sont souvent élevés, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’ablation chirurgicale complète de la tumeur est quasi impossible, les glioblastomes ayant la capacité de se ramifier et de s’infiltrer dans le tissu cérébral sain environnant. Par ailleurs, l’expérience montre que les glioblastomes sont intrinsèquement peu sensibles aux chimiothérapies et à la radiothérapie. Ces approches permettent malgré tout de réduire la charge tumorale et, le cas échéant, d’envisager une nouvelle intervention chirurgicale. Mais pour réussir à contenir durablement la maladie, les chercheurs doivent comprendre comment certaines cellules cancéreuses parviennent à résister aux thérapies qui sont administrées aux patients. Comme souvent, l’une des principales pistes de compréhension repose sur l’exploration des liens qui s’établissent entre les cellules cancéreuses et leur microenvironnement. Plus particulièrement, les chercheurs s’intéressent de près au rôle que joue le réseau sanguin dans les mécanismes de résistance et de dissémination. (Source Fondation ARC)
La glycosurie correspond à une présence de glucose (sucre) dans les urines (qui n’en contiennent pas ou en très petites quantités, à l’état normal). La glycosurie permet, à condition que le rein fonctionne normalement, de signaler une quantité trop importante de sucre (hyperglycémie) dans le sang, ce qui traduit la présence d’un diabète.Découvrez tout le dico ici : http://bit.ly/2tRpljq
La grippe est une infection respiratoire aiguë, contagieuse, due aux virus Influenzae. Les virus grippaux responsables des eÌpideÌmies saisonnieÌ€res chez l’homme se reÌpartissent entre 4 groupes : A(H3N2), A(H1N1), B-Victoria et B-Yamagata. La grippe est responsable chaque hiver de plusieurs millions de cas en France. Elle peut eÌ‚tre particulieÌ€rement seÌveÌ€re et conduire au deÌceÌ€s chez des personnes fragiles, notamment les personnes aÌ‚geÌes de 65 ans et plus et celles preÌsentant certaines pathologies chroniques. Cette population fragile, ainsi que les femmes enceintes et les obeÌ€ses qui ont eÌgalement un risque plus eÌleveÌ de grippe compliqueÌe, sont la cible de la strateÌgie vaccinale a n de reÌduire le nombre de complications lieÌes aÌ€ la grippe et de deÌceÌ€s. L’impact de l’eÌpideÌmie sur les structures de soins et sur la socieÌteÌ (arreÌ‚ts de travail) peut eÌ‚tre treÌ€s lourd. Il deÌpend entre autres du type de virus grippal circulant, de l’efficaciteÌ du vaccin et de la couverture vaccinale. Les moyens de lutte contre l’infection sont avant tout la vaccination aÌ€ laquelle s’ajoutent les mesures barrieÌ€res. Le traitement de la grippe est avant tout symptomatique. L’ampleur et la graviteÌ de l’eÌpideÌmie sont impreÌvisibles et neÌcessitent la surveillance d’indicateurs en meÌdecine ambulatoire et hospitalieÌ€re, associant donneÌes eÌpideÌmiologiques et virologiques. La couverture vaccinale est estimeÌe aÌ€ partir des donneÌes de remboursement des vaccins contre la grippe saisonnieÌ€re recueillies par la CNAMTS. AÌ€ l’issue de la campagne de vaccination 2015-2016, la couverture vaccinale a été estimée 50,8 % (versus 48,5 % l’an passeÌ) chez les personnes de 65 ans et plus, loin de l’objectif de 75 % fixeÌ par l’OMS.
La proportion de grossesses multiples varie selon les pays et au cours du temps, du fait de la reÌpartition de l’aÌ‚ge des femmes au moment de l’accouchement et du deÌveloppement de l’assistance meÌdicale aÌ€ la procreÌation (AMP). La probabiliteÌ de grossesse multiple augmente avec l’aÌ‚ge de la femme, indeÌpendamment du fait que le recours aÌ€ l’AMP s’accroiÌ‚t eÌgalement avec l’aÌ‚ge. En 2014, selon les donneÌes du PMSI (Programme de médicalisation des systèmes d'information), le nombre de femmes domicilieÌes en France ayant accoucheÌ de jumeaux, tripleÌs ou plus est de 14 063 pour 807 240 accouchements, soit une proportion d’accouchements multiples de 17,4 pour 1 000 femmes ayant accoucheÌ (dont 17,1 pour 1 000 pour des grossesses geÌmellaires). Cette proportion n’a cesseÌ d’augmenter depuis une quinzaine d’anneÌes, hormis la baisse observeÌe en 2012.
Lors d'un bilan, des traces de sang également dénommées hématuries peuvent être écouvertes sur une bandelette urinaire ou dans le cadre d'un examen cytobactériologique des urines (ECBU).
Lorsque ces saignements apparaissent en début de miction, on parlera d'hématurie initiale ; par opposition à l'hématurie terminale qui est caractérisée par un saignement en fin de miction.
Ces hématuries peuvent être :
En 2012, 35 000 nouveaux cas d’hémopathies malignes ont été estimés en France métropolitaine.
Elles représentent un dixième des nouveaux cas de cancers. il s'agit principalement, des leucémies aiguës (lymphoblastique, myéloblastique), des lymphomes hodgkiniens, des lymphomes non hodgkiniens, de la leucémie myéloïde chronique (LMC), du myélome multiple, de la maladie de Waldenström et de la leucémie lymphoïde chronique (LLC). On observe une augmentation dans le temps du taux d’incidence de 1 à 2% par an pour la majorité des sous types d’hémopathies. Cette augmentation découle notamment du vieillissement de la population qui contribuerait pour 20% à l’augmentation de l’incidence. .
L’hémophilie est une maladie héréditaire grave, se traduisant par une impossibilité pour le sang de coaguler. La coagulation est un processus complexe mobilisant plusieurs protéines, les facteurs de coagulation, qui s’activent en cascade. Il existe deux types d’hémophilie prédominants : L’hémophilie A est la plus fréquente (un garçon touché sur 5 000 naissances). Elle se caractérise par un déficit du facteur de coagulation VIII. L’hémophilie B, cinq fois plus rare (un garçon sur 25 000 naissances), est liée quant à elle à un déficit du facteur de coagulation IX.Selon la nature de la mutation génétique qui est l’origine de la maladie, le facteur de coagulation affecté peut être totalement absent de l’organisme du patient, ou présent mais sous une forme dysfonctionnelle. Ces différences se traduisent par des degrés variables de sévérité de la maladie. Elle est sévère dans la moitié des cas, mineure chez 30 à 40 % des patients et modérée chez les autres. (Source Inserm)
L'hépatite C est un fléau qui a entrainé le décès de 400 000 personnes dans le monde en 2015 dont près de 150.000 par cancer du foie.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ces données sont probablement sous-évaluées. Actuellement on estime qu'au moins 71 millions de personnes sont chroniquement infectées par le virus (VHC). Avec l'alcoolisme, l'hépatite C est la première cause de greffe de foie dans le monde. Le VHC est un petit virus de la famille des Flaviviridae qui comprend également les virus de Zika et de la Dengue. Il se reproduit très rapidement dans les cellules hépatiques et produit tous les jours environ 1000 milliards de copies légèrement différentes. Face à cette invasion, les défenses de l'organisme sont rapidement débordées. L'infection se propage par le sang ou du matériel contaminé. Dans 20% des cas, le virus est éliminé rapidement par le système immunitaire. Dans 80% des cas il se loge de manière silencieuse dans le foie en développant au fil des années, une inflammation chronique puis une fibrose de l'organe. Au bout d'une vingtaine d'années d'infection, 20% des malades déclarent une cirrhose qui devient un cancer hépatique dans 5% des cas, à la suite d'un mécanisme encore mal connu.
Le traitement de cette maladie a longtemps été un défi pour la santé publique, car une majorité de porteurs du VHC ignorent leur état. L'arrivée de traitements de nouvelle génération (sofosbuvir, daclatasvir, lédipasvir) a véritablement révolutionné la prise en charge de la maladie. L'arrivée de ces AAD (Antivirus à Action Directe) permet de guérir 95% de patients traités. Cette nouvelle classe de médicaments utilisés en association, dont le prix élevé a suscité de nombreuses polémiques, laisse espérer une éradication prochaine de la maladie. En France, l'accès aux AAD qui était réservé aux patients à un stade avancé de la maladie (précirrhose ou fibrose hépatique avancée) est désormais généralisé à tous les personnes infectés.
Si la plupart des virus sont capables de se répliquer seuls dans les cellules qu'ils infectent, ce n'est pas le cas du virus de l'hépatite D (VHD). Celui-ci a besoin que le virus de l'hépatite B (VHB) co-infecte une cellule afin de se transmettre à d'autres cellules. En effet, le VHD ne possède pas de gènes codant les protéines d'enveloppe virale sans lesquelles il est incapable de sortir d'une cellule pour en infecter une autre, mais utilise celles du VHB. Cette interaction, rare au sein des virus animaux, fait l'objet d'une étude de l'équipe de François-Loïc Cosset, directeur de recherche CNRS au Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI, CNRS/ENS Lyon/Université Claude Bernard - Lyon 1/Inserm). Ces recherches, soutenues par l'ANRS, démontrent dans un modèle de souris au foie humanisé, que le VHD est capable in vitro et in vivo d'utiliser l'enveloppe d'autres virus que celle du VHB, comme celle du virus de l'hépatite C et de virus d'autres genres, comme celui de la dengue. Ces résultats sont parus. Le virus de l'hépatite D (VHD) a été découvert il y a 40 ans chez des patients préalablement diagnostiqués comme atteints d'hépatite B (VHB). Cette co-infection virale s'est rapidement révélée nécessaire pour le VHD, celui-ci étant incapable d'infecter seul d'autres cellules. En effet, son génome ne contient pas les gènes nécessaires à la production d'une enveloppe virale, élément entourant le virus et lui permettant de sortir de la cellule pour en infecter d'autres (figure 1). Un tel virus, nécessitant une co-infection pour se multiplier, est dit "satellite". L'infection par le VHD est responsable de symptômes plus marqués que lors d'une infection par le VHB seul, mais, si à présent ce virus a été sujet de plusieurs études, son origine reste à ce jour inconnue. (Source ANRS)
L'Hépatocarcinome (CHC) est la forme la plus répandue (75-90%) de cancer primaire du foie chez les adultes. Il survient généralement dans le cadre d'une inflammation chronique du foie et/ou d'une cirrhose, et est étroitement lié à une infection virale chronique (hépatite B ou C), à l'exposition à des toxiques (alcool) ou à la stéatohépatite non-alcoolique (NASH). Aux États-Unis ainsi qu'au plan mondial, l'augmentation de l'incidence et des décès liés aux hépatocarcinomes est dûe aux infections par le virus de l'hépatite B et C ainsi que la stéatohépatite métabolique (NASH). En 2018, les données de prévalence du CHC dénombre un total de 79 000 cas aux États-Unis et au sein du G5 Europe (Allemagne, France, Italie, Espagne et Royaume-Uni), avec 67 000 nouveaux cas. Au niveau mondial, on a dénombré 841 000 nouveaux cas d'hépatocarcinome (au 6ème rang de tous les cancers) et 782 000 décès (4ème rang) en 2018. Actuellement, l'American Cancer Society rapporte qu'aux États-Unis, le taux de survie à cinq ans est de de 31% pour le CHC localisé, de 11% pour le CHC régional et de 2% pour le CHC distant ou métastatique, indiquant un besoin médical non satisfait clair et une nécessité pour des thérapies innovantes dans le traitement de l'hépatocarcinome. (Source Abivax)
En France, 15 à 30% de la population serait contaminée par Helicobacter pylori, une bactérie qui peut entraîner des ulcères gastroduodénaux et des cancers gastriques. Ce bacille colonise exclusivement la muqueuse gastrique. La contamination se fait dans l'enfance, essentiellement dans les cinq premières années de vie. En France, la prévalence est de l'ordre de 15 à 30%. Elle est plus faible chez les moins de 30 ans (moins d'une personne sur cinq), plus répandue après l'âge de 50-60 ans (environ une personne sur deux). Elle est élevée chez les personnes provenant des régions de forte endémie - Maghreb, Afrique, Asie - (80%). On estime que 6 à 10% des malades infectés développeront un ulcère et que 1% développera un adénocarcinome gastrique après plusieurs décennies.
Helicobacter pylori est une bactérie qui infecte la paroi interne de l'estomac. La contamination se fait dans l'enfance, essentiellement au cours des cinq premières années de vie, et peut entraîner une inflammation de l'estomac qui passe généralement inaperçue. Cependant, elle peut provoquer des troubles digestifs (gêne, douleurs) et peut parfois évoluer vers un ulcère, voire plus rarement vers un cancer de l'estomac : environ 10% des personnes concernées développeront un ulcère et 1% développeront un cancer de l'estomac. Le traitement, s'appuyant sur l'antibiothérapie, a évolué ces dernières années du fait de la progression de l'antibiorésistance notamment à la clarithromycine. En 2017, la HAS et le CNP HGE ont effectué une mise au point en matière de diagnostic et de traitement. Ils ont notamment souligné l'importance de l'information du patient dans son adhésion au traitement et l'importance de sa poursuite jusqu'à son terme. (Source HAS)
Des fonctions de l’organisme aussi diverses que le système veille/sommeil, la température corporelle, la pression artérielle, la production d’hormones, la fréquence cardiaque, mais aussi les capacités cognitives, l’humeur ou encore la mémoire sont régulées par le rythme circadien (de circa : "proche de" et diem : "un jour"), un cycle d’une durée de 24 heures.
Plus généralement, les données de la recherche montrent que presque toutes les fonctions biologiques sont soumises à ce rythme. Grâce à l’horloge circadienne, la sécrétion de mélatonine débute en fin de journée, le sommeil est profond durant la nuit, la température corporelle est plus basse le matin très tôt et plus élevée pendant la journée, les contractions intestinales diminuent la nuit, l’éveil est maximal du milieu de matinée jusqu’en fin d’après-midi, la mémoire se consolide pendant le sommeil nocturne…
Ce rythme circadien est endogène, c'est-à-dire qu'il est généré par l’organisme lui-même. C’est une horloge interne, nichée au cœur du cerveau, qui impose le rythme circadien à l’organisme, tel un chef d’orchestre. Toutes les espèces animales et végétales ont leur propre horloge interne, calée sur leur rythme. Chez l’humain, cette horloge se trouve dans l’hypothalamus. Elle est composée de deux noyaux suprachiasmatiques contenant chacun environ 10 000 neurones qui présentent une activité électrique oscillant sur environ 24 heures. Cette activité électrique est contrôlée par l’expression cyclique d’une quinzaine de gènes "horloge".(Source Inserm)
L'hospitalisation à domicile (HAD) permet d'éviter ou de raccourcir une hospitalisation conventionnelle en offrant aux patients la possibilité d'être soignés sur leur lieu de vie. Depuis 2009,elle est reconnue en France comme une modalité d'hospitalisation à part entière. Elle permet d'assurer, en fonction de l'évolution de l'état de santé du patient, des soins médicaux et paramédicaux continus et coordonnés sur le lieu de vie du patient. Ces soins se différencient de ceux habituellement dispensés à domicile par la complexité et la fréquence des interventions. Cette modalité d'hospitalisation offre les mêmes conditions de sécurité et de qualité des soins que celles exigées dans un établissement hospitalier. Elle n'est mise en place que sur prescription médicale et avec l'accord du patient et du médecin traitant (ou du médecin désigné par le patient) qui assure la coordination de la prise en charge médicale.
Malgré une dynamique volontariste des pouvoirs publics de développer cette modalité d'hospitalisation sur l'ensemble du territoire, l'hospitalisation à domicile occupe encore une place marginale dans le parcours de soins en raison notamment d'une méconnaissance de sa spécificité de la part des professionnels de santé. Face à ce constat, la HAS propose d'améliorer la connaissance de cette forme d'hospitalisation par une clarification des critères d'orientation des patients et par le développement d'un outil en ligne d'aide à la décision d'orientation des patients en HAD à destination de l'ensemble des médecins prescripteurs (de ville ou à l'hôpital). Objectifs : sensibiliser les professionnels de santé à l'existence de cette alternative et à la possibilité d'y recourir quand cela est justifié, et répondre à la demande croissante des patients qui souhaitent être soignés à domicile. (Source HAS)
Le Label HS2, Haute Sécurité Santé, vise à favoriser le maintien à domicile des personnes fragilisées, en perte d’autonomie dans un habitat neuf ou rénové plus la domotique et avec les services E-santé pour le lien numérique et des services e-bien-être pour maintenir le lien social en intégrant ce référentiel dans une perspective d’un plan quinquennal d’un million de logements en HS2.
Le HS2, 3ème dimension du Développement Durable s’attache à valoriser la personne, sa santé et sa sécurité et la solidarité, le tout dans un cadre de vie et un environnement appropriés, tout en conjuguant équitablement l’économique et le social ; Dans la continuité de la HQE® qui s'attache à valoriser l'empreinte environnementale d'un bâtiment, le label HS2®, centré sur la personne, offre aux acteurs de l'habitat et du Homecare un outil commun leur permettant de relever les défis de l'adaptation de notre société au vieillissement. Un logement labellisé HS2® par un Tiers de Confiance APAVE doit ainsi permettre aux personnes âgées de rester au moins 3 à 6 ans de plus à leur domicile ;vœux plébiscités par 91% des français, c ’est un fait de société !
Pour plus d’informations :
L’hypercholesteÌroleÌmie est un trouble meÌtabolique qui se traduit par un taux de cholesteÌrol LDL supeÌrieur aÌ€ 1,6 g/l. Le cholesteÌrol-LDL est la fraction la plus atheÌrogeÌ€ne du cholesteÌrol : en exceÌ€s, il tend aÌ€ s’accumuler dans la paroi artérielle et aÌ€ favoriser le deÌveloppement de plaques d’atheÌrome. L’hypercholesteÌroleÌmie est avec l’hypertension arteÌrielle, l’obeÌsiteÌ et le diabeÌ€te, l’un des principaux facteurs de risque cardio-vasculaire. Elle peut geÌneÌralement eÌ‚tre preÌvenue ou traiteÌe par la mise en place de mesures hygieÌno-dieÌteÌtiques (alimentation saine, exercice physique...) eÌventuellement associeÌes aÌ€ un traitement meÌdicamenteux hypolipeÌmiant. De nombreuses eÌtudes eÌpideÌmiologiques ont montreÌ que la reÌduction du cholesteÌrol total et du cholesteÌrol-LDL diminue le risque de maladies cardio-neurovasculaires. Des objectifs theÌrapeutiques preÌcis ont eÌteÌ deÌfinis en fonction du nombre de facteurs de risques vasculaires associeÌs et de l’existence de pathologies cardio-vasculaires. Ainsi, un traitement hypolipeÌmiant peut-eÌ‚tre prescrit en preÌvention primaire chez des patients preÌsentant un risque cardio-vasculaire significatif ou en preÌsence d’anteÌceÌdents d’eÌveÌnements cardio-vasculaires (preÌvention tertiaire). En 2014, la preÌvalence des personnes traiteÌes par meÌdicament hypolipeÌmiant est de 11,3 %, ce qui repreÌsente plus de 7,4 millions de patients. Elle est supeÌrieure chez les hommes par rapport aux femmes (13,6 versus 10,0 %) et augmente de manieÌ€re importante avec l’aÌ‚ge. Elle passe de 1,1% entre 25 et 44ans aÌ€ plus de 39% entre 65 et 84 ans.
L’hypertension arteÌrielle (HTA) est l’un des principaux facteurs de risque vasculaire. Elle est deÌfinie par une eÌleÌvation persistante de la pression arteÌrielle systolique supéreure ou égale à 140 mm de mercure ou de la pression arteÌrielle diastolique supérieure ou égale à 90 mm Hg. Elle entraiÌ‚ne des anomalies et une rigidification de la paroi des arteÌ€res du fait de la pression meÌcanique permanente exerceÌe sur ces dernieÌ€res. L’HTA augmente le risque d’accident vasculaire ceÌreÌbral, de cardiopathie ischeÌmique, d’arteÌriopathie des membres infeÌrieurs et d’insuffisance reÌnale chronique. Selon l’OMS, 62 % des affections vasculaires ceÌreÌbrales et preÌ€s de la moitieÌ des cardiopathies ischeÌmiques sont attribueÌes aÌ€ une pression arteÌrielle eÌleveÌe. La preÌvention de l’HTA par des mesures hygieÌno-dieÌteÌtiques (notamment par la reÌduction des apports en sel...), sa deÌtection et son traitement permettent de reÌduire le risque vasculaire global. En 2014, la preÌvalence des personnes traiteÌes par meÌdicament antihypertenseur en France est de 18,6 %, ce qui repreÌsente plus de 12,2 millions de patients. La preÌvalence augmente de manieÌ€re importante avec l’aÌ‚ge, passant de 3,1 % chez les 25-44 ans aÌ€ 58,9 % chez les 65-84 ans et aÌ€ 75,7 % au-delaÌ€ de 85 ans.
L’hypnose est une technique ancienne, utiliseÌe pour le soin dans les socieÌteÌs occidentales depuis au moins 200 ans. Par la parole, le praticien en hypnose induit chez le patient un eÌtat de conscience particulier caracteÌriseÌ par une indiffeÌrence aÌ€ l’exteÌrieur et une hyper suggestibiliteÌ. Cet eÌtat de conscience « hypnotique » peut eÌ‚tre utiliseÌ pour amplifier les ressources internes du patient de lutte contre l’anxieÌteÌ et la douleur et faire disparaitre des symptoÌ‚mes. La pratique psychotheÌrapeutique de l'hypnose donne une importance majeure aÌ€ la notion de preÌsence, aÌ€ laquelle le patient acceÌ€de par le biais de ses perceptions sensorielles.
L’hypnose recouvre en effet un ensemble de pratiques sensiblement diffeÌrentes : hypnoseÌdation (aÌ€ viseÌe seÌdative, utiliseÌe en anestheÌsie), hypnoanalgeÌsie (contre la douleur) et hypnotheÌrapie (aÌ€ viseÌe psychotheÌrapeutique). Il en est de meÌ‚me des formations aÌ€ l’hypnose en France qui sont heÌteÌrogeÌ€nes. Il existe une douzaine de formations universitaires, aÌ€ ce jour non reconnues pa rl’Ordre des meÌdecins. Il existe eÌgalement de nombreuses formations associatives et priveÌes.Certaines sont reÌserveÌes aux professions meÌdicales et/ou aux professions de santeÌ, et d’autres sont accessibles aÌ€ un public plus large. Le statut d’hypnotheÌrapeute, non reÌglementeÌ, concerne ainsi des praticiens aux qualifications forts diffeÌrentes.
Les meÌcanismes physiologiques aÌ€ l’œuvre dans l’hypnose ont eÌteÌ et sont encore reÌgulieÌ€rement eÌtudieÌs. Les reÌsultats issus de ces eÌtudes ont permis d’objectiver des modifications dufonctionnement ceÌreÌbral en lien avec la transe hypnotique, mais ils ne permettent pas encore d’expliquer compleÌ€tement le pheÌnomeÌ€ne. (Source Inserm)
Pour augmenter les reÌsultats de traitement deÌjaÌ€ treÌ€s prometteurs, l’immunotheÌrapie intra-tumorale est une strateÌgie innovante d’administration directement dans la tumeur de moleÌcules immunostimulantes telles qu’une immunotheÌrapie, un peptide ou encore un virus. Ces agents provoquent des modifications de la tumeur et de son environnement qui vont la deÌmasquer et ainsi permettre sa deÌtection et sa reconnaissance par le systeÌ€me immunitaire. Cela permet de stimuler encore davantage l’immuniteÌ du patient contre son propre cancer, contre les meÌtastases aÌ€ distance, voire contre ses futurs cancers. Une injection d’immunotheÌrapie directement dans la tumeur, graÌ‚ce aÌ€ la radiologie interventionnelle, permet de diminuer la dose globale du meÌdicament avec une concentration plus forte au bon endroit. Les effets secondaires sont aussi largement diminueÌs pour le patient car le produit est localiseÌ dans la tumeur et pas dans l’ensemble de l’organisme. (Source Gustave Roussy)
En médecine et en épidémiologie en particuler, l'incidence est le nombre de cas nouveaux d'une maladie apparus durant une période de temps donnée. L’incidence est établie pour 100 000 habitants.
Formule : Incidence = Nouveaus cas dans une maladie / Population totale
Selon l’OMS, le surpoids et l’obésité constituent un facteur de risque de morbidité (maladies cardio-vasculaires, diabète, troubles musculo-squelettiques et certains cancers de l’endomètre, du sein, des ovaires, de la prostate, du foie, de la vésicule biliaire, du rein et du colon) et de mortalité. Même si la France connaît une situation plus favorable que celle observée dans la plupart des autres pays occidentaux, l’augmentation de la prévalence du surpoids et de l’obésité observée chez les adultes depuis le début des années 1980 pose un problème de santé publique majeur. Le surpoids et l’obésité sont couramment mesurés en utilisant l’indice de masse corporelle (IMC), égal au poids (kg) divisé par le carré de la taille (m). Chez les adultes, selon les seuils OMS, un IMC supérieur ou égal à 25 kg/m2 définit le surpoids, l’obésité étant définie par un IMC supérieur ou égal à 30 kg/m2.
L’indice de masse corporelle (IMC) ou indice de Quételet est utilité pour estimer la masse grasse d'une personne. Cet indice est le rapport du poids (exprimé en kg) sur le carré de la taille (exprimée en mètre). Chez l’adulte, l’obésité est définie par un IMC égal ou supérieur à 30 kg/m2 et le surpoids commence à 25 kg/m2. Dans la vie courante, les unités (kg/m2) ne sont pas mentionnées et l'IMC est mesuré par un simple nombre. Un IMC inférieur à 16,5 est synonime de dénutrition alors qu'un IMC supérieur à 40 est associé à une obésité massive.
En 2016, près de 140 000 nouveaux cas d’infection à bactérie résistante ont été identifiés, ce qui représente 12% de toutes les infections bactériennes ayant nécessité une hospitalisation. Les infections urinaires, respiratoires et intra-abdominales en constituent les 2/3. Elles sont dominées par les bactéries E.coli résistantes aux céphalosporines, les staphylocoques dorés résistants à la méthicilline (SARM) et les bactéries pyocyaniques.
Comparativement aux infections à bactéries sensibles aux antibiotiques, les infections à bactéries résistantes entraînent 20% de décès supplémentaires à l’hôpital. Il a été calculé que le surcoût lié aux infections à bactérie résistante s’élève à 1100 € en moyenne par séjour hospitalier, ce qui conduit à estimer pour l'ensemble de la population un surcout annuel de près de 290 millions d'euros.
Cette étude s'appuie sur le Système National des Données de Santé (SNDS), données d’une rare exhaustivité puisqu'il inclut des informations de diagnostic systématiquement collectées lorsqu'un malade séjourne dans un hôpital français. Les informations auxquelles l’équipe de recherche a eu accès portent sur plus de 10 millions de patients hospitalisés annuellement. Débuté il y a 3 ans, ce travail a été initié grâce au soutien du Ministère de la Santé et en collaboration avec l'Assurance Maladie. (Soource Institut Pasteur)
Les infections invasives aÌ€ meÌningocoque (IIM) sont des infections transmissibles graves aÌ€ deÌbut brutal. Elles se manifestent sous forme de meÌningite, de septiceÌmie (la forme la plus seÌveÌ€re eÌtant le purpura fulminans) ou d’autres infections localiseÌes. La bacteÌrie Neisseria meningitidis est classeÌe en 12 seÌrogroupes, les seÌrogroupes B, C, W et Y eÌtant les plus freÌquents en France. MeÌ‚me si en France l’incidence des IIM est basse (entre 0,7 et 1,6 cas pour 100 000 habitants), la maladie reste une preÌoccupation de santeÌ publique du fait des taux d’incidence eÌleveÌs chez les jeunes enfants et de sa leÌtaliteÌ (10 % en moyenne). En France, compte tenu de l’eÌpideÌmiologie des infections invasives aÌ€ meÌningocoque du seÌrogroupe C1, la vaccination avec un vaccin polyosidique conjugueÌ contre les meÌningocoques C a eÌteÌ introduite dans le calendrier vaccinal en 2010, pour les nourrissons aÌ€ 12 mois. Une extension de cette vaccination systeÌmatique est recommandeÌe jusqu’aÌ€ 24 ans.
D’après une étude de l'Intitut de veille sanitaire de 2012, un patient hospitaliseÌ sur vingt (5%) contracte une infection dans l’établissement ouÌ€ il est soigneÌ. Un chiffre à peu près stable depuis 2006. Cela représente environ 750 000 infections par an, qui seraient la cause directe de 4 000 décès en France. La prévalence des patients infectés varie selon le type d’établissement, le type de séjour effectué (0,8% en obstétrique à 23,2% en réanimation), la durée du séjour et le profil du patient Les infections sont très fréquemment liées à des interventions invasives : sondage urinaire ou trachéal (ventilation assistée), cathéter veineux, intervention chirurgicale, endoscopie. Les infections urinaires sont les plus nombreuses (30%). Elles sont souvent liées à la pose de sondes urinaires mais sont rarement graves. Viennent ensuite les pneumonies (16,7%) souvent concomitantes à l’intubation et la ventilation assistée, les infections du site opératoire (13,5%) après une intervention chirurgicale, et les bactériémies/septicémies (10,1%) liées à l’introduction de cathéters dans les voies sanguines. Des infections de la peau et les tissus mous ou encore des voies respiratoires supérieures sont également observées.
La principale source de contamination est le patient lui-même, et non l’environnement hospitalier (matériel, air, eau...) ou le personnel : Le patient est infecté par ses propres germes au cours de certains soins (actes chirurgicaux, sondage urinaire, respiration artificielle...). Les soignants jouent seulement un rôle de vecteur de transmission. Trois bactéries représentent la moitié des germes isolés dans le cadre d’infections nosocomiales : Escherichia coli (26%), qui vit naturellement dans les intestins de chacun, Staphylococcus aureus (16%), présent dans la muqueuse du nez, de la gorge et sur le périnée d’environ 15 aÌ€ 30 % des individus et Pseudomonas aeruginosa (8,4%), qui se développe dans les sols et en milieu humide (robinets, tuyauteries...). Dans les autres cas, les germes isolés sont d’autres bactéries comme les streptocoques, des entérobactéries autres que E. coli, Clostridium difficile ou encore Acinetobacter baumannii. Les champignons/levures, les virus et les parasites sont très rarement incriminés, représentant respectivement 3,7%, 0,4% et 0,2% des micro-organismes identifiés. (source Inserm)
Aujourd’hui, 1 patient sur 20 contracte une infection nosocomiale dans l'eÌtablissement ouÌ€ il est hospitaliseÌ. Longtemps mal pris en compte par le droit, l’indemnisation des victimes d’infections nosocomiales a eÌteÌ largement ameÌlioreÌe par la Loi Kouchner du 4 mars 2004. Il n’en reste pas moins qu’il n’est pas toujours aiseÌ de faire valoir ses droits en cas d’infection nosocomiale. Quelle proceÌdure engager si l’on est victime d’une infection nosocomiale ? Quelles preuves apporter ? La loi du 4 mars 2004 dite Loi Kouchner a instaureÌ le principe de l’indemnisation des victimes d’accidentsmeÌdicaux par la solidariteÌ nationale pour les actes accomplis posteÌrieurement au 5 septembre 2001. Lorsque les conditions strictement deÌfinies par le texte se trouvent satisfaites, l’indemnisation du patient victime sera supporteÌe par l’Office National d’Indemnisation des Accidents MeÌdicaux (ONIAM)1.
Afin d’espeÌrer une indemnisation, voici quelques conseils :
- Obtenir la copie inteÌgrale de son dossier meÌdical. "Cela comprend les comptes rendus
d’hospitalisation, opeÌratoires, d’examens, ainsi que l’ensemble des fiches de suivi. C’est treÌ€s important car c’est par rapport aux preÌleÌ€vements biologiques, ou encore par rapport aÌ€ la courbe de tempeÌratureque l’on va pouvoir fixer une date de contamination." PreÌcise Me JuleÌ-Parade.
- Se rapprocher d’une association ou d’un avocat speÌcialiseÌ dans la deÌfense des victimes d’erreurs meÌdicales qui pourra aider le patient aÌ€ s’orienter dans ses deÌmarches. "Il faut ensuite tenter d’obtenir reÌparation : cela va passer par une expertise. Un expert va devoir se prononcer sur la date et l’origine de l’infection nosocomiale, ainsi que sur ses conseÌquences. AÌ€ partir de tous ces eÌleÌments, va s’imposer au centre de soins une obligation indemnitaire ou non."
- Se constituer un dossier complet en gardant tous les justificatifs. En effet, au nom du principe de la reÌparation inteÌgrale, le responsable du preÌjudice doit indemniser tout le dommage et uniquement ledommage, sans qu’il n’en reÌsulte ni appauvrissement, ni enrichissement de la victime. Or, insiste MeJuleÌ-Parade, "les gens ne pensent pas toujours aÌ€ garder tous les justificatifs des frais de santeÌ diversqu’ils ont engageÌs suite aÌ€ l’infection : des soins exteÌrieurs aÌ€ l’hoÌ‚pital qui n’ont pas eÌteÌ pris totalement en charge, mais aussi les frais de deÌplacement, les arreÌ‚ts de travail... D’ouÌ€ l’importance de conservertous ces justificatifs."
- Demeurer vigilant sur les termes de l’expertise quant aux conclusions, ainsi qu’au montant proposeÌ par l’assureur, l’hoÌ‚pital ou l’ONIAM est bien conforme aÌ€ ce que la jurisprudence alloue. (Source : Cabinet Julé-Parade)
Les infections sexuellement transmissibles (IST) bacteÌriennes constituent un probleÌ€me de santeÌ publique du fait de leur grande freÌquence, de leur transmissibiliteÌ, de leurs complications, de leurs seÌquelles (infertiliteÌ...) et parce qu’elles sont aussi des cofacteurs de transmission du VIH. Les donneÌes de surveillance montrent que les IST continuent de progresser en France meÌtropolitaine depuis la recrudescence de la gonococcie en 1998, la reÌsurgence de la syphilis preÌcoce en 2000 et l’eÌmergence de la lymphogranulomatose veÌneÌrienne (LGV) rectale en 2003. Cette progression est treÌ€s marqueÌe pour la gonococcie et la syphilis preÌcoce chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Elle traduit une augmentation des comportements sexuels aÌ€ risque dans cette population (rapports non proteÌgeÌs, y compris oraux-geÌnitaux), observeÌe dans les eÌtudes comportementales depuis plusieurs anneÌes. Ces prises de risque sont plus freÌquentes chez les HSH seÌropositifs pour le VIH. Entre 2012 et 2014, le nombre de syphilis diagnostiqueÌes a augmenté, particulieÌ€rement chez les HSH (environ + 50 %). Cette augmentation est d’environ 60 % en IÌ‚le-de-France et de 40 % dans les autres reÌgions meÌtropolitaines. Une augmentation du nombre de cas diagnostiqueÌs est eÌgalement observeÌe chez les heÌteÌrosexuels, malgreÌ un nombre encore faible de cas. Environ 40 % des HSH diagnostiqueÌs pour une syphilis en 2014 sont seÌropositifs pour le VIH. Les patients diagnostiqueÌs en IÌ‚le-de- France repreÌsentent preÌ€s de 30 % des cas de syphilis deÌclareÌs en 2014.
L’infertilité est un problème mondial de santé dont la prévalence est en forte augmentation depuis 20 ans. Aujourd’hui, on estime que 80 millions de couples, à travers le monde, sont concernés par des problèmes d’infertilité. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l'infertilité est définie par l'incapacité à concevoir un enfant après un an de rapports sexuels non protégés. En pratique, les cliniciens réduisent cete durée à 6 mois, lorsque la femme a plus de 35 ans. En France, ce problème concerne 1 couple sur 7. La progression de l’infertilité est liée aux évolutions sociétales comme le recul de l'âge de la parentalité, certains facteurs environnementaux comme la pollution, les perturbateurs endocriniens et l’obésité
Le recul de l’âge des femmes désirant concevoir un premier enfant est une cause importante d’infertilité et de recours à l’assistance médicale à la procréation. L’âge moyen au moment de devenir mère est passé de 26,5 ans en 1977 à 30,4 ans en 2016 d’après la dernière enquête nationale. Désormais, 21,3% des femmes ont plus de 35 ans quand elles accouchent et 4,1% plus de 40 ans. Or, après 35 ans, il existe un déclin de la qualité des ovocytes qui augmente significativement le risque d’infertilité.
De récents travaux de l’Institut de veille sanitaire montrent par ailleurs une tendance à la baisse de qualité du sperme chez les hommes représentatifs de la population générale sur la période 1989-2005 et sur la période 1998-2008. Ils montrent également une augmentation des taux de cancer du testicule, de cryptorchidie (absence de descente d’un ou deux testicules dans le scrotum) et d’hypospadias (malformation qui se manifeste par l'ouverture de l'urètre dans la face inférieure du pénis au lieu de son extrémité), avec des différences géographiques. Indépendamment des causes génétiques ou constitutionnelles, il existe probablement des facteurs environnementaux pour expliquer cette tendance : le surpoids, le tabagisme, l’obésité et les expositions environnementales, notamment à certains polluants organiques persistants (tels que les PCB) et métaux lourds. Certaines de ces substances agissent à faible dose et exercent des effets différés dans le temps
Né en 2010 de l'union du privé-public, l'ICM, Fondation reconnue d'utilité publique, est devenu en quelques années un institut leader en neurosciences à l'échelle mondiale. L'Institut, Installé au cœur de l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, est un établissement pluridisciplinaire exceptionnel, où la recherche transversale est dédiée aux maladies du cerveau et de la moelle épinière. 700 chercheurs et médecins de 40 nationalités, répartis en 28 équipes de recherche et issus de multiples disciplines travaillent en synergie. Bénéficiant d'un écosystème très privilégié, avec des équipements technologiques de pointe, un centre d'investigation clinique, un incubateur de start-up, et un living Lab, les chercheurs élaborent des solutions thérapeutiques innovantes. Un institut au service des patients dont la vocation est à la fois de mieux prévenir pour ralentir la progression de la maladie, et d'accélérer la mise au point de traitements pour les appliquer dans les meilleurs délais. Aujourd'hui, les travaux de recherche ont donné lieu à des résultats concrets comme en témoignent certains aboutissements : 28 entreprises incubées, 103 essais cliniques en cours, 300 partenariats R&D générés, 43 brevets, plus de 1500 publications. www.icm-institute.org
L’insuffisance cardiaque est une maladie chronique eÌmailleÌe de complications aigues.Elle se deÌfinit par un eÌtat physiopathologique au cours duquel le cœur a des difficulteÌs aÌ€ assurer un deÌbit sanguin suffisant pour reÌpondre aux besoins meÌtaboliques des diffeÌrents organes vitaux de l'organisme. Lorsque le cœur dysfonctionne, la pression du sang augmente en amont du cœur, c’est-aÌ€-dire au niveau des poumons expliquant l’essoufflement, puis au niveau du foie et du systeÌ€me veineux expliquant les œdeÌ€mes et la prise de poids. En aval du cœur, la diminution du deÌbit sanguin atteint le rein qui va eÌliminer moins de sel et d’eau, aggravant les œdeÌ€mes et atteint les muscles expliquant la fatigue ressentie aÌ€ l’effort.
Les principales causes de l’insuffisance cardiaque sont l’infarctus du myocarde, l’hypertension arteÌrielle, le diabeÌ€te et les troubles du rythme cardiaque (essentiellement repreÌsenteÌs par la fibrillation auriculaire). Chez les patients plus jeunes les dysfonctions cardiaques sont plutoÌ‚t dues aÌ€ des cardiomyopathies geÌneÌtiques, aÌ€ des myocardites d’origine infectieuse, aÌ€ des atteintes toxiques, en particulier par une consommation excessive d’alcool ou aÌ€ des cardiomyopathies infiltratives. Les facteurs comportementaux tels que le tabagisme, le manque d’activiteÌ physique, l’exceÌ€s de poids et la consommation excessive d’alcool font le terrain de l’insuffisance cardiaque.
Quatre symptoÌ‚mes constituent les signes d'appel d'une insuffisance cardiaque (il est possible de preÌsenter un seul de ces symptoÌ‚mes ou plusieurs de ces signes de façon concomitante) :L’essoufflement aÌ€ l'effort et/ou en position allongeÌe (E), l prise de poids importante en quelques jours (P), l'’œdeÌ€me, des membres infeÌrieurs avec les jambes et les pieds gonfleÌs (O), une fatigue importante, y compris pour un petit effort, qui entraine une baisse de l’activiteÌ avec aggravation de la perte musculaire (F).
La maladie reÌnale chronique (MRC) est deÌfinie par la preÌsence, pendant plus de 3 mois, de marqueurs d’atteinte reÌnale et/ou d’une baisse du deÌbit de filtration glomeÌrulaire (DFG) infeÌrieur aÌ€ 60 ml/min/1,73 m2. Le stade 5 correspondant aÌ€ un DFG < 15 ml/min/1,73 m2, deÌfini l’insuffisance reÌnale chronique terminale (IRCT). AÌ€ l’inverse des autres pays europeÌens, on observe une augmentation de l’incidence de l’IRCT en France depuis 2011. Cette augmentation pourrait s’expliquer par le vieillissement de la population, une ameÌlioration de l’offre de soins et un eÌlargissement des indications de traitement de suppleÌance. Par rapport aÌ€ la dialyse, la transplantation reÌnale donne de meilleurs reÌsultats en termes de dureÌe et de qualiteÌ de vie pour un moindre couÌ‚t. Cependant, l’acceÌ€s aÌ€ la liste nationale d’attente reste encore limiteÌ pour certains malades (notamment les sujets aÌ‚geÌs). MalgreÌ les efforts deÌployeÌs en faveur du don d’organes et du preÌleÌ€vement, les besoins de santeÌ des populations deÌpassent largement les possibiliteÌs de greffe, en France comme dans tous les pays du monde. Dans un tel contexte, la seÌlection des malades en vue d’une greffe reÌnale est un processus deÌlicat et sensible, qui inclut l’eÌvaluation des indications et des contreindications, l’inscription en liste d’attente et le systeÌ€me d’attribution des greffons. En 2014, 10 799 personnes ont commenceÌ un traitement de suppleÌance pour insuffisance reÌnale chronique terminale (IRCT) en France. Le taux d’incidence annuel la maladie est estimeÌ aÌ€ 162 cas par million d’habitants.
En cours de développement dans différents laboratoires à travers le monde, les interfaces cerveau-machine (ICM) sont des dispositifs qui devraient permettre à des personnes souffrant de handicaps majeurs de retrouver une certaine autonomie. Des individus tétraplégiques ou atteints du locked-in syndrome (le patient pense, mais il ne peut bouger que les paupières) pourraient par exemple contrôler un exosquelette grâce la pensée pour se déplacer, des personnes amputées pourraient contrôler les mouvements de leur prothèse par la pensée, des personnes ayant perdu la parole pourraient parler via un ordinateur, toujours grâce à la pensée… Les applications potentielles sont nombreuses, y compris pour les personnes en bonne santé avec par exemple le domaine des jeux video
La structure d’une ICM comprend un système d’acquisition et de traitement des signaux cérébraux, un système de classification puis de traduction de ces signaux en commande (écriture sur écran, mouvement de fauteuil roulant ou de prothèse...).
Concrètement, l’utilisateur focalise son attention sur une stimulation extérieure de son choix, ou bien imagine effectuer un mouvement. Cela génère une activité cérébrale caractéristique et mesurable à l’aide de capteurs. Ces signaux sont transmis à un ordinateur qui les analyse pour en extraire les données utiles, puis les transforme en commande pour la machine (prothèse, exosquelette, fauteuil roulant, interface logicielle, voix artificielle…).
Ces systèmes fonctionnent le plus souvent en boucle fermée (ou boucle de rétroaction), permettant à l’utilisateur de progresser dans la maîtrise de l’ICM. L’utilisateur observe le résultat de sa commande cérébrale, puis adapte sa pensée, affinant peu à peu la précision de l’action produite par le système. Les recherches s’inspirent aussi des algorithmes d’apprentissage automatique pour rendre la machine adaptative et capable d’affiner son interprétation des activités cérébrales de l’utilisateur au cours du temps.
L’utilisation de ces interfaces n’est pas toujours intuitive et la phase d’adaptation et d’apprentissage peut être longue pour parvenir à maîtriser l’outil. Certaines études estiment quela part de la population qui ne peut réussir à contrôler les systèmes actuels pourrait atteindre 30%. Ceci explique en partie pourquoi, malgré les récents progrès de ce domaine de recherche, ces applications ne sont pas encore disponibles sur le marché.
La première étape nécessaire au fonctionnement d’une ICM consiste à enregistrer l’activité cérébrale. Le plus souvent, des électrodes sont placées sur le crâne, sur le cortex ou dans le cerveau, afin d’enregistrer les signaux électriques émis par les neurones à l’occasion d’une pensée particulière.
Il existe ainsi trois modes d’enregistrement :
Les électrodes utilisées pour l’enregistrement sont reliées à un logiciel externe, qui classe, analyse et interprète les signaux cérébraux, puis les restitue sous forme de commandes qu’exécute la machine contrôlée.
Selon la tâche à effectuer grâce à l’ICM, les signaux cérébraux enregistrés sont plus ou moins nombreux et profonds, et plus ou moins difficiles à traiter. Plusieurs dimensions rentrent en compte dans l’analyse : la durée des signaux, leur fréquence et leur répartition dans l’espace. Un prétraitement et un filtrage permettent de débarrasser les signaux enregistrés du bruit de fond. Le signal caractérisant l’intention est ensuite extrait, et ses composantes sont classées pour ne conserver que les informations utiles.
De nombreuses équipes de recherche travaillent au développement d’ICM destinées à la manipulation d’exosquelettes, des dispositifs de soutien destinés à des personnes totalement paralysées, afin de leur permettre de se lever, de se déplacer et d’effectuer différents mouvements. Mais bien d’autres applications sont envisagées : contrôler un fauteuil roulant ou une prothèse de membre, faire parler ou écrire un ordinateur. Aux Etats-Unis, des chercheurs ont déjà réussi à obtenir le contrôle à distance d’un bras robotisé par des personnes tétraplégiques. (Source Inserm)
En 2015, 218 100 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont eÌteÌ reÌaliseÌes en France, dont 216 798 concernent des femmes reÌsidentes en France, soit un taux de recours de 14,9 IVG pour 1 000 femmes. Si le taux global est stable depuis quelques anneÌes, il a en revanche eÌvolueÌ diffeÌremment selon les aÌ‚ges, avec en particulier une petite baisse chez les moins de 20 ans depuis 2010. Les femmes de 20 aÌ€ 24 ans demeurent les plus concerneÌes par l’IVG, avec un recours moyen de 27 femmes pour 1 000. Les IVG chez les mineures repreÌsentent 9 700 femmes en 2015. Au niveau reÌgional, les taux de recours des femmes selon leur reÌgion de domicile varient de 11 IVG pour 1 000 femmes en Pays de la Loire ou Bretagne, jusqu’aÌ€ plus de 17 en IÌ‚le-de-France et dans le Sud de la France. Les deÌpartements et reÌgions d’outre-mer preÌsentent eÌgalement des taux treÌ€s eÌleveÌs, de 20,5 IVG pour 1 000 femmes aÌ€ La ReÌunion aÌ€ 33,9 en Guadeloupe.
Stress, tensions, manque de concentration, difficultés relationnelles ou professionnelles, manque de sommeil...Le corps émet souvent des messages sur l’état psychique et physique sans que la personne ne soit en capacité de les admettre ou de les analyser. Les traitements médicamenteux sont insuffisants voire inefficaces ou inutiles. Et s’il était tout simplement temps de s’interroger sur soi-même et de libérer les tensions ? Voici 8 bonnes raisons de consulter un kinésiologue.
1 - La kinésiologie, késako ?
Initiée dans les années 60 par des chiropracteurs américains, enrichie par la vision de l’énergétique chinoise et les découvertes des neuro sciences, la kinésiologie est une approche humaine globale. Elle vise à accompagner toute personne vers un meilleur équilibre sur les plans mental, émotionnel, physique et énergétique.
2- Dans quel cas consulter un kinésiologue ?
La kinésiologie couvre de larges domaines d’applications, professionnels, familiaux, personnels, sportifs, éducatifs…Il est donc possible de consulter un kinésiologue lorsque l’on veut d’améliorer ses performances physiques et sportives, équilibrer ses capacités relationnelles, restaurer son équilibre énergétique, permettre à l’enfant et l’adolescent d’exprimer son potentiel. Ou encore de faire face aux chocs de la vie. Enfin, de mieux se connaître pour cheminer dans la vie.
3 - A qui va s’adresser la kinésiologie ?
Elle est utile à tout âge de la vie et s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes et aux seniors. Plus précisément, aux personnes conscientes de certaines difficultés ou de comportements inadaptés qui freinent leur épanouissement. Cette méthode douce est respectueuse des rythmes d’évolution propres à chaque personne.
4 - A quoi va servir une séance ?
L’objectif d’une séance de kinésiologie est d’aider le ou la consultant(e) à mieux s’adapter à la réalité qui l’entoure. Comment ? En l’aidant à identifier les causes de conflits et de mal être intérieur, source de tensions physiques et/ou psychiques et de comportements inadaptés, puis en libérant le poids des charges émotionnelles associées par des équilibrations appropriées.
5 - Comment se déroule une consultation ?
La séance dure en moyenne 60 à 75 minutes. Le kinésiologue utilise l’outil de base qu’est le test musculaire. Il s’agit d’une pression douce, exercée le plus souvent sur un muscle du bras, qui indique la présence ou l’absence d’un stress en lien avec l’objectif qui a été déterminé. Cela permet de faire pleinement participer la personne par une auto-observation consciente de ce qui se passe en elle, l’amenant ainsi à devenir actrice de son propre changement.
6 - La kinésiologie a-t-elle des limites ?
Ce n’est ni une médecine, ni une thérapie. Par conséquent, le kinésiologue ne promet jamais la guérison de tel ou tel symptôme ou maladie. Elle peut s’envisager davantage comme une approche éducative et préventive de santé telle que définie par l’Organisation Mondiale de la Santé dans la Charte d’Ottawa (1986) par l’OMS. « Un état complet de bien-être physique, mental et social et non pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité ». L’état de santé ne se résume donc pas au simple silence de nos organes. Elle est complémentaire à une intervention médicale ou paramédicale.
7 - Comment choisir un professionnel certifié ?
Il faut consulter le Registre National des Kinésiologues. C’est l’assurance de trouver un professionnel certifié, qui exerce dans le respect du code de déontologie mis en place par le Syndicat National des Kinésiologues. C’est-à-dire, à minima, un(e) kinésiologue a suivi au minimum 600 heures de formation, sanctionnées par l’obtention d’un certificat professionnel.
8 - La consultation peut-elle être prise en charge et remboursée ?
La kinésiologie ne fait pas l’objet d’un remboursement par le régime obligatoire de l’Assurance maladie car elle n'est pas une médecine conventionnelle. Cependant, les mutuelles sont de plus en plus nombreuses à intégrer cette spécialité dans leurs forfaits de remboursements, dits “de prévention” ou de “médecine douce”.
Par Sarah Alimondo, Présidente du Syndicat National des Kinésiologues
Maii 2019
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Elle est connue depuis l'Antiquité en Chine, en Egypte et en Inde.
La maladie était autrefois très redoutée et les lépreux étaient mis à l'écart de la société, alors qu'elle évolue très lentement et est peu contagieuse. La bactérie responsable de la maladie, Mycobacterium leprae, a été découverte par le biologiste norvégien Gerhard Hansen en 1873. La lèpre touche principalement les nerfs périphériques la peau et les muqueuses. Longtemps incurable, la maladie est aujourd'hui correctement traitée par une association de trois médicaments (dapsone, rifampicine, clofazimine). Cette trithérapie poursuivie pendant 6 à 12 mois conduit à la guérison. Environ 200.000 nouveaux cas de lèpre sont détectés tous les ans et il reste encore 200.000 lépreux dans le monde essentiellement au Brésil, en Inde et en Indonésie. L'organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en place un programme visant l'éradication complète de la maladie.
Legionella pneumophilia fut découverte en 1977 à la suite d'une épidémie de pneumopathies qui affecta des légionnaires vétérans américains réunis dans le même hôtel, le Bellevue-Stratford de Philadelphie. Sur les 4 400 participants, 182 tombèrent griévement malades et 23 décédèrent. L'infection s'était propagée par le système de climatisation de l'hôtel où logeaient les participants. Plusieurs autres épidémies (à Pari et à Lens) dues des légionelles apparentées ont été ensuité été décrites. Les légionelles sont présentes dans l'eau et colonisent facilement les installations d'eau chaude et les systèmes de climatisation. Il est maintenant bien démontré que ces bactéries peuvent résidet et se multiplier dans les amibes. Certaines amibes comme Hartmanella vermiformis vivant dans les poumons pourraient abriter des légionelles. Le taux de mortalité des patients atteints est rélativement élevé (10 à 15%) malgré les traitements encore possible par antibiothérapie. (source Pascale Cossart)
Le ruban vert symbolise le don d’organes et de tissus. Il a été adopté le 22 juin 2019 par les associations en faveur du don d’organes en France, avec le soutien de l’Agence de la biomédecine, pour signifier l’engagement de ceux qui le porte envers la cause. Il est aussi un signe de gratitude envers tous les donneurs d'organes et de tissus, et d'espoir pour les patients en attente de greffe.
La Listeria est une bactérie très opportuniste qui se propage uniquement par voie alimentaire.
Après un séjour dans l'intestin, elle est capable de traverser la barrière intestinale et de gagner ses organes cibles : placenta et cerveau. Les nouveaux nés peuvent ainsi être contaminés au moment de la naissance. La Listeria a été découverte en 1926 en Angleterre par E.G. Murray, à l'occasion d'une épidémie touchant des élevages dans une animalerie à Cambridge. Très étudiée depuis une trentaine d'années, cette bactérie est devenue un des modèles les mieux documentés chez les biologistes et infectiologues. Elle pénètre dans les cellules épithéliales humaines et est capable de franchir les barrières naturelles de l'organisme: barrière intestinale, hémato-encéphalique et foeto-placentaire. Sa virulence est due à sa capacité à résister aux cellules macrophages du système immunitaire. Les Listeria sont encore très sensibles aux antibiotiques actuellement disponibles.
Le problème majeur des listérioses reste le diagnostic précoce afin d'éviter les complications neurologiques notamment en cas de méningite. La listériose demeure également un problème vétérinaire majeur affectant essentiellement les bovins et les moutons.
La lumieÌ€re est le synchroniseur le plus puissant chez l’homme. Elle entraiÌ‚ne son horloge interne sur 24 heures. La meÌlatonine est consideÌreÌe comme l’aiguille de cette horloge car c’est elle qui transmet aÌ€ l’organisme le signal de la lumieÌ€re et de l’obscuriteÌ. La lumieÌ€re controÌ‚le la seÌcreÌtion de meÌlatonine et agit de manieÌ€re diffeÌrente en fonction de l’heure, de la dureÌe d’exposition, de son intensiteÌ, et du spectre lumineux. Lorsque l’exposition a lieu la nuit au moment du pic de seÌcreÌtion (02-03 heures du matin), la meÌlatonine est totalement inhibeÌe pendant toute la dureÌe d’exposition en raison de la neutralisation par la lumieÌ€re de l’activiteÌ de l’enzyme cleÌ de la syntheÌ€se de l’hormone, la N-aceÌtyltransfeÌrase (NAT).
La lumieÌ€re artificielle du soir provoque donc une baisse de la seÌcreÌtion de meÌlatonine, et ce, meÌ‚me lorsqu’il s’agit de l’eÌclairage public peÌneÌtrant dans une chambre aÌ€ travers la feneÌ‚tre. La lumieÌ€re bleue des eÌcrans accroiÌ‚t la vigilance naturelle provoqueÌe par le jeu ou par l’activiteÌ de conversation sur les reÌseaux sociaux, et accentue la baisse de la seÌcreÌtion de meÌlatonine.
Quelle qu’en soit l’origine, la deÌsynchronisation se manifeste par des symptoÌ‚mes cliniques atypiques tels que fatigue persistante, troubles du sommeil pouvant aboutir aÌ€ une insomnie chronique, troubles de l’humeur pouvant conduire aÌ€ une deÌpression, troubles de l’appeÌtit, diminution des performances cognitives et physiques et de la vigilance, etc.
MeÌ‚me une intensiteÌ lumineuse faible comme celle apporteÌe par les LEDs dans les eÌcrans d’ordinateur ou de teÌleÌvision, le teÌleÌphone portable ou les tablettes, est capable d’agir sur l’horloge en entraiÌ‚nant un retard de phase, de freiner la seÌcreÌtion de meÌlatonine et de deÌsynchroniser l’horloge (preÌ€s de 90 % des adolescents ont un smartphone, 35 % des 7-19 ans ont une tablette). S’agissant de la quantiteÌ de sommeil, il convient de rappeler que la recommandation est de 9 heures par nuit jusqu’aÌ€ l’adolescence, et 8 heures ensuite.
Chez les adolescents, treÌ€s amateurs d’eÌcrans le soir, le retard de phase est souvent associeÌ aÌ€ terme aÌ€ une dette de sommeil retrouveÌe chez 30 % des 15-19 ans. Plus de 12 % se plaignent d’insomnie chronique aÌ€ l’origine de troubles preÌjudiciables aÌ€ leur santeÌ et d’une deÌsynchronisation appeleÌe « jet lag social », car l’horloge n’est plus en phase avec la vie sociale. Cette privation de sommeil entraiÌ‚ne des deÌsordres notables qui se manifestent par une fatigue et une somnolence diurne unanimement remarqueÌes dans les eÌtablissements scolaires, des troubles de l’humeur, des perturbations meÌtaboliques, une deÌgradation de l’appeÌtit, voire des troubles neurocognitifs avec diminution de la vigilance et de l’attention.
Les lymphocytes T sont des cellules du système immunitaire adaptatif chargés de lutter contre les agents pathogènes qui tente d'envahir l'organisme.
Ils descendent de précurseurs produits dans la moelle osseuse et migrent ensuite dans le thymus ouù ils terminent leur maturation (d'où le suffixe T). Devenus matures, ils migrent vers les organes lymphoïdes périphérique (rate et ganglions lymphatiques) où ils sont activés. L'activation se déroule par contact avec les cellules dendritiques porteuses d'un antigène inconnu. Les cellules T se différencient en plusieurs types (Th1, Th2 ... ) ou Treg. Ces derniers ont la charge de moduler la réponse immunitaire. Il empêchent ainsi l'activation, si l'antigène présenté provient de son propre organisme. Les lymphocytes Th17 sont chargés de détruire les bactéries ou les champignons extracellulaires qui tentent de parasiter l'organisme. Ils stimulent des cellules spécifiques (neutrophiles). Les Th1 chassent les pathogènes intracellulaires (virus, bactéries...) et activent les macrophages qui detruisent les cellules infectées. Les Th2 nous protègent contre les parasites extracellulaires. En cas de dérèglement ces lymphocytes activés sont parfois responsables de maladies auto-immunes.
Le lymphome de Hodgkin est une prolifération tumorale de cellules lymphoïdes dans un ou plusieurs organes lymphoïdes, avec parfois extension dans des sites extra-ganglionnaires. Il se différencie des lymphomes non hodgkiniens (LNH) par la présence de grandes cellules tumorales caractéristiques sur le plan morphologique et immunologique : les cellules de Reed-Sternberg, une présentation clinique plus fréquemment localisée et un pronostic globalement meilleur. En 2011, environ 1 840 nouveaux cas de lymphome de Hodgkin ont été diagnostiqués en France, soit 0,5 % de l’ensemble des cancers. Son incidence reste globalement stable. Il existe deux pics d’incidence : un premier chez l’adulte jeune (20-30 ans) et un second chez le sujet âgé de plus de 60 ans. Le lymphome de Hodgkin est un cancer de bon pronostic. Avec un taux de survie relative à 5 ans de 84 % toutes formes confondues, il s’agit de l’un des cancers les plus curables et présentant le meilleur pronostic sur le long terme. En France, il a entraîné le décès d'un peu moins de 300 patients en 2011, soit 0,2 % des décès par cancer.
Il y a actuellement environ 900 000 personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer en France. Au cours de l'évolution de la pathologie, des protéines s'accumulent dans le cerveau et forment des plaques et des agrégats. Les connexions entre les cellules nerveuses sont perdues et à terme ces neurones meurent. Il n'existe aucun traitement à l'heure actuelle pour ralentir la progression de la maladie et ses causes complexes ne sont toujours pas élucidées. L'influence de la génétique dans les formes précoces est bien connue, mais les formes tardives possèdent également une composante génétique. Certaines régions de l'ADN, près d'une trentaine, ont déjà été identifiées, mais d'autres variants, rares, contribuent également au risque de développer la maladie. Plus de 60% des personnes atteints de démence sont touchées par la maladie d'Alzheimer
La sclérose Latérale Amyotrophique, plus communément appelée Maladie de Charcot touche 5000 à 6000 personnes en France, environ 50000 personnes en Europe et aux Etats-Unis. Elle est caractérisée par une perte de poids, une fonte musculaire, un déficit moteur progressif (une paralysie musculaire qui touche progressivement les mains, les membres supérieurs, les membres inférieurs) et des troubles de la coordination. Elle atteint également la faculté de parler et de respirer et entraine un syndrome dépressif. Le malade se trouve au bout de 2, 5 ans rarement 10, et exceptionnellement 20 ans selon l’évolution, très handicapé, totalement dépendant, tout en conservant ses facultés cognitives dans la majorité des cas, ce qui est très difficile pour lui et pour son entourage. À un stade avancé, il perd peu à peu ses capacités à s’alimenter et a besoin d’une assistance respiratoire. C’est une maladie très lourde à prendre en charge physiquement et psychiquement. Elle touche principalement les hommes entre 40 et 50 ans, souvent très actifs, avec une activité physique importante.
C'est la répétition excessive d'une séquence génétique composée de trois nucléotides (C,A et G) dans le gène HD qui est la cause de cette maladie neurodégénérative qui apparait en général entre 30 et 50 ans.
En fait, tous les humains sont porteurs du gène HD (pour Huntington Disease) qui joue un rôle important dans le développement prénatal du système nerveux. Chez les personnes qui ne développent pas la maladie, le triplet est répété entre 9 et 35 fois. Quand les répétitions dépassent ce seuil la maladie se développe de manière inéluctable. Un seule copie du gène HD suffit pour déclencher la maladie et environ 5 à 7 personnes sur 100 000 sont concernées. La maladie reste pendant très longtemps sous une forme asymtomatique. Elle débute par des troubles de l'humeur puis s'aggrave en prenant la forme de mouvements incontrôlés et d'une démarche hésitante et saccadée. Ces symptômes sont la conséquence de la disparition de neurones dans le cortex cérébral et le striatum, sous l'effet d'une protéine toxique (la huntingtine). Les recherches actuelles visent précisément à comprendre comment se produit cette mort neuronale. Le gène HD est présent dans de nombreuses espèces y compris des organismes unicellulaires comme les amibes. Il joue un rôle majeur dans le développement embryonnaire au stade de la gastrulation. Ultérieurement, ce gène régule la formation et la migration de néo-neurones.
La maladie de Parkinson (MP) est une affection chronique, lentement évolutive, définie par la présence de symptômes moteurs (tremblement de repos, lenteur et difficulté de mouvement ou bradykinésie, rigidité musculaire, troubles de l’équilibre) associés à des symptômes non-moteurs variables (tels que constipation, fatigue, dépression et anxiété, troubles du sommeil, troubles de l’odorat, troubles cogniti). Le traitement de la MP est symptomatique et repose principalement sur la levodopa et les agonistes dopaminergiques. L’indication à un traitement chirurgical par stimulation cérébrale profonde reste limitée à des cas particuliers vérifiant des critères stricts. Malgré un traitement bien conduit, la maladie évolue progressivement vers une aggravation des symptômes aussi bien moteurs que non moteurs entrainant une diminution de la qualité de vie et de l’espérance de vie, et un risque accru de complications comme les chutes ou la survenue d’une démence. Les patients parkinsoniens ont un risque de décès environ 1,5 fois plus important que des sujets d’âge et de sexe comparables.Comme pour les autres maladies neurodégénératives, l’étiologie de la MP est encore mal connue, même si de nombreux facteurs de risque, à la fois génétiques et environnementaux, ont été identifiés ou sont suspectés. L'âge représente le principal facteur de risque de la maladie. Rare avant l’âge de 50 ans, sa fréquence augmente ensuite fortement avec le vieillissement. L’âge moyen au diagnostic se situe autour de 75-80 ans.
Le syndrome de Sanfilippo est une maladie génétique rare, qui touche environ un enfant sur 100 000. Elle affecte le développement du cerveau après la naissance et entraine quelques années plus tard, sa dégénérescence. Les premiers symptômes de la maladie – hyperactivité, déficit intellectuel progressif – se manifestent vers l’âge de deux ans. L’anomalie génétique empêche la production d’une enzyme nécessaire à la dégradation des mucopolysaccharides, des molécules qui aident les neurones à développer des connexions efficaces chez le jeune enfant lors des apprentissages, et dont l’accumulation est progressivement toxique pour les cellules du cerveau. Cette maladie conduit, en 5 à 10 ans, à un état de polyhandicap et à un décès prématuré. Le défi à relever pour espérer traiter la maladie de Sanfilippo consiste à concevoir une méthode permettant de fournir l’enzyme manquante dans le cerveau, le plus tôt possible après la naissance.
Les maladies chroniques sont des affections non transmissibles de longue durée, parfois permanentes, qui évoluent avec le temps. Selon l’OMS, elles sont la première cause de mortalité mondiale et en Europe elles "concourent à près de 86% des décès et pèsent de plus en plus lourdement sur les systèmes de santé, le développement économique et le bien-être d’une grande partie de la population, en particulier chez les personnes âgées de 50 ans et plus".
En France, la part des personnes âgées de 60 ans et plus devrait passer d’un quart en 2015 à un tiers de la population en 2040. Actuellement, c’est un français sur quatre qui souffre d’une maladie chronique, trois sur quatre après 65 ans. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, le nombre de personnes âgées atteintes par les pathologies chroniques ne cesse de progresser. Ces maladies entraînent des limitations fonctionnelles ayant des répercussions sur leur qualité de vie. Le nombre de personnes dépendantes passerait ainsi de 1,2 million en 2012 à 2,3 millions en 2060. Améliorer
la prévention et la prise en charge des maladies chroniques c’est donc répondre à une urgence majeure de santé publique.
Selon le rapport de l’OMS de 2010, un large pourcentage des maladies chroniques est accessible à la prévention par des actions sur quatre facteurs de risque principaux : consommation de tabac, inactivité physique, consommation d’alcool et mauvaise alimentation. En France, les estimations actuelles des coûts directs (75%) et indirects (25%) de l’inactivité physique sont de l’ordre d’1,3 milliard d’euros.
Des actions de prévention peuvent être mises en oeuvre en amont des maladies, mais aussi à tout moment de l’évolution de celles-ci. Les maladies chroniques et leurs complications contribuent très fortement à l’état de dépendance ; la prévention de leurs complications et récidives est de ce fait un enjeu central pour le maintien de l’autonomie, notamment chez les personnes âgées.
L’Inserm a été sollicité par le ministère des Sports pour réaliser une expertise collective afin de disposer d’un bilan des connaissances scientifiques et d’analyser, dans le cadre des maladies chroniques, l’impact de l’activité physique et sa place dans le parcours de soin. Cette expertise s’appuie sur une analyse critique de la littérature scientifique internationale réalisée par un groupe pluridisciplinaire de treize chercheurs experts dans différents domaines relatifs aux pathologies chroniques, à la médecine du sport et à la psychosociologie.
Les principales pathologies qui y sont étudiées sont les pathologies cardiovasculaires, les cancers, le diabète et les pathologies respiratoires chroniques. L’obésité, en tant que déterminant de maladies chroniques et phénomène morbide en soi, y trouve également sa place. Enfin, sont aussi prises en compte certaines maladies mentales (dépression, schizophrénie), ainsi que les troubles musculosquelettiques (TMS) et la multimorbidité. (Source Inserm)
Alors qu’il est censé nous protéger contre les agents pathogènes (virus, bactéries…), notre système immunitaire peut parfois se déréguler. Il peut alors :
ou bien
Les maladies auto-immunes forment un ensemble dans lequel on retrouve des maladies aussi différentes que le diabète de type 1, la sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn. Elles correspondent toutes à des maladies chroniques déclenchées par la perte de tolérance immunologique de l’organisme face à ses propres constituants. Des effecteurs de l’immunité — anticorps ou cellules — engendrent alors des lésions cellulaires ou tissulaires responsables de symptômes plus ou moins sévères. Selon la nature de ces effecteurs, les lésions touchent un organe particulier (foie, pancréas, neurones...) ou différents tissus au sein de l’organisme.
Un certain degré d'autoréactivité du système immunitaire existe naturellement. Il permet aux lymphocytes B producteurs d’anticorps et aux lymphocytes T — cytotoxiques ou producteurs de molécules favorisant l’inflammation (cytokines) — de cibler nos cellules et leurs composants (ADN, protéines, noyaux cellulaires…). Mais au cours du développement, l’organisme développe une tolérance immunitaire vis-à-vis des constituants du soi. Ainsi, deux mécanismes de contrôle vont progressivement éduquer nos défenses et éviter qu’elles ne s’attaquent à nos tissus :
Plusieurs types de médiateurs assurent l’élimination ou le contrôle des effecteurs autoréactifs, comme les cytokines anti-inflammatoires ou les lymphocytes T régulateurs. Cependant, si ces processus sont imparfaits ou absents, l’autoréactivité est entretenue et conduit à l’apparition de la maladie auto-immune.
Les cellules dendritiques et les macrophages jouent également un rôle important dans le phénomène. Ces cellules assurent la présentation d’antigènes aux cellules de l’immunité, mais elles peuvent parfois enclencher une rupture de tolérance du soi en présentant des autoantigènes.
On estime aujourd’hui que 5 à 8% de la population mondiale est touchée par une maladie auto-immune. Si quelques-unes d’entre elles sont aussi fréquentes chez les hommes et les femmes (comme le diabète de type 1), 80% des cas concernent des femmes.
L’âge de survenue de ces maladies est très variable. Pour un certain nombre d’entre elles, l’âge auquel survient la maladie a cependant diminué au cours des dernières décennies : pour exemple, si le diabète de type 1 était une maladie de l’adolescent ou du jeune adulte, il n’est désormais pas rare de le diagnostiquer dès les premières années de vie. Par ailleurs, le nombre de maladies auto-immunes n’a cessé de croître depuis les années 1970 : on en recense actuellement environ 80. Ces différentes dynamiques laissent penser qu’il existe une évolution de l’exposition à certains facteurs de risque. Reste à les identifier. (Source Insemr).
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (ou MICI) regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Toutes deux se caractérisent par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif. Dans la maladie de Crohn, cette inflammation peut être localisée à tous les niveaux du système digestif, de la bouche à l’anus, même si c’est au niveau de l’intestin qu’on la retrouve le plus souvent. Dans la rectocolite hémorragique, elle est localisée au niveau du rectum et du côlon. Ces maladies évoluent par poussées inflammatoires de durée et de fréquence extrêmement variables selon les patients. Ces poussées alternent avec des phases de rémission.
Les MICI sont le plus souvent diagnostiquées chez des sujets jeunes, âgés de 20 à 30 ans. Toutefois, elles peuvent survenir à tout âge et 15% des cas concernent des enfants. Si leur fréquence varie considérablement d'un pays à l'autre, les taux les plus importants sont retrouvés dans les pays industrialisés, notamment en Europe du Nord-Ouest et aux Etats-Unis. En France, où la prévalence est stable ces dernières années, environ 5 nouveaux cas de maladie de Crohn et autant de rectocolites hémorragiques sont diagnostiqués chaque année pour 100 000 habitants. La prévalence augmente en revanche de façon exponentielle dans les pays en cours d’industrialisation (pays du Maghreb, Asie, Afrique du Sud...). Lors des poussées inflammatoires, les MICI se caractérisent le plus souvent par : des douleurs abdominales, des diarrhées fréquentes, parfois sanglantes, ou encore une atteinte de la région anale (fissure, abcès). Ces symptômes font peser sur la maladie un certain tabou. Ils s’accompagnent souvent de fatigue, d’anorexie et de fièvre, voire de manifestations extra-intestinales (articulaires, cutanées, oculaires, hépatiques).
Chez environ 20% des patients, les crises sont sévères : leur intensité peut imposer l'hospitalisation, l'arrêt de l'alimentation et un traitement par perfusion pendant quelques jours. En outre, l’évolution de la maladie peut entraîner le rétrécissement du segment intestinal atteint, puis une occlusion ou encore un abcès. Celui-ci peut conduire à la formation d’une fistule, c'est-à-dire à l’ouverture d’une voie de communication anormale partant de l'intestin vers un autre organe. (Source Inserm)
Selon l’OMS, cinq des dix pathologies les plus préoccupantes au XXIe siècle dans le monde relèvent des troubles mentaux : schizophrénie, troubles bipolaires, addictions, dépression et troubles obsessionnels compulsifs.
Elles sont responsables de la majeure partie de la mortalité par suicide, d’incapacités et de handicaps lourds ainsi que d’une qualité de vie détériorée pour les personnes atteintes. En France, en 2014 environ 350 000 patients ont été hospitalisés dans un établissement psychiatrique public ou privé et/ou suivis en ambulatoire dans le secteur public pour troubles dépressifs, ce qui représente 17 % de l’ensemble des patients pris en charge dans ces établissements et correspond à un taux de recours de 5,3 pour 1 000 habitants. Le recours des femmes est 1,7 fois plus important que celui des hommes. Pour cette même année, 216 000 personnes, soit 3,4 personnes pour 1 000 habitants ont été identi ées comme souffrant de troubles bipolaires et ayant eu recours au système de soins. Le taux de prise en charge est en moyenne 1,6 fois plus élevé chez les femmes.
Concernant les troubles psychotiques, ce sont 7,4 personnes pour 1 000 habitants qui ont été prises en charge en 2014 (pour schizophrénie pour la moitié d’entre elles). Ce recours pour troubles psychotiques est, tous âges confondus, plus fréquent de 30 % chez les hommes par rapport aux femmes, et de 80 % pour la schizophrénie. Alors que la mortalité par suicide est 3 fois plus élevée chez les hommes, les tentatives de suicide concernent plus les femmes que les hommes, qu’on les estime via des enquêtes déclaratives en population générale ou des données d’hospitalisation. Le taux d’hospitalisation pour tentative de suicide est de 159 pour 100 000 habitants en 2014. Les adolescentes de 15 à 19 ans représentent le groupe le plus concerné par ces tentatives.
Compte tenu du vieillissement de la population française, le nombre de personnes souffrant de pathologies neurodeÌgeÌneÌratives est en augmentation constante. En 2014, on estime aÌ€ 770 000 le nombre de personnes de 40 ans et plus souffrant de maladie d’Alzheimer et les autres deÌmences (MAAD) et prises en charge par le systeÌ€me de soins, soit un taux de preÌvalence de 22 pour 1 000 habitants de cette tranche d’aÌ‚ge, variant de 2 ‰ chez les patients jeunes (40-64 ans) aÌ€ 60 ‰ chez les 65 ans et plus. Au total, on estime aÌ€ environ 1 200 000 le nombre de personnes souffrant de MAAD en 2014 en France. La maladie de Parkinson est, apreÌ€s la maladie d’Alzheimer, la deuxieÌ€me maladie neurodeÌgeÌneÌrative la plus freÌ- quente. En France, aÌ€ la fin 2012, environ 160 000 personnes eÌtaient traiteÌes pour maladie de Parkinson, soit une preÌvalence de 2,45 pour 1 000 habitants. Les hommes sont toucheÌs par la maladie environ 1,5 fois plus souvent que les femmes.
Le régime général et le régime agricole ont reconnu en 2012 plus de 56100 nouveaux cas de maladies professionnelles.
Les troubles musculo-squelettiques (TMS) et les affections causées par l’amiante représentent la grande majorité de ces pathologies (respectivement 86,5 % et 8,1 %) ; les surdités, les rhinites et les dermatoses constituent les autres types de maladies professionnelles fréquemment reconnues depuis 2005. Il existe de nombreuses autres maladies, moins fréquentes, comme celles liées à l’exposition au benzène, aux amines aromatiques, à la houille ou à l’inhalation de poussières minérales (renfermant de la silice cristalline) ou de poussière de bois. En 2012, 3 % des maladies professionnelles reconnues sont des cancers, pour la plupart (84 %) causés par une affection liée à l’amiante.
Une maladie est dite rare lorsqu’elle concerne un nombre restreint de personnes (une personne sur 2 000 étant le seuil admis en Europe). On compte actuellement plus de 6 000 maladies rares qui affecteraient environ 3 millions de personnes en France.
Les maladies rares sont souvent des maladies chroniques et invalidantes, source de handicap.
Orphanet est le portail des maladies rares et des médicaments orphelins.
Orphanet est une ressource unique, rassemblant et améliorant la connaissance sur les maladies rares, afin de faciliter et perfectionner le diagnostic, le soin et le traitement des patients atteints de maladies rares. L'objectif d’Orphanet est de fournir des informations de haute qualité sur les maladies rares et de permettre le même accès à la connaissance pour toutes les parties prenantes. Orphanet développe également la nomenclature d’Orphanet sur les maladies rares (Numéro ORPHA), essentielle à l’amélioration de la visibilité des maladies rares dans les systèmes d’information de santé et de recherche.
Orphanet a été créé en France par l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) en 1997. Cette initiative est devenue un effort européen à partir de l'an 2000, financée par des contrats de la Commission européenne : Orphanet s'est progressivement transformé en un Consortium de 40 pays, répartis en Europe et à travers le monde.
Malakoff Médéric est un acteur majeur de la protection sociale complémentaire, qui exerce deux métiers (chiffres au 31 décembre 2016) :
• l’assurance de personnes (santé, prévoyance, épargne retraite), avec 3,8 Mds€ de chiffre d’affaires récurrent, 4,9 Mds€ de fonds propres et une marge de solvabilité supérieure à 2 fois l’exigence réglementaire Solvabilité 2. Malakoff Médéric assure la santé et la prévoyance de 212 000 entreprises, et couvre 4,8 millions de personnes au titre d’un contrat collectif et 1,8 million au titre d’un contrat individuel.
• la gestion de la retraite complémentaire avec 10,8 Mds€ de cotisations encaissées et 16,5 Mds€ de prestations versées, une mission d’intérêt général menée pour le compte de l’Agirc-Arrco auprès de 207 000 entreprises, 2,8 millions de salariés cotisants et 2,9 millions de retraités.
Le Groupe étant paritaire, mutualiste et à but non lucratif, sa gouvernance garantit la prise en compte et la défense des intérêts des entreprises et des salariés.
L’action sociale de Malakoff Médéric consacre 77 millions d’euros à l’accompagnement de plus de 100 000 personnes en situation de fragilité sociale et à l’émergence de projets innovants dans différents domaines : le retour à l’emploi, l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes d’un cancer, l’intégration des personnes en situation de handicap, l’accompagnement des aidants familiaux, et le bien-vieillir. Le Groupe met à disposition des aidants familiaux son réseau de 200 experts pour les aider à trouver des solutions adaptées à leurs besoins, ainsi que des outils d’information grand public tels que le sitedesaidants.fr
www.malakoffmederic.com
En 2014, les médecins libéraux ont perçu en moyenne un revenu d’activité de 112 000 euros, nettement plus élevé pour les spécialistes (141 000 euros) que pour les omnipraticiens (86 000 euros). Entre spécialités, des écarts de revenus moyens importants existent, et cette hiérarchie perdure. Entre 2011 et 2014, les revenus des médecins ont progressé en moyenne de 0,3 % par an, mais ceux des spécialistes installés en secteur 2 ont diminué dans la même proportion. Le changement de régime fiscal des dividendes a en effet entraîné une baisse de la rémunération des médecins de secteur 2 installés en société d’exercice libéral, particulièrement marquée pour les 1 % les mieux rémunérés.
Depuis 2005, les revenus des omnipraticiens ont progressé en moyenne de 0,6 % par an, ceux des spécialistes de 1,0 %, en secteur 1 comme en secteur 2. La proportion croissante de spécialistes exerçant en secteur 2, où les revenus sont plus élevés, peut à elle seule générer une nette hausse de leurs revenus. La composante libérale du revenu d’activité a progressé en 2015. Cette croissance a été plus forte que les années précédentes, particulièrement pour les spécialistes (+3,4 % en un an) et notamment les radiologues (+5,0 %). (Source Drees)
MeÌdicament ayant la meÌ‚me composition qualitative et quantitative en principes actifs, la meÌ‚me forme pharmaceutique que la speÌcialiteÌ de reÌfeÌrence (princeps) et ayant deÌmontreÌ la bioeÌquivalence avec cette dernieÌ€re, c’est-aÌ€-dire la meÌ‚me biodisponibiliteÌ (meÌ‚me vitesse et meÌ‚me intensiteÌ de l’absorption) dans l’organisme et en conseÌquence la meÌ‚me efficaciteÌ. Sa commercialisation est possible deÌ€s que le brevet du princeps tombe dans le domaine public (20 ans)
La consommation de meÌdicaments en France a atteint e en 2015 un total de 38,3 milliards d’euros TTC, dont 34,0 milliards en ville et environ 4,3 milliards aÌ€ l’hoÌ‚pital. Les meÌdicaments reÌtroceÌdeÌs, c’est-aÌ€-dire ceux deÌlivreÌs par les pharmacies hospitalieÌ€res pour des patients non hospitaliseÌs, sont comptabiliseÌs avec la consommation en ville. Alors que les meÌdicaments reÌtroceÌdeÌs sont rembourseÌs aÌ€ 100 % par l’assurance maladie, les meÌdicaments deÌlivreÌs en officine ne donnent pas neÌcessairement lieu aÌ€ un remboursement. Les meÌdicaments non remboursables restent inteÌgralement aÌ€ la charge des meÌnages et des organismes compleÌmentaires, de meÌ‚me que les meÌdicaments remboursables acquis sans prescription d’un professionnel de santeÌ. Enfin, les meÌdicaments non preÌsenteÌs au remboursement ne peuvent pas, par deÌfinition, eÌ‚tre rembourseÌs. L’ensemble de ces deÌpenses no remboursables s’eÌleÌ€ve aÌ€ 4,8 milliards d’euros en 2015 .
Le mélanome représente entre 2 et 3 % de l’ensemble des cancers, et 10 % des cancers de la peau, mais son incidence a doublé tous les 10 ans au cours des dernières décennies. Il a ainsi touché plus de 11 000 patients en France en 2012. En cause, l’exposition excessive au soleil, notamment dans l’enfance, des peaux les plus blanches. Le mélanome est particulièrement redoutable puisqu’il peut être fatal dans un cas sur dix environ, notamment s’il est diagnostiqué tardivement, à un stade métastatique. Jusqu’au début des années 2010, il n’existait aucun traitement efficace contre ces formes avancées. L’immunothérapie est venue changer la donne. Aujourd’hui, les médicaments anti-PD1 sont l’une des branches majeures de cette stratégie qui consiste à aider les défenses du patient à combattre le cancer.
La mémoire à long terme du cerveau humain conserve des informations de façon durable. Elle se compose de quatre formes de mémoires spécifiques. La mémoire sémantique stocke les connaissances générales acquises sur soi même et sur le monde extérieur. Elle comprend également les éléments qui se rapportent au langage. La mémoire perceptive s'adresse aux objets (formes, texture, odeur). Elle fonctionne souvent de façon automatique. La mémoire procédurale stocke les gestes et les actions répétitives (comme la conduite d'une automobile). La mémoire épisodique contient les événements vécus dans leur contexte personnel (émotiions, lieux). Elle donne la sensation de revivre une scène dans son contexte et son environnement.
MICI, acronyme pour deux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin seÌrieuses et taboues qui regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite heÌmorragique. En France, les MICI repreÌsentent plus de 210 000 malades.
L'afa Crohn RCH France est aujourd’hui l’unique organisation française, reconnue d’utiliteÌ publique, aÌ€ se consacrer aux Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI). Depuis sa creÌation en 1982, l’association s’est donneÌ plusieurs missions pour mieux comprendre et traiter les MICI avec l’espoir de les gueÌrir un jour. Elle soutient et informe les malades et leur famille au quotidien et finance la Recherche. Pour en savoir plus www.afa.asso.fr
Les MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin) regroupent la maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique, deux maladies qui se caractérisent par l’inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, liée à une hyperactivité du système immunitaire digestif.
En France on estime que plus de 250 000 personnes sont atteintes d'une MICI et 3 millions en Europe.
La migraine est une pathologie qui touche 12% de la population française soit environ 7 millions de personnes. C’est une maladie chronique invalidante qui altère la qualité de vie des personnes atteintes, avec un retentissement sur leurs relations affectives et leurs activités professionnelles. Les femmes sont 2 à 3 fois plus touchées que les hommes. Dans sa forme commune (migraine sans aura), la migraine est une affection polygénétique multifactorielle qui combine facteurs génétiques et environnementaux.
Son retentissement dans la vie quotidienne, professionnelle et personnelle, est important, que ce soit en termes de consommation médicamenteuse ou d’arrêt de travail. Bien que depuis une dizaine d’années l’arsenal thérapeutique se soit considérablement enrichi, environ 50 % des migraineux pratiquent encore l’automédication, avec des succès le plus souvent mitigés.La crise de migraine est provoquée par de nombreux facteurs, alimentaires (chocolat, l’alcool, le café), psychologiques (contrariétés, anxiété, stress), hormonaux (pilule contraceptive) et sensoriels (bruit et odeurs). L'efficacité des analgésiques non narcotiques et des anti-inflammatoires non stéroïdien est souvent limitée. On a donc recours à des substances antimigraineuses dites spécifiques comme le sumatriptan, un agoniste des récepteurs sérotoninergiques. Pourtant près d'un tiers des migraineux qui répondent au sumatriptan ont une récurrence de la céphalée dans les 24 à 48 heures. Pour combattre cela, les patients prennent de plus en plus de médicaments contre la douleur, ce qui aggrave leur état. La surconsommation d’antalgiques ou d’antimigraineux spécifiques favorise la survenue d’une céphalée chronique en devenant un véritable facteur d’auto-entretien de l’état céphalalgique. (Source CNRS)
En 2015, environ 600 000 personnes sont deÌceÌdeÌes en France, dont 587 000 en France meÌtropolitaine, atteignant le plus haut niveau depuis l’apreÌ€s-guerre. Le nombre de deÌceÌ€s augmente de 41 000 (+ 7,3 %) par rapport aÌ€ 2014, apreÌ€s deux anneÌes de recul. Le taux de mortaliteÌ atteint 9,0 pour 1 000 en France et 9,1 pour 1 000 en France meÌtropolitaine. Le niveau annuel des deÌceÌ€s reÌsulte de la taille des geÌneÌrations deÌcrite par la pyramide des aÌ‚ges et de la mortaliteÌ aÌ€ chaque aÌ‚ge, mais aussi de facteurs plus conjoncturels tels que les conditions climatiques et eÌpideÌmiologiques de l’anneÌe. Le taux brut de mortaliteÌ, qui suivait une tendance deÌcroissante jusqu’en 2008 et qui eÌtait globalement stable jusqu’en 2014, est reparti aÌ€ la hausse en 2015. Le taux de mortaliteÌ aÌ€ chaque aÌ‚ge, quant aÌ€ lui, baisse reÌgulieÌ€rement au fil des ans. En 2015, l’augmentation du nombre de personnes aÌ‚geÌes de 65 ans et plus n’a pas eÌteÌ compenseÌe, comme les anneÌes preÌceÌdentes, par une baisse des taux de mortaliteÌ par aÌ‚ge. Ceux-ci se sont accrus, en particulier aux aÌ‚ges eÌleveÌs.
Le taux de mortaliteÌ infantile en France a diminueÌ, passant de 4,2 pour 1 000 naissances vivantes en 2002 aÌ€ 3,7 pour 1 000 en 2010. Il est stable depuis 2010 : 3,5 en 2014. Du deÌbut des anneÌes 1980 au milieu des anneÌes 1990, cette baisse eÌtait principalement lieÌe au recul de la mortaliteÌ neÌonatale. Mais, depuis, la mortaliteÌ neÌonatale s’est stabiliseÌe et la baisse la plus importante concerne la mortaliteÌ post-neÌonatale (enfants deÌceÌdeÌs entre le 28e jour et un an). Le niveau de la mortaliteÌ infantile française est proche de celui de l’Union europeÌenne (3,7 pour 1 000 en 2014). Les taux les plus faibles sont recenseÌs aÌ€ Chypre, en SloveÌnie, en Finlande, en SueÌ€de et en ReÌpublique tcheÌ€que, avec des taux infeÌrieurs aÌ€ 2,5 pour 1 000. La situation demeure treÌ€s deÌfavorable en Bulgarie et en Roumanie. Au sein meÌ‚me de la MeÌtropole française, les dispariteÌs sont peu marqueÌes entre les nouvelles reÌgions, de 2,8 pour 1 000 en Corse aÌ€ 3,7 pour 1 000 en IÌ‚le-de-France en moyenne sur les trois dernieÌ€res anneÌes. Dans les deÌpartements et reÌgions d’outre-mer, les taux demeurent bien plus eÌleveÌs, de 6,6 pour 1 000 en Martinique aÌ€ 8,8 pour 1 000 en Guadeloupe.
La mortaliteÌ infantile correspond au nombre d’enfants qui meurent durant la premieÌ€re anneÌe de leur vie. Elle s'exprime par un taux pour 1 000 naissances vivantes pour l’anneÌe consideÌreÌe. Cet indicateur classique de la santeÌ des populations est largement utiliseÌ dans les comparaisons internationales. Il mesure la santeÌ infantile et refleÌ€te l’eÌtat de santeÌ d’une population, l’efficaciteÌ des soins preÌventifs, l’attention accordeÌe aÌ€ la santeÌ de la meÌ€re et de l’enfant et la qualiteÌ du systeÌ€me de santeÌ. Cet indicateur rend également compte de facteurs sociaux tels que le niveau de scolariteÌ des meÌ€res ou leur situation socio-eÌconomique. La mortaliteÌ infantile a consideÌrablement diminueÌ au cours des cinquante dernieÌ€res anneÌes. Mais, tandis qu’elle continue de baisser dans bon nombre de pays europeÌens, elle reste globalement stable depuis quatre ans en France et repart meÌ‚me un peu aÌ€ la hausse en 2015. Le niveau de la mortaliteÌ infantile française est proche de celui de la moyenne de l’Union europeÌenne (3,7 pour 1 000 en 2014). Les taux les plus faibles sont recenseÌs aÌ€ Chypre, en SloveÌnie, en Finlande, en SueÌ€de et en ReÌpublique tcheÌ€que, (moins de 2,5 pour 1 000). La situation demeure treÌ€s deÌfavorable en Bulgarie et en Roumanie. La France se situe au 15eme rang.
La mucoviscidose est une maladie génétique rare et mortelle qui touche principalement les voies respiratoires et le système digestif.
Toujours conjointement transmise par le père et la mère, elle est causée par l’absence ou le dysfonctionnement de la protéine CFTR responsable de la régulation de l’équilibre en eau et sel des cellules. Cet équilibre contribue à maintenir une couche fluide de mucus à la surface des tissus épithéliaux, qui les protège de l’infection. Lorsque la protéine ne fonctionne pas correctement ou est absente, du mucus épais, anormalement visqueux, s’accumule et devient le siège d’une infection chronique des poumons et la cause de leur dégradation progressive. Ce mucus, que chacun d’entre nous produit, est normalement une substance qui humidifie les canaux de certains de nos organes. Dans le cas de la mucoviscidose, celui-ci s’épaissit et se fixe sur les bronches et le pancréas provoquant ainsi des infections pulmonaires et des troubles digestifs. D’un patient à l’autre, une grande diversité d’expressions cliniques existe, tant pour l’âge d’apparition des premiers symptômes que pour la sévérité de l’évolution. Si l’atteinte respiratoire est présente chez la majorité des malades les symptômes peuvent être retardés. De même, l’atteinte pancréatique peut apparaître secondairement et n’est pas systématique.
En France, 2 millions de personnes sont, sans le savoir, porteuses saines du gène de la mucoviscidose et plus de 7000 patients sont recensés. En période normale les malades ont besoin de deux heures de soins quotidiens (kinésithérapie respiratoire, aérosols, antibiothérapie, etc..) En période de surinfection il faut 6 heures de soins quotidiens.
Avec 7 000 personnes atteintes en France, la mucoviscidose est la plus fréquente des maladies rares. Cette maladie génétique d’évolution progressive se manifeste souvent tôt dans l’enfance, voire dès la naissance. Parmi les symptômes potentiellement graves : des atteintes respiratoires (infection et inflammation pulmonaires) et digestives (destruction progressive du pancréas). Depuis la généralisation du dépistage néonatal en 2002, un cas est décelé chez un nouveau-né tous les deux à trois jours. C'est la mutation d’un gène, situé sur le chromosome 7, codant pour la protéine CFTR (cystic fibrosis transmembrane conductance regulator) qui est responsable de la maladie. Elle s’exprime chez un enfant quand les deux versions du gène – l’une provenant de la mère et l’autre du père – sont mutées. On parle alors de transmission selon le mode autosomique récessif.. Au coours des trente dernières annés, la proportion des patients de plus de 18 ans est passée de 20 à 54 %. Deux raisons expliquent cette évolution. D’une part, la mise en place de traitements symptomatiques très efficaces, comme la kinésithérapie respiratoire qui permet d’évacuer les sécrétions, ou la prescription d’enzymes digestives pour pallier la déficience pancréatique. D’autre part, la prise en charge dès le diagnostic dans les centres de ressources et de compétences de la mucoviscidose (CRCM). Désormais, les personnes de plus de 18 ans atteintes de mucoviscidose poursuivent des études, mènent une vie professionnelle et peuvent dans certains cas fonder une famille.
Présidée par Thierry Beaudet, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles en France. Elle représente 650 mutuelles dans toute leur diversité : des complémentaires santé qui remboursent les dépenses des patients, mais aussi des établissements hospitaliers, des services dédiés à la petite enfance et des crèches, des centres dentaires, des centres spécialisés en audition et optique, des structures et services tournés vers les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées…
Les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale. Avec leurs 2 600 services de soins et d’accompagnement, elles jouent un rôle majeur pour l’accès aux soins, dans les territoires, à un tarif maitrisé. Elles sont aussi le 1er acteur privé de prévention santé avec plus de 7 000 actions déployées chaque année dans toutes les régions.
Plus d’un Français sur deux est protégé par une mutuelle, soit 35 millions de personnes. Les mutuelles sont des sociétés de personnes à but non lucratif : elles ne versent pas de dividendes et l’intégralité de leurs bénéfices est investie en faveur de leurs adhérents. Régies par le code la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques. Présidées par des militants mutualistes élus, les mutuelles représentent également un mouvement social et démocratique, engagé en faveur de l’accès aux soins du plus grand nombre.
Téléchargez : Place de la santé, L'Oservatoire de la Mutualité Française septembre 2017
Les myélomes multiples touchent plus de 4 000 nouveaux patients chaque année en France. Ils sont caractérisés par la prolifération anormale des cellules immunitaires qui produisent les anticorps, dans la moelle osseuse. Leur prise en charge classique repose sur une chimiothérapie intensive suivie d’une autogreffe de moelle osseuse (contenant les cellules souches sanguines) avant 65 à 70 ans, ou sur une chimiothérapie standard après 70 ans. Depuis quelques années, des progrès considérables ont été réalisés, grâce à de nouvelles molécules qui interviennent à différentes phases du traitement, de l’induction (en préparation de l’autogreffe) à la consolidation ou à l’entretien (après l’autogreffe, à plus ou moins long terme). Les protocoles de prise en charge évoluent rapidement et le nombre de nouvelles molécules testées ne cesse de croître. Pour autant, même si les résultats de ces essais sont souvent positifs et que certains patients bénéficient de rémissions très longues, la résistance aux traitements et les récidives constituent encore des obstacles à la guérison. Principale cause de ces limites, la grande variabilité qui s’observe d’un patient à l’autre, qu’il s’agisse des signes cliniques au diagnostic et de l’évolution de la maladie, de la réponse aux traitements ou des caractéristiques biologiques des cellules cancéreuses. (Source Fondation ARC)
La myopathie de Duchenne est une maladie génétique rare évolutive qui touche les muscles de l'organisme. C'est la plus fréquente des maladies neuromusculaires de l'enfant. Elle est liée à des anomalies du gène DMD, responsable de la production de la dystrophine, une protéine essentielle au bon fonctionnement du muscle. Ce gène a la caractéristique d'être l'un des plus grands de notre génome. Il comprend 2.3 millions de paires de bases dont plus de 11000 sont codantes. En l’absence de dystrophine, les fibres qui constituent les muscles squelettiques, les muscles lisses et le muscle cardiaque s’abiment à chaque contraction et finissent par se détruire. Des cellules souches musculaires tentent de régénérer le tissu musculaire lésé, mais ce processus est vite débordé et la dégénérescence finit par l’emporter. Le gène DMD responsable de la maladie étant situé sur le chromosome X, 99,9 % des malades sont des garçons. Les femmes peuvent être porteuses d’une mutation affectant ce gène. Mais comme elles possèdent deux chromosomes X, et donc deux copies du gène DMD, elles développent extrêmement rarement la maladie. La myopathie de Duchenne touche chaque année 150 à 200 garçons nouveaux-nés en France. Environ 2 500 personnes sont affectées par la maladie en France.
La narcolepsie (hypersomnie) est une maladie rare qui touche 2 personnes pour 10 000 et débute le plus souvent à l'adolescence. Il s’agit d’une incapacité à maintenir l’éveil plus d’une à deux heures de suite entraînant un endormissement quasiment incontrôlable. Il s’y ajoutent des attaques de cataplexie se traduisant par un relâchement musculaire brusque en pleine activité et des hallucinations qui sont en fait des rêves éveillés. Ces crises sont souvent déclenchées par une émotion positive comme un fou rire. Cela s'explique par une perte des neurones à orexine (aussi appelé hypocrétine) par un mécanisme probablement auto-immun. A ce titre, cette maladie offre un très bon modèle d’étude des mécanismes d’éveil liés à l’orexine. (Source Inserm)
La maladie dite du soda ou du foie gras est connue sous l'acronyme de la Nash (stéatose hépatique non alcoolique )
Un neurotransmetteur (ou neuromédiateur) est une petite molécule qui assure la transmission des messages d'un neurone à l'autre, au niveau des synapses. A ce jour, plus d’une soixantaine de neurotransmetteurs ont été identifiés, parmi lesquels l'acéthylcholine, l'adrénaline, la noradrénaline, la dopamine, la sérotonine, l'histamine, le glutamate, les neuropeptides… Beaucoup de troubles psychiatriques ou neurodégénératifs sont associés à des défaillances de la production ou de la circulation des neurotransmetteurs dans le système nerveux.
Un neurotransmetteur (ou neuromédiateur) est une petite molécule qui assure la transmission des messages d'un neurone à l'autre, au niveau des synapses. A ce jour, plus d’une soixantaine de neurotransmetteurs ont été identifiés, parmi lesquels l'acéthylcholine, l'adrénaline, la noradrénaline, la dopamine, la sérotonine, l'histamine, le glutamate, les neuropeptides… Beaucoup de troubles psychiatriques ou neurodégénératifs sont associés à des défaillances de la production ou la circulation des neurotransmetteurs dans le système nerveux.
L'effet nocebo est l'Inverse du placebo, il sous-entend que le fait de connaître les effets secondaires d’un médicament accroît le risque d’en être victime. Dans l'affaire du Levothyrox (mars à septembre 2017) on considère que beaucoup de cas sur les 9000 signalés ont été victimes de l'effet nocebo.
En France, au 1er janvier 2018, 226 000 meÌdecins sont en activiteÌ. Parmi eux, 45 % sont des meÌdecins geÌneÌralistes et 44 % exercent aÌ€ l’hoÌ‚pital au moins une partie de leur temps. Les meÌdecins français sont relativement aÌ‚geÌs : en effet, preÌ€s d’un meÌdecin en exercice sur deux a plus de 55 ans. Depuis six ans, l’effectif de meÌdecins a progresseÌ de 4,5 %, sous l’effet de la hausse du nombre de meÌdecins hospitaliers. En matieÌ€re d’acceÌ€s aux meÌdecins geÌneÌralistes, les ineÌgaliteÌs de densiteÌs deÌpartementales n’ont pas augmenteÌ depuis les anneÌes 1980 et 98 % de la population reÌside aÌ€ moins de 10 minutes du geÌneÌraliste le plus proche en 2016. Les dispariteÌs d’acceÌ€s qui existent malgreÌ tout ne sont pas lieÌes aÌ€ des dispariteÌs reÌgionales, mais aÌ€ des diffeÌrences marqueÌes selon le type d’espace. C’est en effet dans les communes rurales des peÌripheÌries des grands poÌ‚les et dans les communes hors influence des poÌ‚les que la part de la population ayant l’accessibiliteÌ la plus faible aux meÌdecins geÌneÌralistes est la plus grande. (Source Drees mai 2018)
La noyade, un risque qui concerne tous les âges et tous les lieux de baignade
En France, les noyades accidentelles sont responsables chaque année d’environ 1000 décès (dont la moitié pendant la période estivale) ce qui en fait la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans. Elles sont pourtant pour la plupart évitables.
Les noyades accidentelles chez les moins de 6 ans ont principalement lieu en piscine privée familiale. Elles sont rarement suivies de décès. De façon générale, les noyades chez les plus jeunes enfants sont principalement dues à un manque ou un relâchement de la surveillance de l’adulte responsable pendant la baignade, ce d’autant plus que l’enfant ne sait pas nager ou peut avoir une réaction non adaptée.
Les noyades accidentelles chez les enfants de 6 à 12 ans ont principalement lieu en mer mais également en piscine (privée comme publique) et en cours d’eau et plan d’eau. Les noyades dans cette classe d’âge sont peu suivies de décès. Les circonstances remontées lors de la noyade sont diverses : l’épuisement, ne pas savoir nager, le manque de surveillance, une chute ou la présence de courants et baïnes (pour les noyades en milieu naturel).
Les noyades accidentelles chez les 13-24 ans ont principalement lieu en milieu naturel (mer, cours d’eau, plan d’eau). La proportion de noyades suivies de décès est plus élevée dans les cours d’eau et plan d’eau qu’en mer. Les circonstances remontées lors de la noyade sont principalement l’épuisement et la présence de courants et baïnes.
Les noyades accidentelles chez les adultes de 25 à 44 ans ont principalement lieu en milieu naturel (mer, cours d’eau, plan d’eau). La proportion de noyades suivies de décès est plus élevée en mer que les classes d’âge précédentes et reste élevée dans les cours d’eau et plan d’eau. Aux circonstances lors de la noyade déjà identifiées dans les classes d’âge précédentes (épuisement, chute, présence de courants et baïnes) s’ajoute la consommation d’alcool.
À partir de 45 ans, les noyades accidentelles ont principalement lieu en mer. La proportion de noyades suivies de décès est plus élevée que pour les autres classes d’âge, que le décès survienne sur le lieu de la noyade ou après une prise en charge hospitalière. Le malaise est la circonstance la plus souvent rapportée, plus particulièrement à partir de 65 ans et conduit au décès dans un cas sur deux.
Prévenir les noyades
Pour une reprise progressive et sans danger de la nage, notamment après une période de baisse ou absence d’activité physique :
A tous les âges, la baignade comporte des risques, des gestes simples peuvent être adoptés pour se baigner en toute sécurité :
Pour les plus petits :
Pour les adultes :
[1] La réglementation relative à la signalétique utilisée sur les plages et lieux de baignade publiques a évolué au 1er mars 2022 (Décret n° 2022-105 du 31 janvier 2022 relatif au matériel de signalisation utilisé pour les baignades ouvertes gratuitement au public, aménagées et autorisées)
Source Santé publique France
Le rôle des facteurs nutritionnels (alimentation et activité physique) dans le développement du surpoids et de l’obésité et dans la survenue de nombreuses maladies chroniques telles que les cancers, les maladies cardiovasculaires, le diabète et l’arthrose est à ce jour scientifiquement bien établi. Ces maladies constituent la première cause de mortalité à l’échelle de la planète et le nombre de patients concernés ne cesse d’augmenter. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’en 2014 plus de 1,9 milliard d’adultes étaient en surpoids dans le monde, dont 600 millions d’obèses. En France environ un tiers des adultes sont en surpoids et 15% (7 millions) sont obèses. Selon l’OMS, en 2030, 25 % des Français et 29 % des Françaises pourraient être obèses. L’État a mis en place dès 2001, une politique publique de santé nutritionnelle en lançant le Programme National Nutrition Santé (PNNS). Depuis 2007, un décret de la loi de santé publique impose que les publicités en faveur des produits alimentaires manufacturés et des boissons avec ajouts de sucres, sel, édulcorants de synthèse, doivent contenir une information à caractère sanitaire. Cette disposition s’applique quels que soient les médias (télévision, radio ou affichage publicitaire). Ces messages sont à présent bien connus du public (5 fruits légumes par jour…). Cependant au fil du temps, des enquêtes montrent qu’ils attirent de moins en moins l’attention et que leur visibilité est inégale selon les supports. De plus, le mode de diffusion des messages engendre des problèmes de compréhension et ils sont parfois perçus comme une caution des produits présentés dans la publicité.
L’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) est un objectif de dépenses à ne pas dépasser en matière de soins de ville et d’hospitalisation dispensés dans les établissements privés ou publics, mais aussi dans les centres médico-sociaux.
Il a été créé par les ordonnances de 1996. Il est fixé chaque année par la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS). L’Ondam est un indicateur, et non un plafond à valeur limitative. Il s’agit d’une estimation prévisionnelle des dépenses de santé, mais il ne constitue en aucun cas un montant maximal, ce qui impliquerait de cesser les remboursements aux patients une fois le plafond atteint.
Voté par le Parlement, l’Ondam ne constitue pas un budget mais plutôt un indicateur de maîtrise des dépenses. En effet, cet objectif n’est pas limitatif, le remboursement des prestations est effectué tout au long de l’année, quand bien même les dépenses seraient plus importantes que prévues initialement. Ainsi, depuis sa mise en œuvre en 1997, l’Ondam a été systématiquement dépassé jusqu’en 2010. Depuis cette date, il est sous-exécuté, c’est-à-dire que les dépenses constatées sont inférieures à celles qui avaient été initialement prévues.
Le champ de l’Ondam ne correspond pas à l’ensemble des prestations comptabilisées par les régimes obligatoires de base. Cette différence s’explique à la fois par le fait que toutes les dépenses couvertes par l’Ondam ne constituent pas des prestations (ainsi, par exemple, de la prise en charge des cotisations sociales des professionnels de santé), et par le fait que l’Ondam recouvre certaines dépenses de la branche maladie et de la branche AT-MP (accidents du travail – maladies professionnelles), sans les prendre toutes en compte. S’agissant de la branche maladie, la part des prestations médico-sociales financée par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), les indemnités journalières maternité, les prestations invalidité-décès, les prestations extra-légales et les actions de prévention sont ainsi exclues du champ de l’Ondam.
L’Observatoire national du suicide a été créé par le décret n°2013-809 du 9 septembre 2013 pour quatre ans, puis a été renouvelé par le décret n°2018-688 du 1er août 2018 pour cinq ans. Deux arrêtés fixent la liste des personnalités qualifiées et des associations membres. L’Observatoire est chargé de coordonner les différents producteurs de données ; d’identifier des sujets de recherche, de les prioriser et de les promouvoir auprès des chercheurs ; de favoriser l’appropriation des travaux de recherche par les politiques publiques et le public de façon plus générale ainsi que leur diffusion ; de produire des recommandations sur l’amélioration des systèmes d’information et en matière de recherches et d’études ; et de définir des indicateurs de suivi de la politique de prévention du suicide.
L’Observatoire national du suicide est présidé par le ministre chargé de la Santé. Le directeur de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) en assure la présidence déléguée. La DREES en assure l’animation scientifique et le secrétariat. Il s’appuie sur deux groupes de travail. Le premier porte sur les données des suicides et des tentatives de suicide et a vocation à mieux coordonner les informations existantes dans ce domaine. Le second est chargé de recenser les travaux d’étude et de recherche existants et d’initier de nouveaux travaux sur les thématiques considérées comme prioritaires par les membres de l’Observatoire.
Suicide : quels liens avec le travail et le chômage ? Penser la prévention et les systèmes d’information -Quatrième rapport de l’Observatoire national du suicide
Orphanet est né en France sous l'impulsion de Ségolène Aymé, médecin généticienne et épidémiologiste. Au départ en 1997, cette base de données sur les maladies rares comprenait 2000 maladies rares. Elle contient aujourd'hui plus de 6000 références et s'enrichit tous les ans de 200 à 300 nouvelles pathologies. Destinée aux chercheurs, malades, médecins spécialistes et généralistes Orphanet s'est étendu aujourd'hui au reste du monde et permet la collaboration et les échanges d'informations entre 40 pays. Une maladie est déclarée rare si elle touche moins d'une personne sur 2000. En fait, de nombreuses maladies de ce type sont d'origine génétique et certaines ne concernent parfois que quelques dizaines de patients dans le monde.
L’osteÌoporose entraiÌ‚ne une fragiliteÌ osseuse et se reÌveÌ€le souvent par une fracture faisant suite aÌ€ un traumatisme minime. Parmi ces fractures osteÌoporotiques, la fracture de l’extreÌmiteÌ supeÌrieure du feÌmur est la plus grave, avec une mortaliteÌ d’un quart des patients dans l’anneÌe et une diminution freÌquente des capaciteÌs motrices des survivants. En 2014, les services de soins de courte dureÌe MCO (meÌdecine, chirurgie, obsteÌtrique et odontologie) ont enregistreÌ 76 100 seÌjours motiveÌs par une fracture du col du feÌmur chez les personnes aÌ‚geÌes de 65 ans ou plus, soit 3 800 de plus qu’en 2000, alors que le nombre de personnes aÌ‚geÌes de 65 ans ou plus a augmenteÌ de 2,3 millions durant la meÌ‚me peÌriode. Le taux brut d’incidence, en 2014, chez les personnes de 65 ans et plus, est de 61,3 pour 10 000, deux fois et demie plus eÌleveÌ chez les femmes (81,5 pour 10 000) que chez les hommes (33,9 pour 10 000). En 2000, ces taux eÌtaient respectivement de 100,6 et 38,6. Ce taux augmente avec l’aÌ‚ge dans les deux sexes.
Le paludisme est dû à un protozoaire parasite de genre Plasmodium, principalement transmis d’homme à homme par le biais d’une piqûre d’un moustique, l’anophèle femelle. De façon moins courante, le Plasmodium peut aussi être transmis au cours d’une transfusion sanguine ou entre la mère et l’enfant à la fin de la grossesse.
Il existe cinq espèces de Plasmodiumdifférentes infectant l’homme : Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium ovale, Plasmodium malariae et Plasmodium knowlesi. Elles se différencient par la zone géographique où elles sévissent et par le profil de symptômes auxquelles ils exposent.
P. vivax et P. ovale, contrairement à P. falciparum, peuvent persister dans le foie sous forme dormante. La maladie peut dont ré-émerger régulièrement au cours de la vie d’un individu infecté, provoquant chaque fois l’apparition des symptômes typiques du paludisme.
Le paludisme sévit depuis des milliers d’années dans les zones marécageuses de l’ensemble du globe. A partir du 20e siècle, les pays occidentaux ont asséché ces territoires humides, ce qui a permis de diminuer fortement les populations de moustiques vecteur du parasite dans ces pays au climat peu favorable à la transmission.
Dans les pays du Sud, en revanche, la lutte contre le paludisme est une gageure. Pour autant, l’action des organisations internationales, le financement des moyens de lutte par le Fonds mondial et l’implication d’ONG et d’acteurs locaux ont permis un certain nombre de succès ces dernières années : même si les chiffres liés à la maladie restent impressionnants, ils sont en régression régulière. Ainsi, entre 2000 et 2013, le nombre d’infections au niveau mondial est passé de 227 à 198 millions et le nombre de décès en découlant de 882 000 à 584 000. Près de 80 % des cas et 90 % de la mortalité concernent l’Afrique. Les autres cas se concentrent dans les régions d’Asie du Sud-Est et d’Asie Centrale (Inde), et plus faiblement en Amérique du Sud amazonienne.
Des symptômes pseudo-grippaux au risque vital
Les premiers symptômes du paludisme se manifestent 9 à 30 jours après l’infection, selon l’espèce de Plasmodium impliquée. Pour P. falciparum (le plus fréquent), cette période d’incubation dure 9 à 14 jours. Lorsque la maladie est dite "simple", le patient souffre essentiellement de fièvre, de frissons, de céphalées et de douleurs musculaires, à l’image d’un syndrome grippal. Souvent, des troubles digestifs (anorexie, nausées, vomissements, diarrhée) et une asthénie (fatigue) apparaissent simultanément.
Le paludisme due à P. falciparum (et dans une moindre mesure à P. vivax) peut être compliqué par l’atteinte d’un organe vital : on parle alors de paludisme grave. Il apparaît d’emblée ou par absence/retard de traitement. Le patient peut alors souffrir de prostration, de détresse respiratoire, de perte de conscience, d’insuffisance rénale… Il peut aussi présenter des complications neurologiques (troubles du comportement, convulsions, coma), qui peuvent entraîner la mort ou laisser des séquelles durables, notamment chez les enfants.
Une personne vivant dans une zone d’endémie stable peut souffrir de plusieurs crises de paludisme à la suite de piqûres répétées. Cependant, la maladie étant partiellement immunisante, les symptômes sont de moins en moins sévères après 3 à 4 ans d’accès. Le risque de paludisme grave concerne donc d’abord les enfants (qui n’ont pas encore été infectés) et les voyageurs qui se rendent pour la première fois dans ces régions. Par ailleurs, les personnes originaires d’une zone endémique qui quittent leur pays durant plusieurs années perdent leur immunisation naturelle et peuvent à nouveau souffrir d’une crise grave de paludisme.
Les femmes enceintes peuvent souffrir de complications spécifiques (anémie aggravée). Elles ont en outre un risque important d’avortement spontané ou de mettre au monde un enfant de faible poids. (Source Inserm).
L'infection aux papillomavirus humain (HPV) est une infection sexuellement transmissible très fréquente puisqu'environ 80% des personnes (hommes et femmes confondus) seront infectées au cours de leur vie. La plupart de ces infections disparaissent spontanément, mais chez une petite proportion de femmes, le papillomavirus persiste. S'il s'agit d'un HPV dit « à haut risque », il peut évoluer en cancer. On dénombre en France plus de 3000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus et plus de 1000 décès par an.
La Haute autorité de santé (HAS) a émis en 2010 des recommandations sur la prévention et le dépistage du cancer du col de l'utérus. Mais le taux de dépistage – d'environ 60% – reste insuffisant. Elle publie aujourd'hui (juillet 2019) une actualisation de ces recommandations, avec notamment pour objectif le positionnement du test HPV dans la stratégie de dépistage. A la différence de l'examen cytologique, qui s'intéresse à la morphologie des cellules, le test HPV cherche la présence d'ADN du virus HPV à haut risque chez les femmes. La HAS maintient sa recommandation d'un dépistage chez toutes les femmes de 25 à 65 ans qu'elles soient vaccinées ou non, mais en fait évoluer les modalités pour les femmes de plus de 30 ans. Chez ces dernières, le test HPV remplace l'examen cytologique en première intention.
La HAS recommande l'utilisation du test HPV en première intention lors du dépistage du cancer du col de l'utérus à partir de 30 ans. Comme l'examen cytologique, il est réalisé à partir d'un prélèvement cervico-utérin. Chez les femmes de plus de 30 ans, il s'avère nettement plus efficace pour réduire l'incidence du cancer du col de l'utérus. De plus, en cas de test négatif, le recours au test HPV permet d'allonger l'intervalle entre deux dépistages – passant de tous les 3 ans à tous les 5 ans après 30 ans.
En revanche, avant 30 ans, il n'est pas recommandé car les infections à HPV transitoires sont très fréquentes chez les femmes jeunes. Leur détection exposerait de fait à des traitements inappropriés, augmentant ainsi les risques de complications lors de grossesses ultérieures. Le test HPV présente un autre avantage : il peut aussi se faire à partir d'un auto-prélèvement vaginal. Les femmes pourraient avoir accès à des kits pour réaliser elles-mêmes le prélèvement. La HAS recommande cette modalité pour les femmes de plus de 30 ans qui ne se font pas dépister régulièrement ou qui sont éloignées du système de soins. Des expérimentations d'utilisation de ces tests d'auto-prélèvement devront être menées en population générale afin d'en évaluer l'acceptabilité, l'efficacité et l'efficience dans le contexte français. (Source HAS).
Qu'est-ce que la paralysie cérébrale ?
La paralysie cérébrale est la première cause de handicap moteur chez l'enfant. Elle touche 17 millions de personnes dans le monde, et 125 000 en France.
Ce handicap résulte de lésions irréversibles survenues sur le cerveau en développement du fœtus ou du nourrisson, dues à la destruction de certaines cellules du cerveau, que l'on ne sait pas encore réparer.
Ces lésions provoquent un ensemble de troubles du mouvement ou de la posture, souvent accompagnés de difficultés cognitives ou sensorielles, qui durent toute la vie. Ce handicap est extrêmement variable. En fonction des lésions cérébrales, les manifestations sont très diverses : elles peuvent aller d'une simple boiterie à une atteinte grave de la motricité (un côté du corps voire les quatre membres). Elles peuvent s'exprimer par des troubles du langage et de l'élocution, des dyslexies (difficultés de lecture), des dyspraxies (organisation des gestes), voire des mouvements anormaux, des crises d'épilepsie…
Les causes sont principalement la grande prématurité, des infections ou maladies pendant la grossesse, des accouchements difficiles, ou encore des maladies survenant dans les premiers mois de la vie de l'enfant.
Pour chaque personne touchée, la nature et l'importance des troubles dépendent des zones du cerveau affectées et de l'étendue des lésions.
A propos de la FONDATION PARALYSIE CEREBRALE
La Fondation Paralysie Cérébrale a été créée en 2006 par des associations de parents et des professionnels de santé, avec le soutien du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle a pour vocation de promouvoir et soutenir la recherche sur la paralysie cérébrale, œuvrer pour la qualité des soins et la diffusion des connaissances et des bonnes pratiques. Elle mène chaque année des appels à projets de recherche et attribue des bourses aux travaux les plus prometteurs. Ces appels à projets sont supervisés par son Conseil Scientifique, composé d'experts européens indépendants, et financés grâce aux dons que la fondation collecte.
La Fondation Paralysie Cérébrale (nouveau nom de la Fondation Motrice, reconnue d'utilité publique) est la seule Fondation de recherche en France spécifiquement dédiée à la Paralysie Cérébrale. La Fondation est partenaire d'organisations nationales (Fédération Française des Associations d'IMC) et internationales (European Academy of Childhood Disability, Cerebral Palsy Alliance -Australie, Cerebral Palsy Foundation -USA).
www.fondationparalysiecerebrale.org
La paralysie cérébrale, C'est quoi ?
Savez-vous que la paralysie cérébrale est la principale cause de handicap moteur de l'enfant ? Une naissance toutes les six heures, quatre nouveaux bébés atteints par jourÂ… !
La paralysie cérébrale désigne un groupe de troubles affectant les mouvements d'une personne depuis sa naissance. C'est un handicap permanent qui ne s'aggrave généralement pas avec le temps. Il est dû à des dommages sur le cerveau en développement du bébé, soit pendant la grossesse soit autour de la naissance.
Les causes en sont multiples, par exemple une naissance prématurée ou un cordon enroulé autour du cou du bébé pendant la naissance. Cela peut donc arriver à n'importe quel nouveau-né.
Les conséquences peuvent être plus ou moins lourdes allant d'une légère difficulté à marcher à une atteinte grave de la motricité entraînant l'usage de fauteuil roulant (paralysie d'un côté du corps voire des quatre membres). Les personnes atteintes de paralysie cérébrale peuvent également présenter des déficiences moins visibles comme des troubles visuels, de la parole, une épilepsie, des troubles des apprentissages, voire une déficience intellectuelle.
Les progrès considérables de la science grâce à la recherche ces dernières années rendent maintenant possibles des innovations majeures comme par exemple :
La recherche n'est utile que si elle se traduit dans la vie de ceux qui en ont besoin.
Et parce que la recherche, c'est aussi une question de moyens, la Fondation Paralysie Cérébrale a besoin d'argent et de dons pour financer les projets les plus porteurs d'espoir et de progrès.
--- A propos de la FONDATION PARALYSIE CEREBRALE
La Fondation Paralysie Cérébrale (ancienne connue sous le nom Fondation Motrice) a été créée en 2006 par des associations de parents et des professionnels de santé, avec le soutien du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle a pour vocation de promouvoir et soutenir la recherche sur la paralysie cérébrale, Âœuvrer pour l'amélioration de la qualité des soins, la diffusion des bonnes pratiques et le développement des connaissances. Elle mène chaque année des appels à projets de recherche et attribue des fonds aux travaux les plus prometteurs. Ces appels à projets, financés grâce aux dons que la Fondation collecte, sont supervisés par son Conseil Scientifique, composé d'experts européens indépendants.
La Fondation Paralysie Cérébrale est la seule Fondation de recherche en France spécifiquement dédiée à la paralysie cérébrale. La Fondation est partenaire d'organisations nationales (Fédération Française des Associations d'IMC) et internationales (European Academy of Childhood Disability, Cerebral Palsy Alliance - Australie, Cerebral Palsy Foundation – Etats-Unis).
www.fondationparalysiecerebrale.org
La paralysie cérébrale désigne un groupe de troubles affectant les mouvements d'une personne depuis sa naissance. C'est un handicap permanent qui ne s'aggrave généralement pas avec le temps. Il est dû à des dommages sur le cerveau en développement du bébé, soit pendant la grossesse soit autour de la naissance.
Les causes en sont multiples, par exemple une naissance prématurée ou un cordon enroulé autour du cou du bébé pendant la naissance. Cela peut donc arriver à n'importe quel nouveau-né.
Les conséquences peuvent être plus ou moins lourdes allant d'une légère difficulté à marcher à une atteinte grave de la motricité entraînant l'usage de fauteuil roulant (paralysie d'un côté du corps voire des quatre membres). Les personnes atteintes de paralysie cérébrale peuvent également présenter des déficiences moins visibles comme des troubles visuels, de la parole, une épilepsie, des troubles des apprentissages, voire une déficience intellectuelle.
Les progrès considérables de la science grâce à la recherche ces dernières années rendent maintenant possibles des innovations majeures comme par exemple :
Il existe trois types de recherche à un essai clinique qui se distinguent selon le degré d’implication de la personne qui accepte d’y participer :
Lorsque la recherche a pour objectif de tester un nouveau médicament, le terme habituellement employé est celui d’essai thérapeutique. Un essai thérapeutique a pour but de mettre au point un nouveau traitement.
Si le nouveau traitement a démontré son efficacité et ne présente aucun effet nocif grave au cours de cet « essai thérapeutique », il peut ensuite être prescrit et devient alors le standard de soin pour une pathologie. On compte environ un millier d’essais thérapeutiques en cours en France, dont les promoteurs (instigateurs de la recherche) sont tantôt des industries pharmaceutiques, tantôt des organismes publics de recherche. Avant qu’il puisse être prescrit, le développement d’un nouveau médicament répond à un cadre réglementaire très précisément défini par la transposition en France de directives européennes.
Depuis 2008, les situations de ruptures de stocks et de tensions d’approvisionnement progressent de façon preÌoccupante en France, mais aussi aux Etats-Unis et dans d’autrespays du monde. En France, le nombre de signalements de ruptures et/ou de tensions d’approvisionnementaugmente de façon reÌgulieÌ€re. Il est passeÌ de 44 en 2008, aÌ€ 404 en 2013 et 538 en 2017 (dernier chiffre disponible, source ANSM), pour les meÌdicaments d’inteÌreÌ‚t theÌrapeutique majeur (MITM), vendus en pharmacie de ville et aÌ€ l’hoÌ‚pital. Antiinfectieux, meÌdicaments du systeÌ€me nerveux et anticanceÌreux sont les plus toucheÌs
Pour ce qui concerne la forme pharmaceutique, les injectables repreÌsentent la moitieÌ des meÌdicaments concerneÌs par les ruptures, ce qui s’explique par la complexiteÌ de leurprocess de fabrication.
L’hoÌ‚pital plus concerneÌ que les pharmacies de ville
L’hoÌ‚pital est le plus toucheÌ par les conseÌquences de ces ruptures, du fait notamment del’usage plus freÌquent des formes injectables, mais aussi du fonctionnement actuel desappels d’offres hospitaliers. Le plus souvent, un seul fournisseur est retenu, ce quicomplique la possibiliteÌ de deÌpannage par un autre laboratoire. Et lorsqu’un deuxieÌ€me fournisseur est deÌsigneÌ, c’est le plus souvent en « back up », sans aucune visibiliteÌ sur le volume de meÌdicaments qui pourrait lui eÌ‚tre commandeÌ. Ce fonctionnement accentue les risques de rupture.
Au contraire, aÌ€ l’officine, ouÌ€ la substitution est souvent possible, le pourcentage desproduits en rupture est stable et reste modeÌreÌ : environ 2 % des codes CIP (source : Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens, DP-Ruptures (1).
La dureÌe meÌdiane des ruptures
La dureÌe meÌdiane d’une rupture de stock en 2017 pour les meÌdicaments d’inteÌreÌ‚ttheÌrapeutique majeur (MITM) eÌtait de 7,5 semaines (source : enqueÌ‚te Leem 2018).
Selon l’outil DP-ruptures (preÌsenteÌ dans la deuxieÌ€me partie de ce dossier), la dureÌe meÌdiane des ruptures d’approvisionnement de meÌdicaments aÌ€ l’officine entre feÌvrier 2015 et deÌcembre 2018 eÌtait de 52 jours.
Les conseÌquences des ruptures
31 % des Français ont eÌteÌ confronteÌs une ou plusieurs fois aÌ€ l’indisponibiliteÌ d’unmeÌdicament demandeÌ due aÌ€ une rupture de stock au cours des six derniers mois, selon une enqueÌ‚te reÌaliseÌe par Ipsos pour le Leem en 2018 aupreÌ€s d’un eÌchantillon de1 250 individus repreÌsentatifs de la population française. Parmi eux, les patients chroniques, qui doivent suivre des traitements au long cours, sont plus nombreux aÌ€ y avoir eÌteÌ confronteÌs (47 %). InterrogeÌs sur la question : « Et aÌ€ qui en attribuez-vous la responsabiliteÌ ? », les personnes reÌpondent, par ordre deÌcroissant : les entreprises du meÌdicament aÌ€ 55 %, les entreprises en charge de la distribution des meÌdicaments aÌ€ 22 %, le pharmacien aÌ€ 11 %, les autoriteÌs de santeÌ aÌ€ 8%, le meÌdecin aÌ€ 4 %.
Les ruptures ont un autre impact moins immeÌdiatement visible sur la santeÌ publique. La gestion des peÌnuries est en effet « chronophage et fortement consommatrice de ressources humaines et meÌdicales pour le systeÌ€me de santeÌ. 16 eÌquivalents temps plein y sont, chaque semaine, consacreÌs au sein de l’AP-HP », soulignait la Mission d’informationseÌnatoriale qui a rendu un rapport sur les peÌnuries en octobre 2018 . (Source Leem)
En France, près de 3 millions de personnes âgées de 70 ans et plus sont hospitalisées une ou plusieurs fois chaque année et ces hospitalisations constituent pour elles une étape critique qui les expose à un risque de perte d'autonomie. Ces personnes âgées de 70 ans et plus représentent 29% des séjours hospitaliers en services de soins aigus, soit près de 5,4 millions de séjours. La perte d'autonomie liée à l'hospitalisation est en partie évitable si on adapte les soins et l'environnement hospitaliers aux besoins spécifiques de ces patients. Lors d'une hospitalisation, une personne âgée peut perdre ses capacités à réaliser seule certaines activités de base de la vie quotidienne comme se lever, marcher, s'habiller, mangerÂ… Cette perte d'autonomie qui survient durant l'hospitalisation peut être due à plusieurs facteurs intriqués : certains sont liés au patient (sa pathologie et son état de santé avant l'hospitalisation) ; d'autres sont liés aux modalités de soins et à l'environnement hospitaliers. A propos de ces derniers, on parle de dépendance iatrogène liée à l'hospitalisation, un phénomène qui concerne près de 10% des personnes hospitalisées. (Source HAS)
Les perturbateurs endocriniens regroupent une vaste famille de composés capables d'interagir avec le système hormonal, et notamment avec notre métabolisme ou nos fonctions reproductrices. Leur étude représente un enjeu majeur pour la recherche, le corps médical et les pouvoirs publics car les sources d'exposition sont nombreuses et difficiles à maîtriser, tandis que les conséquences biologiques de ces expositions sont encore mal appréhendées et complexes à étudier. Il existe de nombreuses définitions pour décrire ce que sont les perturbateurs endocriniens. Celle qu'a établie l'Organisation mondiale de la santé en 2002 est la plus acceptée : un perturbateur endocrinien est "une substance exogène ou un mélange qui altère la/les fonction(s) du système endocrinien et, par voie de conséquence, cause un effet délétère sur la santé d’un individu, sa descendance ou des sous-populations".
Le système endocrinien regroupe les organes qui sécrètent des hormones : thyroïde, ovaires, testicules, hypophyse… Il libère ces médiateurs chimiques dans la circulation sanguine pour agir à distance sur certaines fonctions de l'organisme comme la croissance, le métabolisme, le développement sexuel, le développement cérébral, la reproduction… Les perturbateurs endocriniens altèrent le fonctionnement habituel de l'organisme en interagissant avec la synthèse, la dégradation, le transport et le mode d’action des hormones. Ces molécules se caractérisent donc par un effet toxique non pas direct, mais indirect, via les modifications physiologiques qu'elles engendrent.
Les hormones naturelles ou de synthèse constituent une source importante de perturbateurs endocriniens : œstrogènes, testostérone, progestérone... et les produits de synthèse mimant leurs effets sont souvent utilisés en thérapeutique (contraception, substitution hormonale, hormonothérapie). Elles entraînent un risque indirect en rejoignant les milieux naturels, après avoir été excrétées dans les rejets humains ou animaux. Y sont adjoints les phytoestrogènes naturellement présents dans certaines plantes (soja, luzerne).
Un second groupe de perturbateurs endocriniens, bien plus large, rassemble tous les produits chimiques et sous-produits industriels qui peuvent interférer avec le système endocrinien de l'homme ou de l'animal. Il comporte à l'heure actuelle plus d'un millier de produits, de nature chimique variée. Parmi les plus fréquents, on peut citer:
Présents dans de nombreux produits de la vie quotidienne (alimentation, emballages alimentaires, cosmétiques, dispositifs médicaux etc.), les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques ou des mélanges d’origine extérieure à l’organisme qui altèrent le fonctionnement du système hormonal et induisent ainsi des effets sanitaires adverses dans l’organisme exposé ou sa descendance. Les hormones jouant un rôle majeur dans le processus de développement, certaines catégories d’âge sont particulièrement vulnérables aux effets des perturbateurs endocriniens : les femmes enceintes et leurs enfants à naître, les enfants et les adolescents. Le rapport souligne que des perturbateurs endocriniens contribuent à de graves problèmes de santé tels que le diabète, l'obésité, les cancers du système reproducteur ainsi que des problèmes de reproduction, les troubles du développement neurologique et la baisse de QI. Ces problèmes ont un coût annuel pour l’Europe évalué à une centaine de milliards d’euros, et représentent une menace pour la santé des générations actuelles et futures.
Le responsable de ce fléau de l'humanité, la bactérie Yersinia pestis, a été découvert en 1894 par le médecin français Alexandre Yersin.
Il existe plusieurs formes de pestes, la plus connue étant la peste bubonique responsable des grandes épidémies de peste noire qui ont exterminé entre 25% et 50% des populations européennes au Moyen-Age, comme à Londres ou à Marseille. Actuellement, quelques milliers de cas sont recensés tous les ans dans le monde, dont 90% en Afrique (Madagascar et RDC). La peste est véhiculée par le rat noir lui-même porteur de puces infectées qui contaminent les humains. L'analyse des génomes indique que l'origine de la maladie remontre à plus de 2500 ans, probablement en Chine. Cette maladie autrefois très redoutée est aujourd'hui traitée par des antibiotiques de la famille des aminosides (streptomycine et gentamicine). Des résistances à ces traitements ont toutefois été rapportés.
Faire appel à des virus pour détruire des bactéries pathogènes. C'est une des nouvelles pistes étudiée par les chercheurs pour contrer la résistance aux antibiotiques qui se développe repidement dans le monde.
En fait, l'idée n'est pas nouvelle. Au début du 20 ieme siècle, des médecins anglais et français avaient utilisé des virus pour soigner des infections bactériennes. En 2015, l'efficacité de cette technique sur des souris infectée par Escherichia coli a été démontrée. Les chercheurs estiment aujourd'hui que plusieurs centaines de millions de virus, dont certains très spécialisés, seraient capables d'éliminer sélectivement des bactéries. Ces virus utilisent une technique très simple. Ils se posent sur la membrane extérieure de la bactérie puis injectent de l'ADN qui détruit la cible bactérienne.
Parmi les les inconvénents figurent la législation actuelle qui ne permet d'accorder une autorisation de mise sur le marché à ces organismes. Par ailleurs, la capacité d'évolution des bactéries exigerait de développer en permanence de nouvelles familles de viris bactériophages.
La phagotheÌrapie est l'utilisation de virus bacteÌriophages lytiques (plus communeÌment appeleÌs phages) pour traiter les infections d’origine bacteÌrienne. Ce type de traitement a eÌteÌ largement utiliseÌ de façon empirique dans le monde avant la deÌcouverte des antibiotiques. Aujourd’hui, il fait partie de la pharmacopeÌe en GeÌorgie et en Russie. La Pologne l’utilise aussi aÌ€ titre compassionnel.
Depuis le début des anneÌes 2000, face aÌ€ l’eÌmergence d’infections nosocomiales aÌ€ bacteÌries multi-reÌsistantes et en l’absence de nouveaux antibiotiques efficaces, une phagotheÌrapie moderne eÌmerge dans plusieurs pays. En Europe, le deÌbut de ce renouveau peut être situeÌ en 1994, lorsque l'utilisation de phages pour reÌduire une infection provoqueÌe par Pseudomonas aeruginosa a deÌmontreÌ son efficaciteÌ lors de greffes de peau. Depuis 2017, la France et les Etats-Unis ont accepté de réintroduire cette approche thérapeutique moderne comme traitement de dernier recours.
Il existe environ un millier d’essais thérapeutiques en cours en France, dont les promoteurs (instigateurs de la recherche) sont tantôt des industries pharmaceutiques, tantôt des organismes publics de recherche. Avant qu’il puisse être prescrit, le développement d’un nouveau médicament répond à un cadre réglementaire très précisément défini par la transposition en France de directives européennes. Dans une première étape, des milliers de molécules sont identifiées par criblage pharmacologique. Certaines sont retenues en phase dite « préclinique » et sont testées en laboratoire afin d’évaluer leurs principaux effets et leur toxicité. Après ces études en laboratoire viennent les phases d’essai thérapeutique impliquant la participation de personnes volontaires. Il existe quatre phases d’évaluation distinctes les unes des autres et successives, dont chacune donne lieu à un essai thérapeutique différent.
C’est à l’issue de ces essais que les autorités sanitaires délivrent l’autorisation de mise sur le marché (AMM). Le nouveau médicament peut être prescrit.
Les pinnatoxines (PnTX) sont des toxines produites par des micro-algues marines, appelées Vulcanodinium rugosum, qui peuvent s’accumuler dans les coquillages. Ces biotoxines marines ont été identifiées pour la première fois en France, en 2011, dans des moules de la lagune d’Ingril dans l’Hérault. Depuis cette date, des analyses réalisées dans les moules de cette lagune ont montré des concentrations élevées de PnTX chaque année durant plusieurs mois.
Les pinnatoxines ont également été détectées, dans une moindre mesure, dans d’autres régions en France, notamment dans des moules provenant d’autres lagunes méditerranéennes (Vic, le Prévost, Thau, Leucate) et sur les côtes atlantique et corse. A l’étranger, des données de contamination de coquillages par les PnTX ont aussi été rapportées au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans d’autres pays européens, du nord et du sud de l’Europe.
Les études expérimentales menées chez la souris ont montré des effets toxiques aigus pouvant conduire au décès en cas d’ingestion à forte dose. Chez l’Homme, aucun cas d’intoxication lié aux pinnatoxines n’a été rapporté à ce jour en France ni ailleurs dans le monde. A partir de ces données de toxicité, l’Anses a identifié une valeur repère aiguë provisoire pour la pinnatoxine G, une des 8 toxines de la famille des pinnatoxines, majoritairement détectée dans des coquillages en France. Sur la base de cette valeur sanitaire et des données de consommation disponibles, l’Agence a pu caractériser le risque pour le consommateur. Les résultats montrent que, dans les cas de forte consommation et/ou de forte contamination de coquillages, la valeur repère peut être dépassée.
L’Anses conclut ainsi à la possibilité d’un risque sanitaire lié à la consommation de coquillages contaminés par les pinnatoxines provenant des lagunes méditerranéennes et en particulier de la zone d’Ingril. Aujourd’hui, il n’y a pas de production conchylicole destinée à la commercialisation issue de cette zone. Néanmoins, l’Agence attire l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité d’éviter toute consommation de coquillages provenant de cette zone. (Source Anses)
Le plomb n'a aucun rôle physiologique connu chez l'Homme : sa présence dans l'organisme témoigne toujours d'une contamination. Il peut être incorporé par voie digestive, respiratoire ou sanguine entre la mère et le fœtus. Il se distribue ensuite dans le sang, les tissus mous, et surtout dans le squelette (à 94%) où il s’accumule progressivement et reste stocké très longtemps (demi-vie supérieure à 10 ans).
L’indicateur retenu pour évaluer l’imprégnation par le plomb est sa concentration mesurée dans le sang, ou plombémie. Elle reflète un équilibre entre une contamination en cours, le stockage ou le déstockage du plomb osseux et son élimination. Après la fin d’une exposition, la plombémie diminue en un ou deux mois jusqu’à un nouvel équilibre dont le niveau est fonction du stock osseux
Les effets nocifs du plomb sur la santé sont corrélés à l’importance de l’imprégnation dans l’organisme. Toutefois, il est aujourd’hui établi que le plomb est toxique pour les enfants, les femmes enceintes et les adultes, même à de faibles concentrations.
Chez le jeune enfant, l’effet le plus préoccupant d’une intoxication au plomb est la diminution des performances cognitives et sensorimotrices. Une plombémie de 12μg/L est associée à la perte d’un point de QI, et de nombreuses études épidémiologiques ont montré une association entre la concentration de plomb dans le sang et les performances à l’âge scolaire. Dès les faibles concentrations, le plomb altère également le développement staturo-pondéral et sexuel du jeune enfant, son comportement et l’acuité auditive.
Chez la femme enceinte, le plomb altère le développement fœtal et le déroulement de la grossesse.
Chez les adolescents et les adultes, il augmente les risques de maladie rénale chronique et d’hypertension artérielle, altère la qualité du sperme et diminue la fertilité masculine. Son impact sur la santé cardiovasculaire et la mortalité associée est également important.
Tous ces effets ont été observés chez des individus présentant des plombémies faibles, et aucun seuil de « non toxicité » n’a pu être défini. Les scientifiques parlent d’une toxicité sans seuil.
La concentration minimale de plomb dans le sang définissant le saturnisme a longtemps été de 100μg/L .Les autorités sanitaires ont décidé, en juin 2015, de l’abaisser à 50 µg/L. Il s’agit d’un seuil d’intervention, déclenchant une déclaration obligatoire auprès des autorités sanitaires, une enquête environnementale et des mesures de protection. Mais, des concentrations bien plus faibles sont largement répandues et délétères, en particulier chez les enfants.
Depuis les années 90, une diminution importante de la plombémie moyenne des enfants testés, ainsi qu’une baisse de l'imprégnation de fond de la population générale sont observées. La réhabilitation de l'habitat ancien, la suppression des carburants plombés, le traitement des eaux de distribution publique et la diminution des concentrations en plomb des aliments ont contribué à cette évolution. Néanmoins, des sources d'intoxication sont encore présentes dans l'environnement. Les peintures au plomb de l'habitat ancien restent la première source de contamination des cas signalés, mais la plupart des enfants sont aussi exposés par l’alimentation et l’ingestion involontaire de particules du sol ou de poussières.
En 1995, plus d’un quart des enfants de 1 à 6 ans avait une plombémie supérieure à 50μg/L et 2,1% une plombémie supérieure à 100μg/L. Aujourd’hui, la proportion des enfants présentant un taux de plomb dans le sang supérieure à 50μg/L est tombée à environ 2%, celle des enfants avec une plombémie supérieure à 25μg/L à 10%, avec des disparités entre les régions et certains quartiers urbains. Les taux supérieurs à 100μg/L sont devenus rares et représentent à peine 0,1% des enfants.
Les enfants en bas âge sont les plus exposés en raison des risques d’ingestions de poussières ou de débris de peinture contaminées par contacts mains-bouche. Ils sont également les plus vulnérables. (Source Inserm).
L'ambroisie est une plante annuelle qui émet ses pollens à la fin de l'été, généralement fin août et début septembre. Un climat sec et ensoleillé favorise l'émission des grains de pollen, lesquels sont très allergisant. Les personnes sensibles aux pollens d'ambroisie présentent des symptômes comme : rhinite, trachéite, toux, conjonctivite, asthme, voire urticaire et eczéma. 6 à 12 % de la population serait allergique au pollen d'ambroisie. L'allergie à l'ambroisie ne peut pas être confondue avec le rhume des foins qui lui est fréquent en mai-juin. Originaire d'Amérique du Nord, l'ambroisie, ou Ambrosia artemisiifolia, est d'abord arrivée en région Rhône-Alpes, puis s'est répandue sur le territoire. Chaque plante peut produire des centaines de graines qui peuvent rester pendant des années dans le sol. La plante mesure entre 40 cm et 1,5 m, selon la richesse du sol dans lequel elle pousse. Elle est parfois confondue avec l'armoise qui lui ressemble. Pour suivre l'apparition des pollens d'ambroisie en France, vous pouvez consulter le bulletin émis par le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA).
Selon l’Organisation mondiale de la santeÌ (OMS), la pollution de l’air est aÌ€ l’origine d’environ 7 millions de deÌceÌ€s preÌmatureÌs par an dans le monde, dont 3,7 millions du fait de la pollution de l’air exteÌrieur. En 2013, l’OMS a classeÌ la pollution et les particules de l’air exteÌrieur comme canceÌrigeÌ€nes certains pour l’homme. En France, la pollution de l’air exteÌrieur fait l’objet d’une surveillance via un reÌseau de capteurs reÌpartis sur l’ensemble du territoire, compleÌteÌ par de la modeÌlisation. Une reÌduction des eÌmissions nationales des principaux polluants atmospheÌriques est observeÌe depuis 1990. En 2014, les eÌmissions les plus importantes concernent le monoxyde de carbone (3090 kilotonnes) et les oxydes d’azote (886 kilotonnes).
La polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme inflammatoire chronique, c’est à dire une maladie des articulations qui se manifeste par une inflammation persistante. La maladie évolue par poussées inflammatoires de durée et d’intensité variables et gagne progressivement de nouvelles articulations. Elle provoque des gonflements et des douleurs, notamment au niveau des mains, des poignets et des genoux.
Au début, elle se manifeste par des douleurs nocturnes, surtout en seconde partie de nuit et des raideurs matinales. La fièvre et la fatigue sont également fréquentes. Puis, dans 20 à 30 % des cas, l’inflammation provoque la dégradation progressive du cartilage et de l’os des articulations touchées et entraîne leur déformation. En l’absence de traitement et dans ses formes les plus graves, la maladie peut être responsable de handicap au bout d’une dizaine d’années et empêcher d’assurer ses gestes quotidiens et son activité professionnelle.
Des manifestations extra articulaires peuvent parfois survenir tels que des nodules rhumatoïdes, sorte de "boules" souvent situées aux coudes ou à coté des articulations des doigts ou encore une sécheresse de l’œil et de la bouche (appelée syndrome sec de Gougerot-Sjögren). Dans ses formes les plus graves, la maladie touche également d’autres organes : l’œil, le cœur, les poumons, les nerfs ou les vaisseaux. (Source Inserm)
En 2013, 40 % des personnes âgées de 75 ans et plus étaient concernées en France par la polymédication, c’est-à-dire qu’elles cumulent en moyenne 10 médicaments ou plus sur 3 mois et 33 % prennent plus de 10 médicaments de manière continue (au moins 3 délivrances dans l’année). La polymédication est plus fréquente chez les femmes, les personnes de plus de 85 ans, les ressortissants du régime général, les bénéficiaires de la CMU-C et les personnes en ALD (affections de longue durée). Parmi les 15 classes thérapeutiques le plus souvent utilisées chez les personnes en situation de polymédication, 6 appartiennent à la sphère cardiovasculaire.
La polymeÌdication est deÌfinie par l’Organisation mondiale de la santeÌ comme « l’administration de nombreux meÌdicaments de façon simultaneÌe ou l’administration d’un nombre excessif de meÌdicaments. Habituelle et souvent leÌgitime chez le sujet aÌ‚geÌ, elle est dite approprieÌe quand elle est justifieÌe par la polypathologie ou une situation meÌdicale complexe et lorsque les traitements prescrits respectent les recommandations. AÌ€ l’inverse, elle est probleÌmatique lorsqu’un ou plusieurs meÌdicaments sont prescrits de manieÌ€re inapproprieÌe ou que leur beÌneÌfice attendu n’est pas obtenu. L’exceÌ€s de meÌdicaments fait peser des risques importants sur la santeÌ, en particulier des personnes aÌ‚geÌes. La litteÌrature internationale a deÌmontreÌ qu’il existe en effet une association significative entre polymeÌdication et survenue d’effets indeÌsirables, d’interactions meÌdicamenteuses, de chutes, voire augmentation de la mortaliteÌ. La polymeÌdication est un facteur preÌdictif de la dureÌe des seÌjours hospitaliers, de la mortaliteÌ et de la reÌadmission hospitalieÌ€re. Elle pose des probleÌ€mes d’observance et augmente fortement le risque de prescriptions potentiellement inapproprieÌes, c’est-aÌ€-dire dont les indications sont discutables, avec un risque d’effets secondaires.
Au 1er janvier 2016, la population française totalise 66,6 millions d’habitants : 64,5 millions vivent en MeÌtropole, 2,1 millions dans les cinq deÌpartements et reÌgions d’outre-mer (DROM). Au cours de l’anneÌe 2015, la population a augmenteÌ de 247 000 personnes, soit une hausse de 0,4 % ( 3,4 millions de plus qu’en 2006). Le nombre de centenaires est de 21 000 soit preÌ€s de vingt fois plus qu’en 19701. La nataliteÌ, globalement stable en France depuis la fin du baby-boom avec le point le plus bas en 1994 et un pic en 2010, a baissé en 2015. En 2015, L'hexagone repreÌsente 13,1 % de la population de l’Europe aÌ€ 28 pays. Elle se classe au deuxieÌ€me rang derrieÌ€re l’Allemagne (16,1 %) et juste devant le Royaume-Uni (12,8 %), dont les populations s’eÌleÌ€vent respectivement aÌ€ 82,1 millions et 65,3 millions d’habitants. En 2015, l’Allemagne compte 15,5 millions d’habitants de plus que la France, contre 19,3 millions en 2005. La population du Royaume-Uni a cruÌ‚ un peu plus rapidement que celle de la France : l’eÌcart de popula- tion entre les deux pays est de 1,3 million d’habitants contre 2,6 millions en 2005.
Maladie heÌreÌditaire rare, elle est due aÌ€ la preÌsence dans l'organisme de moleÌcules preÌcurseurs de l'heÌ€me appeleÌes porphyrines, retrouveÌes dans les urines et les selles. Elle touche majoritairement les femmes (80% des cas), aÌ‚geÌes de 20 aÌ€ 45 ans et s'accompagne de crises neuro-visceÌrales qui conduisent treÌ€s souvent les malades aÌ€ se rendre aux urgences.
D’apreÌ€s l’EnqueÌ‚te santeÌ et protection sociale 2014, 52,3 % des adultes vivant en France deÌclarent la pratique habituelle d’une activiteÌ sportive, deÌfinie par l'exeercice au moins un jour dans une semaine habituelle, soit d’un sport ou d’une activiteÌ physique pendant au moins 10 minutes d’affileÌe, soit de musculation ou d’exercices de renforcement musculaire. Cette proportion est un peu plus eÌleveÌe chez les hommes (55,5 %) que chez les femmes (48,7 %). Elle varie fortement selon le niveau de diploÌ‚me et les revenus.
Une naissance prématurée a lieu avant le terme de la grossesse qui correspond à 41 semaines d’aménorrhée, soit 9 mois et demi à compter de la date des dernières règles. Un enfant est considéré comme prématuré s’il nait avant 37 semaines d’aménorrhée (SA), soit à 8 mois et demi de grossesse. On distingue trois niveaux de prématurité :
Aucune survie n’a été obtenue en deçà de 23 semaines, soit en deçà de cinq mois de grossesse. En France et dans de nombreux pays développés, le taux de naissances prématurées est en hausse ces dernières années. La prématurité est passée de 5,9% des naissances en 1995 à 7,4% en 2010. Entre 50 000 et 60 000 enfants naissent prématurément chaque année. Parmi eux, 85% sont des prématurés moyens (32-37 SA), 10% sont des grands prématurés (28-32 SA) et 5% sont des très grands prématurés, nés à moins de 28 SA. (Source Inserm)
En 2012, le nombre de nouveaux cas de cancer en France métropolitaine est estimé à 355 000 (200 000 chez l’homme et 155 000 chez la femme).
Le cancer de la prostate reste le plus fréquent des cancers masculins (28 % des nouveaux cas) et le cancer du sein le plus fréquent des cancers féminins (31 %). Suivent les cancers du poumon (14 % des cancers masculins et 7 % des cancers féminins) et du côlon-rectum (12 % pour chaque sexe). Parmi les hémopathies malignes, qui représentent 10 % des nouveaux cas de cancer (19 400 chez l’homme et 15 600 chez la femme), plus des deux tiers sont des hémopathies lymphoïdes. Les plus fréquentes sont le myélome multiple/plasmocytome, la leucémie lymphoïde chronique/lymphome lymphocytique, le lymphome diffus à grandes cellules B et les syndromes myélo-dysplasiques. Ces quatre entités représentent la moitié des nouveaux cas d’hémopathies malignes. L’âge médian au diagnostic est de 68 ans chez l’homme et 67 ans chez la femme pour les tumeurs solides, et s’échelonne de 62 à 78 ans chez l’homme et de 64 à 81 ans chez la femme pour la plupart des hémopathies malignes. Globalement, les estimations montrent une augmentation de près de 110 % – soit plus du double – du nombre de nouveaux cas de cancer en France métropolitaine entre 1980 et 2012. Cette hausse reflète pour moitié les évolutions démo- graphiques pendant la période.
LA PREVENTION PRIMORDIALE : 7 CRITERES POUR RESTER EN BONNE SANTE CARDIO-VASCULAIRE
La prévention primordiale repose sur une approche récente populationnelle, récemment développée aux Etats-Unis par l’association américaine de cardiologie AHA. Située en amont de la prévention primaire, elle vise à favoriser l’adoption d’une bonne hygiène de vie pour tenir éloignés les facteurs de risques cardio-vasculaires. Pour viser une santé optimale, 7 critères volontairement simples sont à respecter :
• Pratique d’une activité physique régulière (30 minutes quotidiennes),
• Alimentation variée et équilibrée,
• Aucune consommation tabac depuis plus de 12 mois,
• Pression artérielle inférieure à 140/90 mmHg.
• Indice de Masse Corporelle (IMC) compris entre 18,5 kg/m2 et 25 kg/m2
• Glycémie inférieure à 126 mg/dl,
• Taux de cholestérol total inférieur à 200 mg/ml,
« La prévention primordiale s’appuie sur une volonté politique et de larges campagnes d’information » estime le Pr Claire Mounier-Vehier de la FFC, Fédération Française de Cardiologie. « Nous devons agir sur les comportements d’hygiène de vie. La prévention primordiale sous-tend l’éducation à la santé en milieu scolaire, au travail et tout particulièrement auprès des populations les plus précaires souvent en rupture de soins. Nos messages lors de la Semaine du Coeur s’inscrivent dans cette logique, en valorisant un mode de vie sain et équilibré, à travers de nombreuses actions destinées au grand public. »
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L’assistance médicale à la procréation (AMP), ou procréation médicalement assistée (PMA), consiste à manipuler un ovule et/ou un spermatozoïde pour procéder à une fécondation. Elle permet de palier certaines difficultés à concevoir, sans nécessairement traiter la cause de l’infertilité. En France, en 2010, 22 401 enfants sont nés grâce à une AMP. Cela représente une naissance sur 40. Si les premières inséminations artificielles remontent au 19ème siècle, en France, le premier enfant conçu par fécondation in vitro est né en 1982. Un couple est considéré comme infertile s’il n’a pas pu concevoir d’enfant après 12 à 24 mois de tentatives. Après un an de tentatives sans contraception, 18 % à 24 % des couples restent sans enfant.
 Après deux ans, les couples toujours en attente d’une grossesse sont encore 8 % à 11 %.
Dans environ 15 % des cas, cette incapacité est inexpliquée. Dans d’autres cas elle est liée à une altération de la qualité de sperme chez l’homme (nombre et/ou mobilité des spermatozoïdes), à un trouble de l’ovulation ou encore à un problème de trompes chez la femme. Il s’agit aussi souvent de problèmes de fertilité mixtes, c’est-à-dire concernant les deux membres du couple.Le recul de l’âge des femmes désirant concevoir un premier enfant est une cause importante d’infertilité et de recours à l’AMP. En effet, après 38 ans, le stock de follicules commence à s’épuiser et les ovocytes sont de moins bonne qualité, entrainant une augmentation du risque d’infertilité.
De récents travaux de l’Institut de veille sanitaire montrent par ailleurs une tendance à la baisse de qualité du sperme chez les hommes représentatifs de la population générale sur la période 1989-2005 et sur la période 1998-2008. Ils montrent également une augmentation des taux de cancer du testicule, de cryptorchidie (absence de descente d’un ou deux testicules dans le scrotum) et d’hypospadias (malformation qui se manifeste par l'ouverture de l'urètre dans la face inférieure du pénis au lieu de son extrémité), avec des différences géographiques. Indépendamment des causes génétiques ou constitutionnelles, il existe probablement des facteurs environnementaux pour expliquer cette tendance : le surpoids, le tabagisme, l’obésité et les expositions environnementales, notamment à certains polluants organiques persistants (tels que les PCB) et métaux lourds. Certaines de ces substances agissent à faible dose et exercent des effets différés dans le temps. (Source Inserm)
L’assistance médicale à la procréation (AMP), ou procréation médicalement assistée (PMA), consiste à manipuler un ovule et/ou un spermatozoïde pour procéder à une fécondation. Elle permet de palier certaines difficultés à concevoir, sans nécessairement traiter la cause de l’infertilité. Les différentes techniques utilisées sont l’insémination artificielle, la fécondation in vitro (FIV) et la fécondation in vitro avec micro-injection du spermatozoïde (FIV-ICSI). En France, en 2010, 22 401 enfants sont nés grâce à une AMP. Cela représente une naissance sur 40. Seuls les couples hétérosexuels chez lesquels une infertilité a été reconnue par un professionnel de santé peuvent avoir recours à l’AMP en France. La femme doit être en âge de procréer. Le médecin peut avoir décelé une cause d’infertilité ou avoir simplement constaté l’absence de conception malgré des tentatives répétées sans contraception.
Les dépenses totale de protection sociale en France ont atteint 672 milliards d'euros en 2013 soit 31,8% du Produit intérieur brut du pays. L'essentiel de ces dépenses (609 milliards d'euros) est public et représente 28,8% du PIB. Dans ce total le risque vieillesse-survie comptait pour 307 milliards d'euros alors que le risque maladie-maternité-invalidité représentait 228 milliards d'euros, selon les données du Conseil d'analyse économique. Les dépenses de santé (consommation de soins et de biens médicaux ou CSBM) atteignent un total d'environ 240 milliards d'euros couverts à hauteur de 78% par la sécurité sociale et l'état, 13,5% par le organismes d'assurances complémentaires et 8,5% par les paiements directs des ménage (reste à charge).
La protonthérapie est une radiothérapie externe utilisant l’énergie d’un faisceau de protons pour détruire les cellules tumorales. En raison des propriétés physiques de ce faisceau, la dose d’irradiation délivrée au niveau la tumeur peut être augmentée alors que celle délivrées aux tissus sains proches de la tumeur est minimisée.
Cette forme de radiothérapie permet ainsi de délivrer des doses importantes et de détruire des tumeurs radio-résistantes proches d’organes sensibles comme les tumeurs malignes intra oculaires, les tumeurs de la base de crâne et du rachis. Demain, cette technique pourrait s’étendre à d’autres indications.
Elle réduit notablement le volume de tissus sains traversés par les rayons, comparativement aux photons, et permet dans certaines situations cliniques de diminuer le risque de toxicité. C’est une radiothérapie particulièrement adaptée pour l’irradiation de certaines tumeurs de l’enfant et du jeune adulte.
Source Inicancer
Le psoriasis est une maladie inflammatoire multifactorielle de la peau (dermatose) qui touche environ 2% de la population française. Il survient chez des personnes présentant une prédisposition génétique et sous l’influence de facteurs favorisants. La maladie peut apparaître à tout âge, mais il existe un pic d’apparition entre 20 et 40 ans. Environ un tiers des cas se déclarent avant 20 ans, y compris chez des sujets très jeunes. Les débuts précoces ne sont pas plus sévères, mais ils sont associés à davantage de récidives. Le psoriasis est dû à un dérèglement immunitaire qui entraine une inflammation chronique et exagérée de la peau et une surproduction de kératinocytes, les cellules productrices de kératine qui composent majoritairement l’épiderme. Des cellules immunitaires (lymphocytes T activés et des polynucléaires neutrophiles) se retrouvent dans la peau pour des raisons inconnues et y produisent des molécules inflammatoires (cytokines Il-17, Il-22, TNF-alpha, autres). Ces dernières stimulent la prolifération des kératinocytes. Le délai de renouvellement de ces cellules, normalement de trois semaines, passe alors à trois jours. Il en résulte une accumulation des kératinocytes immatures à la surface de la peau, augmentant l’épaisseur de la couche externe (la cornée). On parle d'hyperkératose.
Les désordres immunologiques à l’origine de la maladie sont encore mal connus. Toutefois, ils semblent favorisés par différents facteurs déclenchants comme le stress, une infection ou encore l’alcool. Le psoriasis se caractérise par des plaques rouges dues à l’inflammation, présentant des pellicules blanches (les squames) qui correspondent à des dépôts de kératinocytes morts. Les localisations habituelles sont les zones de frottement - coudes, avant-bras, genoux, bas du dos - mais aussi le cuir chevelu et les ongles. Cependant, les plaques peuvent apparaître partout (plus rarement au niveau du visage), y compris sur les muqueuses. Elles peuvent s’étendre sur de grandes surfaces du corps. L’évolution de la maladie est imprévisible. Elle progresse par poussées d’intensité variable, entrecoupées de rémissions de durée également variable. Il peut s’écouler plusieurs années entre deux poussées. (Source Inserm)
La qualiteÌ bacteÌriologique de l’eau est eÌvalueÌe aÌ€ partir de deux germes indicateurs de contamination feÌcale (Escherichia coli et enteÌrocoques) qui doivent eÌ‚tre absents dans un eÌchantillon de 100 ml d’eau. En 2015, 2,4 % de la population (soit environ 1,5 million d’habitants) sont alimenteÌs par de l’eau ayant eÌteÌ au moins une fois non conforme aux parameÌ€tres microbiologiques au cours de l’anneÌe (contre 8,8 % en 2000). La protection des captages et l’ameÌlioration des conditions de gestion des installations de production, de stockage et de distribution de l’eau concourent notamment aÌ€ l’ameÌlioration progressive de la situation. Cependant, cette diminution est moins forte depuis 2009, traduisant les difficulteÌs aÌ€ distribuer sur l’ensemble du territoire de l’eau en permanence conforme vis-aÌ€-vis des parameÌ€tres microbiologiques, en particulier en zone rurale dans les petites uniteÌs de distribution.
La radiologie interventionnelle est une technique dite mini-invasive utiliseÌe pour diagnostiquer et traiter les patients aÌ€ l’aide d’interventions guideÌes par l’image. CompleÌmentaire de la chirurgie, elle permet d’acceÌder aux tumeurs profondes par les voies naturelles ou le reÌseau vasculaire ou encore aÌ€ travers la peau. La radiologie interventionnelle induit peu de douleur post-traitement ; les hospitalisations sont breÌ€ves, de l’ordre de 24 heures. (Source Gustave Roussy
Le radon est un gaz radioactif naturel inodore, incolore et inerte, présent partout dans les sols mais plus fortement dans les sous-sols granitiques et volcaniques. Ce gaz s’accumule dans les espaces clos, notamment dans les bâtiments.
Il a été reconnu cancérigène pulmonaire certain pour l’homme depuis 1987 par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS).
En France, il constitue la principale source d’exposition aux rayonnements ionisants et le second facteur de risque de cancer du poumon après le tabagisme.
Le nombre annuel de décès par cancer du poumon dû à l’exposition domestique au radon est estimé entre 1 200 et 2 900 en France.
Source Ministère des Solidarités et de la Santé
Premier groupe d’hospitalisation privée, Ramsay Générale de Santé compte 23 000 salariés dans 121 établissements et centres, et travaille avec près de 6 000 praticiens, qui représentent la première communauté libérale de France soignant près de 2 millions de patients en 2016. Ainsi, 1 Français sur 10 ayant subi une chirurgie l’an dernier a été opéré dans l’un des établissements du groupe Ramsay Générale de Santé. Acteur majeur de l’hospitalisation, Ramsay Générale de Santé couvre l'ensemble de la chaîne de soins, dans trois métiers : Médecine-Chirurgie-Obstétrique, Soins de Suite et de Réadaptation et Santé Mentale. Ramsay Générale de Santé développe une offre de soins originale associant qualité, sécurité de la prise en charge et efficience de l’organisation. Le groupe propose une prise en charge globale avec un accompagnement personnalisé, avant, pendant et après l’hospitalisation, qui prend en compte tous les besoins et attentes du patient ; il participe aux missions de service public de santé et au maillage sanitaire du territoire.
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QU’EST-CE QUE LA RÉSERVE SANITAIRE ?
La Réserve sanitaire peut être mobilisée par le ministère de la Santé dans des délais très courts, pour des missions elles-mêmes brèves, afin de respecter les contraintes professionnelles et personnelles des réservistes. Si la mission se prolonge, plusieurs relèves sont organisées.
Composée de professionnels très variés et disposant de moyens logistiques mobilisables en urgence, la Réserve sanitaire peut intervenir en renfort sur tout type de missions exigeant un appui en ressources humaines sanitaires.
LES MISSIONS DE LA RÉSERVE SANITAIRE
CONDITIONS D’ENGAGEMENT
La Réserve sanitaire est la réserve du ministère de la Santé. Regroupant des professionnels de tous les métiers du secteur de la santé, salariés, libéraux ou retraités, elle est mobilisée par les autorités lorsqu’une situation sanitaire exceptionnelle nécessite l’envoi de renforts (infirmiers, médecins, mais aussi ingénieurs, logisticiens, épidémiologistes, psychologues, secrétaires médicaux etc…). Elle n’intervient pas en premier secours mais en appui des acteurs sanitaires locaux lorsque ceux-ci sont dépassés ou épuisés par une crise.
Les missions sont réalisées sur la base du volontariat, avec l’accord de l’employeur s’il y en a un, et sur le temps de travail. Tous les frais sont pris en charge et les professionnels ou leurs employeurs sont indemnisés.
Source Gouvernement.fr
La reÌsistance aux antibiotiques (RATB) constitue un probleÌ€me de santeÌ publique majeur. L’eÌtude BURDEN conduite par SanteÌ publique France en 2015 estime que 158 000 infections aÌ€ bacteÌries multireÌsistantes (BMR) surviennent chaque anneÌe en France, dont 16 000 infections invasives (12 500 deÌceÌ€s sont associeÌs aÌ€ ces infections dont 2 700 aux infections invasives). Le deÌveloppement de la RATB se traduit par une reÌduction de l’arsenal theÌrapeutique et peut conduire par l’eÌmergence de multireÌsistances aÌ€ des impasses theÌrapeutiques. Son deÌveloppement est lieÌ aÌ€ la pression de seÌlection exerceÌe par les antibiotiques prescrits en santeÌ humaine et animale (animaux d’eÌlevage et animaux domestiques) et aÌ€ la diffusion des BMR. La diminution de l’exposition des populations aux antibiotiques est ainsi un point majeur dans la lutte contre la RATB. L’autre deÌterminant principal de la reÌsistance aux antibiotiques est le respect des reÌ€gles d’hygieÌ€ne et la bonne gestion des excreÌtas qui sont indispensables pour maiÌ‚triser la disseÌmination des bacteÌries multireÌsistantes. Les surveillances de la RATB et de la consommation d‘antibiotiques sont, depuis le deÌbut des anneÌes 2000, des actions cible des plans nationaux successifs d’alerte sur les antibiotiques.
La rectocolite heÌmorragique (RCH) est une maladie inflammatoire intestinale pouvant atteindre le rectum et le coÌ‚lon. Les autres segments du tube digestif (intestin greÌ‚le en particulier) ne sont jamais concerneÌs par l’in ammation. C’est une maladie chronique comportant des phases d’activiteÌ (ou « pousseÌes ») d’intensiteÌ variable alternant avec des phases de reÌmission compleÌ€te. Lors des phases d’activiteÌ, l’in ammation atteint la muqueuse, c’est-aÌ€-dire la partie interne de la paroi intestinale, qui devient rouge, fragile, ulceÌreÌe. La maladie touche toujours le rectum et peut « remonter » sur le coÌ‚lon, d’un seul tenant sans laisser d’intervalle de muqueuse saine. Selon l’eÌtendue des leÌsions au niveau du coÌ‚lon, on distingue scheÌmatiquement trois types de RCH :
Les RCH distales (60%) atteignant le rectum (il s’agit alors d’une rectite, le suffixe ite deÌsignant une inflammation), le rectum et le sigmoïde (rectosigmoïdite).
Les RCH pancoliques (15%) atteignant le rectum et la totaliteÌ du coÌ‚lon.
Les formes intermeÌdiaires (25%) entre les formes distales et pancoliques.
Source AFA
La rougeole est une maladie virale grave extrêmement contagieuse. En 1980, avant que la vaccination ne se généralise, on estimait à 2,6 millions par an le nombre de décès dus à la rougeole. On estime que 134 200 personnes, dont une majorité d’enfants de moins de 5 ans, sont mortes de la rougeole en 2015. C'est une affection due à un virus de la famille des paramyxoviridés. Le virus rougeoleux se transmet habituellement par contact direct ou par l’air, infectant les voies respiratoires puis se propageant à tout l’organisme. La rougeole est une maladie humaine et on ne connaît pas de réservoir chez l’animal.
L'intensification des activités de vaccination a permis de faire baisser considérablement le nombre de décès dus à la rougeole. Entre 2000 et 2015, on estime que la vaccination antirougeoleuse a évité 20,3 millions de décès, faisant de ce vaccin le meilleur investissement dans la santé publique. Le nombre de décès à l’échelle mondiale a diminué de 79%, passant de 651 600 en 20001 à 134 200 en 2015. Le premier signe d’infection est en général une forte fièvre qui apparaît environ 10 à 12 jours après l’exposition au virus et persiste 4 à 7 jours. Au cours de ce stade initial, le tableau peut comporter une rhinorrhée (nez qui coule), de la toux, des yeux rouges et larmoyants, et de petits points blanchâtres sur la face interne des joues. L’éruption apparaît plusieurs jours plus tard, habituellement sur le visage et le haut du cou. En 3 jours environ, elle progresse pour atteindre les mains et les pieds. Elle persiste 5 à 6 jours avant de disparaître. On l'observe en moyenne 14 jours après l’exposition au virus, dans un intervalle de 7 à 18 jours.
La plupart des décès sont dus aux complications de la maladie. Celles-ci sont plus fréquentes avant l'âge de 5 ans ou chez l’adulte de plus de 20 ans. Parmi les complications les plus graves, on observe des cécités, des encéphalites (qui peuvent s’accompagner d’oedèmes cérébraux), des diarrhées sévères (susceptibles d’entraîner une déshydratation), des infections auriculaires et des infections respiratoires graves comme la pneumonie. Les formes sévères surviennent plus particulièrement chez les jeunes enfants malnutris, notamment si les apports en vitamine A sont insuffisants ou si leur système immunitaire est affaibli par le VIH/sida ou d’autres maladies.
Dans les populations fortement touchées par la malnutrition et qui ne bénéficient pas de soins de santé adéquats, jusqu’à 10% des cas de rougeole sont mortels. Contractée pendant la grossesse, la rougeole peut également donner lieu à de graves complications et entraîner une fausse couche ou un accouchement prématuré. Les personnes qui guérissent de la rougeole sont immunisées à vie. (Source OMS)
La rubéole est une infection virale contagieuse, généralement bénigne, qui touche le plus souvent les enfants et les adultes jeunes. C'est la principale cause d’anomalies congénitales évitables par la vaccination. Chez la femme enceinte, la rubéole peut entraîner la mort du fœtus ou des malformations congénitales (syndrome de rubéole congénitale). Il n’y a pas de traitement spécifique contre la rubéole mais il existe un vaccin. Si l’infection par le virus entraîne généralement une fièvre modérée et une éruption cutanée chez les enfants et les adultes, l’infection pendant la grossesse, en particulier pendant le premier trimestre, peut provoquer une fausse couche, la mort du fœtus, une mortinaissance ou des malformations congénitales, appelées syndrome de rubéole congénitale (SRC). Le virus de la rubéole se transmet par les gouttelettes nasales expulsées par les personnes infectées lorsqu’elles éternuent ou toussent. L’homme est le seul hôte connu.
Chez l’enfant, la maladie est généralement bénigne et se manifeste par une éruption cutanée, une légère fièvre (< 39 °C), des nausées et une conjonctivite modérée. L’éruption cutanée, qui survient dans 50% à 80% des cas, débute généralement sur la face et le cou avant de s’étendre au reste du corps et dure 1 à 3 jours. Le signe clinique le plus caractéristique de la maladie est l’augmentation du volume des ganglions lymphatiques derrière les oreilles et dans le cou. Les adultes infectés – généralement des femmes – présentent parfois une arthrite et des douleurs articulaires, en général pendant 3 à 10 jours. Le virus se propage dans l’organisme en 5 à 7 jours et les symptômes apparaissent en général 2 à 3 semaines après l’exposition. L’infectiosité atteint son maximum 1 à 5 jours après l’apparition de l’éruption cutanée. Quand une femme contracte la rubéole en début de grossesse, la probabilité de transmission du virus au fœtus est de 90%. Chez la femme enceinte, la rubéole peut entraîner une fausse couche, une mortinaissance ou de graves malformations congénitales (syndrome de rubéole congénitale). Les nourrissons atteints d’un syndrome de rubéole congénitale peuvent excréter le virus pendant au moins un an. (Source OMS)
Le fonctionnement de l’organisme est soumis à un rythme biologique, calé sur un cycle d’une journée de 24 heures. Ce rythme régule la plupart de nos fonctions biologiques et comportementales. Sa dérégulation entraîne des troubles du sommeil et d’importantes perturbations physiologiques. La chronobiologie est l’étude de ces rythmes et des conséquences de leur perturbation. C’est aussi l’étude des mécanismes biologiques impliqués, et celle des approches cliniques découlant de cette connaissance. Des fonctions de l’organisme aussi diverses que le système veille/sommeil, la température corporelle, la pression artérielle, la production d’hormones, la fréquence cardiaque, mais aussi les capacités cognitives, l’humeur ou encore la mémoire sont régulées par le rythme circadien (circa : "proche de", dien : "un jour"), un cycle d’une durée de 24 heures.
Plus généralement, les données de la recherche scientifique montrent que presque toutes les fonctions biologiques sont soumises à ce rythme. Les exemples de cette activité cyclique sont innombrables : Grâce à l’horloge circadienne, la mélatonine est secrétée au début de la nuit, le sommeil est plus profond vers deux heures du matin, la température corporelle est plus basse le matin très tôt et plus élevée en fin de journée, les contractions intestinales diminuent la nuit, l’éveil est maximal du milieu de matinée jusqu’en fin d’après-midi, la mémoire se consolide pendant le sommeil nocturne…Des études ont montré que des individus isolés durant plusieurs semaines dans des conditions proches de l’obscurité et sans repère de temps continuent de maintenir un cycle où le repos et l'activité alternent sur une période d’environ 24 heures. Cette persistance prouve que le rythme circadien est endogène, c'est-à-dire qu'il est généré par l’organisme lui-même.
C’est une horloge interne, nichée au cœur du cerveau, qui impose le rythme circadien à l’organisme, tel un chef d’orchestre. Toutes les espèces animales et végétales ont leur propre horloge interne calée sur leur rythme. Chez l’Homme, cette horloge se trouve dans l’hypothalamus. Elle est composée de deux noyaux suprachiasmatiques contenant chacun environ 10 000 neurones qui présentent une activité électrique oscillant sur 23h30 à 24h30 en moyenne. Cette activité électrique est contrôlée par l’expression cyclique d’une quinzaine de gènes "horloge". (Source Inserm)
Des fonctions de l’organisme aussi diverses que le système veille/sommeil, la température corporelle, la pression artérielle, la production d’hormones, la fréquence cardiaque, mais aussi les capacités cognitives, l’humeur ou encore la mémoire sont régulées par le rythme circadien (de circa : "proche de" et diem : "un jour"), un cycle d’une durée de 24 heures. Plus généralement, les données de la recherche montrent que presque toutes les fonctions biologiques sont soumises à ce rythme. Grâce à l’horloge circadienne, la sécrétion de mélatonine débute en fin de journée, le sommeil est profond durant la nuit, la température corporelle est plus basse le matin très tôt et plus élevée pendant la journée, les contractions intestinales diminuent la nuit, l’éveil est maximal du milieu de matinée jusqu’en fin d’après-midi, la mémoire se consolide pendant le sommeil nocturne…
Ce rythme circadien est endogène, c'est-à-dire qu'il est généré par l’organisme lui-même. C’est une horloge interne, nichée au cœur du cerveau, qui impose le rythme circadien à l’organisme, tel un chef d’orchestre. Toutes les espèces animales et végétales ont leur propre horloge interne, calée sur leur rythme. Chez l’humain, cette horloge se trouve dans l’hypothalamus. Elle est composée de deux noyaux suprachiasmatiques contenant chacun environ 10 000 neurones qui présentent une activité électrique oscillant sur environ 24 heures. Cette activité électrique est contrôlée par l’expression cyclique d’une quinzaine de gènes "horloge".
Les noyaux suprachiasmatiques régulent ensuite différentes fonctions de l’organisme grâce à des messages directs ou indirects. Ils innervent directement et indirectement des régions cérébrales spécialisées dans différentes fonctions comme l’appétit, le sommeil ou la température corporelle. Ils entraînent en outre la production cyclique d’hormones agissant à distance, sur d’autres fonctions.
Cette horloge interne possède son propre rythme : des expériences menées avec des personnes plongées dans le noir (ou soumises à très peu de lumière) pendant plusieurs jours, sans repère de temps, ont permis de montrer que le cycle imposé par l’horloge interne dure spontanément entre 23 h 30 et 24 h 30, selon les individus. La moyenne chez le sujet sain est estimée à 24 h 10. Autant dire que si l’horloge interne contrôlait seule le rythme biologique, sans être remise à l’heure, l’humain se décalerait tous les jours. Chacun finirait ainsi par dormir à un horaire différent de la journée ou de la nuit, rendant incompatible une vie en société. L’horloge interne est donc resynchronisée en permanence sur un cycle de 24 heures par des agents extérieurs. Plusieurs synchroniseurs agissent simultanément. Le plus puissant d’entre eux est la lumière. L’activité physique et la température extérieure jouent aussi un rôle, mais leur effet est bien plus modeste.
(Source Inserm)
Le SAOS touche 4% de la population adulte en France
Le Syndrome des apneÌes obstructives du sommeil : le SAOS est la survenue, durant le sommeil, d’eÌpisodes anormalement freÌquents d’obstruction compleÌ€te ou partielle des voies aeÌriennes supeÌrieures, responsables d’interruptions (apneÌes), ou de reÌductions significatives (d'hypopneÌes) de la ventilation)
La sarcopénie se caractérise par une dégénérescence de la masse, de la qualité et de la force musculaire. Les stratégies développées aujourd’hui pour lutter contre cette pathologie se heurtent à l’absence d’outils de diagnostic précoce et affichent des efficacités variables, souvent associées à des effets secondaires. L’exercice physique, bien que présentant l’inconvénient majeur d’être souvent impraticable ou infructueux chez les individus dont les capacités motrices sont réduites, est souvent considéré comme l’approche la plus efficace. Or, le maintien des capacités fonctionnelles des séniors est essentiel afin de préserver leur indépendance et leur qualité de vie. Associée à une limitation de la mobilité, la sarcopénie apparaît comme une des premières causes de la perte progressive d’autonomie et du développement de pathologies liées à l’âge (ostéoporose, altérations cardiaques et/ou cognitives) et par conséquent comme une des raisons principales de placement en institut médicalisé. En 2016, l’OMS a reconnu la diminution des capacités musculaires – aussi appelée sarcopénie ou dystrophie musculaire liée à l’âge – comme une maladie. (Source Inserm)
L’intoxication au plomb est le plus souvent silencieuse. Des signes cliniques peuvent se manifester, mais ils sont peu spécifiques : troubles digestifs vagues (anorexie, douleurs abdominales récurrentes, constipation, vomissements), troubles du comportement (apathie ou irritabilité, hyperactivité), troubles de l'attention et du sommeil, mauvais développement psychomoteur, pâleur en rapport avec une anémie.
Le diagnostic de l’intoxication au plomb ne peut être établi que par un dosage de la plombémie, prescrit aux individus présentant des facteurs de risque. Les médecins disposent de questionnaires permettant de faciliter ce dépistage.
Ce dosage est néanmoins de moins en moins pratiqué par les médecins compte tenu de la baisse des taux d’imprégnation et de l’élimination progressive des sources de fortes expositions. Plus de 6 300 plombémies ont été effectuées en France en 1995 chez les enfants de 0 à 17 ans, contre seulement 2 000 en 2014. De plus, ce dosage est réalisé de façon hétérogène en France : l’Ile-de-France concentre environ 60% des enfants testés, mais d’autres régions ont mis en place des actions de dépistage importantes (régions Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais, par exemple).
La Direction générale de la santé recommande de repérer les facteurs de risque d’exposition au plomb chez tous les enfants à l’occasion des bilans de santé des 9e et 24e mois de vie, et d’inscrire les résultats dans le carnet de santé. Elle recommande également ce dépistage chez les femmes enceintes à l’occasion de l’entretien prénatal du 4e mois de grossesse et chez les femmes envisageant une grossesse à court terme.
Les sources d’exposition les plus communes représentant un facteur de risque sont :
Certaines sources d’exposition sont spécifiques aux enfants :
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central. Elle entraine des lésions qui provoquent des perturbations motrices, sensitives et cognitives. A plus ou moins long terme, ces troubles peuvent progresser vers un handicap irréversible. Les traitements actuels permettent de réduire les poussées et améliorent la qualité de vie des patients, mais ils ont une efficacité insuffisante pour lutter contre la progression de la maladie. La maladie fait intervenir des mécanismes auto-immuns complexes qui attaquent les cellules chargées de synthétiser la gaine de myéline qui entoure les axones dans le système nerveux central. Ce phénomène entraine des lésions à l’aspect scléreux (épais et dur), dispersées dans le système nerveux central. Ces lésions sont appelées plaques, d’où le nom de la maladie. Elles traduisent une démyélinisation et souvent le début d’une dégénérescence axonale. Attaquées par les lymphocytes, les gaines de myéline sont altérées, ce qui perturbe ou empêche la circulation de l’information. La maladie se manifeste par des poussées inflammatoires qui entraîne la démyélinisation. C'est une maladie du jeune adulte qui représente la première cause de handicap sévère non traumatique chez les trentenaires. L’âge moyen de début des symptômes est en effet 30 ans. La maladie touche davantage de femmes, avec un sex-ratio de 1 homme pour 3 femmes environ. Environ 100 000 personnes sont touchées en France (environ 1 personne sur 800). (Source INSERM)
La sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi connue sous le nom de maladie de Charcot, est une maladie neurodégénérative grave qui se traduit par une paralysie progressive des muscles impliqués dans la motricité volontaire. Elle affecte également la phonation et la déglutition. Il s'agit d'une maladie au pronostic sombre, dont l'issue est fatale après 3 à 5 ans d'évolution en moyenne. Le plus souvent, c’est l’atteinte des muscles respiratoires qui cause le décès des patients.
Les motoneurones sont les cellules nerveuses de la moelle épinière qui provoquent la contraction des muscles. Motoneurone de rat en culture. On distingue clairement le corps cellulaire d'un diamètre de trente microns, l'axone et les fibres collatérales. La SLA est due à la mort progressive des motoneurones, les cellules nerveuses qui dirigent et contrôlent les muscles volontaires. Elle touche les deux types de motoneurones effecteurs de la motricité : ceux dits centraux, localisés dans le cerveau, et ceux dits périphériques, situés dans le tronc cérébral et la moelle épinière. Ces derniers assurent le relais entre les motoneurones centraux et les muscles.
L'origine de la SLA est complexe à déterminer : la survenue de la maladie serait multifactorielle, soumise à l'influence de la génétique et de l'environnement. Concernant le rôle de l’environnement, aucun facteur déclenchant n'a été clairement mis en évidence. Le tabac, le sport de haut niveau, les pesticides, les métaux lourds et la cyanotoxine BMAA, présente dans certaines algues, sont suspectés. Mais, à ce jour, les données disponibles ne permettent pas de les impliquer formellement.
Dans la pratique, la SLA est familiale chez 10% des malades. Dans ce cas, l'origine génétique est probable, même si elle n'est pas toujours facile à démontrer. Pendant longtemps, une seule mutation responsable de la maladie était connue. Affectant le gène SOD1, elle a permis de donner naissance au premier modèle animal de SLA. Depuis, une vingtaine d'autres gènes impliqués ont été identifiés : C9ORF72, dont la mutation est observée dans plus de 40% des formes familiales, TARDBP, FUS/TLS... Lorsque aucune mutation causale connue n'est retrouvée, la maladie familiale découle probablement de l’altération d'un ou de plusieurs gènes pour l'heure non identifiés.
Lorsque la maladie touche des personnes sans risque génétique familial (90% des cas), elle est dite sporadique. Ces cas sont vraisemblablement liés à la mutation aléatoire (et non transmise) d'un gène causal ou d'un ou plusieurs gènes de susceptibilité (qui augmenteraient le risque de survenue de la maladie). (Source Inserm)
Scope santeÌ est le site d’information sur les eÌtablissements de santé français développé par la Haute Autorité de Santé (HAS). Il met aÌ€ disposition des internautes les donneÌes sur la qualiteÌ et la seÌcuriteÌ des soins dans les hoÌ‚pitaux et les cliniques, issues de la certification des eÌtablissements de santeÌ et du recueil des indicateurs de qualiteÌ et de seÌcuriteÌ des soins par la HAS. En 2016, la HAS a mis en ligne une nouvelle version plus accessible destinée à faciliter la comparaison des eÌtablissements. Scope santeÌ a eÌgalement inteÌgreÌ de nouvelles donneÌes comme e-Satis, le score de satisfaction des patients sur leur prise en charge hospitalieÌ€re, permettant des comparaisons entre eÌtablissements ainsi qu’un nouvel indicateur relatif à l’eÌvaluation de la douleur postopeÌratoire. www.scopesante.fr
Engagé dans la sclérose en plaques (SEP) depuis de nombreuses années, Novartis continue d’innover en permettant un accès direct à l’information pour tous les patients atteints de cette pathologie. La sclérose en plaques est une maladie encore peu connue et son diagnostic reste une étape importante suscitant doutes et nombreuses questions de la part des patients. C’est pourquoi, Novartis souhaite, à travers le lancement d’un écosystème digital intégrant un site internet et une page Facebook, accompagner les patients et leurs proches dans la compréhension et la prise en charge de la maladie. Une initiative qui vise à rendre le patient acteur de sa maladie et ainsi, lui donner la possibilité de se projeter dans sa vie future.
• 110 000 personnes touchées par la sclérose en plaques en France
• La sclérose en plaques 1ère cause non-traumatique de handicap sévère acquis chez l’adulte de nmoins de 30 ans
• Novartis lance SEP et VOUS : un dispositif d’accompagnement et d’information pour les patients et leurs proches intégrant un site internet et une page Facebook
Maladie auto-immune du système nerveux touchant plus de 110 000 personnes en France1, la sclérose en plaques est la première cause non-traumatique de handicap sévère acquis chez l’adulte de moins de 30 ans 2. Avec des symptômes variables en fonction des patients, tels que des troubles de la sensibilité, troubles moteurs, troubles visuels ou encore troubles dits « généraux »3,4, le premier diagnostic se fait dans 70% des cas, entre 20 et 40 ans5.
À l’apparition des symptômes, une consultation auprès d’un neurologue est alors extrêmement importante. Celle-ci permet au praticien de poser un diagnostic, première étape dans le parcours de soin du patient. Une fois le diagnostic posé, les patients expriment souvent un besoin d’accompagnement, notamment dans la compréhension de la maladie. Une phase qui suscite une multitude de questions auxquelles il est parfois difficile de trouver des réponses.
Parce que comprendre c’est pouvoir être acteur de sa maladie, « SEP & VOUS » a pour objectif de réunir une communauté de patients, vivant la même situation et permettant de trouver un soutien et des conseils avisés, facilitant ainsi le processus d’acceptation de la maladie.
En effet, afin de répondre à ce besoin d’information et d’accompagnement essentiel dans ces premières étapes du parcours de soin, Novartis lance un nouveau site internet et une page Facebook dédiés aux patients atteints de sclérose en plaques ainsi qu’à leurs proches. Ces deux plateformes mettent tout en oeuvre afin de libérer la parole et de simplifier l’accès à une information complète. Au-delà de partager et d’informer, l’objectif de cet écosystème repose également sur le désir d’encourager une implication des patients atteints de la sclérose en plaques afin qu’ils deviennent acteurs de la maladie.
Cet écosystème digital permet de soutenir, accompagner et renseigner les patients atteints de sclérose en plaques ainsi que leurs proches, dès le diagnostic et ce, durant les différentes étapes de la maladie.
À travers ce site internet et cette page Facebook « SEP & VOUS », Novartis met à disposition des patients et de leurs proches de nombreux outils. Des plus traditionnels, tels que des témoignages vidéo et des brochures jusqu’à des formats innovants qui répondent aux nouvelles façons de consommer l’information par les patients jeunes comme des émissions de webradio par exemple.
Pour aller sur la page Facebook : https://www.facebook.com/sepetvous
Pour aller sur le site internet : www.sep-et-vous.fr
©Novartis
1 APF France Handicap, + de 110 000 le nombre de patients SEP en France, 21 février 2019.
2 INSERM. Sclérose en plaques. Une recherche active pour améliorer la prise en charge des patients. 2020
3 ARSEP Fondation. Les symptômes de la sclérose en plaques 2020
4 Mieux Vivre avec La SEP – Les symptômes - Les manifestations de la SEP
5 Sante UJF GRENOBLE. Docteur Anne MONAVON. Sclérose en plaque (125) ; Corpus médical de la faculté de Grenoble 2005 ;1-6
Le SER, Syndicat des énergies renouvelables regroupe 360 adhérents, représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et plus de 75 000 emplois. Elle est l’organisation professionnelle qui rassemble les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables : biomasse (FBE), bois, biocarburants, biogaz, éolien, énergies marines, géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire photovoltaïque (SOLER), solaire thermique et thermodynamique.
Pour suivre le SER : www.enr.fr - sur twitter : @ser_enr
Créée en 1996, La Société Française Neuro-Vasculaire est la société savante qui regroupe l’ensemble des professionnels concernés par les pathologies vasculaires cérébrales dont les accidents vasculaires cérébraux (AVC), leur diagnostic, leur traitement et leur prévention. Elle développe des actions à destination des filières de soins pour une prise en charge optimale des patients (avant, pendant et après l’hôpital) ; elle accompagne la formation des professionnels (médecins et professions paramédicales) et la recherche. Pour cela, la société soutient et participe à des études clés, distribue des bourses et favorise les contacts entre cliniciens et chercheurs. Son Conseil d’Administration, composé de 10 membres élus, est présidé depuis novembre 2015 par le Pr Serge Timsit, chef du département de Neurologie - hôpital La Cavale Blanche de Brest. https://www.societe-francaise-neurovasculaire.fr/
Le Slime, une paÌ‚te aÌ€ malaxer gluante et eÌlastique, est actuellement treÌ€s priseÌ des enfants et adolescents. Il se trouve dans le commerce sous forme preÌ‚te aÌ€ l’emploi ou en kits. Le Slime peut eÌgalement eÌ‚tre fabriqueÌ aÌ€ la maison, pour en faire varier l’aspect et la texture (couleur, paillettes...). Les tutoriels de fabrication de Slime se multiplient sur Internet et de nombreuses recettes sont proposeÌes, aÌ€ base de constituants comme la colle aÌ€ papier et la lessive. Plusieurs cas d’atteintes cutaneÌes en lien avec la fabrication et la manipulation de Slime « maison » ont eÌteÌ rapporteÌs aÌ€ l’Anses, par les Centres antipoison, le reÌseau de vigilance en dermato-allergologie Revidal-Gerda et le reÌseau AllergOS. Dans ce contexte, l’Anses et la DGCCRF attirent l’attention sur les risques lieÌs au contact avec des produits toxiques, deÌtourneÌs de leur usage, lors de la fabrication puis de la manipulation de Slime « maison ». Concernant les coffrets vendus en magasins de jouets, elles appellent par ailleurs les utilisateurs au respect des preÌcautions d’emploi des kits.
L’ingreÌdient de base pour la fabrication du Slime est la colle aÌ€ papier liquide, parfois vendue en flacons de grande contenance. Or, ces colles liquides contiennent des conservateurs, notamment des libeÌrateurs de formaldeÌhyde ou des isothiazolinones, substances treÌ€s allergisantes par voie cutaneÌe, ainsi que de nombreux solvants (eÌthanol, aceÌtate d’eÌthyle, aceÌtate de meÌthyle) responsables d’irritation des voies respiratoires. Une substance permettant de rendre la paÌ‚te eÌlastique est obligatoirement ajouteÌe : il s’agit quasi- exclusivement du bore sous forme d’acide borique et ses deÌriveÌs. Il est utiliseÌ directement en poudre ou via des produits meÌdicamenteux ou commerciaux : liquides pour lavage des yeux ou des lentilles de contact, lessives diverses dont l’usage est deÌtourneÌ aÌ€ cet effet.
L’acide borique et ses deÌriveÌs, quels que soient les produits en contenant, ne doivent pas eÌ‚tre manipuleÌs par des enfants de manieÌ€re reÌpeÌteÌe. En effet, ces composeÌs toxiques pour la fertiliteÌ et le deÌveloppement embryofœtal ne doivent pas eÌ‚tre utiliseÌs en dehors des usages pour lesquels ils sont commercialiseÌs, et ce d’autant plus que les quantiteÌs utiliseÌes lors de la fabrication de Slime sont plus importantes que dans les usages recommandeÌs. (Source ANSES)
Association reconnue d'utilité publique par décret du 12 janvier 1895, la Société Française de Dermatologie et de Pathologie Sexuellement Transmissible (SFD) a été fondée le 22 juin 1889. Elle a pour objectif de promouvoir la Dermatologie française dans la communauté médicale et scientifique française et internationale, que ce soit principalement à travers le soutien de la recherche médicale, le développement de la formation continue ou l'évaluation des soins. Pour amplifier son soutien à la Recherche, la SFD a créé son Fonds de dotation. Il permet de subventionner des projets de recherche chaque année, dans des domaines très divers comme la génétique, les médicaments innovants et l'amélioration de la qualité de vie des patients atteints de maladies dermatologiques. Plus d'informations sur https://dermato-recherche.org/. La SFD est administrée par un Conseil d'Administration comprenant des dermatologues libéraux, hospitaliers et hospitalo-universitaires, renouvelés par tiers chaque année qui élisent les membres du Bureau : le Président, 3 Vice-présidents, le Secrétaire Général et le Trésorier. Deux sites internet permettent à la SFD de communiquer vers les professionnels de santé (www.sfdermato.com) et vers le grand public (http://dermato-info.fr/).
La Société Française de Radiologie est une association à but non lucratif régie par la loi de 1901. La SFR a pour objectif de développer une expertise sur tous les sujets concernant l'imagerie et en assure la diffusion sur son site, pendant les JFR, ou au travers de publications écrites ou électroniques.
Propriétaire du Journal de Radiologie, la Société Française de Radiologie en a confié l'édition à Elsevier Masson. La Société Française de Radiologie organise un congrès annuel qui a lieu à Paris, les Journées Françaises de Radiologie. Elle décerne des bourses et des prix pour favoriser le développement de travaux de recherches en France et à l'étranger. Elle publie des recommandations de bonnes pratiques et des ouvrages pédagogiques.
La SFR est affiliée à toutes les Institutions Européennes et Internationales Radiologiques, et a construit un réseau de relations privilégiées avec de nombreuses Sociétés Savantes principalement francophones.
www.sfrnet.org/sfr/
Avec 90,8milliards d’euros en 2015, les soins hospitaliers réalisés dans les eÌtablissements publics et priveÌs, (hors soins de longue dureÌe) repreÌsentent 46,7% de la consommation de soins et de biens meÌdicaux (CSBM) en France. Cette part est croissante sur la peÌriode reÌcente (elle représentait 45,8 % de la CSBM en 2007). En 2015, la croissance totale de la consommation de soins hospitaliers est de 1,9 % en valeur. Le secteur public repreÌsente aÌ€ lui seul 77 % de la consommation de soins hospitaliers en 2015 et cette part est stable depuis 2006.
La loi Claeys-Leonetti de février 2016 a eu pour ambition de renforcer les droits du patient et son autonomie face à sa n de vie. Dans cette pers- pective, elle a ouvert la possibilité pour les patients de demander l’accès, sous certaines conditions, à la sédation profonde et continue jusqu'au décès (SPCJD). Celle-ci soulève de nombreuses questions d’ordre à la fois éthique et pratique non seulement en France, mais aussi dans la com- munauté internationale.
Ce que dit la loi
Les patients atteints d’une maladie grave et incurable dont le pronostic vital est engagé à court terme et présentant des douleurs réfractaires aux traitements, ainsi que ceux qui demandent que soit interrompu un traitement vital et craignent de ce fait l’apparition de douleurs ré- fractaires, ont le droit de recevoir à leur demande une SPCJD. Chez un patient qui ne peut pas expri- mer sa volonté, le médecin se doit de mettre en œuvre une SPCJD en accompagnement de la procédure d’arrêt thérapeutique au titre du refus de l’obstination déraisonnable, sauf si le patient s’y est opposé dans ses directives anticipées.
Cette disposition ne s’applique pas en situation d’urgence et un médecin trouvant la demande du patient non-appropriée par rapport à son état peut refuser de l’honorer, à condition que ce refus soit collégial et consigné de façon argumentée dans le dossier du patient...
Source CNSPFV - Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie
Cette famille de bactéries fait naturellement partie de la flore cutanéo-muqueuse et peut devenir pathogène dans certaines circonstances. Le plus redouté est le staphylocoque doré (staphylococcus aureus) responsable de nombreuses et graves infections nosocomiales. Les infections cutanées ou des muqueuses peuvent rapidement évoluer vers des septicémies. En milieu hospitalier, ces bactéries contaminent souvent les prothèses ou les dispositifs médicaux implantés. L'antibiothérapie reste le traitement de référence mais de nombreux cas de résistance aux antibiotiques disponibles y compris la vancomycine ont été rapportés.
La stéatohépatite non-alcoolique, ou NASH, est une maladie chronique du foie qui touche des millions de personnes avec des proportions épidémiques dans les pays industrialisés et pour laquelle il n'existe à l'heure actuelle aucun traitement homologué. La "maladie du foie gras", comme on la surnomme également, causée par une surcharge en graisses des cellules du foie, entraîne des anomalies hépatiques, allant de la stéatose bénigne et réversible pouvant évoluer vers la stéatohépatite non-alcoolique ou NASH, associée ou non à une fibrose. La NASH peut donner lieu, dans un cas sur cinq environ, à des cirrhoses et nécessiter une transplantation du foie. Elle représente actuellement la première cause de transplantation hépatique dans les pays industrialisés et l'arsenal thérapeutique est encore en plein essor. L'obésité et le diabète de type 2 sont des facteurs majeurs favorisant le développement de la NASH.
La stéatose métabolique (ou maladie du foie gras), et plus particulièrement la NASH, est une maladie hépatique émergente associée à l’épidémie d’obésité et de diabète dans le monde, et susceptible d’évoluer vers la cirrhose et le cancer du foie. A partir de la cohorte Constance, les chercheurs ont déterminé à l’aide de marqueurs indirects que la prévalence de la stéatose métabolique était de 18,2% dans la population adulte française, dont 2,6% avec une maladie hépatique avancée, qu’elle était deux fois plus fréquente chez l’homme que chez la femme et qu’elle augmentait avec l’âge. Il existait une relation inverse avec le niveau socio-économique, ainsi qu’un gradient Nord Sud. L’obésité et le diabète sont des facteurs de risque majeurs. L’étude de l’impact de la stéatose métabolique et de la NASH sur la morbi-mortalité dans la population générale française est en cours.(Source Inserm)
Compte tenu de l’urgence médicale que constitue un AVC, il est très important d’en connaître les symptômes. Ceux-ci sont extrêmement divers car ils dépendent de la localisation exacte de la lésion, chaque partie du cerveau étant spécialisée dans des tâches particulières (mouvement, sensibilité, vision, langage…). Cependant, certains signes très fréquents doivent donner l’alerte :
Le Syndrome de l’X Fragile, est une maladie héréditaire liée au chromosome X associée à la déficience intellectuelle et à l’autisme. La maladie est due à l’absence de la protéine Fragile Mental Retardation (FMRP) qui coordonne le devenir et la traduction d’un grand nombre d’ARN messagers nécessaires à la synthèse de protéines indispensables au bon fonctionnement des neurones. Bien que FMRP soit exprimée dans la majorité des organes, son rôle en dehors du système nerveux a été ignoré. Ces travaux, publiés dans la revue Molecular Metabolism, explorent les fonctions de FMRP dans le métabolisme chez la souris modèle du syndrome. Cette étude montre aussi que les patients X Fragile présentent des phénotypes métaboliques jusque-là négligés.
Moins connu du grand public que la Trisomie 21, le Syndrome de l’X Fragile demeure aujourd’hui la première cause héréditaire de déficience intellectuelle et la première cause génétique identifiée d’autisme. Ce syndrome est dû à une mutation particulière touchant le gène FMR1 (localisé sur le chromosome X) se traduisant par l’absence d’expression de la protéine FMRP, une protéine de liaison à l’ARN associée aux polyribosomes, structure en charge de la traduction des ARN messagers en protéines. Compte-tenu des symptômes prédominants induits par l’absence de FMRP, la majorité des travaux dans le domaine se sont focalisés sur ses fonctions dans le système nerveux central et particulièrement au niveau de la régulation de la traduction synaptique localisée dans les neurones. Cependant, l’expression quasi-ubiquitaire de FMRP dans les tissus périphériques laissait supposer des rôles encore méconnus pour ce régulateur de la traduction en dehors du système nerveux. (Source CNRS).
Maladie génétique rare, le syndrome de Prader-Willi se caractérise par des troubles neuro-développementaux associés à de multiples déficits hormonaux. Les nourrissons présentent des difficultés à téter et grossir (anorexie) et des troubles du tonus (hypotonie). Vers l’âge de 2 à 3 ans, leur comportement alimentaire s’inverse et ils développent alors une hyperphagie et une addiction alimentaire qui les conduisent à une obésité morbide. Plus tard, ces enfants souffriront de faibles habiletés sociales et de troubles divers (du comportement, des apprentissages, psychiatriques et endocriniens). Il n’existe, à ce jour, aucun traitement pour traiter la pathologie dans son ensemble ni en modifier son évolution.
Le syndrome du bébé secoué (SBS) est une maltraitance infantile aux conséquences importantes : il survient lorsqu’un adulte secoue violemment un enfant, occasionnant des lésions cérébrales graves, parfois fatales. Plus de 10% des bébés secoués meurent des suites des traumatismes crâniens infligés et plus des ¾ des enfants survivants gardent des séquelles à vie. Le syndrome du bébé secoué touche plusieurs centaines d’enfants chaque année, majoritairement des nourrissons de moins de 1 an, le plus souvent des garçons.
Les professionnels de santé, qu’ils exercent aux urgences ou en cabinet de ville, sont des acteurs essentiels du repérage de ces actes, de leur diagnostic et de leur prévention. Ils sont les plus à même de reconnaître les signes évocateurs d’une maltraitance ainsi que les situations à risque. Ils sont également – par le lien qu’ils établissent avec les familles – des acteurs essentiels de la prévention, en donnant par exemple des conseils aux jeunes parents sur la façon de gérer les pleurs d’un bébé. Rappelons que dans plus d’un cas sur deux, il y aura récidive du secouement, augmentant considérablement les risques de conséquences irréversibles.
Les professionnels de santé ont par ailleurs l’obligation légale et déontologique de réagir s’ils suspectent un cas de maltraitance afin de protéger l’enfant. Ils doivent alors signaler cette situation au procureur de la République et à la cellule de recueil d’évaluation et de traitement des informations préoccupantes (CRIP) de leur département. Ce signalement s’impose à eux, même s’ils ne sont pas certains de la maltraitance et sans avoir à en apporter la preuve. Celle-ci relève de l’enquête des autorités compétentes. (Source HAS).
Le SRAS-CoV est le premier coronavirus qui a entrainé une maladie grave chez l’Homme. Il a sévi sous forme épidémique entre novembre 2002 et juillet 2003. Plus de 8 000 cas ont été recensés dans 30 pays (dont près de 20% chez des soignants) et 774 personnes sont décédées (soit près de 10% de mortalité). L’épidémie est partie de quelques cas dans la province du Guangdong, en Chine du Sud-Est, suite à la consommation de viande de civette infectée. Ces cas ont ensuite déclenché une chaîne de transmission interhumaine. Plusieurs cas graves sont survenus dans différentes villes des environs de Guangzhou, puis le virus a été introduit à Hong Kong en février 2003. Il s’est ensuite propagé au Vietnam, à Singapour, au Canada, aux Philippines, au Royaume-Uni ou encore aux Etats-Unis, suite aux déplacements de personnes infectées. Il a été possible d’établir un lien entre plus de la moitié des infections et un seul patient arrivé à Hong Kong le 21 février 2003. Comme avec les coronavirus communs, la transmission du SRAS-CoV a eu lieu de personne à personne par voie aérienne via des gouttelettes respiratoires, par contacts directs avec des sécrétions ou liquides biologiques, ou encore par l’intermédiaire d’un objet contaminé. Néanmoins, le SRAS-CoV était modérément transmissible et une fraction de patients semblait incapable de le transmettre. A l’inverse, quelques cas ont été à l’origine de très nombreux cas secondaires. Les experts ont parlé de super contaminateurs. L’épidémie a pu être contrôlée grâce à une alerte mondiale déclenchée le 12 mars 2003 par l’Organisation mondiale de la santé, l’arrêt de la consommation de civettes en Chine, la détection précoce des cas suspects, l’isolement des malades dès les premiers symptômes, la prise en charge des personnes avec qui ils avaient été en contact et la protection des soignants. Lors de l’épidémie de 2003, en France, tous les cas possibles de Sras devaient être signalés et les patient étaient placés en isolement strict. Les personnes contacts étaient également mises en quarantaine pendant 10 jours (à domicile) et suivies quotidiennement. Au total, 437 cas possibles de Sras ont été signalés entre mars et juillet 2003 et 77 personnes contacts ont fait l’objet d’un suivi. Sept cas probables ont été identifiés, dont un est décédé. Aucune transmission secondaire n'a été mise en évidence. (Source Inserm)
Le système endocrinien regroupe les organes qui sécrètent des hormones : thyroïde, ovaires, testicules, hypophyse… Il libère ces médiateurs chimiques dans la circulation sanguine, pour agir à distance sur certaines fonctions de l'organisme comme la croissance, le métabolisme, le développement sexuel, le développement cérébral, la reproduction… Il s’agit donc d’un système de communication entre organes. Les perturbateurs endocriniens altèrent le fonctionnement de ce système en interagissant avec la synthèse, la dégradation, le transport et le mode d’action des hormones. Ces molécules se caractérisent donc par un effet toxique non pas direct, mais indirect, via les modifications physiologiques qu'elles engendrent.
Historiquement, les perturbateurs endocriniens ont commencé à attirer l'attention des chercheurs dès les années 1950. Mais c'est l'affaire du distilbène qui, dans les années 1970, a fait exploser le sujet sur la scène scientifique et médiatique, alors même que le terme de perturbateur endocrinien n’était pas encore utilisé (voir encadré). Depuis, on connaît plus précisément les mécanismes d'actions de ces substances. Selon le produit considéré, ils vont :
En découle un certain nombre de conséquences potentielles pour l'organisme, propres à chaque perturbateur endocrinien : altération des fonctions de reproduction, malformation des organes reproducteurs, développement de tumeurs au niveau des tissus producteurs ou cibles des hormones (thyroïde, sein, testicules, prostate, utérus…), perturbation du fonctionnement de la thyroïde, du développement du système nerveux et du développement cognitif, modification du sex-ratio…
Aujourd'hui, la définition du champ d'action des perturbateurs endocriniens tend à s'élargir. Certains organes clés, qui ne sont pas considérés comme des glandes endocrines à proprement parler, produisent des messagers qui apparaissent elles-aussi comme des cibles potentielles pour les perturbateurs endocriniens : la leptine du tissu adipeux qui intervient dans la régulation du métabolisme, l'IGF-1 produite par le foie qui agit comme un facteur de croissance…
A ce stade, il convient toutefois de préciser que la plupart des substances qualifiées de perturbateurs endocriniens sont le plus souvent seulement suspectées d’avoir ce type d’activité. Il existe en effet très peu de perturbateurs endocriniens avérés à ce jour. Cela est dû à la grande difficulté de démontrer qu’un composé exerce sa toxicité par la perturbation du système endocrinien. Cette toxicité découle souvent d’effets à long terme, qui peuvent n’apparaître que lorsque l’exposition a eu lieu à des moments précis du développement. (Source Inserm)
Le tabac constitue la première cause de mortalité prématurée évitable : chaque année, en France, il entraînerait le décès de plus de 75 000 personnes, dans un contexte où le niveau de consommation reste élevé, comparé notamment aux autres pays occidentaux. Après la hausse observée entre 2005 et 2010, la prévalence du tabagisme se stabilise en 2014 parmi les 18-75 ans (34,3 % de fumeurs actuels) et le tabagisme quotidien apparaît même en légère baisse (de 29,7 % en 2010 à 28,6 % en 2014). Chez les adolescents, après une décennie de baisse continue (de 41,1 % en 2000 à 28,9 % en 2008), la consommation quotidienne augmente légèrement depuis 2008 : elle atteint 32,4 % en 2014, progressant ainsi de plus de 3 points en six ans. Toutefois, à 17 ans, l’expérimentation du tabac est devenue plus tardive puisqu’en 2014, garçons et lles confondus, l’âge moyen est de 14 ans pour l’initiation et de 14,9 ans pour l’en- trée dans le tabagisme quotidien, contre respecti- vement 13,5 ans et 14,5 ans en 2000.
ApreÌ€s plusieurs deÌcennies de baisse, la preÌvalence du tabagisme a augmenteÌ entre 2005 et 2010 puis elle s’est stabiliseÌe entre 2010 et 2014 aÌ€ un niveau toutefois eÌleveÌ, avec 34,3 % de fumeurs actuels parmi les 18-75 ans. En 2014, l’usage quotidien de tabac concerne 28,6 % des adultes (32,9 % des hommes et 24,6 % des femmes) et diminue nettement avec l’aÌ‚ge. Dans l’en-semble de la population de 18 aÌ€ 75 ans, la part des fumeurs quotidiens, qui avait augmenteÌ de 2 points entre 2005 et 2010, apparaiÌ‚t en baisse leÌgeÌ€re mais neÌanmoins significative (de 29,7 % en 2010 aÌ€ 28,6 % en 2014). Cette moindre consommation globale correspond en fait aÌ€ une diminution du tabagisme quotidien uniquement chez les femmes, le niveau eÌtant resteÌ inchangeÌ chez les hommes. Par ailleurs, cette eÌvolution reste assez diffeÌrencieÌe selon les classes d’aÌ‚ges. Parmi les hommes, la preÌvalence du tabagisme quotidien augmente significativement chez les 65-75 ans ; parmi les femmes, c’est deÌjaÌ€ le cas pour celles aÌ‚geÌes de 55 aÌ€ 64 ans (prolongeant la tendance deÌjaÌ€ observeÌe en 2010 pour la tranche d’aÌ‚ge 45-64 ans).
La télémédecine est une forme de partique médicale à distance fondée sur l'utilisation des technologies de l'information et de la communication. Elle a pour objectif d'améliorer l'accessiblité à l'offre de soins (notamment dans les territoires fragiles) et la qualité de vie des patients en permettant une prise en charge et un suivi sur leur lieu de vie. Cinq catégories d'actes font partie de la télémédecine : la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance, la téléassistance et la régulation médicale.
Selon le Code de la santeÌ publique (L. 6316-1), la teÌleÌmeÌdecine se deÌfinit comme une pratique meÌdicale (effectueÌe par un meÌdecin) aÌ€ distance (en mobilisant des technologies de l’information et de la communication ou TIC).
Il s’agit donc d’une innovation organisationnelle qui se traduit par une nouvelle façon de consulter et non par une innovation meÌdicale qui implique une nouvelle façon de soigner.
On distingue cinq types d’actes : la teÌleÌconsultation (soit une consultation aÌ€ distance au cours de laquelle un patient et un meÌdecin se parlent et le plus souvent se voient, la teÌleÌ-expertise (quand un meÌdecin sollicite aÌ€ distance l’avis d’un autre meÌdecin), la teÌleÌsurveillance (qui permet aÌ€ un meÌdecin d’interpreÌter aÌ€ distance des donneÌes recueillies sur le lieu de vie d’un patient), la teÌleÌassistance (pour assister aÌ€ distance un autre meÌdecin) et la reÌgulation dans le cadre des urgences (via le 15 qui permet d’effectuer un premier niveau de conseil meÌdical par teÌleÌphone notamment pour orienter le patient).
Source CNAM
Les techniques immunocytochimiques (ICC) permettent de mettre en évidence un couple antigène-anticorps en localisant les molécules virales reconnues dans un anticorps spécifique à l'aide d'un marqueur coloré. Les techniques ICC (double immuno-marquage p16INK4A/Ki67) ne peuvent être réalisées que sur milieux liquides. Il est alors nécessaire de suivre strictement les conditions du pré-analytique établies par le fabricant des anticorps concernés. Parmi les nombreuses applications de ces techniques figurent la détection des tumeurs indifférenciées, l'identification des leucémies ou encore la détermination de l'origine d'une métastase.
En 2006-2007, selon les eÌtudes ENNS et INCA-2, les adultes passent en moyenne entre 3h20 et 3h30 par jour devant un eÌcran (teÌleÌvision ou ordinateur). Chez les enfants, le temps moyen passeÌ devant un eÌcran est d’environ 3 heures (3 heures et demie chez les 15-17 ans). Les enqueÌ‚tes reÌaliseÌes en milieu scolaire apportent des informations en matieÌ€re d’eÌvolution du temps passeÌ devant un eÌcran. En 2005-2006, 78,4 % des enfants de grande section de maternelle passent plus d’une heure devant un eÌcran les jours sans classe. Cette proportion atteint 83,4 % en 2012-2013. Les enfants de cadres passent en moyenne moins de temps quotidien devant un eÌcran, meÌ‚me les jours de classe : seuls 25 % y consacrent plus d’une heure, contre 59 % pour les enfants d’ouvriers. Ces derniers disposent aussi plus souvent d’un eÌcran dans leur chambre (34 % contre 9 %).
Le test HPV (Human Papilloma Virus) consiste en un prélèvement cellulaire afin de rechercher l’ADN des virus HPV et ainsi de savoir si la personne est porteuse d’une telle infection HPV. La majorité des virus n'engendreront qu'une infection passagère qui régressera rapidement. Quelques uns, comme les HPV 16 & 18, sont toutefois des virus à Haut risque, responsables de la survenue de cancers génitaux dont le plus fréquent est le cancer du col. D'où l'intérêt de réaliser un test HPV à partir d’un frottis, prélevé en milieu liquide validé. Si le frottis initial a été réalisé sur lame, le test HPV peut être pratiqué à l’aide d’un second prélèvement en milieu dédié, par exemple dans un laboratoire de biologie médicale.
Le teÌtanos est une maladie toxi-infectieuse de pronostic treÌ€s seÌveÌ€re, due aÌ€ l'atteinte du systeÌ€me neuromusculaire par une neurotoxine, la teÌtanospermine, seÌcreÌteÌe par le bacille teÌtanique, Clostridium tetani, Gram positif, anaeÌrobie strict, sporulant, dont les spores sont souvent retrouveÌes dans la terre et les feÌ€ces animales. MeÌ‚me une introduction superficielle de ce germe tellurique ubiquiste, par une plaie souilleÌe ou anfractueuse parfois minime (piquÌ‚re, eÌcharde) ou par une plaie chronique d'ulceÌ€re variqueux de la jambe, provoque la contamination. Les eÌquideÌs et les bovideÌs porteurs de la bacteÌrie dans leur tube digestif peuvent eÌ‚tre source de contamination. Le diagnostic du teÌtanos est essentiellement clinique. ApreÌ€s une incubation de deux jours en moyenne, le symptoÌ‚me inaugural est le trismus, contracture des masseÌters bloquant l'ouverture de la maÌ‚choire, sans fieÌ€vre, s'eÌtendant au pharynx avec dysphagie et aÌ€ la face. L’eÌvolution en teÌtanos geÌneÌraliseÌ peut s’aveÌrer treÌ€s grave, associant des contractures musculaires geÌneÌraliseÌes permanentes avec des renforcements paroxystiques et un syndrome dysautonomique aboutissant aÌ€ l'opisthotonos (incurvation de la colonne verteÌbrale, membres en extension), puis au blocage spastique des muscles respiratoires, au spasme laryngeÌ et aÌ€ la mort par anoxie. La conjonction d'un statut vaccinal deÌfectueux, d'un trismus sans fieÌ€vre et d'un facieÌ€s caracteÌristique doit faire eÌvoquer un teÌtanos et impose une hospitalisation d'urgence. Le site internet SanteÌ publique France mentionne que 108 cas ont eÌteÌ deÌclareÌs en France sur la peÌriode 2005-2016, dont 30 mortels (soit environ deux par an). La primovaccination antiteÌtanique (anatoxine teÌtanique) est reÌputeÌe pour son efficaciteÌ et son innocuiteÌ quasiment parfaites. AÌ€ ce jour, la vaccination antiteÌtanique est obligatoire chez le nourrisson, et les rappels de l’adulte sont recommandeÌs aux aÌ‚ges fixes de 25 ans, 45 ans et 65 ans, puis tous les dix ans.
La thérapie génique consiste à traiter une maladie en introduisant un gène fonctionnel dans des cellules au génome altéré de manière à pallier le dysfonctionnement d’un gène défectueux, ou en apportant un gène à effet thérapeutique. Le "gène-médicament" est introduit dans les cellules malades grâce à un système appelé "vecteur".
Dans le cas des maladies génétiques, une anomalie sur un gène (mutation) provoque la fabrication d’une protéine anomale incapable de remplir correctement son rôle et sa fonction, ou empêche la production d’une protéine indispensable au bon fonctionnement des cellules. Ce dysfonctionnement altère l’organisme et le met en péril : les maladies génétiques rares sont le plus souvent invalidantes, évolutives et mortelles.
L’objectif de la thérapie génique est de permettre aux cellules de fabriquer la protéine manquante ou déficiente en leur apportant un gène fonctionnel. Les vecteurs actuellement les plus efficaces sont des virus dont on a modifié le génome de manière à ce qu’ils perdent leur pouvoir pathogène et qu’ils portent le gène thérapeutique. Mais d’autres vecteurs sont testés aussi, comme des molécules chimiques, des capsules lipidiques ou des plasmides.
La thérapie génique fait partie des biothérapies innovantes grâce auxquelles on espère pouvoir prochainement limiter la progression voire guérir des maladies rares incurables aujourd’hui. Tant au niveau de la recherche académique qu’au niveau du lancement d’essais cliniques, la France figure parmi les leaders mondiaux de la thérapie génique. (Source Génopole)
Les tiques sont des arthropodes hématophages qui effectuent plusieurs repas sanguins au cours de leur cycle de vie (larve, nymphe, adulte). Au cours de leurs repas elles peuvent se contaminer avec des agents pathogènes présents chez les animaux sauvages sur lesquels elles se nourrissent. Ces agents pathogènes sont alors transmis par les tiques à d’autres hôtes vertébrés dont les humains au cours de leurs prochains repas. Les tiques constituent un réel problème de santé publique et vétérinaire. En Europe elles sont les premiers vecteurs de maladies infectieuses chez l’Homme et l’animal. Chez l’Homme, la maladie transmise par les tiques la mieux connue est la maladie de Lyme. elle est due aux bactéries appartenant au groupe Borrelia burgdorferii sensu lato.
Chaque année 85 000 nouveaux cas sont déclarés en Europe. D’autres micro- organismes (bactéries, virus, parasites) sont également transmis par les tiques et sont à l’origine de maladies chez l’Homme et l’animal.
Anciennement appelés psychoses maniaco-dépressives, les troubles bipolaires appartiennent à la catégorie des troubles de l'humeur. Ils se caractérisent pas des phases d’exaltation avec augmentation de l’eÌnergie et des activiteÌs (manie ou hypomanie), et des peÌriodes de baisse de l’humeur (deÌpression), qui entraiÌ‚nent des difficulteÌs importantes au niveau de la penseÌe, des actes, des eÌmotions, du comportement et de l’eÌtat de santeÌ global. ClasseÌs parmi les dix pathologies les plus invalidantes par l’Organisation Mondiale de la santeÌ (OMS), ils restent associeÌs, en cas de prise en charge insuffisante, aÌ€ une mortaliteÌ preÌmatureÌe due principalement aÌ€ l’association aÌ€ des pathologies meÌdicales, en particulier cardio-vasculaires, ainsi qu’aÌ€ une deÌsinsertion sociale et professionnelle. Entre 650 000 aÌ€ 1,6 million de personnes sont atteintes de troubles bipolaires en France et l'âge du pic d'apparition de la maladie se situe entre 15 et 25 ans. Près d'un quart des patients atteints de ces troubles risquent de commettre une tentative de suicide. Des reÌponses aÌ€ la fois meÌdicales, meÌdico-sociales et associatives existent qui permettent de freiner l’eÌvolution chronique et de preÌserver l’insertion familiale, sociale et professionnelle des malades.
Anciennement connus sous le terme de « psychose maniaco-deÌpressive », les troubles bipolaires (TB) recouvrent un large spectre de manifestations cliniques et comprennent des eÌpisodes maniaques, mixtes ou hypomaniaques, accompagneÌs habituellement d’eÌpisodes deÌpressifs majeurs. Ils se caracteÌrisent par un deÌbut souvent preÌcoce, aÌ€ l’adolescence ou au deÌbut de l’aÌ‚ge adulte, un diagnostic souvent tardif (une dizaine d’anneÌes peut s’eÌcouler apreÌ€s le deÌbut de la maladie), un taux de rechute eÌleveÌ, un risque de deÌsinsertion familiale, sociale, professionnelle et un risque suicidaire important en l’absence d’une prise en charge adapteÌe. Leur preÌvalence en population geÌneÌrale est difficile aÌ€ mesurer : elle se situerait entre 0,2 % et 1,6 % de la population en France. On évalue aÌ€ environ 216 000 le nombre de personnes souffrant de TB et prises en charge en 2014 par le systeÌ€me de soins, ce qui correspond aÌ€ une preÌvalence estimeÌe aÌ€ 3,4 pour 1 000 habitants, 4,2 ‰ chez les femmes et 2,6 ‰ chez les hommes. La prise en charge des patients est aÌ€ tout aÌ‚ge, excepteÌ chez les enfants, plus freÌquente chez les femmes que chez les hommes (en moyenne 1,6 fois plus freÌquente). La population prise en charge est principalement composeÌe de sujets d’aÌ‚ge moyen et eÌleveÌ : les trois- quarts d’entre eux ont entre 35 et 74 ans (77 % des hommes et 75 % des femmes).
Le diagnostic de la deÌpression reÌpond aÌ€ des criteÌ€res preÌcis fixeÌs par l’Organisation mondiale de la santeÌ et l’Association ameÌricaine de psychiatrie. Pour que le diagnostic puisse eÌ‚tre poseÌ, le patient deÌpressif doit preÌsenter au moins cinq des neuf symptoÌ‚mes caracteÌristiques de la maladie, presque tous les jours depuis au moins deux semaines, dont obligatoirement l’un parmi les deux suivants : humeur deÌpressive et anheÌdonie (incapacité à ressentir des émotions positives). En France, la preÌvalence des eÌpisodes deÌpressifs caracteÌriseÌs est estimeÌe aÌ€ 7,5 % parmi les personnes aÌ‚geÌes de 15 aÌ€ 85 ans. Si globalement le recours aux eÌtablissements de santeÌ est relativement faible (environ 10 %), il est cependant plus eÌleveÌ pour les cas de deÌpression les plus graves. En 2014, environ 350 000 patients ont eÌteÌ hospitaliseÌs dans un eÌtablissement psychiatrique public ou priveÌ et/ou suivis en ambulatoire dans le secteur public, ce qui repreÌsente 17 % de l’ensemble des patients pris en charge dans ces eÌtablissements et correspond aÌ€ un taux de recours de 5,3 pour 1 000 habitants, 6,6 ‰ pour les femmes et 3,9 ‰ pour les hommes. Avant l’aÌ‚ge de 15 ans, la prise en charge pour troubles deÌpressifs dans un eÌtablissement psychiatrique est relativement rare et concerne aÌ€ peu preÌ€s autant les garçons que les filles. AÌ€ partir de 15 ans et jusqu’aÌ€ un aÌ‚ge avanceÌ (80-84 ans), les femmes sont entre 1,6 et 2 fois plus souvent prises en charge dans un eÌtablissement psychiatrique que les hommes.
Chez l’enfant, le trouble développemental de la coordination (TDC), aussi appelé dyspraxie, est un trouble fréquent (5% en moyenne). Pour les activités nécessitant une certaine coordination motrice, les enfants atteints de TDC ont des performances inférieures à celles attendues d’un enfant du même âge dans sa vie quotidienne (habillage, toilette, repas, etc.) et à l’école (difficultés d’écriture).
La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a commandé à l’Inserm une expertise collective pour faire le point sur les connaissances scientifiques autour des TDC. Pendant deux ans, le pôle Expertise collective de l’Inserm a coordonné une douzaine de chercheurs et auditionné une dizaine de spécialistes pour passer en revue un corpus scientifique de plus de 1400 articles internationaux et proposer des recommandations pour un meilleur diagnostic et une meilleure prise en charge des jeunes présentant un TDC.
On observe une grande hétérogénéité dans l’intensité et la manifestation des TDC. Par ailleurs, l’expertise pointe leur association fréquente avec d’autres troubles neurodéveloppementaux (troubles du langage, de l’attention et des apprentissages) ainsi qu’avec un risque élevé d’apparition de troubles anxieux, émotionnels ou comportementaux. Ces troubles ont un impact sur la qualité de vie de l’enfant et sur sa participation aux activités, en particulier scolaires. Une des difficultés centrales pour l’insertion scolaire de ces enfants concerne l’écriture manuscrite.
Pour limiter ces répercussions du TDC sur la vie de l’enfant, l’expertise précise que le repérage des signes d’appel est un enjeu majeur pour la mise en place d’un suivi rapide de l’enfant et d’une prise en charge personnalisée en fonction de son âge, de la sévérité de son trouble, des troubles associés ou encore de ses compétences verbales.
Les recommandations avancées par cette expertise collective peuvent être résumées selon trois grands axes.
Le premier axe de recommandations consiste à garantir l’accès pour tous à un diagnostic, et ce dans les meilleurs délais après le repérage des premiers signes. L’expertise pointe ainsi la nécessité de former des professionnels. Elle met l’accent sur l’importance d’approfondir les critères et de standardiser les outils nécessaires à l’établissement d’un diagnostic selon des normes internationales.
La pose d’un tel diagnostic implique au minimum la contribution d’un médecin formé aux troubles du développement ainsi que celle d’un psychomotricien ou d’un ergothérapeute.
Le deuxième axe de recommandations s’intéresse aux interventions post-diagnostic. Il n’existe pas d’intervention-type dont l’efficacité serait unanimement reconnue. Une fois le diagnostic posé, l’enjeu est donc de mettre en place une intervention adaptée prenant en compte le profil de l’enfant, sa qualité de vie ainsi que celle de sa famille. Les experts conseillent de prescrire des séances de groupe pour les enfants les moins touchés et des séances individuelles pour les autres. Par ailleurs, ils recommandent également de privilégier les interventions centrées sur l’apprentissage des compétences nécessaires à la scolarité et à la vie quotidienne. Enfin, ces interventions doivent impliquer davantage les familles, les enseignants et les encadrants extérieurs qui gravitent autour de l’enfant.
Le troisième et dernier axe a pour objectif de permettre à chaque enfant de mener à bien sa scolarité. Cela nécessite la mise en place par les enseignants et l’institution scolaire des aménagements nécessaires à l’enfant lors des examens, en application de la loi de 2005 sur le handicap. En outre, cela passe également par la sensibilisation et la formation des acteurs menés à encadrer et à interagir avec l’enfant dans la vie quotidienne, que ce soit à la maison, à l’école ou dans les loisirs. (Source ANSM)
Différents troubles de l’apprentissage se manifestent chez des enfants qui ont une intelligence et un comportement social normaux et qui ne présentent pas de problèmes sensoriels (vue, ouïe). Ces enfants éprouvent des difficultés à apprendre à lire, à écrire, à orthographier, à s’exprimer ou encore à se concentrer. Les aires cérébrales impliquées, les manifestations et les prises en charge diffèrent selon les troubles. Cependant, l’association de plusieurs de ces troubles (deux ou plus) est fréquente chez un même enfant : cela suggère l’existence possible d’un mécanisme commun qui serait à l’origine de ces dysfonctionnements, vraisemblablement au cours du développement. Cette piste est actuellement explorée par les chercheurs. Dans près de 40 % des cas, un enfant concerné par les troubles DYS présente plusieurs types de troubles des apprentissages. La dyslexie ou la dyscalculie sont fréquemment associées à des troubles de la coordination motrice (dyspraxie) ou de l’attention. En outre, un problème de langage oral (dysphasie) est associé à un risque de dyslexie dans 50 % des cas. (Source INSERM)
Les troubles de l’apprentissage comprennent :
Les troubles psychotiques comprennent la schizophreÌnie ainsi que les troubles psychotiques aigus, les troubles schizotypiques, les troubles schizo-affectifs, les troubles deÌlirants persistants et autres psychoses non organiques. La schizophreÌnie est consideÌreÌe par l’OMS comme l’une des pathologies les plus preÌoccupantes du XXIe sieÌ€cle, aÌ€ l’instar d’autres maladies psychiatriques telles que les troubles bipolaires, les addictions et la deÌpression. Ces troubles seÌveÌ€res se caracteÌrisent par un deÌbut souvent preÌcoce, aÌ€ la fin de l’adolescence ou au deÌbut de l’aÌ‚ge adulte, un risque de deÌsinsertion familiale, professionnelle et sociale, un risque suicidaire important en l’absence d’une prise en charge adapteÌe, et des comorbiditeÌs somatiques, iatrogeÌ€nes ou associeÌes aÌ€ des conduites addictives. Ils sont source d’incapaciteÌ, de souffrance et d’exclusion et contribuent largement aÌ€ la morbiditeÌ ainsi qu’aÌ€ la mortaliteÌ preÌmatureÌe. En raison de leur faible preÌvalence dans la population geÌneÌrale, ces troubles sont peu accessibles par des enqueÌ‚tes en population. Les donneÌes disponibles concernent surtout la seule schizophreÌnie et montrent que la preÌvalence vie entieÌ€re pour cette dernieÌ€re est de l’ordre de 4,0 pour 1 000 personnes, sans diffeÌrence entre hommes et femmes. Environ 470 000 personnes souffrant de troubles psychotiques ont eÌteÌ prises en charge en 2014 par le systeÌ€me de soins français, ce qui correspond aÌ€ une preÌvalence annuelle de 7,4 pour 1000 habitants. Tous aÌ‚ges confondus, elle est 30 % plus eÌleveÌe chez les hommes (8,3 pour 1 000 versus 6,4 pour 1 000 chez les femmes). La population souffrant de troubles psychotiques prise en charge par le systeÌ€me de soins est principalement composeÌe de sujets jeunes ou d’aÌ‚ge moyen: 79% des hommes et 66% des femmes sont aÌ‚geÌs de 25 aÌ€ 64 ans. Chez les hommes, la preÌvalence augmente reÌgulieÌ€rement avec l’aÌ‚ge, pour atteindre un pic autour de 14 ‰ entre 35 et 49 ans, et deÌcroiÌ‚tre ensuite.
La tubercolose est connue depuis l'antiquité.
C'et actuellement la seconde maladie infectieuse la plus meurtrière. Un tiers de la population mondiale est porteuse de la bactérie et 10% développe la maladie. La maladie est due au bacille Mycobacterium tuberculosis découvert par Robert Koch en 1882. Le bacille de Koch ou BK se propage par aérosols de personne à personne et se développe dans les poumons. Cette forme appelée autrefois phtisie est la plus répandue, mais il existe des atteintes osseuses, rénales, intestinales, génitales ou cutanées. Depuis les années 50, la TB est soignée par antibiothérapie et le traitement dure six mois. Des souches résistantes à tous les antibiotiques connus sont apparues et contribuent à la réémergence de la maladie dans les pays en développement et dans les populations à risque. En fait la maladie frappe surtout les individus au système immunitaire affaibli ou vivant dans des conditions d'hygiène précaires. Il existe un vaccin (BCG) qui n'est plus obligatoire en France depuis 2007.
La tuberculose bovine est une maladie infectieuse transmissible à l’homme, causée par la bactérie Mycobacterium bovis. La France dispose du statut indemne de la maladie depuis 2001 grâce aux mesures de lutte mises en place dans les élevages bovins affectés. Toutefois, quelques foyers d’infection persistent dans certains départements et font l’objet aujourd’hui de mesures de surveillance et de gestion spécifiques permettant de conserver ce statut. Au-delà des élevages bovins, de nombreuses espèces animales sauvages sont susceptibles d’être infectées telles que le cerf, le sanglier et le blaireau. Ainsi, les possibilités d’échanges de la bactérie entre la faune domestique et la faune sauvage peuvent en partie expliquer la persistance de certains foyers résiduels et ont conduit à appliquer des mesures à la fois en élevage et sur les animaux sauvages. De plus, des recherches récentes ont mis en évidence que la bactérie était résistante dans l’environnement (terriers, pâtures) et des contaminations indirectes de bovins sont également possibles. La situation épidémiologique de la tuberculose bovine est le résultat d’interactions complexes entre plusieurs espèces hôtes : les bovins, les animaux sauvages et l’environnement, ce qui implique d’adopter une approche globale One Health-Une seule santé pour surveiller et lutter contre cette maladie.
Le blaireau fait partie des espèces sauvages sensibles à la tuberculose bovine. C’est une espèce difficile à étudier du fait de son mode de vie en terriers et de son comportement nocturne. La transmission de la bactérie entre blaireaux, et entre les blaireaux et d’autres espèces animales, dépend notamment du nombre de contacts directs ou indirects entre animaux et des densités de leurs populations. En raison des comportements très variables des populations de blaireaux, les comparaisons entre régions et pays sont à analyser avec précaution. Il est à chaque fois nécessaire de mener des enquêtes localement, au cas par cas. Les études menées en France permettent d’affirmer que le blaireau joue un rôle dans le cycle épidémiologique de la tuberculose en Côte-d’Or. Ailleurs sur notre territoire, ce rôle reste à préciser, même si les données historiques tendent à conforter cette même hypothèse.
Suite aux recommandations de l’Anses en 2011, un dispositif de surveillance de la tuberculose bovine dans la faune sauvage, Sylvatub, a été mis en place en France. Aujourd’hui intégré à la Plateforme d'épidémiosurveillance en santé animale (ESA), ce dispositif consiste à suivre l’évolution de la maladie et à localiser avec précision les zones à risque autour des foyers d’élevages de bovins infectés où les contacts sont possibles avec la faune sauvage. Grâce à la récolte de ces données, il est possible d’adapter en permanence les mesures de lutte dans la faune sauvage afin d’éradiquer la maladie au sein des élevages bovins. (Source ANSES)
Les ondes ultrasonores sont des ondes mécaniques qui engendrent des oscillations dans les milieux qu’elles traversent. Les signaux qui sont créés peuvent être exploités dans un objectif diagnostique (échographie, écho-Doppler, élastographie) ou thérapeutique (lithotripsie, pharmaco-émulsification…). Ils sont d'ores et déjà utilisés pour traiter certains cancers, les fibromes utérins ou encore le glaucome. En outre, les importants progrès technologiques accomplis depuis plusieurs années ouvrent de nombreuses perspectives pour le développement de nouveaux dispositifs puissants et précis, dans des domaines d’applications variés : cardiologie, neurologie,
Comme les ondes sonores, les ondes ultrasonores sont des ondes mécaniques qui se matérialisent par la mise en vibration des molécules constituant la matière. Si la fréquence des ondes du champ des sons audibles est comprise entre 20 Hz pour la fréquence la plus grave et 20 000 Hz pour la plus aiguë, celle des ultrasons est supérieure, comprises entre 20 kHz et 10 THz. Au-delà débute le domaine des hypersons. Les ondes ultrasonores engendrent l’oscillation autour de leur point d’équilibre, des molécules du milieu qu’elles traversent.
Cette oscillation se diffuse de proche en proche, dans une direction donnée à partir du point d’initiation. Selon la densité du milieu traversé, les ultrasons se propagent à une vitesse plus ou moins élevée : la résistance d'un matériau est qualifié par son impédance acoustique (notée Z et mesurée en Pascal seconde par mètre) qui influence cette vitesse. Par ailleurs, une onde ultrasonore traversant un milieu donné rebondit et revient en écho lorsqu’elle arrive à l’interface d’un nouveau milieu dont l’impédance acoustique est différente du premier. Ainsi, en analysant le signal rétrodiffusé, il est possible d’obtenir des informations sur le milieu analysé.
Dans le domaine médical, les ultrasons présentent un certain nombre d’avantages :
Ce sont des ondes qui ne présentent pas de danger (pas de radiations ionisantes, notamment).
Elles peuvent être mises en œuvre grâce à un appareillage peu volumineux et peu onéreux.
Elles permettent l'obtention d'images observables et interprétables simultanément à l’examen.
(Source Inserm)
UNICANCER réunit l’ensemble des Centres de lutte contre le cancer (CLCC) : des établissements de santé privés à but non lucratif, exclusivement dédiés aux soins, à la recherche et à l’enseignement en cancérologie. UNICANCER est l’une des fédérations hospitalières représentatives de France. Créée en 1964, elle défend l’intérêt des Centres de lutte contre le cancer et gère la convention collective de leurs salariés. Au-delà de ses missions historiques de fédération hospitalière, elle a également pour objectif de faciliter le partage des compétences, des moyens et de meilleures pratiques entre les CLCC dans les domaines tels que la recherche, le médical, la stratégie hospitalière ou les achats. UNICANCER est également promoteur académique d’essais cliniques. L’ambition d’UNICANCER est de permettre aux CLCC d’innover ensemble et toujours pour leurs patients.
UNICANCER en chiffres : 20 établissements de santé, 19 000 salariés, 2,4 milliards d’euros de recettes, plus de 500 essais cliniques actifs promus en 2016, plus de 135 000 patients hospitalisés par an. Pour plus d’informations : rapport d’activité 2016 UNICANCER et www.unicancer.fr
Accessible gratuitement partout dans l'Union européenne, le 112 a pour but d'offrir, en plus des numéros d'urgence nationaux, un numéro d'appel unique dans tous les États membres de l'UE. Par contre, le 112 ne se substitue ni au 15 (urgence médicale), ni au 17 (police secours), ni au 18 (pompiers), numéros que l'on doit continuer à utiliser pour obtenir directement le service de secours adapté à la situation.
En revanche, le 112 a vocation à être utilisé :
À noter :
D'autres numéros d'appel d'urgence gratuits et accessibles 24/24h existent comme par exemple :
114 - numéro d'urgence pour les sourds et malentendants ;
En 2015, les 723 structures des urgences françaises ont pris en charge 20,3 millions de passages, soit 3,0 % de plus qu’en 2014. Cette progression prolonge la tendance observeÌe depuis vingt ans. En 1996, le nombre de passage aux urgences s’eÌtablissait en effet aÌ€ 10,1 millions pour la France meÌtropolitaine et a augmenteÌ ensuite, reÌgulieÌ€rement, de 3,5 % par an en moyenne. Les urgences accueillent chacune en moyenne 28 000 patients par an, avec un nombre moyen de passages plus faible dans les services peÌdiatriques que dans les structures des urgences geÌneÌrales (25 000 passages en moyenne par an, contre 28 500). 18 % des passages aux urgences sont pris en charge par le secteur priveÌ (pris dans sa globaliteÌ), une part qui a progresseÌ dans les anneÌes 2000 pour se stabiliser depuis 2010. Les petites uniteÌs sont les plus nombreuses : 22 % des uniteÌs d’urgences traitent moins de 15 000 passages par an et deux structures sur trois, moins de 30 000. (Source Drees)
Une vaccination préventive consiste à administrer à un individu en bonne santé une forme atténuée ou inactivée d’un agent infectieux (ou certains de ses composants). L’objectif est de déclencher une réaction immunitaire permettant d’éviter une contamination ultérieure. La vaccination permet en effet de développer des cellules immunitaires "mémoires", capables de reconnaître immédiatement l’agent pathogène s’il venait à infecter l’individu par la suite. Après l’administration du vaccin, le microbe atténué/inactivé ou ses composants (antigènes microbiens) sont captés par des cellules du système immunitaire, les cellules présentatrices d’antigène, directement sur le site d’injection. Ces cellules migrent ensuite vers le ganglion lymphatique le plus proche pour présenter les antigènes auxlymphocytes T CD4. Dans les heures qui suivent, ces derniers activent les lymphocytes T CD8 "tueurs " et les lymphocytes B producteurs d’anticorps. Cet arsenal permet d’éliminer spécifiquement les antigènes microbiens en 3 à 5 jours. En outre, quelques lymphocytes T et B mémoires et des anticorps spécifiques persistent plusieurs années dans l’organisme : ils vont le protéger contre une éventuelle future infection impliquant le même pathogène. (Source Insrem)
Le vaccin thérapeutique n’est pas destiné à protéger un individu contre une infection, mais à l’aider à lutter contre une maladie en stimulant son système immunitaire. La méthode consiste à injecter un facteur capable de déverrouiller le système immunitaire grippé par des mécanismes de la maladie. Ce facteur peut être : des antigènes microbiens ou tumoraux, des cellules immunitaires modifiées ou encore des molécules facilitant la tâche du système immunitaire. Cette approche thérapeutique connait un véritable engouement en cancérologie, avec des résultats prometteurs. Des essais ont également lieu en infectiologie, notamment pour lutter contre l’infection chronique par le VIH. Dans ce cas, l’objectif est de parvenir à maintenir durablement la charge virale des patients au plus bas niveau possible, en stimulant leur système immunitaire contre les cellules qui hébergent le virus. (Source Inserm)
La vaccination thérapeutique consiste à induire une réponse immunitaire, lorsque cette dernière fait défaut chez le patient atteint de cancer ou à fort risque de récidive. "C’est une situation très différente de celle de la vaccination préventive car l’intrus est déjà présent dans l’organisme et les défenses sont souvent débordées par la prolifération tumorale ou freiner par les mécanismes de contrôle", précise l’immunologiste Vassili Soumelis. L’activation du système immunitaire nécessite d’une part qu’il reconnaisse l’intrus et, d’autre part, qu’il le considère comme dangereux.
Cet apprentissage repose sur l’identification d’un morceau spécifique de la cellule cancéreuse, un antigène tumoral qui, tel un chiffon rouge, va servir à diriger le système immunitaire sur les cellules tumorales. La "présentation" de cet antigène au système immunitaire peut passer par plusieurs options.
Quelle que soit l’option, le principe est basé sur la production d’anticorps par les lymphocytes B (réponse humorale) ou l’activation les lymphocytes T (réponse cellulaire) qui réagissent spécifiquement contre les cellules tumorales.
De telles approches d’immunothérapie active ont déjà fait leur preuve. Sipuleucel-T a même été le premier vaccin à obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) aux Etats-Unis pour traiter certains cancers métastatiques de la prostate hormono-résistants. Il consiste en l’injection de cellules dendritiques "boostées".
De nombreuses stratégies vaccinales utilisant d’autres antigènes tumoraux sont actuellement à l’étude.
Les vaccins contre les cancers peuvent prendre différentes formes. A ce jour, ils ne peuvent toutefois être envisagés que si les cellules cancéreuses sont assez différentes des cellules de l’organisme pour être reconnues, et si le système immunitaire n’est pas trop réduit au silence, pour pouvoir réagir.
Source Institut Curie
La vaccination contre les papillomavirus humains est actuellement recommandée chez les jeunes filles de 11 à 14 ans révolus, les immunodéprimés des deux sexes et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes jusqu'à 26 ans. La HAS a été interrogée sur l'intérêt de l'étendre aux jeunes garçons. Du 30 octobre au 27 novembre 2019, la HAS a soumis à consultation publique son projet d'avis sur le sujet, élaboré par sa commission technique des vaccinations (CTV). Elle a recueilli 120 contributions de la part d'associations de patients et d'usagers, de collèges nationaux de professionnels ou de fabricants. Ces différents retours ont été étudiés en commission technique des vaccinations en vue d'établir l'avis définitif publié aujourd'hui.
La HAS recommande une vaccination de toutes les filles et de tous les garçons de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage possible de 15 à 19 ans révolus. La vaccination reste recommandée jusqu'à 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
La HAS encourage une vaccination de tous les adolescents
Dix ans après les premières recommandations, la couverture vaccinale reste très insuffisante au regard des objectifs fixés par le Plan Cancer : 24% de femmes vaccinées selon le schéma complet et environ 15% des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes pour un objectif de 60%. Or la vaccination est le meilleur moyen de lutter contre ces virus, à l'origine de plus de 6 000 nouveaux cas de cancers par an. Parmi eux, les cancers du col de l'utérus, de la vulve, du vagin chez les femmes, mais également des cancers oropharyngés et anaux, qui touchent aussi les hommes. Ainsi, près de 25% des cancers provoqués par les HPV surviennent chez les hommes.
La HAS estime que l'élargissement de la vaccination anti-HPV aux garçons permettrait, sous réserve d'une couverture vaccinale suffisante, de freiner la transmission au sein de la population générale, et ainsi de mieux protéger les garçons et les hommes quelle que soit leur orientation sexuelle, mais aussi de mieux protéger les filles et les femmes non vaccinées. A ces arguments sanitaires s'ajoutent des arguments éthiques au premier rang desquels l'égalité d'accès à la vaccination : la HAS considère nécessaire de proposer également le vaccin aux hommes hétérosexuels car tout comme les femmes et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, ils peuvent être infectés et transmettre le virus.
Sujet Délicat
Sur un sujet délicat à aborder, l'absence de distinction selon le sexe et l'orientation sexuelle est également un moyen de simplifier la proposition vaccinale pour les professionnels de santé, surtout à un âge où l'orientation sexuelle n'est pas encore connue ou affirmée.
La HAS estime toutefois que les bénéfices de l'élargissement de la vaccination à tous les adolescents seront limités sans une politique vaccinale plus engagée au niveau national et une proposition vaccinale plus systématique de la part des professionnels de santé, que ce soit dans le cadre de programmes de vaccination ou d'une consultation de santé sexuelle pour chaque adolescent.
Elle recommande également la mise en Âœuvre d'actions ayant pour objectif de restaurer la confiance vis-à-vis de la vaccination contre les papillomavirus auprès du public et des professionnels de santé. Ceci passe par une meilleure information sur la sécurité de la vaccination pour réduire l'hésitation vaccinale.
Elle recommande enfin de faciliter l'accès à la vaccination et de lutter contre les inégalités socio-économiques, en permettant une prise en charge intégrale du vaccin par l'assurance maladie et en travaillant sur les freins à la vaccination en milieu scolaire.
La commission technique de la vaccination entamera par ailleurs prochainement des travaux pour redéfinir les modalités du rattrapage vaccinal, pour les filles comme pour les garçons, dans un contexte d'évolution des connaissances et de possibles tensions d'approvisionnement en vaccins au niveau mondial. (Source HAS)
Le VIH est un rétrovirus qui infecte certaines cellules du système immunitaire de l’organisme hôte, majoritairement les lymphocytes T CD4 +, qu’il utilise pour se multiplier et se propager. Au bout de plusieurs années (jusqu’à dix ans parfois), la charge virale (nombre de copies du virus dans le sang) explose et les lymphocytes T qui protègent l’organisme des agressions extérieures sont massivement détruits. D’où une forte sensibilité à certains cancers et aux infections opportunistes (tuberculose, maladie de Kaposi, etc.) d’ordinaire contrôlées par le système immunitaire. Depuis la découverte du VIH en 1983, le statut de la maladie a considérablement évolué. Maladie mortelle dans les années 1980, le sida est devenu, depuis la mise sur le marché des trithérapies en 1996, une maladie chronique pour les personnes ayant la possibilité d’accéder au traitement – soit la moitié des 37 millions de personnes séropositives dans le monde. Cette combinaison d’au moins trois molécules antirétrovirales a permis de lutter efficacement contre le virus, en contrôlant l’une de ses principales caractéristiques : son extrême mutabilité. Vingt ans après l’apparition des trithérapies, l’arsenal des traitements antirétroviraux comprend 25 à 30 molécules permettant à la majorité des patients traités de vivre normalement. Grâce aux antirétroviraux, la réplication du virus est bloquée et la charge virale maintenue au-dessous de 200 copies par millilitre de sang. Sous ce seuil, le risque de maladies associées et de transmission du virus est infime. Les patients précocement diagnostiqués et sous traitement ont aujourd’hui une espérance de vie équivalente à celle de la population générale. Environ 170 000 personnes vivent avec le VIH en France en 2014, dont preÌ€s de 120 000 sont prises en charge par le reÌgime geÌneÌral de l’assurance maladie. Le diffeÌrentiel entre ces deux nombres s’explique par plusieurs facteurs : environ 25 000 personnes ignorent leur seÌropositiviteÌ, d’autres sont diagnostiqueÌes mais non prises en charge et certaines personnes sont prises en charge par un autre reÌgime d’assurance maladie.
La Délégation générale à la langue française et aux langues de France publie pour la première fois un Vocabulaire de la biologie : 611 termes et définitions concernant des notions nouvelles dont beaucoup n’avaient pas de désignation en français.
Ces termes sont issus des travaux du groupe d’experts de la Commission d’enrichissement de la langue française chargé de la biologie, placé sous les auspices de l’Académie des sciences, ainsi que ceux d’autres groupes d’experts qui œuvrent depuis une trentaine d’années dans les domaines de l’agriculture et de la santé. Trente années prolixes en termes et concepts nouveaux qui permettent d’observer l’évolution d’une science innovante dans toutes ces disciplines – bactériologie, biochimie, biologie cellulaire et moléculaire, génétique... – et de comprendre les défis présents et futurs de la santé, de l’agriculture, de l’environnement…
Publié par le Ministère de la culture, téléchargez l'ouvrage au format PDF en cliquant sur l'image